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Vertige Media sur France Inter : la grimpe urbaine, nouveau terrain de jeu des cadres sup ?

Photo du rédacteur: Pierre-Gaël PasquiouPierre-Gaël Pasquiou

Ce matin, Jean-Laurent Cassely, ancien journaliste et fondateur de Maison Cassely (bureau de tendances expert en modes de vie et territoires), a signé une chronique sur France Inter sur la montée en puissance des salles d’escalade en ville. Et, surprise, Vertige Media s’est retrouvé dans la conversation.


« Le site spécialisé Vertige Media a jeté un pavé dans la mare en se demandant si l’escalade n’était pas en voie de gentrification. »


On a donc officiellement notre place dans les débats de société du matin, entre le café, le croissant et la réforme des retraites. On prend.


France Inter Cassely Vertige Media

Les jeunes cadres sups en chaussons, vraiment ?


La chronique de Cassely s’appuie sur une observation qui a de quoi faire sourire : la salle d’escalade serait devenue le nouveau marathon des cadres sup, l’alternative cool aux afterworks en costard-cravate.


« Autour de moi, la plupart des grimpeurs avaient des tee-shirts avec des logos de grandes entreprises de la tech ou de grands cabinets de conseil. Ça marche dans les deux sens : quand je suis dans le quartier de La Défense, je vois de plus en plus de salariés habillés en tenue d’escalade et arborant des marques de ce qu’on appelle la culture Outdoor. »

Certes, les salles de grimpe urbaines ont explosé, et avec elles une nouvelle population de néo-grimpeurs qui parlent plus OKR et KPI que crux et beta. On en a parlé dès l’année dernière avec notre article sur la gentrification des salles, et ce n’est pas une surprise : la grimpe en salle, c’est propre, urbain, Instagrammable, et ça coche toutes les cases d’un mode de vie qui vend du rêve, entre deux conf calls passifs-agressifs avec la RH.


Gentrification ou démocratisation ?


Là où ça devient intéressant, c’est que Jean-Laurent Cassely nous a appelés lors de la préparation de sa chronique. Et comme on n’est pas du genre à bouder une bonne discussion sur la grimpe, on lui a dévoilé en avant-première quelques chiffres clés de notre étude à paraître.


« La moitié de ces néo-grimpeurs ne pratique jamais en extérieur. »

C’est un fait : les grimpeurs qui pratiquent depuis 1 à 2 ans sont 50 % à ne jamais mettre les pieds dehors, un chiffre qui grimpe à 65 % pour ceux qui ont débuté il y a moins d’un an. Une évolution qui peut surprendre dans un sport historiquement ancré dans la nature.


Bienvenue dans un monde où l’escalade s’affranchit des falaises, où les chaussons ne touchent jamais la terre, où le sac à pof ne sent plus que l’air conditionné.


Sacrilège ? Ou simple adaptation à la vie urbaine et aux modes de consommation contemporains ?


« L’escalade s’est massifiée grâce à la multiplication des salles, tout en devenant une pratique peu accessible sur le plan financier. »

18 euros l’entrée, même pour une session de 45 minutes. Ça fait cher le ticket pour jouer les grimpeurs vagabonds sous néons. On est loin du romantisme des bivouacs en paroi. Plus de monde grimpe, mais moins de monde le fait dehors.


Escalade : sport de droite ou de gauche ?


Parce qu’une chronique sur France Inter n’est jamais complète sans une touche de polarisation politique, Cassely se pose la question qui brûle les doigts : « L’escalade, sport de droite ou de gauche ? »


Question qui, chez Vertige Media, nous a déjà traversé l’esprit (et la plume). À tel point qu’on en a carrément fait un sujet de table ronde lors du dernier Salon de l’Escalade, il y a quelques semaines.


Parce qu’entre les valeurs libertaires des grimpeurs old school et le business florissant des salles privées, le grand écart est bien réel. Et ce n’est pas juste une question de vibes et de bières artisanales : c’est une mutation profonde du sport, qui redéfinit son accès, son image et son ADN.


Cassely, lui, ne tranche pas (trop risqué à l’antenne). Il se contente d’un clin d’œil bien senti :


« François Civil pratique l’escalade en salle alors que Cyril Hanouna, lui, fait du padel tennis. »

On vous laisse méditer là-dessus.


On en reparle bientôt


Bref, quand France Inter parle d’escalade, il cite Vertige Media. Et on ne va pas se mentir, ça nous fait plaisir.


Mais plutôt que de philosopher sur les IPA et les tee-shirts Karma8a, on vous prépare du concret : notre étude sur les néo-grimpeurs arrive très bientôt. Et autant dire qu’on a creusé la question plus loin que la moquette des salles de bloc.


En attendant, si la gentrification de l’escalade vous intrigue autant que nous, (re)plongez dans notre article qui a mis le sujet sur la table.


Et pour (ré)écouter la chronique "Pourquoi les jeunes cadres sup adorent l’escalade urbaine ?" de Jean-Laurent Cassely, c’est par ici que ça se passe.

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