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- La psychothérapie par l'escalade de bloc
Mettre en lumière les nombreux bienfaits de l’escalade, notamment ses vertus thérapeutiques, est un défi en raison du faible nombre de preuves scientifiques existantes. Néanmoins, cette situation est en phase de changer grâce aux recherches qui se multiplient et démontrent l’efficacité de l’escalade dans le traitement de divers maux, en particulier la dépression. Un sujet que nous avions déjà abordé sur Vertige Media, notamment dans le contexte du burnout, qui gagne en reconnaissance. L'escalade de bloc, caractérisée par des parcours courts sans corde ni baudrier, offre des bénéfices tant physiques que mentaux. Elle se révèle être un soulagement dans la lutte contre la dépression, allant au-delà des bienfaits de l'exercice physique, déjà largement reconnu comme un antidépresseur naturel. L'escalade, par son expérience tactile et le sentiment d'accomplissement qu'elle procure, peut instaurer un sentiment d'espoir. Katharina Luttenberg, docteure et professeure de psychologie à l'Université d'Erlangen-Nuremberg en Allemagne, est l'une des spécialistes qui consacrent une partie de ses travaux à cette thématique. Plusieurs de ses recherches valident l’intérêt d'une approche thérapeutique novatrice nommée : la "psychothérapie par le bloc". Cette méthode combine l’escalade avec des interventions psychothérapeutiques. Au cours d’une expérience menée par son équipe, le patient commence par une discussion avec un thérapeute, un moment où on lui présente les émotions qu'il pourrait ressentir et les bénéfices potentiels. La séance se termine par un débriefing en groupe, permettant à chacun de partager ses impressions sur les exercices effectués. Pour la psychothérapie par le bloc, certains exercices sont dédiés à la pleine conscience, une pratique qui encourage à se concentrer sur le moment présent plutôt que de penser au passé ou au futur, qui a déjà fait ses preuves pour atténuer les symptômes dépressifs. C’est notamment le cas d’un exercice qui consiste à grimper les yeux bandés, sous la supervision d’un thérapeute. L’objectif étant d’aider le patient à rester concentrer sur le moment présent, mais aussi à faire confiance à ceux qui lui partagent des conseils pour réussir son ascension. Cette notion de contacts sociaux fait d’ailleurs partie intégrante des éléments utiles à soigner les états dépressif, au même titre que la résolution du problèmes ou la gestion du stress. La Docteure Luttenberger et son équipe étudient l’impact de la psychothérapie par le bloc sur la dépression depuis plusieurs années. Leurs études, publiées dans des revues telles que le British Journal of Clinical Psychology, suggèrent que cette pratique peut être aussi efficace que la thérapie cognitivo-comportementale, un traitement reconnu contre la dépression. Elles révèlent aussi des bénéfices immédiats et durables, persistant jusqu'à un an après les interventions. Carly Claney, PhD, psychologue clinicienne à Seattle, met également en avant dans ses travaux comment l’escalade intègre de nombreuses interventions thérapeutiques. La résolution de problèmes en escalade, par exemple, renforce la confiance en soi et offre une récompense immédiate lors de l’accomplissement d’une tâche difficile, contribuant ainsi à rompre les cycles de pensées négatives associés à la dépression. L'escalade s'impose ainsi comme un outil puissant dans le cadre d'interventions assistées, à l'instar du yoga pour les traumas ou de la thérapie équine. Même si il reste encore du chemin à parcourir et que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer de façon décisive ces bienfaits et évaluer leur applicabilité systématique. La combinaison de la dépression avec d'autres troubles mentaux, par exemple, doit encore être étudiée pour mesurer dans quelle mesure l’escalade peut répondre à un large éventail de cas dépressifs.
- Résilience, la nouvelle web-série de Solène Amoros
L'escalade est souvent perçue comme un sport axé sur la performance et la force physique, des aspects qui, bien qu'importants, peuvent parfois occulter la richesse de cette discipline. Heureusement, des initiatives émergent pour mettre en lumière ses multiples facettes. Parmi elles, la web-série « Résilience », avec Solène Amoros, réalisée par Gaspard et Bertille Garon, offre un regard neuf. Solène Amoros, grimpeuse de haut niveau et ingénieure, a commencé l'escalade à l'âge de 8 ans. Une passion qui l'a conduite en équipe de France, mais aussi à une série de blessures. En 2018, elle décide de se retirer du circuit compétitif pour se consacrer à l'escalade en falaise, une pratique qui lui permet de mieux gérer sa forme physique et de minimiser les risques de blessure. En 2022, elle atteint des sommets notables, enchaînant son premier 8c+ avec "La flûte en chantier" à la Ramirole et réalisant d'impressionnantes performances dans des grandes voies comme "Hotel Supramonte" en Sardaigne. « Résilience », initiée avec le soutien de son sponsor Black Diamond, retrace le parcours de rééducation de Solène suite à une blessure au genou survenue en juin 2023 après une chute en salle de bloc. La série souligne les défis physiques et psychologiques auxquels elle a dû faire face. Chacun des épisodes, d'environ dix minutes, explore une étape différente de sa convalescence. Le premier, tout juste publié sur YouTube, met en avant les difficultés de la chirurgie et les doutes qui l'ont envahie. Les épisodes suivants détailleront sa rééducation progressive, la reprise de l'escalade, et l'importance de l'aspect mental dans son parcours de guérison. Sept mois et demi après sa blessure, Solène entame une reprise progressive de l'escalade, marquant une étape significative dans son parcours. Ce retour est le fruit d'une rigueur et d'un investissement qui équivalent à la préparation d'un grand projet sportif. « Résilience » est un vibrant plaidoyer en faveur de la détermination, illustrant le chemin d'une athlète vers la guérison physique, mais aussi vers un renouveau mental et émotionnel. C'est une source d'inspiration, qui mérite d'être découverte et partagée ! Pour une sélection riche et inspirante de vidéos sur l'escalade, la section "Vidéos" de Vertige Media offre un aperçu unique des exploits et histoires captivantes qui animent ce sport fascinant.
