FAIRE UNE RECHERCHE
1129 résultats trouvés avec une recherche vide
- Qui sont les 14 athlètes français encore en lice pour les JO 2024 ?
Deux athlètes français ont déjà sécurisé leurs places pour Paris 2024 lors des qualifications européennes : Oriane Bertone pour le combiné Bloc/Difficulté lors des qualifications organisées à Laval, et Bassa Mawem pour la Vitesse lors des qualifications organisées à Rome. Ils sont encore quatorze à espérer pouvoir décrocher leur précieux sésame. Au total, ce sont 30 athlètes qui ont été sélectionnés pour les épreuves d'escalade sportive aux Jeux Olympiques. Ces places ont été attribuées à l'occasion des Championnats du Monde de l'IFSC à Berne (Suisse), des Jeux Panaméricains à Santiago (Chili), et lors des tournois de qualifications organisés à Laval (France), Rome (Italie), Jakarta (Indonésie), Melbourne (Australie) et Pretoria (Afrique du Sud). Il reste donc encore 38 places à prendre sur un nombre de dates nettement plus resserré. En effet, deux séries de qualifications olympiques sont encore prévues : la première à Shanghai (Chine) du 16 au 19 mai 2024 et la seconde un mois plus tard, du 20 au 23 juin, à Budapest (Hongrie). Pour chacune de ces qualifications, un total de 10 places seront à prendre pour les épreuves de combiné Bloc/Difficulté et 5 pour la Vitesse. Les athlètes des pays ayant déjà rempli le nombre maximum de quotas par pays ne sont pas éligibles, c'est notamment le cas du Japon pour le quota hommes en combiné Bloc/Difficulté et des États-Unis pour le quota hommes en combiné et le quota femmes en vitesse. Et bien entendu, les athlètes déjà qualifiés pour les JO de Paris 2024 ne sont pas non plus éligibles. Ce qui nous amènera à un total de 60 athlètes sélectionnés d'ici le 23 juin 2024. Les 8 places restantes seront attribuées via le quota du pays hôte et d'universalité. En effet, la France est assurée d'avoir une place par discipline et par genre via ce quota, et le quota d'universalité a pour objectif de garantir la présence d'athlètes des pays sous-représentés à la fin des processus de qualification. Voici la liste publiée sur le site de l'IFSC des athlètes français qui devraient participer aux prochaines qualifications pour chaque discipline : Vitesse (Femmes) : Capucine VIGLIONE Victoire ANDRIER Manon LEBON Lison GAUTRON Vitesse (Hommes) : Pierre REBREYEND Guillaume MORO Combiné Bloc/Difficulté (Femmes) : Hélène JANICOT Manon HILY Fanny GIBERT Zélia AVEZOU Combiné Bloc/Difficulté (Hommes) : Mejdi SCHALCK Sam AVEZOU Paul JENFT Mickael MAWEM
- L'escalade de vitesse, nouvelle vedette des Jeux Mondiaux de Chengdu 2025
Dans un revirement surprenant, l'International Federation of Sport Climbing (IFSC) a annoncé que l'escalade de vitesse sera la discipline phare des prochains Jeux Mondiaux, qui se tiendront à Chengdu, Chine, en 2025. Cette décision marque un changement significatif dans le programme sportif habituel de l'escalade, mettant de côté les épreuves de difficulté et de bloc au profit de nouvelles épreuves innovantes. Enfin pas si innovante que ça quand même, si on se base sur les dires de Miguel, animateur de la chaîne YouTube Kayoo. Le Rock Master Festival, célèbre compétition organisée à Arco, en Italie, est justement connue pour son format de duel d'escalade de vitesse depuis environ quinze ans. Cette épreuve particulière combine les éléments de l'escalade de difficulté avec ceux de la vitesse, les voies conçues pour ces duels s'apparentent davantage à de l'escalade de difficulté qu'à des parcours de vitesse classiques. Quoi qu'il en soit, l'IFSC a en effet révélé que, pour la première fois depuis 2007, ni le bloc ni la difficulté ne feront partie du programme. À la place, la vitesse dominera la scène avec l'introduction de deux nouvelles épreuves : l'épreuve de vitesse sur 4 voies et l'épreuve de relais de vitesse. Le relais de vitesse, déjà expérimenté aux Jeux Asiatiques de cette année, se joue par équipes de trois. Chaque équipe est assignée à deux voies, permettant un enchaînement rapide dès qu'un grimpeur termine son parcours, le suivant s'élance immédiatement. L'équipe qui termine en premier l'ensemble de ses runs remporte la compétition. Cette épreuve, qui mélange vitesse et coordination d'équipe, promet d'ajouter un aspect spectaculaire et dynamique à la compétition. Concernant l'épreuve de vitesse sur 4 voies, les détails restent encore flous. L'IFSC a indiqué que les règles spécifiques seront publiées plus tard dans l'année, de quoi titiller notre curiosité. Ces changements reflètent une évolution dans la perception de l'escalade sportive, mettant en lumière l'épreuve de vitesse sous les feux des projecteurs. L'introduction de ces nouvelles épreuves peut être liée à différents facteurs : une tentative de rendre ce sport plus accessible et attrayant pour un public plus large, une recherche de cohérence vis à vis de la présence d'une épreuve dédiée à la vitesse lors des prochains JO de Paris 2024, l'horizon potentiel d'une épreuve supplémentaire d'escalade aux JO suivants... Les raisons potentielles ne manquent pas. Les Jeux Mondiaux de 2025 à Chengdu promettent donc d'être un événement qui marque un tournant important pour l'avenir de l'escalade sportive. Pour les athlètes, ces changements représentent de nouveaux défis et la nécessité de s'adapter à des formats de compétition inédits. Pour les spectateurs, c'est la promesse de découvrir l'escalade sous un jour nouveau et captivant.
