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  • Yasushi Yamanoi, la légende japonaise de l'alpinisme

    Yasushi Yamanoi, né en 1965 à Tokyo, est un alpiniste japonais qui a marqué l'histoire de l'escalade par ses ascensions audacieuses et son approche minimaliste. Inspiré par le film français "Mort d’un Guide", qui relate deux tentatives d'ascensions de la face ouest des Drus, et le magazine japonais "Iwa to Yuki" Yasushi Yamanoi commence l'escalade à l'âge de 14 ans. Il développe rapidement un style unique, effectuant des ascensions en free solo dès ses années de lycée, ce qui lui vaut la réputation de "l'homme le plus proche du ciel". Au cours de sa carrière, Yasushi Yamanoi s'est fait une place dans le milieu grâce à plusieurs ascensions majeures, dont la première ascension en solo du Fitz Roy en hiver en 1990 et l'ouverture d'une nouvelle voie sur le Cho Oyu en 1994. En plus de ses ascensions remarquables, il travaille comme porteur au Mont Fuji, où il transporte des charges lourdes pour la station météorologique située au sommet. Ce travail lui sert d'entraînement pour ses expéditions himalayennes et lui permet de financer ces aventures. Lors d'une expédition au Broad Peak en 1991, un sommet à la frontière entre la Chine et le Pakistan culminant à 8 051 mètres d'altitude, il rencontre Taeko Nagao, une des principales alpinistes japonaises de l'époque qui deviendra sa femme en 1996. Ils réalisent ensemble de nombreuses ascensions marquantes. En 2002, lors d'une expédition au Gyachang Kang au Tibet, Yasushi et sa femme survivent à une descente périlleuse, mais au prix de graves séquelles dues aux gelures. Malgré la perte de tous les orteils de son pied droit et de cinq doigts, Yasushi Yamanoi continue à grimper. En 2013, il réalise la première ascension de la face sud-est du Puscanturpa Este au Pérou avec Masaru Noda. Il est récompensé en 2021 par le Piolet d'Or Carrière, une reconnaissance pour sa contribution significative à l'alpinisme et son influence sur les générations futures de grimpeurs. Sa biographie "Vertical Memories" (écrite durant sa convalescence) et le livre "Frozen" de l'écrivain Kotaro Sawaki, qui racontent sa survie au Gyachung Kang, sont des ouvrages très populaires au Japon. Plus récemment, c'est la maison d'édition Paulsen qui a publié le manga "The Big Wall" inspiré de ses ascensions. Grivel, la marque qui fabrique des équipements pour l'alpinisme et l'escalade, vient également de publier il y a quelques jours sur sa chaîne Youtube un documentaire de 50 minutes intitulé "Mushin - Being Yasushi Yamanoi", offrant un aperçu complet de la vie et de la carrière de Yasushi Yamanoi. Cette vidéo retrace son parcours depuis ses débuts en escalade jusqu'à ses exploits les plus récents, y compris sa tentative de Green Spit, une fissure célèbre et difficile. Il y partage ses réflexions sur la vie, la mort et sa passion pour l'alpinisme et l'escalade.

  • Escalade et climat : le périple d'Alex Honnold dans Arctic Ascent

    Le grimpeur le plus connu au monde, Alex Honnold, mis en lumière suite à "Free Solo" qui a reçu l'Oscar du meilleur documentaire en 2019, se lance dans un nouveau défi avec "Arctic Ascent". Cette série documentaire en trois parties sera diffusée sur National Geographic le 5 février prochain. Un récit qui nous permettra de suivre l'expédition d'Alex Honnold et de son équipe, comprenant la célèbre grimpeuse britannique Hazel Findlay, dans l'est du Groenland. Leur mission : gravir l'un des plus hauts monolithes naturels non escaladés au monde. Au-delà de la performance de cette escalade de six semaines en haute montagne, l'objectif est aussi de réaliser un certain nombre de relevés pour aider la communauté scientifique à établir des mesures sur l'impact des changements climatiques. Chacun des trois épisodes présente une étape clé de l'expédition, mélangeant défi physique et apport à la science. Le premier épisode "71 degrés nord" est consacré à l'ascension d'un immense glacier, à la recherche de signes de fonte. Ils tombent sur une énorme caverne dans la glace qu'ils décident d'explorer. Arrivés au sommet du glacier, un mur de granit de plus de 450 mètres se dressent devant l'équipe qui doit l'escalader, un challenge de taille pour les plus novices de l'équipe. L'épisode suivant, "Sur la corde raide", présente l'ascension de Pool Wall, un monolithe de pierre de 450 mètres de haut où la chute de glace représente un danger constant. Alex Honnold y subit d'ailleurs un choc important suite à la chute d'un bloc de glace. Un accident qu'il prend avec le recul qu'on lui connaît bien : "C'est comme être heurté par un glaçon qui tombe à grande vitesse. Ça fait mal, mais ça ne tuera pas comme pourrait le faire une pierre." Ils se lancent ensuite dans la traversée exténuante de 68 kilomètres à travers la calotte glaciaire de Renland. Une longue session de ski dans les blizzards, sous la neige et à éviter les crevasses mortelles. Le point culminant de la série est bien entendu la première ascension de l'Ingmikortilaq, s'élevant à 1 143 mètres. Connu sous le nom de "The Separate One", ce mur imposant nécessite cinq jours d'escalade acharnée, avec des nuits passées dans des sacs de couchage attachés à la paroi rocheuse. Ils découvrent qu'ils sont peut-être en train de réaliser l'escalade la plus dangereuse qu'ils n'aient jamais tentée. Dans cette partie, l'équipe de scientifique, dont la glaciologue française Heïdi Sevestre, obtient des résultats inattendus sur l'un des glaciers les plus importants du Groenland. Une série que l'on attend avec impatience et qui promet des images magnifiques, comme le laisse entrevoir la bande-annonce. "Arctic Ascent" s'inscrit comme un nouveau format narratif qui permet d'utiliser l'escalade pour sensibiliser aux enjeux climatiques et à une prise de conscience écologique nécessaire.

