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Staša Gejo dévoile les réalités financières de l'escalade de haut niveau

Photo du rédacteur: Pierre-Gaël PasquiouPierre-Gaël Pasquiou

Dans le monde de l'escalade compétitive, où les victoires et les défaites se succèdent avec la régularité d'un métronome, Staša Gejo se distingue non seulement par son palmarès impressionnant mais aussi par sa volonté de parler ouvertement des réalités économiques auxquelles les grimpeuses et grimpeurs de haut niveau sont confrontés.


Staša Gejo Interview Bloc House

Fille de Slobodan Gejo et Vesna Pavlović, deux figures respectées dans le monde de l'escalade, Staša a gravi les échelons depuis son plus jeune âge, cumulant les médailles et les reconnaissances internationales. Toutefois, derrière les podiums et les médailles d'or se cache une lutte constante pour la reconnaissance financière dans un sport encore en quête de sa place sur la scène mondiale.


Lors d'un entretien récent, Staša a partagé ses réflexions sur les défis économiques auxquels les grimpeuses et grimpeurs professionnels sont confrontés. Malgré une carrière jalonnée de succès, allant des Championnats du Monde aux Jeux Mondiaux, Staša souligne la précarité financière inhérente à la profession.


« Les résultats sont si aléatoires »

dit-elle, mettant en lumière l'incertitude qui pèse sur les athlètes, même les plus préparés et les plus forts.


Staša aborde la question épineuse de la rémunération dans l'escalade, un sport qui, malgré son inclusion récente aux Jeux Olympiques, peine à offrir à ses athlètes les conditions financières comparables à d'autres disciplines plus établies. La question de l'équité se pose également dans l'organisation des compétitions et le partage des gains, où les prix en argent restent modestes par rapport aux efforts déployés.

« Si vous gagnez une Coupe du Monde, vous obtenez environ 2 500 euros. Que faites-vous de cela ? »

interroge Staša, soulignant l'absurdité d'une telle récompense face à l'ampleur du défi. Une observation qui fait écho à nos remarques précédentes dans cet article, relatives au dernier Championnat de France de Bloc, où les montants des prix remportés étaient explicitement affichés sur le podium.


Le soutien national des athlètes, bien que crucial, est loin de couvrir l'ensemble des besoins. Staša évoque le rôle de son pays d'origine, la Serbie, ainsi que le soutien de sponsors privés comme étant fondamental à sa carrière. Toutefois, elle appelle les marques et les sponsors à « revoir leur copie », estimant que l'ensemble de l'écosystème de l'escalade, des athlètes aux entraîneurs en passant par les juges et les ouvreurs, mérite une meilleure reconnaissance et une meilleure rémunération pour leur travail.


En dépit de ces défis, Staša reste passionnée par l'escalade et déterminée à poursuivre sa carrière, tout en reconnaissant l'importance de diversifier ses compétences et ses intérêts au-delà du sport professionnel. Avec un regard critique mais plein d'espoir sur l'avenir de l'escalade, l'interview de Staša Gejo par BLOC House (une salle d'escalade autrichienne) souligne la résilience et l'engagement nécessaires pour naviguer dans les eaux parfois troubles du sport professionnel.



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