- Le Bourget, vedette des JO 2024 d'escalade
Ce n'est un secret pour aucun lecteur de Vertige Media : après sa première apparition à Tokyo en 2021, l'escalade sportive fera son grand retour aux Jeux Olympiques de 2024, qui se dérouleront du 26 juillet au 11 août à Paris. Les épreuves s'articuleront autour du combiné Bloc/Difficulté et de l'escalade de vitesse sur le site d'escalade du Bourget. Les qualifications et les demi-finales auront lieu du 5 au 6 août, suivies des finales du 7 au 10 août, sur des murs installés en extérieur. On vous en dit plus sur les infrastructures prévues pour cet événement. Le gymnase Marie Paradis, situé en Seine-Saint-Denis est l'un des équipements majeurs du Parc scolaire et sportif du Bourget. Ce dernier a été intégralement rénové et agrandi dans le cadre des JO, par SOLIDEO qui est l'établissement public en charge des infrastructures Olympiques et Paralympiques (constructions comme rénovations) dont l'objectif est de continuer à exister et surtout de continuer à servir après les Jeux. Le chantier a débuté à l'été 2021 et est prévu de se terminer en mars 2024. Un emplacement stratégique puisqu'il se trouve à quelques kilomètres du village olympique, mais il est également à proximité du village des médias de Dugny, du stand de tir de La Courneuve, du Stade de France et du Centre aquatique olympique, le site d’escalade du Bourget est desservi par la gare « Le Bourget », sur le RER B et sur le tramway T11. C'est dans cet espace que l'ensemble des athlètes s'entraîneront pour les épreuves d'escalade, sur les trois murs dédiés à l'entraînement et l'échauffement. Un mur est prévu pour chaque pratique : bloc, difficulté et vitesse. Les trois installations qui serviront aux épreuves seront situées en extérieur, des structures temporaires installées spécifiquement pour l'événement. 49m3 de bois travaillés à moins de 50km du chantier, en Essonne et intégralement fabriqués à partir de bois français. Les ossatures sont issues de Rumilly en Haute-Savoie et les panneaux de Loulay en Charente-Maritime. Un total de 670m2 de surface grimpable avec une hauteur maximale de 11 mètres. Les murs à l'intérieur du gymnase sont le fruit du travail de la société Pyramide, installée en Ile de France depuis 36 ans, et c'est la société savoyarde EP Climbing qui s'est chargée de realiser ceux en exterieur. Une entreprise habituée à travailler pour de nombreuses fédérations nationales et internationales, c'est cette même société qui était déjà en charge de la construction du mur de bloc pour les JO de Tokyo. Chacune des structures indoor seront conservées et léguées à la ville du Bourget après les épreuves pour que les grimpeuses et grimpeurs débutants ou confirmés puissent profiter de ces installations modulabes. Dès fin 2024, différents clubs sportifs pourront prendre leurs quartiers dans ce gymnase et des compétitions de tous nouveaux pourront y être organisées. Une bonne nouvelle pour ce département qui manquait d'infrastructures sportives et va ainsi devenir un point d'ancrage pour l'escalade dans la région parisienne.
- Handicap et escalade : La FFME lance une formation dédiée
Les 6 et 7 janvier 2024, Climb Up Lyon a été le théâtre d'un événement important dans le cadre de l'accessibilité à la pratique de l'escalade : le premier regroupement de la formation « Initiateur escalade et handicap » organisée par la Fédération Française de la Montagne et de l'Escalade (FFME). Cette session pionnière, pilotée par Bénédicte Couette de la FFME, avec l'appui pédagogique d’Alexis Sainte Croix, CT69 FFME, et d’Hélène le Rouge, CTN référente para-escalade, ouvre de nouvelles perspectives dans l'approche de l'escalade pour les personnes en situation de handicap. La formation a accueilli douze stagiaires désireux de participer à repousser les frontières de l'inclusivité dans le sport. Le programme intensif leur a permis d'explorer en profondeur la notion de handicap sous ses diverses formes - physique, sensoriel, mental et psychique - et de comprendre les défis et les possibilités qu'il présente dans le contexte de l'escalade. Une partie essentielle de la formation a été consacrée à la posture pédagogique et à la responsabilité de l'encadrant. Les participants ont été guidés par Yannick Escande et Rémi Focchanere, experts en la matière, pour développer des compétences adaptées à l'enseignement de l'escalade à un public diversifié. Le point d'orgue de ce regroupement a été l'application pratique de ces enseignements. Les stagiaires ont eu l'occasion d'encadrer des personnes en situation de handicap, une expérience enrichissante qui a mis en lumière l'importance de l'adaptabilité et de la compréhension dans le coaching. La formation ne s'arrête pas là. Un second regroupement est prévu les 20 et 21 janvier à Lyon. Cette prochaine étape se concentrera sur l'approfondissement de l'encadrement pour ce public spécifique et explorera l'écosystème des acteurs institutionnels impliqués dans la para-escalade et le handicap. L'objectif est clair : développer des projets innovants pour accueillir et encadrer les personnes en situation de handicap, en élargissant les horizons de l'escalade pour tous. Ce programme ambitieux de la FFME représente une avancée significative qui mérite d'être salué. Il pose les jalons d'une ère nouvelle dans l'escalade, où la diversité et l'inclusion ne sont pas seulement encouragées, mais sont également intégrées dans le tissu pédagogique de ce sport passionnant.