  • Keenan Takahashi mange le highball "A little Life" en 8b+

    En décembre 2022, Keenan Takahashi a relevé un défi de taille en réalisant la première ascension de A Little Life (8B+) dans les Buttermilks. Ce grimpeur de renom est familier des highballs difficiles, mais ce projet particulier était un tout autre niveau. Outre la hauteur impressionnante de la paroi et les difficultés techniques de l'escalade, il y avait également une incertitude quant à savoir si la ligne était même possible lors de la première ascension. Heureusement, Antigrav était là pour documenter tout le processus de cette réalisation incroyable. Dans la production récente d'Antigrav, on peut suivre Keenan Takahashi pendant tout le processus d'ascension de cette voie épique. Le documentaire suit l'alpiniste américain dans sa préparation mentale et physique, ainsi que dans son approche minutieuse de la paroi. Avec un talent remarquable pour la résolution de problèmes, Keenan prend chaque étape avec calme et confiance. Il travaille sans relâche pour maîtriser chaque mouvement et trouver la meilleure façon de franchir les obstacles. Le highball A Little Life est une ligne de rêve pour les grimpeurs les plus expérimentés et courageux. Le potentiel de chute est immense, mais pour Keenan, cela fait partie du défi. Il sait qu'il doit rester concentré et engagé à chaque instant pour réussir. Le documentaire d'Antigrav nous montre tous les aspects de la première ascension de cette voie impressionnante, des préparatifs minutieux à la satisfaction ultime de la réussite. Pour Keenan, cette réalisation était plus qu'une simple première ascension de haut niveau. C'était un défi personnel et une occasion de se pousser au-delà de ses limites. La ligne A Little Life représente tout ce qui est beau et effrayant dans l'escalade de bloc de haut niveau. Et grâce à Antigrav, nous pouvons vivre cette expérience incroyable à travers les yeux de l'un des meilleurs grimpeurs du monde.

  • Pourquoi et comment suivre la Boulder Japan Cup 2024 ?

    Dans le panorama mondial de l'escalade sportive, les athlètes japonais occupent une place de choix, réputés pour leur excellence et leur technique. L'ouverture de la saison 2024 est marquée par un événement d'ampleur : la Boulder Japan Cup, qui se tiendra du 10 au 12 février à Takeo, promettant un spectacle haut en couleur et en émotion. La compétition aura lieu à la Kyushu Climbing Base SAGA, dans la ville de Takeo, préfecture de Saga. Ce complexe flambant neuf, inauguré l'année denière, est parfaitement équipé pour les trois disciplines phares de l'escalade sportive : le bloc, la difficulté et la vitesse. Un choix de localisation qui reflète une volonté d'élargir l'attrait de l'escalade à travers le Japon et de mettre à disposition des installations de pointe pour des compétitions nationales et, potentiellement, internationales. La Boulder Japan Cup joue un rôle essentiel dans la sélection des grimpeuses et grimpeurs qui représenteront le Japon sur la scène internationale, notamment lors des coupes du monde. La Japan Mountaineering & Sport Climbing Association (JMSCA) a défini un cadre précis pour cette sélection, privilégiant : Athlètes déjà qualifiés pour les Jeux Olympiques de Paris : Leur participation aux compétitions internationales est assurée. Participant(e)s aux séries de qualifications olympiques : Ils bénéficient d'un droit de participation, limité à une discipline spécifique par compétition. Détentrices et détenteurs de places IFSC : Leur classement dans les compétitions internationales leur garantit une place. Au-delà de ces catégories, les huit meilleurs hommes et femmes de la Japan Bouldering Cup seront sélectionnés pour l'équipe japonaise de bloc. Les objectifs des participantes et participants vont donc être variés : préparation pour les Jeux Olympiques, qualification pour Paris ou ambition de rejoindre l'équipe nationale pour les futurs défis internationaux. Le programme des compétitions : (heure locale JST et conversion en CET pour les spectateurs français) 10 février (Qualifications Hommes) : 10h00 - 16h00 JST / 2h00 - 8h00 CET. 11 février (Demi-finales Hommes et Qualifications Femmes) : 8h30 - 18h30 JST / 0h30 - 10h30 CET. 12 février (Demi-finales Femmes et Finales) : Demi-finales Femmes : 9h00 - 11h15 JST / 1h00 - 3h15 CET. Finales Hommes : 12h50 - 14h30 JST / 4h50 - 6h30 CET. Finales Femmes : 16h20 - 18h00 JST / 8h20 - 10h00 CET. L'événement est accessible gratuitement et sera retransmis en direct sur la chaîne YouTube de la JMSCA, permettant à un très large public de suivre cette étape clé pour la communauté japonaise et de découvrir le niveau exceptionnel de l'escalade dans ce pays. En dehors des finales femmes qui pourront être visionnées au petit-déjeuner, il faudra sans doute ajuster notre horloge biologique pour ne rien rater du direct... Ou regarder tout ça en différé.