- JO 2024 : Les 30 athlètes sélectionnés pour l’escalade sportive
À ce jour, déjà 30 athlètes ont assuré leur participation aux Jeux Olympiques de Paris 2024, mais il n'est pas toujours facile de savoir qui, comment et où chacun a décroché sa qualification olympique. Il n'est pas non plus forcément évident de trouver quand et où les athlètes suivants pourront tenter leur chance. On fait le point pour y voir plus clair ! Comme vous le savez, durant l'été 2024, nous aurons le privilège de pouvoir soutenir notre sport favori aux Jeux Olympiques de Paris. Rappelons que pour cette seconde édition de l'escalade aux JO, il n'y aura plus une seule et unique épreuve mais deux compétitions séparées : le combiné Bloc/Difficulté, et l'escalade de vitesse. Ce qui fait qu'au lieu d'avoir 40 compétiteurs en lice, il faudra compter sur 68 athlètes. 40 pour l'épreuve combinée Bloc/Difficulté, et 28 pour l'épreuve de vitesse, autant de femmes que d'hommes pour chacune. 10 athlètes ont obtenu leur ticket olympique à l’occasion des Championnats du Monde 2023 organisés cet été à Berne par l’IFSC : Janja Garnbret (Slovénie - Bloc/Difficulté) Jessica Pilz (Autriche - Bloc/Difficulté) Ai Mori (Japon - Bloc/Difficulté) Jakob Schubert (Autriche - Bloc/Difficulté) Colin Duffy (USA - Bloc/Difficulté) Tomoa Narasaki (Japon - Bloc/Difficulté) Desak Made Rita Kusuma Dewi (Indonésie - Vitesse) Matteo Zurloni (Italie - Vitesse) Emma Hunt (USA - Vitesse) Jinbao Long (Chine - Vitesse) 4 aux Jeux Panaméricains au Chili : Jesse Grupper (USA - Bloc/Difficulté) Natalia Grossman (USA - Bloc/Difficulté) Samuel Watson (USA - Vitesse) Piper Kelly (USA - Vitesse) 4 à la Qualification Européenne en France : Oriane Bertone (France - Bloc/Difficulté) Toby Roberts (UK - Bloc/Difficulté) Aleksandra Miroslaw (Pologne - Vitesse) Bassa Mawem (France - Vitesse) 4 à la Qualification Asiatique en Indonésie : Yuetong Zhang (Chine - Bloc/Difficulté) Sorato Anraku (Japon - Bloc/Difficulté) Rahmad Adi Mulyono (Indonésie - Vitesse) Lijuan Deng (Chine - Vitesse) 4 à la Qualification Océanique en Australie : Oceania Mackenzie (Nouvelle Zélande - Bloc / Difficulté) Campbell Harrison (Australie - Bloc/Difficulté) Sarah Tetzlaff (Australie - Vitesse) Julian David (Nouvelle Zélande - Vitesse) 4 à la Qualification Afrique en Afrique du Sud : Lauren Mukheibir (Afrique du Sud - Bloc/Difficulté) Mel Janse van Rensburg (Afrique du Sud - Bloc/Difficulté) Joshua Bruyns (Afrique du Sud - Vitesse) Aniya Holder (Afrique du Sud - Vitesse) Et pour les autres ? Quelques mois avant les Jeux Olympiques, 30 athlètes auront l'opportunité de se qualifier pour les JO lors des épreuves de qualification organisées par l'IFSC. Ces qualifications se dérouleront à Shanghaï du 16 au 19 mai, puis à Budapest du 20 au 23 juin, offrant une dernière chance aux compétiteurs de gagner leur précieux sésame pour Paris. Rappel de l’agenda des JO de Paris 2024 : Lundi 5 août - de 10h à 14h : Pour les hommes : Demi-finale de Bloc Pour les femmes : Qualification de Vitesse Mardi 6 août - de 10h à 14h : Pour les femmes : Demi-finale de Bloc Pour les hommes : Qualification de Vitesse Mercredi 7 août - de 10h à 13h15 : Pour les hommes : Demi-finale de Difficulté Pour les femmes : Finales de Vitesse Jeudi 8 août - de 10h à 13h15 : Pour les femmes : Demi-finale de Difficulté Pour les hommes : Finales de Vitesse Vendredi 9 août - de 10h15 à 13h20 Pour les hommes : Finales de Bloc et Difficulté Samedi 10 août - de 10h15 à 13h20 Pour les femmes : Finales Bloc et Difficulté
- L’escalade, un moyen de survivre au burnout ?