- Interview - La nutrition au service de la grimpe avec Caroline
Manger moins pour grimper mieux ? Ce n'est pas l'avis de Caroline Milenkovic Messin, une experte en alimentation qui a transformé sa carrière pour se concentrer sur la nutrition et le bien-être des grimpeuses et grimpeurs. Coach indépendante, mais aussi à l'origine d'un livre dédié à l'alimentation pour les grimpeuses et grimpeurs, Caroline a accepté de partager un moment avec nous pour répondre à nos questions. L'occasion d'en savoir plus sur sa trajectoire de vie, son métier et bien entendu sur le sujet de l'alimentation dans le cadre de notre pratique. Bonjour Caroline, pour commencer cet échange, est-ce que tu peux nous en dire plus sur ton parcours professionnel ? À la base j'ai un parcours plutôt scientifique dans l'alimentation. J'ai été responsable qualité dans l'agroalimentaire pendant plus de 15 ans. La qualité, la sécurité alimentaire, la gestion des risques, le développement de produits, etc. Et puis à un moment donné j'ai eu envie de voir l'autre versant, plutôt que de parler des produits, parler des gens et m'axer sur leur santé. J’ai donc repris des études pour devenir nutritionniste, naturopathe. J'ai fait aussi des formations en alimentation du sportif, pour pouvoir être plus spécialisée là-dessus. Et j'ai pu ensuite démarrer mon activité en tant qu’indépendante. Donc ça c'est le sujet professionnel, côté escalade, comment la grimpe est arrivée dans ta vie ? Je m'y suis mise il y a quelques années, il y a peut-être 5-6 ans, totalement par hasard. On a un copain qui est moniteur d'escalade et qui un jour nous dit « tiens, si vous voulez, j'emmène vos enfants grimper à la salle pour leur montrer ce que c'est ». On est venus aussi, puis en les regardant, on a voulu essayer. Ça a pris tout de suite. Deux mois après, on était dans le Verdon pour qu'il nous montre comment on se débrouille en falaises, assurer en tête, les bonnes manipulations, etc. Depuis, chaque vacances, les week-ends, on fait le tour des falaises françaises. C’est donc ça qui t’a amené à te spécialiser sur les sujets de nutritions pour les grimpeuses et grimpeurs ? Ça s’est fait plutôt naturellement, mais oui je me suis dirigée vers ce genre de public, parce que je me suis rendu compte aussi qu'il n'y avait pas grand-chose qui existait pour cette pratique sportive qui a des besoins spécifiques. Et c'était à ces personnes-là que j'avais envie de parler, avec qui j'avais envie de partager. Ça s'est fait un peu comme ça. Au point de publier le "Guide de l’alimentation du grimpeur" dédié à l’alimentation pour l’escalade ? En fait quand j'ai commencé à travailler avec mes clients, je me suis aperçue qu'ils ne lisaient pas du tout sur ce sujet. Et je peux les comprendre, les pavés de nutrition de 400 pages en noir et blanc ce n’est pas passionnant pour tous le monde. Moi j'adore ça ! Et en vérité il n’existait pas vraiment de livre adapté à la grimpe, aux contraintes propres à cette pratique. C’est intéressant de travailler sur les pratiquants de l’escalade parce qu’il y en a beaucoup qui sont sensibles aux sujets de l’alimentation naturelle, bio, locale, de saison, etc. Mais ce sont aussi des gens qui n’ont pas forcément les connaissances liées à la nutrition sportive alors que ça peut vraiment impacter ta performance de manger correctement au quotidien, et de manière adaptée autour des entraînements. Quand tu vas voir dans le trail ou alors dans la musculation, ces sujets sont souvent mieux maitrisés : glucides, protéines, fenêtre métabolique, etc. J’ai aussi beaucoup travaillé à ce que ce livre ne soit pas trop long. Entre la première version et celle-ci, il a diminué de taille par 5 ! L'objectif était aussi de réussir à bien le découper pour que chacun puisse piocher dans les chapitres en fonction de ses besoins et envies. Et donc ce livre, qui est une référence pour les grimpeuses et grimpeurs qui se questionnent sur ce sujet, c'est un énorme projet non ? Ce n'est pas banal de publier en auto-édition, de gérer son impression, sa diffusion, les commandes, etc. En fait, à la base, ce n'était pas forcément prévu de le publier en auto-édition. Quand j'ai commencé à me renseigner, je me suis rendu compte qu'en fait, quand tu écris un livre et que tu n'es pas connu, tu touches à peine 7% du prix de vente. Et en plus de ça tu n'as pas la main sur le livre : ce n'est pas toi qui choisis les illustrations, le titre, où tu vas le vendre, combien, etc. Donc ça ne répondait pas du tout à ce que je voulais. Je l'ai donc imprimé le Guide de l’alimentation du grimpeur chez un imprimeur local, a 10 minutes de chez moi. Et je le vends toute seule sur mon site Internet et via différents distributeurs spécialisés. Les photos, c'est fait soit par moi, des amis ou mon frère, les relecteurs sont des personnes que je connais bien, etc. C'est vraiment un ouvrage fait maison. Au delà de la nutrition, le sujet du poids est un sujet de discussion omniprésent dans notre univers, à tel point que certains sportifs et professionnels de santé tirent la sonnette d'alarme sur les troubles alimentaires dans l'escalade sportive. C’est quelque chose que tu observes aussi au quotidien ? 