  • Troubles alimentaires, l'IFSC passe finalement à l'action

    Suite aux débats houleux de cet été concernant les troubles alimentaires dans l'escalade sportive, et faisant écho aux appels à l'action de personnalités influentes telles que Janja Garnbret, la Fédération Internationale d'Escalade Sportive (IFSC) semble déterminée à prendre le sujet très au sérieux et franchit une étape importante en mettant en place une politique dédiée. C'est une première : une fédération internationale met en place une politique globale destinée à combattre le "déficit énergétique relatif dans le sport" (REDs, "Relative Energy Deficiency in Sport"), avant la saison 2024. Cette mesure intervient dans un contexte où le besoin de protéger la santé et les droits des athlètes n'a jamais été aussi pressant. Le REDs est un syndrome affectant la santé et la performance des sportives et sportifs, il résulte d'un déséquilibre entre les calories consommées et celles dépensées pendant l'exercice. Ce déséquilibre peut engendrer de multiples problèmes de santé et de performance, tant à court qu'à long terme. Le groupe de consensus sur les REDs du Comité International Olympique (CIO) explique que ce syndrome passe souvent inaperçu par les athlètes eux-mêmes, leurs entraîneurs, et les cliniciens d'équipe, et peut être évidemment exacerbé par la culture sportive de haut niveau, qui peuvent tendre à valoriser les gains de performance à court terme au détriment de la santé. Face à cette problématique, l'IFSC avec l'aide de son équipe d'experts scientifiques et en s'appuyant sur les travaux du groupe de consensus sur les REDs du CIO, a élaboré une politique ambitieuse. Celle-ci sera pleinement opérationnelle pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 et la saison d'escalade et de para-escalade débutant à Keqiao, en Chine, le 9 avril prochain. Elle comprend plusieurs mesures clés : Questionnaires pour les athlètes : Remplissage de deux questionnaires courts par les athlètes pour recueillir des paramètres personnels tels que la taille, le poids, la fréquence cardiaque, et la pression artérielle. Certificats de santé par les fédérations nationales : Obligation pour les fédérations nationales de délivrer un certificat de santé pour chaque athlète ou de demander des tests supplémentaires avant de donner leur accord pour la compétition. Tests aléatoires et ciblés : Mise en place par l'IFSC de tests des paramètres (incluant l'IMC, la fréquence cardiaque, et la pression artérielle) tout au long de la saison d'escalade. Commission externe : Un groupe d'experts indépendants chargé d'examiner les données des cas suspects et de les comparer aux certificats de santé fournis par les fédérations nationales. Marco Scolaris, président de l'IFSC, en a profité pour souligner son engagement et celui de la fédération pour la santé de ses athlètes, affirmant que cette nouvelle politique aiderait non seulement à identifier les athlètes les plus à risque mais également à sensibiliser sur la question, à accompagner celles et ceux qui en ont besoin, et à garantir leur protection. Il a également mis en avant le rôle crucial des fédérations nationales dans le succès de cette politique, celles-ci ayant la responsabilité de la santé et du bien-être des athlètes au niveau national. Cette initiative de l'IFSC est une réponse directe à la crise interne de l'été dernier. Période pendant laquelle deux figures médicales importantes avaient pris la décision de démissionner de la Commission médicale de l’IFSC, en signe de protestation contre l'inaction de la fédération face aux troubles alimentaires parmi ses athlètes. En développant une politique plus complète pour les tests de REDs, l'IFSC s'engage donc maintenant de manière concrète à protéger la santé des athlètes. Shauna Coxsey, grimpeuse professionnelle et présidente de la Commission des Athlètes de l'IFSC, a exprimé son soutien à cette politique, la considérant comme une étape positive vers la protection des athlètes et la sécurisation de notre sport face à un sujet aussi complexe que les troubles alimentaires. Dans une ère où la performance sportive est souvent mise sur un piédestal au détriment de la santé, l'IFSC adopte une approche globale et préventive qui valorise la santé autant que la performance. De quoi inspirer, on l'espère, l'ensemble des fédérations sportives.

  • Compétitions et transphobie, USA Climbing dans la tourmente

    En octobre dernier, l'USA Climbing (USAC) a surpris la communauté de l'escalade en annonçant une mise à jour significative de sa politique sur la participation des athlètes transgenres. Un débat qui fait suite à une newsletter envoyée par l'USAC à ses membres et abonnés intitulée « Mise à jour des règles et politiques de USA Climbing ». A la fin de cet email un paragraphe précisait : « La politique de participation des athlètes transgenres vise à maximiser à la fois l'inclusivité et l'équité dans le sport en fournissant des orientations pour les athlètes souhaitant concourir dans une catégorie de genre différente du sexe qui leur a été assigné à la naissance. » avec un lien redirigeant vers le nouveau règlement en question. Cette nouvelle politique imposait des restrictions bien plus strictes que celles de la Fédération Internationale d'Escalade Sportive (IFSC) et semblait contredire les propres recommandations de l'USAC en matière d'inclusion de genre. Parmi les changements notables, la politique exigeait des athlètes transgenres des preuves médicales plus rigoureuses pour concourir dans la catégorie de genre avec laquelle ils s'identifient, une décision qui affectait l'ensemble des grimpeuses et grimpeurs dès l'âge de 12 ans. La révélation de cette politique a provoqué un tollé immédiat au sein de la communauté US de l'escalade, déclenchant une vague de critiques de la part des grimpeurs transgenres, des alliés de la communauté LGBTQ+ mais également de plusieurs membres de l'USAC. Certains accusent l'organisation de transphobie et de ne pas avoir consulté la communauté transgenre avant de prendre cette décision. La réaction a été si forte qu'une pétition en ligne pour contester la nouvelle politique a rapidement recueilli plus de 11 000 signatures. Plusieurs salles d'escalade ont également boycotté les événements organisés par l'USAC, exigeant une révision de la politique pour qu'elle soit plus inclusive et équitable. Face à cette vague de mécontentements, l'USAC a été contrainte de faire machine arrière. Fin novembre 2023, l'organisation annonce le report de la mise en œuvre de la politique controversée, citant le besoin de "réduire les complexités administratives pour tous les athlètes". Cette décision a été accueillie avec un mélange de soulagement et de scepticisme, beaucoup se demandant si l'USAC souhaite véritablement s'engager sur ce sujet ou s'il cède simplement face à la pression publique. Cette controverse survient dans un contexte plus large de débats sur la participation des athlètes transgenres dans le sport à travers le monde. Elle souligne les défis auxquels les organisations sportives sont confrontées pour équilibrer l'équité compétitive et l'inclusion, tout en naviguant dans un paysage social et politique de plus en plus polarisé. Cette affaire met également en évidence le besoin urgent de dialogues constructifs et de politiques fondées sur des preuves qui respectent les droits et la dignité de tous les athlètes, y compris ceux de la communauté transgenre. Alors que l'USAC réévalue sa position, la communauté américaine de l'escalade reste divisée. D'un côté, il y a ceux qui appellent à des politiques plus inclusives qui reconnaissent et respectent l'identité de genre des athlètes. De l'autre, certains plaident pour des règles qui, selon eux, garantissent une concurrence plus équitable. Cet incident aura au moins eu le mérite de raviver un débat essentiel sur ce que signifie être inclusif et équitable dans le monde du sport aujourd'hui.