Grimper pour sa santé mentale. Ça parait absurde, dit comme ça, pourtant la pratique de l’escalade peut s’avérer salutaire, tant pour notre santé physique que mentale. Qu’elle fasse office de soupape pour évacuer le stress ou pour vous épauler dans votre parcours thérapeutique face au burnout*, voici quelques raisons de vous y mettre, que ce soit de manière préventive ou curative. 1 - Apologie de la lenteur Une session de grimpe vous prendra en moyenne deux bonnes heures. Pendant 120 minutes, laissez votre téléphone au vestiaire, et déconnectez. Vos mains ne sont pas sur un clavier, vos yeux ne sont pas sur un écran, et vous êtes trop concentré·es sur ces instruments de torture qui vous détruisent les pieds (qui a appelé ça des “chaussons” ?) pour penser à vos soucis. Sur le mur, on prend le temps. Si vous êtes en arrêt de travail, profitez-en pour découvrir le bonheur ultime d’être dans une salle d’escalade déserte en pleine journée, pour faire les choses à votre rythme, sans personne pour vous regarder, ni personne à qui se comparer. 2 - “Forcer à quitter” L’escalade est une sorte de puzzle vertical, qui se résout avec le corps. Face à votre casse-tête, si vous n’êtes pas concentré·e, c’est la chute assurée. Alors quand notre cerveau ne s’arrête plus et surchauffe en permanence, entraînant migraines, fatigue chronique, troubles du sommeil… L’escalade permet de forcer le cerveau à s’arrêter le temps d’une session. Un peu comme si vous forciez à quitter une application buggée qui pompe toute la bande passante de votre ordinateur. Si seulement le ⌘+alt+escape / Ctrl+Maj+Echap pouvait marcher dans la vraie vie… 3 - Prendre un peu de hauteur (littéralement et métaphoriquement) Lorsque le corps est soumis à un stress permanent et quotidien, nous passons en mode survie, et perdons parfois le sens des priorités. Bien que vous soyez globalement en sécurité en salle, l’escalade reste un sport à risque, et votre cerveau en percevra plus ou moins les impacts. L’adrénaline sécrétée par la peur lorsqu’on se retrouve à plus de 10 mètres au-dessus du sol vous aidera peut-être à remettre un peu d’ordre dans vos priorités. Tenir littéralement la vie de votre binôme entre vos mains quand vous l’assurez vous aidera peut-être à re-calibrer ce que vous considérez comme une situation de vie ou de mort. Ce dossier “urgent” vaut-il vraiment la peine de bousiller votre santé, vos amitiés, votre sommeil ? Est-il vraiment “vital” de faire toutes ces heures supplémentaires ? 4 - Head, shoulders, knees and toes (knees and toes) Comme dans beaucoup de sports, l’escalade sera votre plus grande dealeuse d’endorphines. Ces hormones - dites “du bonheur” - ont une action anxiolytique, antalgique et relaxante. Mais au delà de la simple activité physique, vous allez travailler : les doigts / poignets / coudes, mis à rude épreuve lorsque l’on passe sa journée sur un clavier le haut du dos, en souffrance lorsque vous enchaînez les journées assis·e, face à votre bureau votre “core” (les abdos quoi). Au-delà de l’esthétique, cela risque fort d’améliorer votre posture, et votre transit vos yeux. Vérifier que votre binôme a bien clippé sa dégaine 13 mètres au-dessus du sol, ça va vous changer de fixer votre écran à 30 cm de votre visage et évidemment, votre musculature globale ! En revanche, il y a de fortes chances pour que vous vous retrouviez avec des bleus surprises partout sur le corps. Bon, on ne peut pas tout avoir ! 5 - Et la tête, alouette ? Donc, la grimpe c’est physique, mais ce n’est pas qu’un truc de bourrin. Pour atteindre les sommets, il vous faudra jongler entre votre peur, les manipulations de cordes, et un casse-tête bien particulier, que l’on appelle : la lecture de voie. Départ main gauche, pied droit sur le graton, changement de pied, repos pour clipper… Cette chorégraphie a le mérite de réquisitionner toute votre concentration, mais également de vous apporter une rétribution quasi-instantanée. C’est raté ? On recommence. Ça passe ? Génial, passons au mouv’ suivant. Et le mieux dans tout ça ? Pas de chef·fe, pas de note, pas de délai à tenir. Ça se passe entre vous et le caillou (ou la résine). C’est une succession de challenges que VOUS choisissez, et qui vous redonneront peut-être un peu de fierté et de confiance en vous. 6 - Le droit d’être mauvais·e Un truc génial à l’escalade, c’est qu’on a le droit d’être nul·le. On a le droit de venir pour enchainer toutes les jaunes de la salle de bloc. On a le droit de faire 3 voies et décider que c’est suffisant. On a le droit d’arrêter juste avant la prise de fin (c’est ma spécialité), de dire “c’est pour les grands”, “c’est mal ouvert”, “la prise bouge”, et autres expressions de votre mauvaise foi. Et vous aurez beau grimper dans le 5a depuis 3 ans, vous rendrez toujours votre binôme heureux·se avec ces trois mots : “viens, je t’assure”. On s’en fout que vous soyez mauvais·e, médiocre, nul·le, pas en forme. La pression de la performance, vous l’avez déjà au boulot, dans vos études, pas besoin de vous la mettre sur le mur. 7 - Bienvenue à Grimpeland Quand on passe la majorité de son temps au boulot et que le boulot nous rend malade, ou qu’au contraire on se sent isolé·e, rencontrer de nouvelles personnes peut être salutaire. Pas besoin de devenir BFF, mais le temps d’une ou plusieurs sessions, l’escalade tissera des liens forts dans votre cordée. En salle, vous croiserez en pleine journée des freelances, des chercheurs/chercheuses, des chômeurs/chômeuses, parfois quelques étudiant·es et des retraité·es… Beaucoup de profs pendant les vacances scolaires, et un peu tout le monde de manière indifférenciée le soir et le weekend. En bref, autant de gens que de parcours différents, que vous n’auriez probablement jamais rencontrés autrement. Suivant les salles et les pratiques (bloc ou voie) les ambiances peuvent être différentes. Il existe des groupes WhatsApp, Telegram, Facebook pour trouver des binômes de grimpe. Et sur place, n’hésitez pas à vous donner rdv pour la prochaine session. 