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Solenne Piret : « Montrer une autre normalité, c'est le plus beau des combats »

Quintuple championne du monde de para escalade, Solenne Piret domine sa discipline depuis 2018. Mais derrière les médailles d'or se cache une pression grandissante, une quête d'équilibre entre compétition et projets en falaise, et un chemin d'acceptation semé d'embûches. À deux ans et demi des Jeux paralympiques de Los Angeles, la championne se livre sur son rapport au handicap, à la performance, et à ce rêve olympique qu'elle n'avait jamais osé imaginer. Interview géante.


Solenne Piret - paris - Octobre 2025
Solenne Piret à Paris, octobre 2025 © Vertige Media

Vertige Media : Tu es sur le point de te réinstaller à Paris. C’est un retour aux sources pour toi ?


Solenne Piret : En quelque sorte, car j’ai grandi à Paris même. Tous les dimanches, c’était systématique, on allait à Fontainebleau en famille. Ça fait clairement partie de mon enfance : la forêt, les cabanes, les blocs… 


Vertige Media : Tu es contente de revenir ?

Solenne Piret : Oui, même si ce n’est pas l’endroit rêvé. Tu sais, j’ai vécu trois ans dans les Hautes-Alpes et je répète souvent que le soleil est super important dans mon équilibre personnel. Là-haut, j’en avais tout le temps. Et à Fontainebleau, même si c’est évidemment très cool pour la grimpe, j’appréhende un peu l’hiver. Le climat s’est vachement dégradé ces dernières années. Avec les températures qui augmentent, l'humidité crée une espèce de plafond nuageux qui garde l'humidité dans la forêt. Du coup, tu peux avoir des conditions pourries pendant trois voire quatre mois.


Vertige Media : Tu reviens surtout pour ton projet sportif, n’est-ce pas ?


Solenne Piret : Oui, parce qu’il y a Karma (la première salle fédérale de la FFME, ndlr) et toutes les salles à Paris. Ce retour, c’est aussi le moyen de retravailler avec mon ancien coach, Guillaume Levernier, et de m’ouvrir à d’autres formes de préparation. Il faut dire que dans les Hautes-Alpes, je m’entraînais beaucoup dans mon garage et je crois que je suis arrivée au bout du truc. Il faut que je change quelque chose d’autant plus que je suis en train de définir mon plan d’action pour les Jeux paralympiques de Los Angeles en 2028. 


« Sans les JO de Los Angeles, j’aurais peut-être arrêté la compétition »

Vertige Media : Tu es déjà tendue vers cette perspective olympique ?


Solenne Piret : Je ne le réalise pas encore complètement mais je pense que ça va commencer. Ce qui est certain c’est que c’est devenu le principal horizon de ma carrière sportive. Entretemps, il y aura des échéances, sûrement quelques compétitions et quelques projets mais le vrai projet avec un grand P, ce sont les Jeux paralympiques.


Vertige Media : Cela fait désormais un an que l’on sait que l'escalade sera aux JO paralympiques de 2028. Qu’est-ce que cela a provoqué chez toi ?


Solenne Piret : Sans ça, j’aurais peut-être arrêté la compétition. Chaque année, je pars de la dernière compétition en me disant : « Je vais voir pour l'année prochaine ». Maintenant, je suis pieds et mains liés (rires).


Vertige Media : Tu es quintuple championne du monde, tu viens de ramener une médaille d'or des Championnats du monde de Séoul en septembre dernier. Est-ce que le rêve de médaille olympique te semble à portée de main ?


Solenne Piret : Rien que d’aller aux JO de Los Angeles, je trouve que c’est un truc de ouf. Aujourd'hui, c'est un rêve que je touche du doigt et je n’y avais jamais pensé avant. Je vais aller plus loin : je n’y rêvais même pas. Je ne me disais trop rien à propos de l'olympisme puisque ça n'a jamais été présent dans mon paysage, dans mon éducation et dans mes potentiels horizons.