90% des clients qui me contactent veulent être plus performants et parlent de perdre du poids, alors qu'ils n'en ont pas forcément besoin. C'est vrai que c’est un sport où le poids a une influence, en tout cas le rapport poids-puissance qui permet de s’élever. Par contre ce n'est pas l'essentiel. Et c'est vrai que c'est vraiment devenu quelque chose de dangereux. On voit beaucoup de sujets liés aux troubles du comportement alimentaire. Priver son corps d'énergie juste pour gagner quelques kilos c’est contre productif, ça revient à ne pas profiter des bénéfices de l’entrainement. Et ça c'est un peu dommage. C’est une tendance que l’on observait avant surtout chez les athlètes de haut niveau mais aujourd'hui c’est de plus en plus le cas pour ceux qui pratiquent ce sport en tant que loisir. Il y a cette image du grimpeur baraqué, mais pas trop non plus, fin et léger. Ce qui fait que l’on arrive vraiment à des gros problèmes parce que beaucoup de gens s'alimentent moins pour s'approcher de ce modèle. Ce que j'explique à mes clients c’est qu’il faut respecter des phases. Dans un moment où tu vas grimper en intensif, te préparer, que ce soit pour une compétition ou un projet, un séjour que tu vas faire, il ne faut vraiment pas restreindre ton corps parce que tu as besoin de carburant pour t'entraîner correctement, pour avoir tes séances de qualité jusqu'à la fin. Mais par contre, au moment où tu es proche d'envoyer ton projet ou alors juste avant la compétition, tu peux de manière temporaire chercher à perdre 2 ou 3 kilos maximum. Mais c’est un travail que tu fais sur 4-6 semaines juste à la fin. Et en général on a d'autres trucs à travailler avant d’avoir besoin d’en arriver là. Travailler son gainage, la pose du pied, le mental, etc. c’est souvent beaucoup plus bénéfique que de perdre 3 kilos. Et ça, c'est vraiment un sujet sur lequel il faut revenir régulièrement parce que l’on peut arriver à des grosses problématiques de gens qui se blessent, qui récupèrent mal et tout ça au bout d'un moment ça agit aussi sur le mental. Tu n'as plus la motivation, tu n'as plus l'énergie, tu n'as plus envie de grimper, tu laisses tomber. J’ai l’impression que le sujet de se complémenter avec des protéines, une tendance qui semble normalisée dans d'autres sports, est un peu tabou dans l’escalade. Tu l'abordes mais vraiment très brièvement dans ton livre et plutôt pour dire que c'est mieux d'éviter. On en parle ? C'est de moins en moins tabou quand même, il y a de plus en plus d’athlètes qui font d'ailleurs ouvertement la promotion de ce genre d'alimentation. Il y a besoin d'un quota de protéines par jour, l'idéal, c'est de l'avoir avec ton alimentation naturelle. Mais à certains moments, si par exemple, tu es en déplacement, tu n'es pas chez toi, et que ça peut te permettre d'atteindre ton quota de protéines parce que tu ne l'auras pas autrement, ça peut être une solution temporaire. Je le conseille des fois à des clients qui partent sur plusieurs semaines, ils vont prendre leur camion et rester au pied d'une falaise pour faire leur projet, ou lorsque se ravitailler régulièrement n'est pas possible. Ça représenter un intérêt à ce moment-là. Ça peut aussi être une option pour des gens qui sont devenus végétariens très récemment et qui n'ont pas forcément encore l'habitude de bien gérer les besoins de leur corps. Donc ça peut être aussi une aide temporaire. Mais c'est vrai que moi, je promeus plutôt une alimentation naturelle, donc ce n'est pas forcément ce que je vais conseiller en premier. Tu accompagnes quotidiennement des particuliers, des athlètes. Ça fonctionne comment exactement ? Il y a un schéma type ? On démarre toujours par se fixer les objectifs. Ça peut être de se préparer pour un projet, une compétition, de gagner en bien- être, d'avoir plus d'énergie pour faire tes séances en entier, de gagner en performance, franchir une cotation, tenir des efforts de longue durée plus longtemps, etc. Ensuite, on travaille ensemble sur 3 mois, c'est