  • Astrogrimpe - L'horoscope de l'escalade pour Février

    Février déroule son tapis de froid et de grisaille, mais nos aspirations d'escalade se réchauffent au feu de la passion et de l'humour cosmique. Ce n'est pas juste un autre mois dans le calendrier ; c'est une invitation à rire et à grimper, guidés par les caprices des astres. Que vous soyez un Bélier prêt à foncer tête baissée ou un Poissons naviguant dans les eaux troubles de l'incertitude, Astrogrimpe de février est là pour illuminer votre voie avec une touche d'ironie et beaucoup d'encouragements. Enfilez votre baudrier, doublez le nœud, et préparez-vous à une ascension où les prédictions stellaires ajoutent une pincée de magie à chaque mouvement. Bélier : Février, c'est comme essayer de grimper avec des moufles : un peu déroutant au début, mais une fois que vous les enlevez, tout devient possible. Attendez-vous à un élan soudain pour partir à l'assaut de nouveaux spots, avec l'enthousiasme d'un chausson neuf sur du granit frais. Taureau : Ce mois-ci, vous rayonnez tellement que même les prises semblent venir à vous. Profitez-en pour briller, mais n'oubliez pas de chiller. Sinon, mars risque de vous trouver en train de brosser les prises plutôt que de les grimper. Rappelez-vous : même les héros ont besoin de repos. Gémeaux : Après un janvier plus serré qu'un baudrier mal ajusté, février vous laisse respirer. C'est le moment idéal pour flirter avec les voies, sans engagement. Pensez à l'escalade comme à un rendez-vous Tinder : amusant, sans attentes, et avec des surprises à chaque swipe. Cancer : Si votre manager est tendu, proposez-lui une séance de bloc pour décompresser. Février est pour vous l'occasion de cocooner et trouver l'équilibre parfait entre les projets pro et les projets de voies. Parfois, la meilleure ascension se fait dans le confort de votre salon, planifiant la prochaine sortie. Lion : Votre charisme naturel fait de vous le roi de la falaise ce mois-ci. Entre les projets ambitieux et les soirées au pied des voies, vous êtes sur tous les fronts. Juste une idée : un feu de camp peut être le meilleur endroit pour planifier la conquête du monde... ou au moins de votre prochaine grande voie. Vierge : Les planètes vous demandent de lâcher prise, mais on sait tous que c'est plus facile à dire qu'à faire. Février pourrait être le moment de redécouvrir le plaisir de grimper sans la pression de la performance. Imaginez : grimper pour le fun, quelle révolution ! Balance : Un début de mois plus lent qu'une ascension de Bassa Mawem, mais attendez-vous à un boost d'énergie cosmique. Mars vous donne des ailes, ou du moins l'illusion. Inspiré par Antoine Lemenestrel, pourquoi ne pas essayer quelque chose d'un peu fou ? Comme grimper la tête en bas, pour l'esthétique. Scorpion : Ce mois, c'est tout sur l'écoute et la négociation, comme quand vous essayez de convaincre votre partenaire que oui, cette voie est totalement dans votre niveau. Mars vous pousse à définir clairement vos objectifs, mais n'oubliez pas de jeter le superflu, comme les doutes... ou les prises inutiles. Sagittaire : Février est votre terrain de jeu, avec une invitation à mélanger charme et audace sur la paroi. Mais gardez le focus, sinon vous risquez de vous disperser comme un sac de magnésie ouvert en plein vent. L'aventure vous appelle, mais essayez de ne pas répondre en chaussons d'escalade au supermarché. Capricorne : Votre saison vous offre une vision claire, comme la ligne d'une voie après un bon brossage. Avec Mars jusqu'au 13, vous êtes prêt à tout déchirer, mais n'oubliez pas de renouveler votre équipement. Côté perso, laissez Mars pimenter votre vie, mais peut-être pas au point de tester des manœuvres d'assurage expérimentales. Verseau : Votre anniversaire vous apporte un vent de fraîcheur et d'innovation, parfait pour explorer de nouveaux blocs ou voies. Votre vie sociale est en plein essor, rendant chaque rencontre plus joyeuse. Juste un conseil : évitez de planifier des sorties d'escalade basées uniquement sur l'horoscope, sauf si vous aimez les surprises. Poisson : Ce mois met vos écailles à l'épreuve, un peu comme une voie trop humide et surcotée. Mais ne vous inquiétez pas, le soleil arrive bientôt pour sécher les prises et réchauffer vos ambitions. D'ici là, entourez-vous de soutien, et n'oubliez pas : parfois, la meilleure prise est celle du thermos de thé chaud. En clôturant ce bulletin astrologique plein d'esprit, rappelons-nous que l'escalade, à l'instar de l'astrologie, joue sur la corde fine entre le hasard et l'effort. Les constellations peuvent suggérer des chemins, mais c'est votre ardeur et votre amour pour la grimpe qui vous élèveront au-dessus des défis. Tandis que vous esquissez vos projets d'escalade pour février, gardez en tête que chaque prise, chaque réussite ou chaque chute, fait partie d'une grande aventure, sculptée autant par votre volonté que par le destin étoilé. Bonne grimpe à tous, et que les prédictions de février vous apportent plus de rires que de ratés, et autant de succès que de surprises sur vos parcours verticaux !

  • Alex Honnold en free solo au Maroc

    Alex Honnold incarne une figure de proue mondialement connu du free-solo / solo intégrale, cette pratique vertigineuse qui consiste à grimper sans aucun équipement de sécurité. Avant de s'attaquer à l'El Capitan, un exploit qui a marqué l'histoire de l'escalade, Alex Honnold a choisi les montagnes du Haut Atlas au Maroc pour parfaire sa technique et son endurance mentale. Accompagné de Tommy Caldwell, un autre grimpeur de renom, il s'est rendu près de Taghia, un village reculé accessible uniquement par des moyens traditionnels, pour s'attaquer à des parois de calcaire qui rivalisent en taille et en défi avec les célèbres falaises du Yosemite. Alex Honnold a réalisé plusieurs ascensions en solo intégral dans cette région, notamment la Rouge Berber, une voie de 500 mètres et 14 longueurs qu'il a gravi en 2,5 heures. Cette préparation au Maroc était cruciale pour Honnold, qui recherchait un terrain à la fois technique et exigeant pour se tester, loin des projecteurs et des pressions du monde de l'escalade. L'expérience, riche en défis physiques et émotionnels, a été immortalisée dans une vidéo récemment publiée par National Geographic, offrant un aperçu de la rigueur et de la détermination nécessaires pour repousser les limites de ce sport extrême. Une excellente occasion d'apprécier à nouveau les capacités hors normes d'Honnold mais aussi de sensibiliser à la beauté sauvage et préservée du Haut Atlas marocain, véritable joyau pour les grimpeuses et grimpeurs à la recherche de défis inédits.