8 - Seul·e on va plus vite, ensemble on va plus haut Inclusive, l’escalade ? Et bien oui, contre toute attente. Peu importe votre genre, votre âge, votre couleur de peau et même votre nombre de jambes, vous pouvez grimper ensemble. Évitez une trop grande différence de poids assureur / grimpeur, et veillez bien à être en sécurité côté manips de cordes. À part ça… Un débutant d’1m60 peut grimper sans problème avec une initiée d’1m80. C’est ça la beauté de la grimpe, on n’est pas tous·tes à égalité, mais on est tous·tes sur le même caillou. 9 - Safe space Alors, oui, c’est super de faire des rencontres, et de grimper en mixité, mais on vous voit venir ! La grimpe c’est sérieux, on n’est pas là pour faire son shopping dating. Une erreur d’inattention peut coûter cher, on reste donc concentré·es. La plupart des salles d’escalade exigent une “tenue correcte” (allez hop, on remet son t-shirt), et la très grande majorité des grimpeurs et grimpeuses adoptent une attitude très bienveillante au pied des voies : on vérifie que les autres ne se blessent pas, on s’entraide, on se conseille. C’est également une pratique historiquement plutôt de gauche, ne vous étonnez donc pas si vous rencontrez des antiracistes, écolos, queers, féministes, plus ou moins militant·es, dans tous les cas à cheval sur la tolérance et le partage. 10 - L’escalade, c’est la vie On ne vous promet pas un parc d’attraction, mais l’escalade vous apportera son lot de rollercoasters émotionnels. Entre la gestion de la peur, l’envie de se surpasser, les courbatures qui vous rappellent que vous êtes sorti·es de votre lit aujourd’hui, les rencontres qui vous sortent la tête de votre quotidien, la satisfaction de réussir, la frustration d’échouer, la fierté de persévérer, la grimpe ne sera jamais monotone. En plus de vous reconnecter avec vos émotions parfois complètement éteintes par le stress ou la dépression, elle vous reconnecte avec votre corps. Vous qui aviez peut-être l’impression qu’il vous lâchait dernièrement, avec tous ces problèmes de santé en cascade, finalement il ne tient pas si mal le coup quand vous le mettez dans un dévers ! Voilà, on espère que cet article vous aura convaincu·e de passer la porte d’un cours d’initiation, ou de relancer ce·tte pote qui vous propose systématiquement de l’accompagner. Bloc, vitesse, voie, falaise, grande-voie, alpi… les possibilités sont infinies, il y a forcément une pratique pour vous ! Et s’il y a bien quelque chose que les grimpeurs et grimpeuses adorent faire, c’est partager leur passion. En attendant de vous croiser en bas des voies, on vous souhaite de prendre soin de vous (et d’investir dans une paire de chaussons confortables pour démarrer - ça va, nos orteils ne sont pas venus ici pour souffrir, ok ?). *Le burnout, ou syndrome d’épuisement professionnel en français, se traduit par un épuisement physique, émotionnel et mental, qui peut évoluer vers la dépression ou l’anxiété. S’il n’est pas considéré comme une maladie, la souffrance psychique causée ou aggravée par le travail est malheureusement extrêmement fréquente. N’hésitez pas à consulter : médecine du travail, psychologues du travail, psychothérapeutes, psychiatres, médecins généralistes… Article rédigé par Héloïse Niord-Méry.
- Claudio Barbier, ni fleurs ni couronnes
«Il divino Claudio », « I Maestro», « L'albatros », « L'aigle des Dolomites », « Le virtuose »... Et si, comme pour les écrivains, certains grimpeurs devenaient subitement géniaux au moment du trépas. On n'a jamais craché sur une tombe ! Claudio Barbier n'échapperait pas à cette lacrymale coutume de la dithyrambe post-mortem ? Mais si lui plus qu'un autre méritait les éloges ? Insatiable de défis et assoiffé de discrétion, aspirant plus à l'excellence qu'à la reconnaissance, Barbier fut longtemps perçu comme un « grimpeur maudit ». Nul doute qu'il se serait flatté de cette allusion baudelairienne, « Les Fleurs du Mal » accaparant son chevet. Car la poésie, Barbier l'a aimée comme les rochers. D'un même appétit, il a collectionné lectures et escalades : plus de 900 voies à son actif dans les Dolomites et 1 000 livres sur les rayonnages de sa bibliothèque. Mais son goût des bonnes lettres n'a empêché ni l'abandon de ses études de philologie romane, ni son renvoi d'un collège de bénédictins, flamands plus spartiates que roses. Plus que indiscipline adolescente, trop rituellement invoquée, la raison à ses écarts scolaires tient en un mot : l'escalade. Dès ses débuts en 1955 dans les Dolomites avec le guide Lino Lacedelli (1), Claude fut happé par la majesté du massif, étourdissant théâtre minéral. Barbier y ouvrira une cinquantaine de voies (dont une dizaine en solitaire), marquant d'une pierre blanche l'histoire de ces tours ocre. Encore aujourd'hui, on célèbre son exploit du 24 août 1961 : sur la face nord des Tre Cime di Lavaredo, il gravit en une journée les voies Cassin, Comici, Preuss, Dülfer et Innerkofler, soit 1 750 mètres d'escalade de haut niveau en 13 heures, dont 8 h 40 d'escalade effective ! Messner qui s'y est essayé aurait conclu, dépité après son abandon : « Barbier est fou ! ». Pourtant Claude - devenu Claudio - ne s'est pas vanté de cet enchaînement car l'ouverture, l'escalade libre et solitaire avaient plus de valeur à ses yeux. Comme l'illustre cette réponse à un journaliste : « cette notion de compétition et de record, chère au grand public, est