Solenne Piret lors d'une compétition à Salt Lake City en 2024 © xsloba pour l'IFSC.
Solenne Piret lors d'une compétition à Salt Lake City en 2024 © xsloba pour l'IFSC.

Vertige Media : Tu peux déjà te représenter ce que cela va être ?


Solenne Piret : Non, je ne me suis pas trop projetée. En vérité, je n'ai pas vraiment grandi dans cette ambiance. On n'a jamais regardé les Jeux à la télé avec mes parents. Ils sont bien plus sensibles à l'extérieur, à la nature, à la montagne, qu'à la compétition. Ça leur parle vachement moins et du coup, ils ne nous ont pas du tout élevé·e·s là-dedans. Maintenant, grâce aux copain·ines, aux connaissances, aux partenaires de grimpe qui sont déjà allé·e·s aux JO, j’en ai forcément davantage entendu parler. Mais j’avoue être encore assez distante. Et puis, c’est trop tôt. Je n’ai pas envie de me mettre la pression.


« Parfois, la tendance générale vise à minimiser ce travail quand tu commences à enchaîner les titres. Mais vraiment, ce n’est pas du tout un acquis. Ça ne l’est jamais »

Vertige Media : Dans pas mal d’interviews, tu dis que tu te la mets beaucoup, la pression. 


Solenne Piret : Complètement. Quand je me mets sur une ligne de départ… [Elle reprend]. C’est surtout le cas aujourd'hui, en fait. Je pense que plus le temps passe, plus j'accumule les victoires, et plus je me mets de la pression. Désormais, je me retrouve un peu dans un schéma où ne pas faire première n'est plus une option.


Vertige Media : Donc c’est une pression que tu te mets toi-même ?


Solenne Piret : Je suis attendue, c’est clair. Mais je n’envisage pas moi-même de faire une médaille d'argent. Je me mets rarement la pression vis-à-vis du regard des autres ou de la déception que je pourrais provoquer chez eux. Parce que je sais très bien que si je ne gagne pas, les gens ne vont pas être déçus. Pour autant, je supporte rarement celles et ceux qui me disent : « Ça va aller, tout va rouler pour toi ». J’ai envie de leur répondre que ça roule parce que ça fait un an que je m’entraîne quotidiennement pour ça ! C’est un travail de longue haleine que les gens autour de moi ne mesurent pas vraiment. Parfois, la tendance générale vise à minimiser ce travail quand tu commences à enchaîner les titres. Mais vraiment, ce n’est pas du tout un acquis. Ça ne l’est jamais.


Vertige Media : Aujourd'hui, quelle est ta place dans ta catégorie ?


Solenne Piret : Clairement, j'arrive sur les compétitions en sachant que je suis la personne à abattre. Mes concurrents progressent et je vois que ça pousse derrière donc c’est aussi ce qui me permet de rester concentrée. Vu de l’extérieur, les gens me disent que j’ai l’air super sereine. Mais moi, j’ai l’impression d’avoir un petit bonhomme qui rentre dans ma tête et qui vient tout remuer à l’intérieur. Quand je finis une compétition, il y a tout qui retombe et je suis complètement vidée.


Vertige Media : Tu as le temps de célébrer quand même ?


Solenne Piret : Sur le podium, juste après la compétition, oui. Mais je t’avoue que c'est de plus en plus court. Je pense que c'est parce que j'ai d'autres attentes. Ce sont des choses qui ne se disent pas trop mais aux derniers Championnats du monde, quand je gagne, je suis déçue de ma performance. Je ne suis pas arrivée en haut de la voie alors que c’est censé être possible. Ça a été ouvert pour. C’est une sorte de frustration qui naît du ressenti de te dire que tu n’es pas au top niveau.


Vertige Media : Pourquoi ce sont des choses qui ne se disent pas trop ?


Solenne Piret : Parce que c'est insupportable ! Quelqu'un qui gagne son cinquième Championnat du monde et qui dit : « Je suis un peu déçue de ma performance », c’est détestable ! (rires) 


Vertige Media : As-tu une forme d’exigence esthétique dans ta grimpe ?