un minimum pour commencer à changer ses habitudes. Tout le monde n'a pas besoin des mêmes choses, et chacun a ses propres contraintes, donc on ne va pas forcément balayer tout, mais vraiment ce que les personnes ont besoin. Ensuite, on cherche à appliquer tout ça en pratique dans la vie de tous le jours. On cherche aussi des circuits d'approvisionnement où aller faire ses courses. On va définir ensemble à quelle fréquence faire le plein, comment je stocke, comment je prépare, les bonnes astuces pour préparer à l'avance selon ton type de vie. Ça coûte combien pour se faire accompagner ? Ce que je propose c’est un coaching continu sur trois mois à 285€ par mois. On a des rendez-vous en visio, des rendez-vous par téléphone intermédiaire pour s'assurer que tout est ok. Et je suis joignable par messagerie en illimité, pour avoir les réponses aux questions lorsque l’on s’interroge sur un repas, dans le rayon d’un supermarché, pendant un voyage, au restaurant, etc. On va au-delà de la théorie et on se confronte à la pratique au quotidien. C'est pour ça que je parle de coaching et pas de consultation parce que l’objectif c'est de rendre les gens vraiment autonomes. Est-ce que tu as des exemples concrets de succès d'amateurs ou d'athlètes avec qui tu as bossé ? J'en ai plusieurs ! J'avais un client, son sujet c'était vraiment le cap du 8c. Il n'y arrivait pas, ça ne passait pas. Et pourtant, vraiment, il grimpait 5 à 6 fois par semaine, faisait du renforcement, avait un bon sommeil, faisait attention à ce qu'il mangeait, s'entraînait correctement avec un vrai plan d’entraînement, etc. Sa vie était dédiée vraiment à ça Avec lui, on a travaillé pendant trois mois à apprendre ce que l'on doit manger. Parce que même si il faisait attention à son alimentation, mangeait sainement, il avait des carences. La problématique c’était que pour le volume d’entrainements qu’il faisait, son corps manquait de plusieurs éléments. Un mois après, il m'a envoyé un petit message pour me dire qu’il venait de rentrer le 8c qu’il cherchait à faire sur un une voie à côté de chez lui. J’étais aussi contente que lui, même si 8c pour moi c’est un peu loin ! Des clients, un livre, c’est quoi ton prochain projet ? Cette année, je voudrais bien pouvoir aider les gens avec un programme en ligne qui serait plus accessible que du coaching personnalisé et adapté à chacun. Une solution pour aider plus de monde dans lequel chacun pour aller piocher dans ce qu’il a besoin, en donnant tout de même un cheminement pratique pour pouvoir changer ce que tu manges au quotidien. Je suis en train de travailler dessus et l’idée c’est aussi de le co-construire avec des grimpeuses et grimpeurs pour être sûr de coller à ce dont ils ont besoin. Merci Caroline ! Si vous souhaitez suivre Caroline sur Instagram, où elle partage régulièrement ses conseils. Pour se procurer son livre "Guide de l’alimentation du grimpeur" ou la solliciter pour un coaching c'est sur son site que ça se passe.
- Concours - Gagnez des T-shirts Vertige Media
Chez Vertige Media, nous sommes dédiés à capturer et à partager l'essence de l'aventure et de la grimpe. Notre média célèbre les histoires, les expériences et les passions qui animent la communauté des grimpeuses et grimpeurs. En guise de célébration de cette passion commune et pour remercier notre fidèle communauté, nous sommes ravis d'annoncer un concours spécial. Nous vous offrons la possibilité de remporter l'un des quatre t-shirts Vertige Media. Chacun de ces t-shirts est spécialement créé pour que vous puissiez porter fièrement les valeurs de Vertige Media lors de vos sessions de grimpe et aventures quotidiennes. Ils symbolisent non seulement notre passion pour l'escalade et l'exploration, mais aussi l'esprit de communauté et d'enthousiasme qui caractérise notre média. Comment participer : Visitez notre page Instagram @vertigemedia. Likez le post du concours. Suivez la page @vertigemedia si ce n'est pas déjà fait. Taguez un(e) ami(e) passionné(e) de grimpe dans les commentaires Vous pouvez augmenter vos chances de gagner en taguant plusieurs amis dans des commentaires séparés ! Le tirage au sort aura lieu le 29/01/2024 à 21h. Ils seront contactés directement par le biais du compte Instagram Vertige Media. Les quatre heureux gagnants auront le privilège de choisir la couleur de leur t-shirt ! On glissera également quelques stickers dans le colis. C'est notre façon de vous remercier pour votre soutien continu et votre passion pour la grimpe. Nous sommes impatients de voir votre enthousiasme et vos participations. Bonne chance à tous !