étrangère aux joies profondes de l'alpinisme et au contact individuel et souvent solitaire de l'homme et de la montagne ». Pourtant, les premières années, le talent de Claudio fut moins éclatant que sa passion. Gauche et lourdaud, il s'est d'abord fait remarquer par son nombre de chutes (2) et ses cris d'angoisse à l'instant précédant le dévissage. Sa soif d'escalade l'incita à résoudre ces faiblesses, notamment par le travail de voies, pratique peu commune à cette époque. Sa force digitale, l'excellence de son gratonnage seront finalement remarquées par ses pairs. Il a compris qu'une pose de pied assurée constituait sa meilleure assurance, notamment au cours de ses nombreux solos. Pas plus que lui, il ne fallait faire tomber ni matériel, ni pierres. Il pouvait se séparer d'un camarade si celui-ci avait le malheur de lacher un piton ! La chute incarnait l'ennemi, et pour la bannir plus encore, Barbier ne portait ni casque ni harnais et se contentait d'un encordement à la taille ou sur une ceinture de cuir, plus maso que sado... Souvent vêtu d'un pantalon kaki et d'une chemise à carreaux, Barbier prenait un malin plaisir à allumer une cigarette, de la marque Everest, dans le passage clé d'une voie, là où d'autres hurlaient pour un piton supplémentaire ! Être son compagnon de cordée réclamait au moins deux dispositions : pouvoir suivre un rythme boulimique (à Freyr, au minimum 1 500 mètres d'escalade par jour sans jamais faire la même voie ni de rappel !) et supporter un humour aussi grinçant que son humeur vacillante. En témoignent l'éclectisme de ses intérêts et aversions : ne manquant pas un concert en Belgique de Johnny (3) ou le Grand prix de Francorchamps, mais fuyant les bivouacs comme les jours de neige. S'amusant des contrepèteries mais rechignant à démêler les cordes. Doté d'une telle personnalité, on ne s'étonnera pas de savoir que Barbier était inapte au travail. Son unique expérience en ce domaine s'est limitée à une semaine passée dans « un bureau aux murs peints en vert » (4). Se tenant à ce déni de professionnalisation, il refusa toutes propositions d'aide financière comme cette entreprise autrichienne qui lui offrait un alléchant poste de conseiller technique ou cette marque de bière qui l'avait courtisé pour tourner une publicité à Freyr (5). Plus féal à ses principes qu'à la monarchie Belge, il rembarra également le roi Léopold III qui voulait l'embaucher comme guide (6) ! Bourgeois accommodants, les parents de Barbier lui avaient offert d'habiter un étage de leur maison et lui versaient une rente aussi modeste que ses besoins. Ce mécénat familial permit au grimpeur Bruxellois de s'épanouir sans autre pression que celle de la Jupiler, traditionnellement dégustée au « Chamonix », incontournable rendez-vous des grimpeurs de la Meuse. Trêve d'anecdotes et revenons à l'autre versant de Barbier : le libre. Assurément inspiré par l'éthique des grimpeurs de l'Elbsandstein, l'homme du plat pays allait devenir un des précurseurs de l'escalade libre en Europe occidentale. Plutôt que de dépitonner les voies de façon systématique (comme cela a notamment été fait en France), il a proposé de peindre en jaune tous les pitons dont on ne se servait pas comme d'une prise mais comme d'une simple protection. Certes, Barbier n'a peint que peu de pitons mais cette proposition a connu un vrai succès au point de parler de « jaunir » quand on parvenait en haut d'une voie en libre, sans avoir utilisé un piton comme prise de main de pied, ni utilisé la corde - ou un coinceur - pour modifier la difficulté d'un passage. Tout s'arrêta le 27 mai 1977. Au rocher du Paradou, Barbier se retirait du paradis des rochers. Il avait toujours fui la chute, elle l'a emmené dans la tombe. L'hommage fut sommaire. Le Club Alpin Belge fit faire une plaque commémorative; elle restera dans les placards. Quant à celle de la chapelle du refuge Vazzoler, dans les Dolomites, elle fut retirée pour cause d'obscures polémiques agitant le Club Alpin Italien. La photo de Barbier a disparu du refuge des Tre Cime. Cruelle évanescence des traces. Et le destin de se conformer à la dernière phrase du fairepart de décès de Claudio Barbier : « Ni fleurs ni couronnes ». Merci à Didier Demeter de www.claudiobarbier.be. (1) L'italien Lino Lacedelli fut le premier ascensionniste du K2 avec Achille Compagnoni, le 31 juillet 1954. (2) Dans « Les conquérants de l'inutile », Lionel Ierray fait une allusion a un grimpeur belge et ses nombreuses chutes (plus de 40). Il est tacilement permis de reconnaitre Barbier dans cette description. (3) Jean-Claude Legros raconte que Barbier est devenu a « fou après un concert de Johnny parce que le chanteur n'a pas levé son poing comme il l'avait fait la veille à Charleroi, quand il chantait Le Pénitencier ». Par amusement, Barbier aimait lever le poing vers le ciel, y compris au milieu d'un crux, en solo. (4) Jean-Claude Legros, « Le barbier des Tre Cime », Vertical n°28, juillet-août 1990. (5) Au sud de Namur, Freyr est la principale falaise de Belgique avec plus de 500 voies. On y grimpe depuis environ 1930. (6) Leopold III n'est pas le premier monarque belge à s'intéresser à l'escalade. Dans les années 30. le roi Albert fut réellement alpiniste. son palmares dans les Aloes. et notamment dans les Dolomites, comporte un grand nombre d'ascensions, parmi lesquelles des voies difficiles. Il s'est tué à Marche-les-Dames, en 1934, au cours d'une escalade en solo. Cet article a été initialement publié dans le magazine EscaladeMag. Après 8 ans et 60 numéros, le magazine gratuit distribué en salle a arrêté sa publication en 2013. Un grand merci à son auteur, Florent Wolff, de nous autoriser à le publier sur Vertige Media.