Solenne Piret : Clairement ! Personne n'a envie de grimper comme un énorme patapouf. Essayer de trouver une forme de flow, c'est le but ultime.


Vertige Media : Tu le trouves, cet état de flow ?


Solenne Piret : De plus en plus. J’essaie d’être de mieux en mieux concentrée pour le trouver. Généralement, en compétition, je passe les deux premiers tiers de la voie à essayer de faire abstraction du public, des éléments autour. Je les entends puis dans le dernier tiers, je parviens enfin à me mettre dans ma bulle. Et là, je n’entends plus rien.


Cap ou Pas Cap, le film sur l'ascension du Grand Capucin par Solenne Piret, réalisé par Jérôme Tanon.

Vertige Media : Tu es en ce moment en train de présenter ton dernier film, Cap ou pas cap sur ton ascension en trad du Grand Capucin, un des sommets majeurs du massif du Mont-Blanc. Quel lien ce projet fait-il avec ta carrière en compétition ?


Solenne Piret : Si je théorise un peu, c'est très certainement utile dans la confiance en soi. Après, on ne va pas se mentir, c'est tellement éloigné, que ça n'a pas vraiment de lien. Une personne me demandait lors d’une projection si ça me préparait un peu mieux à la compèt. La réponse est non. Pour moi, ce sont deux pratiques différentes. 


« Dans ma famille, personne ne m’a jamais dit que je ne pouvais pas faire les choses à cause de mon handicap. D’ailleurs, on n’a jamais utilisé ce mot à la maison »

Vertige Media : Pourquoi te lances-tu dans ce type de projet en extérieur ?


Solenne Piret : Parce que cela contribue à mon équilibre. C’est absolument nécessaire à mon bien-être. Je ne pourrais pas faire que de la compétition, que de la résine. J’ai aussi fait le Grand Capucin parce que c’est une belle ligne, un sommet magnifique. Je l’ai fait entourée de mes proches en posant un challenge : réaliser quelque chose que je n’avais jamais fait, en tête, en posant moi-même mes protections. Forcément, ça me porte. Je repousse mes limites. Quelques mois plus tôt, on était à Squamish (un spot situé en Colombie-Britannique, au Canada, ndlr). J’ai voulu tester une voie en tête. Un truc assez facile dans le 5+. Et là, panique totale. À ce moment-là, je me suis dit : « Le Grand Capucin, c’est mort, ma pauvre. Tu t’es mis dans de beaux draps ». C’est mon entourage qui m’a ensuite remotivé.


Vertige Media : En parlant d’entourage, tu es un peu tombée dans l’escalade dès l’enfance…


Solenne Piret : Oui, mes parents grimpaient beaucoup. Tous les dimanches, on allait en forêt de Fontainebleau faire du bloc. S'il pleuvait, on allait quand même en forêt pour marcher. Mon père est de Grenoble, il a fait beaucoup de montagne. Il a même été chasseur alpin. C'est marrant parce que je pense que j'ai mis du temps à me mettre à la montagne, à cause d’un sentiment un peu « en réaction ». Mon père nous a beaucoup parlé de montagne sans jamais nous amener faire ce qu'il avait fait. C'était un peu son truc qu'il a fait plus jeune et qu'il gardait pour lui.


Vertige Media : Comment tes parents vous ont encouragé·e·s à grimper avec tes frères et sœurs ?


Solenne Piret : Ça se passait de manière assez naturelle. On arrivait, on mettait les chaussons, et voilà. On passait toute la journée dans la forêt, alors monter sur ces blocs était une des options de jeu parmi d’autres. Puis mon père partait faire ces trucs - les fameux circuits de Bleau - et nous on grimpait un peu autour. J’ai commencé à me rendre compte qu’on pratiquait l’escalade quand mon grand frère et ma grande sœur ont commencé à faire les mêmes blocs que mon père. Là, je me suis dit : « Ah ouais, ils sont super forts. C’est ça, grimper ».


Vertige Media : Et toi tu les as suivis tout de suite ?