  • Carnet de voyage : l'ICE Climbing Ecrins - Jour 2

    Comme chaque année depuis plus de 30 ans, l'ICE Climbing Ecrins est le point de ralliement des passionné(e)s d'escalade sur glace. Du 25 au 28 janvier, cet événement a attiré initiés et débutants, désireux de profiter de ce rendez-vous. Pierre-Gaël de Vertige Media a eu la chance de s'immerger dans cet univers pendant quatre jours, et vous propose de partager cette expérience à travers une série de quatre articles, un pour chaque jour. Cet article raconte la seconde journée à l'ICE, vous pouvez retrouver le premier en cliquant ici. Nous sommes le 26 janvier, il est maintenant temps de se rendre sur le premier spot d’escalade sur glace. Après un réveil matinal, je rejoins notre équipe à Aiguilles. C’est la première fois que je vais pouvoir m’essayer à cette pratique et je ressens une certaine excitation, proche de celle que je ressens lorsque je me rends aux pieds d’une falaise pour grimper. Les cascades de glace se situent au coeur du village, au lieu-dit Le Lombard. Le site propose une quinzaine de voies, s'élevant de 15 à 30 mètres avec des difficultés variant entre 3 et 4+. Ce spot permet aussi de s'essayer au dry tooling sur certaines lignes. Des cotations qui me permettent d’être confiant, mais une discussion avec un guide local m'a vite éclairé sur les subtilités de la cotation en escalade glaciaire. Celle-ci intègre divers éléments tels que la pente, la configuration de la glace, ou encore sa technicité. Par exemple, une cotation de 6 implique de grimper une section verticale de 40 à 50 mètres sur une glace technique et aérée. Donc difficile de comparer avec les cotations d’escalade sportive auxquelles je suis habitué. Nous passons au briefing où notre guide nous explique comment ajuster nos crampons et insiste sur les règles de sécurité : des blocs de glace peuvent tomber, tout comme des morceaux de rocher. Il n’est pas rare non plus que quelqu’un fasse tomber son piolet pendant l’ascension. Bien que trépignant d'impatience, j'ai d'abord assuré un grimpeur, observant attentivement sa technique. Quand mon tour est venu, j’ai pu confirmer mon statut de débutant : mes mouvements sont trop brusques et mes efforts disproportionnés. J'ai atteint le sommet, exténué mais enthousiaste, prêt à relever des défis plus ardues. Après plusieurs essais, je finis par trouver un semblant de technique pour ne pas risquer de me planter un crampon dans le mollet et éviter de me fatiguer trop rapidement les bras. Je décide de m’attaquer à la ligne qui me semble être la plus haute du site, celle-ci étant en mixte, un mélange de rocher et de glace. L’occasion pour moi d’être plus subtil dans mes placements car il n’est plus question de planter mes piolets comme une brute, mais plutôt de les placer subtilement pour éviter d’abîmer la falaise ou de casser la fine couche de glace sur laquelle je me tiens. La journée passe à vitesse grand V et il est déjà temps de retourner au village des marques. J’y rencontre Benjamin Ribeyre, guide de haute montagne basé à La Grave. Dès les premiers instants il me partage sa vision de la montagne, un refuge face à la vie urbaine : « Moi, je fais de la montagne pour supporter la vie du bas des vallées. » « J’ai commencé la randonnée pédestre dans le porte-bébé de mes parents. Ma mère a ensuite engagé un guide quand j’avais 7 ans pour aller voir la neige qui était en haut de chez nous, mais en fait, c’était les glaciers. Le guide m’a fait grimper autour du refuge et a conseillé à ma mère de m’inscrire dans un club d’escalade à notre retour, ce qu’elle a fait. Et après, j’ai suivi toutes les étapes : le club de ma ville, le comité FFME départemental, le régional et ensuite le CAF excellence. Globalement, j’ai été pas mal formé par les fédérations. » Benjamin, en parallèle, a fait des études de géologie mais a rapidement compris que cela allait le mener vers un mode de vie qui ne le satisferait pas pleinement, ou en tout cas, qui ne lui permettrait pas de s'épanouir. « J’ai vite vu que j’allais passer ma vie derrière un ordinateur. Donc, je me suis réorienté vers une activité de guide. Je vis principalement de cette activité mais aussi un peu comme athlète en tant que représentant des marques à travers mes projets. Je n’ai pas beaucoup de clients, mais ils me font beaucoup travailler. Ce sont des gens que je connais maintenant très bien, qui me font confiance et qui ne sont plus choqués par mes propositions qui peuvent sortir des standards. J’essaie de m’adapter parce qu’il n’y a plus vraiment de saisons aujourd’hui, et de proposer des sorties pendant lesquelles on passe du bon temps avant tout. Même si ils ont souvent des projets, j’essaie de ne pas tout axer autour de la performance, comme je pouvais le faire avant, et surtout j’insiste sur l’enjeu de s’adapter aux conditions. » Benjamin privilégie des projets alpins authentiques et évite les courses devenues trop mainstream. Pour lui, l'alpinisme ne se résume pas à quelques sommets ou à des performances. « J’essaie de leur trouver un nouveau projet et de leur faire comprendre que l’alpinisme ne se résume pas à deux sommets dans les Alpes ou faire un 4 000. Si c’est juste pour cocher une case dans leur todo list, ça ne m’intéresse pas du tout. Des projets comme ça, je les refuse parce que je n’aurais pas non plus la bonne énergie pour les faire. » Un discours qui confirme mes propres expériences : à chaque fois que j’ai voulu travailler avec un guide, on n’a jamais fait ce pour quoi je l’avais appelé à la base. Une anecdote qui l’a bien fait rire et qui, pour lui, confirme la qualité des personnes avec qui j’ai pu travailler. « La problématique, c’est que l'on hérite d’une image de l’alpinisme qui est un délire de conquérants. Passer du temps en montagne, ce n’est vraiment pas que ça, et c’est pour ça que nos clients doivent comprendre l’enjeu de co-construire une sortie. Moi, je m’adapte pas mal aux gens. Si ce sont des personnes qui font beaucoup de trail, qui vont donc être rapides, eux, je vais leur proposer de faire de la distance et de voir du paysage. Si j’ai des gens qui viennent plutôt de l’univers de l’escalade, je vais leur proposer de la haute montagne sur un caillou assez sain. On ne va pas directement