- Nival : Immersion dans les montagnes sauvages
Lorsque l'art rencontre la science, cela peut donner naissance à une œuvre à la fois captivante et éducative. C'est précisément le cas de "Nival", le dernier ouvrage photographique de Samuel Hoppe. Publié aux éditions Rue du Bouquet, ce livre est une célébration visuelle et une exploration des paysages montagneux, où la présence humaine s'efface devant la beauté de la nature. Les photographies, prises avec des appareils moyen format Plaubel Makina et Mamiya R267, couvrent une période de quatre ans (2019-2023) et nous emmènent des Alpes françaises aux Hautes-Pyrénées, en passant par le Jotunheimen en Norvège. Avec 480 pages et plus de 330 photographies, l'édition est limitée à 450 exemplaires. Le lancement de "Nival" sera accompagné de l'exposition "Montagne(s)", qui se tiendra au 44 Gassendi à Paris du 14 décembre au 29 février 2024. Le vernissage, prévu pour le 14 décembre à 19h00, promet d'être un événement instructif, avec une table ronde animée par Océane Mascaro, étudiante à l'ENS et à l'EHESS. Cette discussion rassemblera des experts tels que Fiona Mille, présidente de Mountain Wilderness, et Jean-Marc Besse, directeur de recherche au CNRS, pour explorer les différentes interprétations de l'ouvrage : un plaidoyer pour la préservation de la montagne sauvage et une traduction photographique de l'expérience de la marche et du paysage. Samuel Hoppe est un photographe connu pour son attrait pour les paysages intemporels, dépourvus de présence humaine, que ce soit en montagne ou en mer. Ses travaux reflètent un profond respect pour la nature, tout en documentant les interactions humaines avec ces paysages, qu'elles soient liées au travail, aux loisirs ou à l'exploitation des ressources naturelles. "Nival" est un voyage dans des espaces où le temps semble suspendu, une invitation à réfléchir à notre relation avec la nature et à l'impact de nos actions sur les paysages qui nous entourent. Disponible sur le site de l'éditeur à 48€.
- Fondation Salomon, l'idéal d'un accès universel à la nature
La Fondation Salomon, connue pour son engagement envers les professionnels de la montagne en situation de handicap, élargit aujourd'hui son spectre de manière significative en s'engageant à favoriser l'accès au plus grand nombre des bienfaits des activités en plein air. Un sujet que les équipes de Salomon connaissent bien puisque l'entreprise est installée dans les Alpes françaises depuis 1947. Depuis 25 ans, la Fondation s'est dédiée à la réinsertion sociale et professionnelle des guides de montagne, athlètes professionnels et gardiens de refuges. Elle a aussi soutenu des blessés dans des accidents ou les proches de personnes décédées en montagne. Avec plus de 400 bénéficiaires et une aide financière s'élevant à 1,5 million d’euros, dont 150 000 € pour l'année 2023, la Fondation a déjà marqué de son empreinte le paysage alpin. En 2023, un nouveau chapitre s'ouvre pour la Fondation Salomon. Convaincus que "la nature fait de nous de meilleures versions de nous-même", ils souhaitent s'engager désormais à soutenir des organisations locales à travers l'Europe, le Mexique et les États-Unis qui mettent l'accent sur la pratique outdoor. Ces organisations, au nombre de 16 cette année, se partagent un budget de 350 000 € pour promouvoir l'accès aux activités de plein air à ceux qui en étaient jusque-là écartés. Un élargissement qui reflète la volonté de la Fondation de rendre la nature accessible à tous. La liste des bénéficiaires est diversifiée : des associations aidant les malades du cancer, les réfugiés, les amputés, les minorités et les personnes en situation d'exclusion sociale et/ou financière. Leur mission commune est d'offrir du matériel adapté et d'accompagner les bénéficiaires dans leurs activités en pleine nature. Marie Accambray, directrice de la Fondation Salomon, résume cette ambition : "Chez Salomon, nous voulons que les gens soient plus proches de la nature, qu’ils la découvrent, la comprennent et la respectent." Si Salomon est une entreprise qui contribue déjà à cette volonté en produisant des produits outdoor, la Fondation veut aller encore plus loin dans cette philosophie, en inculquant une conscience environnementale et en valorisant les bienfaits du temps passé en montagne ou en pleine nature. Afin de maximiser son impact, la Fondation Salomon va continuer à investir dans une proximité de collaboration avec les organisations locales soutenues. Pour Marie, l'importance de connaître personnellement les acteurs impliqués et s'engager sur le long terme est la clé du succès. La Fondation espère également créer un cercle vertueux d’entraide entre les différentes organisations en favorisant les connexions. En plus des subventions, les consommateurs sont invités à soutenir ces initiatives via des dons sur le site de la Fondation ou lors d'achats chez Salomon. À travers ces actions et sa Fondation, Salomon continue à renforcer son rôle dans la communauté outdoor, affirmant un engagement dans le développement de produits innovants mais aussi dans le soutien à des causes sociales et environnementales.