 

Solenne Piret : J'avais envie, mais je savais que j'allais être limitée. En réalité, j'ai toujours évité de me retrouver dans cette frustration d'être limitée par le fait qu'il me manque une main. Je suis toujours restée dans des intensités vraiment beaucoup plus basses. Et même mon petit frère, je l'ai un peu embarqué là-dedans. Je pense que c’est le moment où je me suis aperçue que mon petit frère pouvait être plus fort que moi. Assez naturellement, je lui proposais de faire autre chose que de l’escalade du genre : « Viens, on fera ça plus tard, on va plutôt faire des cabanes ». C’était inconscient mais je ne voulais pas me retrouver en situation de ne pas être capable de faire quelque chose.


Vertige Media : Tu avais donc pris conscience que ton handicap était un facteur limitant ?


Solenne Piret : Oui. À cette époque-là, je devais avoir dix ans. Et là, je savais que l'absence de ma main droite (due à une agénésie donc une malformation de naissance, ndlr) ne pouvait pas m'amener à faire certains trucs. Mais encore une fois, c’était assez inconscient. Ce n’était pas une angoisse. Dans ma famille, personne ne m’a jamais dit que je ne pouvais pas faire les choses à cause de mon handicap. D’ailleurs, on n’a jamais utilisé ce mot à la maison. Encore aujourd’hui, mes parents ne parlent pas de mon handicap.


Vertige Media : Comment en parliez-vous alors ?


Solenne Piret : Mes parents me disaient « ton petit bras ». C'est comme ça qu'on appelait ça. Ils m'ont dit que j'étais une petite fille différente. Mais c'est tout, ce sont les seuls mots que j'ai entendus. [Elle marque une pause] Ma mère me disait : « Fais gaffe, parce que tu n’es pas comme les autres, alors n’hésite pas à ramener de bonnes notes à la maison ». Avec le recul, je pense que mes parents s’inquiétaient de mon intégration. Ils voulaient que je sois irréprochable et que j’en fasse deux fois plus pour ne pas être lésée dans la vie. Justement parce que je portais cette différence.


Vertige Media : Comment tu vivais cela à ce moment-là ?


Solenne Piret : Ça m'a forcément mis une certaine pression. Je n'ai pas du tout aimé les études, l'école. Pourtant, ça s'est bien passé. J'ai eu une mention au bac, j'ai sauté une classe... Mais ce ne sont pas de bons souvenirs parce que je pense qu'au fond de moi, il y avait cette pression de me dire qu'il fallait absolument que je sois la première tout le temps.


Solenne Piret - Paris - Octobre 2025
Solenne Piret à Paris, en octobre 2025 © Vertige Media

Vertige Media : À propos de tes camarades de classe ou de tes ami·e·s de collège/lycée tu as confié un truc assez dingue : qu’il y avait des gens autour de toi qui n’avaient jamais vu qu’il te manquait une main. C’est vrai ?


Solenne Piret : Oui, mais d’abord parce que je le cachais. J'avais développé toute une technique et une gestuelle qui faisaient qu’on pouvait ne pas le voir. L’histoire que je raconte c’est la fois où un photographe me contacte pour faire des photos pour un magazine. Son nom me disait quelque chose et je lui demande alors si on n'était pas dans la même classe ensemble. Il me dit que oui. Et puis au moment de faire les photos, il m’a confié qu’il ne se souvenait ni de moi et encore moins du fait qu’il me manque une main. J’ai trouvé ça fou. On est resté un an dans la même classe et je pensais qu’à cet âge-là, quelqu’un qui a un avant-bras en moins, c’était une chose qui te marquait. 


« La première fois que ma thérapeute a utilisé le mot handicap, elle a bien vu que ça me troublait. Je lui ai répondu : “En fait, on ne l’a jamais énoncé comme cela”. Et elle m’a répondu : “C’est pourtant ce que c’est”. Ça a été hyper dur »

Maintenant, au-delà de ce cas spécifique, je relis un peu l’histoire différemment. J’ai quand même tout fait pour ne pas me retrouver dans la situation de montrer ma différence. J'ai d’autres histoires improbables. J'ai déjà été avec un petit copain – pas très longtemps, une semaine – et le mec ne l'a pas vu ! Celles et ceux qui savaient, on n’en parlait pas. Je vivais autour mais jamais avec.