les balancer sur le caillou des Ecrins qui demande un peu d’attention. » De l’autre côté du mange-debout sur lequel nous sommes installés se trouve une autre personne qui observe attentivement notre échange. « Moi, c’est Aymeric Clouet. J’ai 46 ans et je suis guide de haute montagne depuis 2017. Comme Benjamin, j’ai commencé la montagne avec mes parents : beaucoup en randonnée, un peu en escalade, jamais trop en alpinisme. Mais j’ai quand même fait une course dans les Pyrénées avec mon père quand j'avais 10 ans, du terrain d’aventure sur des arêtes. » J’essaie de me représenter ce qui peut se passer dans la tête du petit Aymeric à 10 ans lorsqu’il réalise une telle sortie. « Ha, bah j’étais fan. Grimper, c’était déjà ma came à ce moment-là. Du côté de mes parents, ça ne les faisait pas forcément beaucoup vibrer, donc j’avais l’impression de jamais en avoir assez. Suite à un déménagement à Voiron, j’ai intégré une école dont le prof d’EPS était guide de haute montagne. Il avait une organisation autour de la montagne hyper intéressante : le mercredi, on faisait du ski de randonnée et l’été de l’escalade. Ce prof, c’était Pierre Clerc. Il a mis beaucoup de monde à la montagne grâce à sa passion. C’est lui qui a fait que j’ai voulu faire ce métier. » Même si je trouve ça évidemment génial, étant fils de proviseur, je m’interroge quand même sur comment il arrivait à faire ce qu’il faisait sans avoir de problème avec l’Éducation Nationale. « Il était clairement borderline et a dû beaucoup se battre pour réussir à faire ce qu’il nous faisait faire. Ses méthodes n’étaient pas spécialement appréciées. » « Mes parents étaient ok avec le principe que je choisisse cette voie, mais à condition de passer un diplôme plus classique à côté. Donc, j’ai fait un DUT génie civil parce que c’était possible de le faire en sport-études. J’ai fait mon truc et, à la fin, j’ai recommencé à zéro en STAPS, et j’ai commencé ma liste de course pour être guide. J’ai rencontré d’autres gars qui étaient dans la même optique que moi et ça a été vraiment le début de la montagne pour moi. En parallèle, je faisais des stages organisés par la FFME, et de fil en aiguille, je suis rentré dans l’équipe nationale d’alpinisme. Le métier de guide s’est mis en place et m’a permis de financer mes expéditions. » « J’ai d’abord fait le métier de guide avec des agences. Je n’ai jamais mis trop d’énergie dans le fait de chercher des clients, parce que c’est compliqué. Et grâce à ça, j’ai rencontré des clients qui m’ont embauché sur plusieurs courses. » Aymeric travaille avec pas mal de clients internationaux et je m’interroge sur les potentielles différences entre les attentes que peuvent avoir ses clients en fonction des pays d’où ils viennent. Pour lui, les Anglo-Saxons et les Français ont des attentes très différentes : « Sur l’exigence, la remise en cause des décisions que je prends, etc. Il y a de vraies spécificités culturelles. Le schéma de pensée sur les sujets sécurité et performance sont très différents et ça mérite vraiment que l’on s’interroge sur comment faire évoluer les mentalités. En montagne, on ne peut pas faire tout ce que l’on veut comme on veut, c’est pas toujours évident à faire comprendre à certains clients français. Il y a les conditions météorologiques, mais aussi les conditions du client au moment de la course. » Un sujet sur lequel les guides sont d’ailleurs formés, vendre une course ça requiert une certaine pédagogie pour expliquer que le projet de base peut être challengé par de nombreux paramètres qui sont difficiles à anticiper. Et d’ailleurs, Aymeric est aussi formateur pour aider les aspirants guides à bien gérer ce type de problématique. « Être formateur, ça me permet aussi de mesurer le chemin parcouru et de transmettre un niveau d’expertise que les jeunes pourront acquérir potentiellement plus rapidement. D’autant que les DE, ce sont des diplômes auxquels on accède rapidement, donc c’est difficile de tout balayer en profondeur. L’idée, c’est de donner des billes, en particulier sur la sécurité, et après on apprend sur le terrain, souvent de ses erreurs. Même moi, je continue à apprendre aujourd’hui, et des fois, je refais les mêmes erreurs. » Je lui parle de la beauté de la montagne, de ses bienfaits, mais Aymeric tempère un peu mes ardeurs : « Attention, la montagne, c’est beau, mais c’est dur. J’ai vu pas mal de monde mourir, et on a beau se raccrocher à cette beauté, quand on est guide, les accidents s’additionnent et à un moment, c’est lourd. D’ailleurs, moi, maintenant, quand je sens que ça sent pas bon, je rentre. » C’est bien, Aymeric remet mes fantasmes un peu à leur place. Il me reste encore un peu de temps à tuer, j’ai vu que le bar servait une bière « Le Monde d’Après ». Une boisson on ne peut plus locale puisque la micro-brasserie se trouve à quelques enjambées de l’endroit où je me trouve. J’avais eu l’occasion de découvrir leur micro-brasserie l’été dernier alors que j'attendais mon train suite à un voyage de 4 jours d’escalade dans la région. Un spectacle aérien a lieu juste à côté du bar, j’en profite pour regarder ces deux femmes qui font du tissu aérien. C’est magnifique, mais je suis quand même un peu inquiet de les voir monter si haut, s’enrouler et se dérouler dans ce tissu. Ça me fait penser au fait que j’ai croisé Antoine Le Menestrel entre deux stands, la star incontestée de la danse verticale, j’espère avoir l’occasion d’échanger avec lui ! Après le dîner quotidien organisé toujours sous le même barnum, une conférence sur comment s’adapter aux nouveaux enjeux liés aux dérèglements climatiques est organisée. Benjamin Ribeyre et Antoine Le Menestrel sont justement sur scène avec d’autres intervenants. Je découvre avec gourmandise la projection « Une belle trace » dans lequel Benjamin et Fred Degoulet effectuaient une traversée autour de la Mer de Glace. Neuf jours pour gravir les 16 sommets de plus de 4 000 mètres qui sont racontés dans ce film de 20 minutes. Mais on ne va pas se mentir, je tombe un peu de sommeil, il est temps pour moi d’aller me glisser dans mon lit pour reprendre les forces nécessaires à mes ascensions prévues le lendemain matin. L'article de la troisième journée est accessible en cliquant juste ici.