- Ice Climbing Écrins : Le festival de grimpe sur glace
Au cœur des Hautes-Alpes, l'Argentière-la-Bessée se transforme en paradis gelé du 25 au 28 janvier 2024, accueillant la 34ème édition de l'Ice Climbing Écrins. Cet événement, devenu un rendez-vous incontournable pour les fans d'escalade sur glace promet quatre jours d'aventures et de découvertes dans les paysages enneigés des vallons du Fournel et de Freissinières. L'ICE est une célébration de la montagne hivernale sous toutes ses formes. Des noms prestigieux du monde de l'escalade sur glace, comme François Damilano, Christophe Moulin, Lionel Daudet, et plus récemment les frères Ladevant, ont marqué de leur empreinte cet événement. Le point culminant : la compétition de l'Open International, où s'affrontent les meilleurs grimpeurs sur la spectaculaire tour de glace de Freissinières. Mais ce n'est pas pour autant un évènement réservé seulement aux initié(e)s. Des ateliers d'initiation et de perfectionnement dans une variété d'activités hivernales sont proposés : escalade sur glace, ski de randonnée, hors-piste, randonnée en raquettes, splitboard, e-bike. Encadrés par 60 guides de haute montagne, ces ateliers offrent une occasion unique d'apprendre et de se perfectionner dans un cadre sécurisé. Au centre de cette effervescence, le village de l'ICE où les participant(e)s peuvent emprunter ou réparer leur équipement, se restaurer avec des produits locaux, et profiter de moments de détente avec sauna et massages. Le soir, le village s'illumine aux rythmes des films d'aventure, des conférences, des débats sur la responsabilité environnementale, et des concerts. Au-delà de l'aspect festif, la sécurité reste évidemment une préoccupation majeure pour les personnes en charge de l'organisation. Chaque atelier inclut une formation à la prévention en montagne. Les guides veillent également à adapter les activités aux conditions et aux niveaux de chacun(e), assurant ainsi une expérience à la fois enrichissante et sécurisée. L'Ice Climbing Écrins est un rassemblement majeur d'une communauté de passionnés, unis par l'amour de la montagne et le respect de la nature. Et ça commence à se savoir : les 300 premières places sont parties en quelques heures, donc ne trainez pas pour prendre la votre sur leur site ! Toutes les dates des évènements de la grimpe sont à retrouver sur l'agenda de Vertige Media.
- WE S'PORT MSF : L'évènement sportif et solidaire
La forêt de Fontainebleau sera bientôt le théâtre d’un nouvel événement sportif imprégné de solidarité : WE S'PORT MSF. Au cœur de cette journée, trois épreuves sportives - l'escalade, le VTT, et le trail - attendent les participants. Chaque duo se mesurera à ces défis, non seulement pour l'adrénaline du sport, mais aussi pour embrasser une cause noble : soutenir Médecins Sans Frontières (MSF) dans son œuvre humanitaire. Les épreuves, variées et exigeantes, promettent d'être mémorables. L'escalade offre une palette de 45 blocs, chacun racontant une histoire de courage et de persévérance. Le parcours VTT, s'étendant sur 16 km, est un périple de montées et de descentes, rappelant les hauts et les bas de la vie elle-même. Et le trail, un parcours de 12,5 km, est une métaphore du voyage de la vie, avec ses dénivelés et ses terrains changeants. Notez que seul le trail nécessitera la participation des deux membres du duo. Mais avant de faire chauffer les muscles, chaque participant est invité à créer une page de collecte sur le site de l’événement avec comme premier défi de rassembler 650€. Cette première phase commence dès maintenant, ceux qui parviendront à relever cette première épreuve pourront se placer sur la ligne de départ le 27 avril 2024. Plus de 300 participants sont attendus et le déroulement de la journée est minutieusement planifié, mais ce qui restera gravé dans les mémoires, c'est bien plus que les épreuves elles-mêmes. C'est la camaraderie, l'effort partagé, et surtout, la conscience d'apporter une contribution significative à MSF. Cette organisation, fondée en 1971, s'est engagée depuis plus de cinquante ans à apporter une assistance médicale là où la vie et la santé sont menacées, en France ou à l'étranger. Ses interventions dans les conflits armés, les épidémies, les catastrophes naturelles et les situations d'exclusion des soins témoignent d'un engagement inébranlable pour l'humanité. WE S'PORT MSF est une célébration de la solidarité humaine, un rappel que le sport peut être un puissant vecteur de changement et d’espoir. Toutes les dates des évènements de la grimpe sont à retrouver sur l'agenda de Vertige Media.
- Un voyage à travers la photographie d'escalade : "A Body of Work" de Dean Fidelman
Dans son prochain livre photos, "Fidelman: A Body of Work", Dean Fidelman invite le monde à une exploration rétrospective de sa carrière en tant que photographe d'escalade. Cet ouvrage promet de retracer son parcours au travers des clichés de pionniers audacieux des années 1970, en passant par son travail sur les plateaux de tournage, jusqu'à la série révolutionnaire "Stone Nudes". Chaque image de Dean Fidelman est une plongée dans le monde de l'escalade, révélant des décennies d'évolution et d'expression artistique. Dean Fidelman, photographe et grimpeur depuis plus de quarante ans, s'est forgé une excellente réputation dans le monde de l'escalade et de la photographie d'aventure. Sa rencontre à l'âge de seize ans avec des légendes de Yosemite, John Bachar et John Long, a marqué le début de sa documentation photographique des "Stone Masters", un groupe emblématique de grimpeurs des années 1970. Dean Fidelman, avec son regard artistique unique, a su capturer l'essence de l'escalade à une époque où ce sport connaissait une transformation radicale. Sa collaboration avec John Long, grimpeur américain et auteur de plus de quarante ouvrages, a donné naissance à des ouvrages incontournables tels que "The Stone Masters" et "The Valley Climbers". Ces livres ont remporté le Banff Centre Mountain Film and Book Festival pour Mountain Exposition, et John Long a reçu en 2006 le prix littéraire de l'American Alpine Club, la plus haute distinction de l'organisation. Plus récemment, au beau milieu des confinements de 2020, Dean Fidelman auto-publiait "Stone Nudes", un livre photos explorant la beauté et la force du corps humain en harmonie avec les paysages d'escalade. Son dernier livre, "Fidelman: A Body of Work" rassemble des décennies de photographie, capturant des moments intimes et puissants de l'escalade, de la communauté et des paysages de Yosemite. Ce livre photos est une perspective unique sur l'escalade et son monde. Disponible à partir du 1 février 2024, vous pouvez le précommander dès maintenant ici.
