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Elnaz Rekabi : une grimpeuse à l’honneur pour Dakar 2026

Dernière mise à jour : 3 févr.

Il y a des carrières qui brillent par leur constance, d'autres par leurs coups d’éclat. Elnaz Rekabi fait partie de cette rare catégorie qui combine les deux. Nommée Athlete Role Model pour les Jeux Olympiques de la Jeunesse Dakar 2026, la grimpeuse iranienne est bien plus qu'une athlète : c’est une figure, un symbole. Son rôle ? Inspirer la prochaine génération à travers son expérience, son aplomb et, disons-le franchement, son incroyable capacité à défier les normes, que ce soit sur les murs ou en dehors. Retour sur une trajectoire qui escalade bien plus que des parois.


Elnaz-Rekabi
© @chelseahartisme/Twitter

Dakar 2026 : la grimpeuse prend la tête de cordée


Athlete Role Model, ça sonne un peu comme un titre de super-héros des temps modernes. En réalité, c’est peut-être bien ça. À Dakar 2026, Elnaz Rekabi sera là pour guider les jeunes grimpeurs dans l’arène olympique, les épauler dans leurs doutes et, surtout, leur montrer que l’Olympe ne se conquiert pas qu’avec des muscles. Entre deux séances de partage d’expériences et de promotion des valeurs olympiques — respect, excellence, amitié (oui, ça sonne Boy Scout, mais ça marche) —, elle incarnera tout ce que l’escalade a de plus beau : le dépassement de soi, la solidarité et une pincée d’irrévérence.


Cette nomination n’est pas tombée du ciel (ou du haut d’un bloc) : elle a été proposée par Marco Scolaris, président de l’IFSC, et validée par Thomas Bach, président du CIO. Une validation qui a tout de la reconnaissance : celle d’une carrière qui a touché les sommets et d’un engagement sans faille pour faire avancer le sport.


WISH : le programme qui monte, qui monte


En plus de ses exploits sur le mur, Elnaz Rekabi a aussi brillé dans un autre registre, celui du programme WISH (Women in Sport High-Performance). Ce projet financé par la Solidarité Olympique vise à former des femmes entraîneures de haut niveau. Elle y a rejoint la quatrième cohorte, apportant son expérience et sa détermination. Parce que oui, en Iran comme ailleurs, ce n’est pas toujours simple d’être une femme dans un univers où les parois ne sont pas que verticales : elles sont aussi sociales, politiques et culturelles.


Une grimpeuse qui force le respect (et pas qu’un peu)


Revenons un instant sur le parcours d’Elnaz, parce qu’il mérite plus qu’un coup d’œil rapide. Née en 1989 à Zandjan, en Iran, elle fait ses débuts sur la scène internationale en 2011 à Arco, lors des Championnats du monde IFSC. Depuis, elle enchaîne les compétitions comme on grimpe un dévers : avec obstination. Médaille de bronze aux Championnats du monde de Moscou en 2021, plusieurs podiums aux Championnats d’Asie, elle s’est taillée une place dans la légende.


Mais là où elle marque vraiment les esprits, c’est en 2022. À Séoul, lors des Championnats d’Asie, elle décide de grimper sans hijab, un geste qui fait l’effet d’un choc dans un contexte politique iranien sous haute tension. Provocation pour certains, acte de courage pour d’autres, cette décision a projeté Rekabi bien au-delà des murs d’escalade. Elle est devenue une icône, une voix — souvent silencieuse mais assourdissante — pour ceux qui cherchent à gravir d’autres types de montagnes.


Dakar : une première africaine et une ambiance verticale


Les Jeux Olympiques de la Jeunesse Dakar 2026 seront historiques à plus d’un titre : première édition sur le continent africain, ils promettent d’être un terrain fertile pour l’innovation et la diversité. L’escalade, discipline relativement jeune sur la scène olympique, y trouvera une nouvelle caisse de résonance. Avec une ambassadrice comme Rekabi, le message est clair : le sport ne connaît pas de frontières, et les murs, qu’ils soient physiques ou métaphoriques, sont faits pour être franchis.


Épilogue : grimper haut, rester libre


Alors, pourquoi Elnaz Rekabi ? Pourquoi cette grimpeuse et pas une autre ? Peut-être parce qu’elle incarne cette dualité fascinante entre force et fragilité, entre défi personnel et impact collectif. Parce qu’elle nous rappelle que l’escalade, ce n’est pas seulement atteindre le sommet, c’est aussi oser, risquer, parfois tomber, mais toujours se relever.


En 2026, à Dakar, elle ne sera une preuve vivante que, parfois, les cordées les plus fortes ne se nouent pas sur un mur, mais dans les esprits. Et qu’on peut grimper haut, très haut, tout en restant ancré dans ce qui compte vraiment : l’audace, la liberté et l’envie de partager le chemin.

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