  • 10 règles tacites en salle de bloc

    L'escalade en salle connaît un essor considérable, séduisant quotidiennement de nouveaux passionnés. Comme tout espace partagé, il convient de respecter certaines règles tacites essentielles pour garantir une cohabitation harmonieuse. Que vous soyez débutant ou grimpeur régulier, découvrez 10 règles tacites fondamentales pour une pratique optimale de l'escalade en salle. 1.Gardez vos distances : La sécurité est la priorité absolue. Veillez à ne pas vous trouver sous ou juste derrière une personne en pleine ascension. Cette précaution, souvent mise en avant par les salles, est vitale pour éviter les accidents qui sont nombreux dans le cadre de cette pratique. Si vous êtes accompagné d'un enfant, il est essentiel de lui expliquer cette règle pour sa sécurité et celle des autres. 2. Attendez votre tour : Aux heures de pointe il peut y avoir beaucoup de monde dans la plupart des salles d'escalade. Faites preuve de patience, ne monopolisez pas un bloc et ne doublez pas ceux qui attendent leur tour. Si c'est vraiment trop frustrant pour vous, essayez de venir à des heures où l'affluence est moins importante. 3. Demandez avant de faire une seconde tentative : Il est parfois frustrant de glisser juste avant la fin d'un bloc et l'envie de réessayer immédiatement peut-être forte. Si d'autres personnes attendent, assurez-vous qu'elles acceptent de vous laisser recommencer. Et acceptez avec le sourire que ce ne soit pas forcément le cas. 4. Rangez vos affaires : Afin de prévenir tout accident, ne laissez pas vos affaires (gourde, téléphone, clés, etc.) dans les zones de chute. 5. Regardez avant de vous lancer : Prenez le temps d'observer le parcours complet du bloc que vous convoitez pour vérifier que vous ne risquez pas de croiser la route d'un autre grimpeur déjà engagé. Il n'est pas rare qu'un bloc proche traverse celui que vous souhaitez grimper. 6. Nettoyez les prises : Des prises encrassées de magnésie nuisent à la progression. Nettoyez-les pour améliorer l'adhérence, y compris après votre passage si vous avez tendance à utiliser beaucoup de magnésie. 7. Abstenez-vous de donner des conseils non demandés : Résoudre les problèmes par soi-même fait partie du plaisir de l'escalade. Si vous souhaitez partager votre expérience, demandez d'abord si la personne concernée est effectivement intéressée. 8. Cultivez la positivité : Les personnes qui viennent grimper sont là pour passer un bon moment, évitez de propager une atmosphère négative. Ce que vous pouvez interpréter comme un manque de civisme peut simplement découler d'un manque d'expérience. 9. Signalez tout problème de sécurité : Informez le personnel de la salle si vous remarquez une prise desserrée. Une prise qui se décroche peut engendrer des accidents. 10. Évitez de mettre des tunnels : Certaines personnes viennent pour grimper et n'ont pas forcément envie de socialiser. Respectez le temps et l'espace de chacun, si vous cherchez à faire des rencontres ce n'est pas forcément le cas de toutes les personnes présentes dans la salle. En adhérant à ces principes, vous contribuez à faire de l'escalade en salle une expérience sûre, respectueuse et enrichissante pour tous ! Nous aurions pu aussi parler du port du tshirt, mais il y a déjà un article complet sur le sujet ici.

  • Salon de l'Escalade 2025, Éric Hatesse lève le voile

    Ces derniers temps, des bruits de couloir agitent la communauté des grimpeuses et grimpeurs autour du Salon de l'Escalade : certains murmurent que cet événement n'aura plus lieu, d'autres évoquent une synchronisation avec le Salon Sport Achat à Grenoble, voire un changement de date... Face à ces spéculations, Éric Hatesse, à la tête de l'organisation de cet événement, a choisi de communiquer très tôt sur cette cinquième édition. Il est vrai que les retours de la dernière édition étaient mitigés : d'une part, les professionnel(le)s présents auraient préféré une affluence plus importante, tandis que de l'autre les participant(e)s ont apprécié la possibilité de profiter de l'événement dans une ambiance moins saturée par la foule. Organisée les 29 et 30 septembre 2023 à Grenoble, difficile d'en vouloir aux passionné(e)s d'escalade d'avoir préféré profiter du temps exceptionnel pour se rendre sur les falaises environnantes plutôt que de flâner dans les allées d'Alpexpo. Lors du trajet vers Grenoble, même notre équipe était plus concentrée sur le topo de la région que sur le programme de la journée... Dans ce contexte, Éric a pris le temps de la réflexion pour remettre à plat le concept du Salon de l'Escalade et repenser les paramètres initiaux. La prochaine édition se tiendra donc les 11 et 12 janvier 2025 à Paris Expo Porte de Versailles. Bien que Paris ne soit pas réputée comme le meilleur spot d'escalade de France, à l'exception notable de Fontainebleau, la capitale se distingue tout de même par sa densité exceptionnelle de salles, de clubs d'escalade et donc de pratiquants. Avec 150 clubs et plus de 40 salles privées, l'Île-de-France se positionne comme le cœur vibrant de la communauté, regroupant un demi-million de passionné(e)s aux profils variés : des compétiteurs aguerris aux adeptes de Bleau, sans oublier évidemment un nombre exponentiel de nouveaux pratiquants. C'est également une ville où il sera plus rapide de se rendre quelque soit son endroit de départ. Le choix de la date est également aligné avec une période où les températures sont moins favorables à des expéditions en extérieur. Pour les professionnel(le)s il s'agit aussi d'un moment idéal pour communiquer sur leurs agendas, leurs nouveautés, etc. Le Salon de l'Escalade 2025 à Paris pourrait donc bien rencontrer un énorme succès et attirer de très nombreux nouveaux visiteurs et exposants. La date est ajoutée à l'Agenda de la grimpe de Vertige Media, et on sera évidemment de la partie.