- ACTS vs. IFSC : une offensive épistolaire
ACTS (Action Collective de Transition pour nos Sommets), porte-étendard écologique des grimpeuses et grimpeurs, vient de lancer une offensive épistolaire cinglante contre l’IFSC (Fédération Internationale d'Escalade Sportive). Leur grief ? L'organisation récente des IFSC NEOM Masters 2023, événement intégré aux NEOM Beach Games, se déroulant dans la mégacité futuriste saoudienne de NEOM, un projet pharaonique aux répercussions écologiques et sociales controversées. ACTS est un collectif, composé de professionnel(le)s et de figures influentes de la montagne, qui se mobilise pour répondre à l'urgence climatique avec des actions concrètes. Embrassant l'esprit de la "Résistance Climatique". Le collectif milite pour une réduction significative de l'empreinte écologique, visant notamment une baisse annuelle de 10% de leurs émissions de carbone. Dans leur lettre, rédigée par des figures connues de l’escalade et activistes tels que Nolwen Berthier, Soline Kentzel, Sébastien Berthe et Hugo Parmentier, ACTS ne mâche pas ses mots. L'IFSC, en s'acoquinant avec NEOM, se serait-elle égarée de ses valeurs fondamentales ? La lettre évoque le greenwashing, le lobbying intensif et les violations des droits humains associés au projet NEOM, des accusations étayées par des rapports d'Amnesty International et d’ALQST. Au-delà de la polémique NEOM, ACTS interpelle l'IFSC sur un désalignement entre ses actions et ses valeurs proclamées. La lettre appelle à une réconciliation entre la vision de l'IFSC et les impératifs environnementaux et sociaux actuels. ACTS demande, entre autres, la création d'un comité indépendant sur l'Environnement et l'Éthique et la fin des partenariats avec des entreprises ayant des impacts écologiques et humains négatifs. Cette missive, qui circule désormais sur les réseaux sociaux pour recueillir des signatures, représente bien plus qu'un simple appel à l'action. Elle reflète l'inquiétude grandissante au sein de la communauté de l'escalade et une prise de conscience collective sur le rôle et la responsabilité des institutions sportives face au changement climatique. Parmi les signataires, des noms bien connus de l'escalade tels que celui d'Adam Ondra, de Catherine Destivelle, ou encore de Manon Hily, mais aussi des organisations de poids comme Patagonia et Edelrid, unis dans un front commun pour l'éthique et l'écologie. Cet appel à l'action d'ACTS est une démonstration que la passion pour l'escalade ne se résume pas à la conquête de sommets physiques, mais englobe également la responsabilité de protéger ces terrains de jeu naturels. La lettre, au-delà de ses critiques justifiées, est une invitation à l'IFSC et à toute la communauté de l'escalade à embrasser un rôle de leadership dans la lutte contre le changement climatique, soulignant l'importance de grimper avec conscience. Nous vous encourageons bien entendu à signer cette lettre pour que celle-ci bénéficie de l’écho qu’elle mérite au sein de notre communauté mais également plus globalement dans le milieu sportif.
- "A Fine Line", introspection de Graham Zimmerman
Graham Zimmerman, alpiniste réputé et lauréat du Piolet d'Or en 2020, partage son expérience personnelle et professionnelle dans son premier livre, "A Fine Line : Searching for Balance Among Mountains". Dans cet ouvrage, en plus de nous faire rêver au travers des récits de ses expéditions incroyables de l'Alaska au Pakistan, il nous dévoile ses défis personnels de concilier sa passion pour l'alpinisme avec ses responsabilités en tant que mari, défenseur de l'environnement et leader communautaire. "A Fine Line" explore avec sincérité les hauts et les bas de la vie en plein air, révélant un homme confronté à la réalité d'une carrière risquée et l'impact de pertes tragiques dans la communauté alpine, y compris les décès de ses amis et collègues grimpeurs Kyle Dempster, Hayden Kennedy et Inge Perkins. Graham témoigne également des effets tangibles du changement climatique, comme la fonte des glaciers et les conditions météorologiques imprévisibles, qui modifient profondément les paysages qu'il chérit. Tout au long du livre, il célèbre l'exaltation de l'alpinisme tout en soulignant que la quête des sommets à tout prix est un modèle dépassé. Il invite les lecteurs à une réflexion sur la nécessité de trouver un équilibre entre la poursuite des passions et la prise de responsabilité, à la fois envers soi-même et l'environnement. Une histoire de maturité, de développement personnel et de prise de conscience écologique que l'on vous recommande. Edité uniquement en anglais à ce jour, il est possible de se le procurer sur Amazon.












