Ouvrir la voix : la nouvelle signature de Vertige Media
- Matthieu Amaré
- il y a 10 heures
- 4 min de lecture
Il arrive forcément un moment dans la vie où il faut signer en bas des pages. En grandissant, votre média préféré sur l'escalade n'y a pas échappé. Sauf que comme toujours, à l'instant où il a fallu s'inventer un autographe, Vertige Media n'a rien fait comme les autres.

Je m'en souviens bien. Pourtant, cela paraît si loin. C'était un vendredi, il ne faisait pas très chaud, nous étions en terrasse à Pantin. À l'époque, on prenait encore le temps d'allonger les cafés après le déjeuner. À l'époque, le média que vous lisez aujourd'hui ne s'appelait pas Vertige Media. Une bonne amie nous avait rejoints. Il fallait qu'on discute d'un nouveau nom, d'une nouvelle identité, d'un nouveau projet. Il n'a fallu que deux espressos pour se convaincre que « Vertige » nous allait bien.
Des voies, des combis fluo et Alfred Hitchcock
C'est marrant parce que je pense aussi qu'on rationalise toujours après coup. Ce qu'il y a de bien avec un nom, c'est qu'il se cristallise avec le temps et on en vient à ne plus jamais l'interroger. De ce jour-là, je suis pourtant convaincu que chacun de nous aura une histoire différente à raconter. Personnellement, je pense qu'on est passé par une discussion sur le film d'Alfred Hitchcock, Vertigo, avant de valider le nom de Vertige Media. Peut-être. Ce qui est certain, c'est que désormais, le nom de notre média est bien habile. On ne le savait pas il y a 18 mois, mais aujourd'hui, avouons qu'il est pratique de dire que nous vous faisons « prendre de la hauteur », que nous vous « tirons vers le haut ». Vous voyez bien : le terrain de jeu est infini.
Sauf que dans les innombrables voies que nous offre notre univers, il faut faire des choix. Ce n'est plus le vertige qui nous donne les mains moites, mais le fait de prendre des décisions. Il y a quelque temps, nous vous dévoilions notre nouvelle direction artistique. Nous avons tout changé : du noir et blanc, nous sommes passés aux couleurs flashy. Il s'agissait de se dévoiler et surtout, de se vêtir des intentions hautes en couleur de notre manifeste. Traiter l'escalade comme un fait social, culturel et politique nous exposait. Nous l'avions dit, il fallait maintenant que cela se voit.
Il n'empêche. Cheminer en combinaison fluo fait généralement de vous quelqu'un de visible. Mais cela fait-il de vous quelqu'un de compris ? La question ressemble à une épreuve de philo. Sauf que la personne qui nous la pose n'a pas vraiment l'allure d'un prof. Et que nous n'avons pas non plus 4h devant nous. Fini l'époque où l'on enchaîne les cafés l'après-midi, nous prenons désormais le temps du déjeuner pour réfléchir à nos questions existentielles. Et en face de nous se tient Pascal qui attend manifestement une réponse. Pascal est un « créatif ». Son métier ? Définir des territoires de marque, rendre intelligibles des concepts, créer des identités mémorables. Dit autrement : exprimer en trois mots ce qu'un média exprime.
Ici la voie
Pascal a travaillé avec Mediapart, et pas mal d'autres médias anglo-saxons. Pascal nous aime bien. C'est pour ça qu'il nous a contactés. Il pense qu'on est des sortes de « punks de l'escalade ». On aime bien. Pascal pense que nous essayons de tracer une nouvelle ligne dans le milieu. Pascal pense que nous sommes des trublions : sérieux·se, appliqué·e·s mais aussi irrévérencieux et libres. Pascal fait mouche. C'est la raison pour laquelle nous prenons successivement tout un tas de décisions avec lui les semaines suivantes. Cela permet de faire certains choix sans trop avoir les mains moites. Le premier : abandonner « La nouvelle grimpe ». Cette ancienne signature, nous l'avions trouvée au même moment que notre nom, sur cette terrasse un peu froide à Pantin. Faute de mieux. Si Vertige résonne encore, la nouvelle grimpe paraissait vague, gazeuse, intangible, pas très mémorable.
« Plus que trois simples mots, cette signature incarne cette promesse qui est la raison d’être de Vertige »
« La signature de marque de Vertige se doit d'être concise, mémorable, pour résumer la mission de la marque et synthétiser ce que les audiences trouveront sur ce nouveau média et pas ailleurs », explique Pascal. Entre-temps, on se sera quand même un peu marré dans nos réflexions. Vous aurez échappé à quelques folies. Du genre « Ici la voix » ou « Casser la voix ». Sauf que ça ne fait probablement rire que nous, et quelques personnes qui ont grandi dans les années 90. Pascal reprend : « "Ouvrir la voix" emprunte directement au champ lexical de la grimpe. De cette analogie, il fallait en faire une combinaison unique, créative, ingénieuse. Plus que trois simples mots, cette signature incarne cette promesse qui est la raison d’être de Vertige ». Ouvrir la voix. Voilà la nouvelle signature de Vertige Media. Celle qui nous convainc dans l'idée que ces trois mots tonnent comme une mission : explorer des terrains inconnus, visibiliser de nouveaux visages, verbaliser les non-dits, révéler des secrets... Cette signature sera présente dans nos prises de parole. Elle incarnera qui nous sommes, et ce que nous faisons. Puis gageons qu'en affichant « Ouvrir la voix » partout, cela nous oblige aussi à ne jamais la fermer.