Vertige Media : Des années après, à 24 ans, tu décides de faire une psychothérapie. Qu'est-ce qui t'a poussé à prendre cette décision ?


Solenne Piret : Un mal-être persistait. Malgré tous les trucs cools qui se passaient dans ma vie – j'avais mon diplôme d'archi, j'avais un taf, j'étais revenue sur Paris auprès de tous mes potes – je n’étais vraiment pas bien. Je subissais les émotions. J’étais devenue assez invivable dans le sens où je ressentais tout très fort. Et ça ne faisait qu’empirer. Je me suis alors pas mal nourrie de lectures sur l’intelligence émotionnelle. Mais c’est un peu grâce à ma belle-sœur qui avait poussé mon frère à faire une psychothérapie. Quand j’ai vu le changement chez lui, je me suis dit qu’il fallait que je le fasse.


Vertige Media : Et c’est cette psychothérapeute qui nomme, pour la première fois, ton handicap. 


Solenne Piret : Oui, ça a été la première personne à me parler de « handicap ». Au début, ça a été très dur de l’entendre. La première fois qu’elle a utilisé cette terminologie, elle a bien vu que ça me troublait. Je lui ai répondu : « En fait, on ne l’a jamais énoncé comme cela ». Et elle m’a répondu : « C’est pourtant ce que c’est ». Ça a été hyper dur. Elle aussi a fini par abandonner le mot. Mais d’un autre côté, ça a aussi eu l’effet d’un électrochoc. À force de tourner autour du pot, ça t’empêche d’avancer dans la vie. À partir de là, on a travaillé sur l’acceptation de cette différence.


Vertige Media : Tu peux nous dire comment vous avez travaillé ?


Solenne Piret : Avec des exercices. Des petits exercices qui n’étaient pas toujours faciles. Je devais par exemple me balader dans la rue en T-shirt pour me confronter aux regards des autres. Je l’ai fait, ça va mieux, mais c’est toujours un peu compliqué pour moi.


« Il y a tout un imaginaire autour du handicap. Quand tu prononces ce mot, les gens entendent « pas capable ». Quand tu me côtoies régulièrement, tu te rends bien compte qu’il n’y a absolument rien qui me handicape dans la vie »

Vertige Media : Le fait d’avoir accepté le mot handicap a-t-il changé ton regard sur ta propre différence ?


Solenne Piret : J’ai adopté le mot en me disant que visiblement, ça parlait à tout le monde. Mais j’ai aussi remarqué que c’est un terme que les gens utilisent quand ils ne te connaissent pas. Plus on me connaît, moins on utilise ce mot. Il y a tout un imaginaire autour du handicap. Quand tu prononces ce mot, les gens entendent « pas capable ». Quand tu me côtoies régulièrement, tu te rends bien compte qu’il n’y a absolument rien qui me handicape dans la vie. Il n’y a pas de situation où je ne peux pas faire les choses. 


Vertige Media : Cette notion de capacité semble importante pour toi…


Solenne Piret : C'est ce qui me définit. Les gens qui me connaissent ne parlent plus de handicap grâce à cela. D’ailleurs, personne n’est en situation de handicap. C’est plutôt la société qui n’est pas adaptée.


Vertige Media : C’est un sujet sur lequel tu milites ?


Solenne Piret : Non, pas tellement. Je pense que j’exerce une forme de militantisme au travers de ma carrière ainsi que ma médiatisation. Cela prend une autre forme. Le fait d’avoir un film présenté à Montagne en Scène, pour moi, c’est juste une énorme étape. En plus, c’est un film qui ne parle pas de handicap. C’est un film qui donne à voir une autre normalité. C’est juste un film de grimpe. Tu ramènes juste une diversité dans un paysage médiatique qui a toujours catégorisé tout le monde. Et ça, c’est le plus beau des combats.


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