- Cap sur El Cap avec Seb Berthe
Ce soir à 20h45 sur Ushuaïa TV, sera diffusé "Cap sur El Cap", un documentaire dévoilél'été dernier dans le cadre de plusieurs festivals, qui retrace l'incroyable aventure de Seb Berthe, un grimpeur que l'on ne présente plus, et de son équipe intrépide. Le film promet de documenter leur défi colossal : l'ascension du Dawn Wall, une grande voie de 1 000 mètres cotée 9a, sur la face sud-est d'El Capitan dans le Yosemite. Une exploration qui démarre par un long périple, en cohérence avec la décision audacieuse de Seb et de son équipe de rejeter le voyage aérien pour des raisons écologiques. À la place, ils se lancent dans une aventure transatlantique à la voile, suivie d'un périple terrestre à travers l'Amérique latine, incarnant ainsi leur engagement envers l'environnement et la valeur du temps dans l'appréciation du voyage. Le film promet de capturer les moments de fraternité et de découverte durant la traversée en mer mais aussi un périple original en tacot mexicain, où l'équipe apprend à se connaître, à s'entraider et à forger des liens solides. À leur arrivée au pied d'El Capitan, le documentaire dévoilera comment l'ascension de Seb sur le Dawn Wall se transforme en un effort collectif, avec chaque membre de l'équipe apportant une contribution unique à cette performance. "Cap sur El Cap" se présente comme une exploration profonde des défis personnels, révélant la diversité des compétences et passions. Mais c'est surtout un documentaire qui renoue avec l'esprit des premières explorations verticales, évoquant l'atmosphère des récits épiques d'autrefois, où l'aventure et l'inconnu étaient les véritables héros.
- Zuko Carrasco : Il grimpe El Capitan à la force de ses bras
Dans la vallée de Yosemite, en octobre 2022, Zuko Carrasco réalisait l'impensable : gravir El Capitan sur 900 mètres à la seule force de ses bras. Si l'escalade de ce monolithe de granite est déjà une épreuve pour une personne en très bonne condition physique, le faire sans l'aide de ses jambes relève de l'exploit. Paraplégique depuis 8 ans, Zuko Carrasco a relevé ce défi comme symbole de la reconquête d'une autonomie perdue. En 2015, alors que Zuko Carrasco était un guide de montagne professionnel en Équateur, il perd définitivement l'usage de ses jambes dans un accident. Zuko et un ami accompagnaient à cette époque un team-building pour un groupe d'employés d'une compagnie d'assurances. L'activité se déroulait sur un parcours de cordes installé dans des arbres à proximité de Quito, la capitale de l'Équateur. La dernière activité de la journée était un "trust fall", une manière de symboliser l'importance de la confiance, un exercice courant lors de ce genre d'événement d'entreprise. Le rôle de Zuko Carrasco était de sécuriser chaque participant à une corde avant de les laisser descendre dans le vide. Au moment venu pour lui de redescendre, après avoir vérifié et entendu une réponse qu'il croyait être une confirmation, Zuko Carrasco s'est lancé à son tour. Mais au lieu du soutien attendu de la corde, c'est la chute libre. Un arrivée brutale au sol qui le blesse à la moelle épinière au niveau des vertèbres C5 et C6, le laissant paraplégique. Un tournant dans la vie du guide, le forçant à reconstruire son identité et à trouver de nouvelles façons de poursuivre sa passion pour le sport et l'aventure. La découverte du handcycle (vélo à main) est une révélation, il participe à des courses et entreprend même l'ascension de Kilimanjaro en Tanzanie avec un modèle modifié. Pour couronner le tout : il réalise un vol en parapente en partant du sommet du Cotopaxi, un volcan équatorien culminant à presque 6 000 mètres d'altitude. En octobre 2020, lorsqu'il se lance dans l'escalade d'El Capitan, il est conscient que réaliser un tel exercice relève de l'exploit. À l'aide d'un système de poulies spécialement conçu, il entreprend l'ascension de ces 900 mètres, se hissant centimètre par centimètre, pour un total de presque 30 000 tractions. . Chaque repétition, le soulevant d'environ 10 centimètres, représente une lutte acharnée contre la gravité et ses propres limites physiques. Il affronte la déshydratation, des ampoules douloureuses, et des moments de doutes. Son incapacité à transpirer correctement, liée à la paralysie de ses jambes, ajoute un risque de coup de chaleur aux dangers déjà bien présents. Pourtant, après une semaine d'efforts acharnés, il atteint le sommet. Ce voyage vertical a été un défi physique mais aussi une confrontation contre des émotions intenses. Habitué à animer des conférences sur la motivation il raconte avoir puisé sa force dans le fait d'apprécier le moment présent, dans la contemplation de la beauté sous ses yeux et la satisfaction de chaque petite avancée. Aujourd'hui, Zuko Carrasco envisage une traversée en handcycle de plus de 1 600 kilomètres à travers les Andes péruviennes, un périple qui promet un dénivelé vertigineux... L'histoire de Zuko gagne une audience de plus en plus importante sur les réseaux sociaux, faisant de lui une source d'inspiration pour de nombreuses personnes confrontées à leurs propres défis. Sa détermination et sa capacité à transformer l'adversité en force captive désormais un public qui va bien au-delà de la communauté de sportive.