  • Le Brit Rock Film Tour fait escale à Paris

    Le Brit Rock Film Tour, célèbre festival de films d'escalade britannique, fait son grand retour. Avec une sélection alléchante des meilleurs films d'escalade et d'aventure du Royaume-Uni, le festival promet une fois de plus de captiver les amateurs de grimpe avec des images à couper le souffle et des histoires d'esprits pionniers, le tout dans une ambiance de folie tout à fait britannique. Organisé pour la cinquième fois, le tour a débuté à Sheffield le 7 novembre dernier, avant de traverser le Royaume-Uni et de faire escale dans divers pays, dont la France où il sera accueilli par le réseau Climbing District Paris le 12 mars prochain. Les cinq films à l'affiche pour cette édition : GODDESS OF CRAIC (durée : 25 minutes) Ce film dévoile le parcours de Freja Shannon, une étoile en devenir de l'escalade traditionnelle. D'origines à la fois suédoise et irlandaise, Freja nous entraîne sur les terres de ses ancêtres, là où elle vise des sommets ambitieux pour la saison : l'ascension de 'Sista Bossen' dans le prestigieux secteur de granite de Bohuslan en Suède, et de 'Snell’s Law' au Burren, sur la côte ouest irlandaise. Sur la paroi, Freja se montre aussi charmante qu'acharnée, offrant des séquences à la fois captivantes et exaltantes qui ne manqueront pas de vous émerveiller. Le récit plonge également dans l'histoire personnelle de Freja, révélant un chemin semé d'embûches vers le professionnalisme. Le film nous conte comment elle a pu surmonter les incertitudes qui l'habitaient pour s'imposer comme une figure de proue de l'escalade traditionnelle et de l'alpinisme féminin. Entre chutes vertigineuses, victoires exaltantes et explosions de joie typiquement nordiques, ce film est une célébration spectaculaire et enjouée de la grimpe. SHINING STONES (durée : 25 minutes) Lors d'un voyage de la côte est à la côte ouest de l'extrême nord de l'Écosse, le grimpeur Robbie Phillips découvre par hasard une montagne méconnue. Intrigué, il mène sa petite enquête et apprend que cette montagne se nomme Ben Loyal. Il découvre également que Simon Nadin, une figure emblématique de l'escalade, y a tracé quelques voies. Simon lui confie que les lieux recèlent quelque chose d'exceptionnel... Les trésors que Robbie déniche à Ben Loyal sont à peine croyables : un paradis d'escalade de bloc, des highballs vertigineux, et une multitude de gourmandises goût granite, tous promettant un potentiel d'escalade encore vierge. Cependant, ce qui marque véritablement l'expérience est la falaise principale, un joyau qui semble prédestiné à redéfinir l'avenir de l'escalade traditionnelle au sein des plus impressionnantes parois de Grande-Bretagne. Ce film relate l'aventure de Robbie et Simon alors qu'ils ouvrent de nouvelles voies exigeantes dans un décor à couper le souffle, révélant ainsi l'immensité et la beauté brute de Ben Loyal. HELMCKEN FALLS (durée : 15 minutes) Emma Powell et Neil Gresham se joignent aux pionniers Tim Emmett et Klemen ‘Klem’ Premrl dans un site d'escalade sur glace absolument unique en Colombie-Britannique. Ensemble, ils s'engagent de nouveau à repousser les frontières de l'escalade sur glace raide et technique. Après des années d'échanges amicaux, Tim a finalement convié son ami de longue date Neil Gresham, ainsi que l'extraordinaire grimpeuse mixte Emma Powell, pour réveiller leur esprit d'aventure et tracer de nouvelles voies dans cet endroit fantastique. HARD GIT (durée : 20 minutes) Toujours au cœur de la controverse et de l'actualité, le grimpeur Matt Wright sillonne le Royaume-Uni à la conquête de premières ascensions vertigineuses, de solos exigeants et de nouvelles lignes pleines d'audace. Figure charismatique et héros populaire, Matt se donne corps et âme dans ce défi qu'est l'escalade de haut niveau. Après avoir pesé le pour et le contre entre le temps investi et les voies à conquérir, il décide de laisser de côté sa tentative sur le célèbre Rhapsody pour se lancer à la recherche de nouvelles lignes qui inspirent. Sa quête est couronnée de succès, marquée par l'ascension inédite de ‘Magical Thinking’ – une route spectaculaire et périlleuse à Pavey Ark, dans le Lake District, qui laisse sans voix. HEAD JAM (durée : 35 minutes) Dans ce récit introspectif et profond, le cinéaste Alastair Lee se met en scène, documentant son parcours de résilience face à l'adversité. Vu de l'extérieur comme un homme comblé et couronné de succès, Al est soudainement confronté à une période de turbulences inattendues. Face à la peur de tout perdre, il nous montre comment, au bord de l'abîme, il parvient à se sortir du désespoir grâce à l'escalade et à l'entraînement, trouvant ainsi sa voie vers la paix intérieure et le salut. Malgré qu'il n'ait jamais été parmi les grimpeurs les plus accomplis, Al décide de briser les barrières de son propre scepticisme. Il se lance à l'assaut de voies qu'il avait délibérément évitées pendant trois décennies, cherchant à exploiter pleinement son potentiel. Le film est ponctué de premières ascensions exigeantes et de tentatives en escalade traditionnelle mémorablement périlleuses, illustrant son voyage émouvant vers l'auto-découverte et la rédemption. Le Brit Rock Film Tour, avec cette très belle vitrine, parcourt le globe de Sheffield à Cape Town, en passant par Paris, Vancouver, et de nombreux autres lieux. Climbing District nous fait le plaisir d'héberger cette étape française (sous la marque du Festival Gaz), offrant aux passionné(e)s une occasion unique de plonger dans l'univers de l'escalade britannique à travers le cinéma. La soirée prévue pour le 12 mars 2024 à 20h au Cinéma les 7 Batignolles, Paris 17ème, promet d'être un rendez-vous incontournable. D'autant plus qu'elle sera animée par Gilles Puyfages, plus connu sous le pseudonyme de Bluegilles, une personnalité singulière de l'univers de l'escalade français. Pour prendre vos places cliquez ici.

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