- Aux origines de l'escalade urbaine, entre audace et controverse
L'escalade urbaine, connue également sous les noms d'urban climbing, urban bouldering ou buildering, se dresse aujourd'hui comme un symbole d'audace, mêlant l'exploration urbaine à l'alpinisme traditionnel. Du pionnier Geoffrey Winthrop Young aux exploits vertigineux d'Alain Robert, ce sport a constamment repoussé les limites de ce qui est possible dans un environnement urbain. L'histoire de l'escalade urbaine remonte à la fin du XIXe siècle, lorsque Geoffrey Winthrop Young, un alpiniste britannique, entreprit d'escalader les toits de l'Université de Cambridge en 1895. Une pratique qu'il décide de documenter dans un guide d'escalade dédié aux bâtiments du Trinity College et qui marque la naissance d'une nouvelle ère sportive. Harry H. Gardiner, au début du XXe siècle, a également fortement contribué à populariser l'escalade urbaine en grimpant plus de 700 bâtiments en Europe et en Amérique du Nord. Cette époque a vu New York devenir un terrain de jeu majeur pour les grimpeurs urbains, avant que les autorités n'interdisent cette pratique en 1920, marquant le début d'une longue histoire de tensions entre les grimpeurs urbains et la loi. Dans les années 1930, sous l'influence des travaux de Geoffrey Winthrop Young, un livre écrit sous le pseudonyme de "Whipplesnaith", "The Night Climbers of Cambridge", fait office de topo pour gravir les collèges et des bâtiments de la ville. Un ouvrage qui reste populaire parmi les étudiants de l'Université de Cambridge et dont les nouvelles éditions sont faciles à trouver encore aujourd'hui. Dans les années 1970 et 1980, l'escalade urbaine connut un renouveau spectaculaire avec des figures emblématiques telles que George Willig, qui escalada la Tour Sud du World Trade Center en 1977, et Dan Goodwin, célèbre pour ses ascensions de certains des plus hauts bâtiments du monde, comme le World Trade Center, la Willis Tower et la tour CN. L'arrivée d'Alain Robert dans les années 1990 apporta une nouvelle dimension à la pratique. Surnommé "le Spiderman français", il est célèbre pour ses ascensions en solo intégral des plus hauts gratte-ciel du monde. Ses exploits qu'il adosse parfois à des convictions politiques ont non seulement captivé l'imagination du public, mais ont aussi souligné les risques extrêmes associés à cette pratique, qu'il pratique sans corde ni protection. L'escalade urbaine s'est ensuite diversifiée en plusieurs variantes distinctes, allant de l'escalade de hautes parois urbaines sans équipement de sécurité à l'urban bouldering, où les grimpeurs réalisent des mouvements complexes à faible hauteur. C'est le cas de grimpeurs comme Omniwal qui grimpait l'été dernier la Tour Montparnasse ou encore des récentes initiatives à Londres dans le cadre du développement du buildering. L'urbex n'est pas en reste avec l'escalade comme outil pour l'exploration urbaine permettant aux grimpeurs d'accéder discrètement à des bâtiments interdits ou de monter sur des toits, souvent dans le cadre d'activités liées à la toiturophilie (terme désignant la passion de l'accès aux toits). Grâce à l'essor d'Internet et des médias sociaux, l'escalade urbaine a acquis une visibilité sans précédent. Des grimpeurs comme Mustang Wanted ont captivé l'attention mondiale avec leurs vidéos d'acrobaties au bord du vide. Néanmoins, ces représentations en ligne ont aussi mis en lumière les risques du sport, soulignés par de nombreux accidents tragiques comme celui de Rémi Enigma en 2023. Aujourd'hui, l'escalade urbaine représente une véritable forme d'expression personnelle et une quête de liberté dans les paysages urbains du monde entier. Des toits de Cambridge à la Tour Montparnasse à Paris, cette pratique continue et continuera sans aucun doute à fasciner les adeptes comme les non-initiés, malgré les risques et les questions légales.
- Climbing Giants, de la grimpe dans les forêts du Costa Rica
Dans son documentaire "Climbing Giants", Noah Kane nous emmène dans une aventure exceptionnelle au sein des forêts nuageuses du Costa Rica. Ce film qui à première vue pourrait passer pour une expérience incongrue de l'escalade d'arbres, se révèle être une profonde quête de sens et de connexion avec la nature. Noah Kane, au travers de sa passion pour l'escalade, met en lumière la splendeur des écosystèmes tropicaux et la menace du changement climatique. Dans "Climbing Giants", l'aspect technique de l'escalade est bien entendu minutieusement abordé, mettant en avant des pratiques pour assurer la sécurité des grimpeurs mais également respectueuses de ces arbres majestueux. Rien n'est planté dans les arbres, l'escalade se pratique sans chaussons, les branches utilisées sont exclusivement celles qui résisteront au poids d'une personne, etc. Des éléments essentiels que l'on retrouve dans les différentes séquences qui mettent en scène la complexité et la beauté de cette discipline peu commune. Parallèlement, et c'est là où le documentaire prend toute sa dimension, la parole est donnée à des chercheurs qui étudient les canopées et partagent leurs perspectives sur la biodiversité et les impacts du changement climatique. Des interviews éclairantes sur l'interdépendance entre les écosystèmes forestiers et le bien-être global de notre planète, soulignant l'urgence de protéger ces habitats uniques. On y retrouve également différents témoignages de grimpeuses et grimpeurs, souvent introspectifs et philosophiques. Tous soulignent une connexion profonde entre les enjeux de la pratique de l'escalade et la protection de la nature. En partageant ces images qui retiennent l'attention de n'importe quel pratiquant de l'escalade, avec un savant mélange d'aventure, de science et d'émotion, Noah Kane réussit à faire passer un message crucial dans la sensibilisation à l'écologie, à la préservation de la biodiversité. Pour celles et ceux qui veulent en savoir plus sur les détails de l'histoire de la réalisation de "Climbing Giants", vous pouvez visionner cette vidéo ci-dessous, dans laquelle Noah raconte l'histoire de ce documentaire.
- L'escalade sportive en plein air aux États-Unis en péril : vers une interdiction imminente ?
Aux États-Unis, la communauté des grimpeuses et grimpeurs se mobilise face à une menace pesant sur la pratique de l'escalade en plein air, avec le Service des Parcs Nationaux (NPS) envisageant l'adoption d'une politique qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices. Le Service des Parcs Nationaux (NPS) a récemment suscité l'inquiétude en annonçant sa nouvelle politique visant à interdire l'utilisation de spits et autres points d'ancrages en métal dans les zones sauvages. Cette proposition, dévoilée pour la première fois le 16 novembre, était accompagnée d’une « période de commentaires » permettant aux différentes parties prenantes de partager leurs avis. Suite aux nombreuses réactions, cette période a été prolongée de 14 jours pour permettre aux différentes parties prenantes d’examiner plus attentivement les propositions. En résumé, cette nouvelle politique soumettrait l'installation de spits et autres points d’ancrages artificiels à une réglementation fédérale dans les parcs nationaux et les zones sauvages. Elle imposerait donc une procédure d'approbation fédérale à toutes les voies d'escalade équipées, une démarche similaire à celle requise pour la construction de clôtures ou d'autres structures artificielles. L'argument avancé pour justifier cette politique n’est pas sécuritaire mais liée à la protection des espaces sauvages. Cependant, de nombreux membres de la communauté d'escalade contestent cet argument, soulignant le faible impact de leur activité par rapport à d’autres activités non régulées ou encore aux abus environnementaux bien plus conséquents perpétrés en toute impunité par d'autres industries. Mais la préoccupation majeure réside surtout dans la capacité du NPS à vérifier les milliers de voies d'escalade déjà équipées. En pratique, cela pourrait entraîner l'interdiction de l'escalade sur de nombreuses falaises, y compris des voies emblématiques situées dans des parcs nationaux tels que Yosemite. Une interdiction qui aurait d’ailleurs un impact pour les passionnés d'escalade, mais également pour les chercheurs et les équipes de sauvetage qui utilisent ces spits pour leur travail. Face à cette situation, l'Access Fund, une organisation qui défend les droits des grimpeuses et grimpeurs aux États-Unis, a immédiatement réagi et mobilisé un grand nombre de personnes pour exprimer leur opposition à la politique proposée. Erik Murdock, directeur exécutif par intérim de l'Access Fund, a souligné l'importance de partager un maximum d’expériences personnelles au NPS afin de mettre en lumière l'impact potentiel de cette interdiction des spits sur les zones d'escalade. Il a également affirmé que cette politique contrevient à l'héritage de l'escalade aux États-Unis. En plus de cette opposition notable, de nombreuses associations de loisirs en plein air, telles que l'American Alpine Club, l'American Mountain Guides Association, l'Outdoor Industry Association, USA Climbing et Outdoor Alliance, ont également exprimé leur désaccord avec cette proposition fédérale. En conclusion, l'escalade en plein air aux États-Unis fait face à une menace sérieuse, et la communauté continue de se battre pour protéger ses droits d'accès aux falaises emblématiques du pays. Une affaire à suivre de près !
- Faites de l’escalade : un week-end national pour découvrir la grimpe
L'escalade continue de séduire un nombre croissant d'adeptes, notamment pour sa pratique en intérieur. Face à l'explosion du nombre de salles d'escalade, ces dernières redoublent d'initiatives pour attirer toujours plus de grimpeurs. L'événement "Faites de l'Escalade" s'inscrit dans cette dynamique, offrant la possibilité à tous de s'essayer à la grimpe à un coût très accessible. Les 26 et 27 janvier 2024 plus de 80 salles d'escalade, dispersées dans 51 villes et s'étendant sur 42 départements, ouvriront leurs portes dans le cadre de "Faites de l'Escalade". Cette initiative, portée par l'UNION Sport & Cycle (USC) et l'Union Des Salles d’Escalade (UDSE), vise à démocratiser ce sport olympique à travers un tarif attractif de 5€. Cette première en France a un but bien défini : rendre l'escalade accessible au plus grand nombre. Les organisateurs mettent en avant le caractère inclusif et abordable de ce sport, qui s'étend bien au-delà d'une simple activité physique. Les salles d'escalade, de plus en plus nombreuses, se transforment en véritables lieux de vie, proposant des espaces de travail, de détente et de rencontre. L'histoire de l'escalade en France, étroitement liée à celle de l'alpinisme, jouit d'une renommée internationale grâce à ses sites naturels d'exception. Aujourd'hui, l'escalade se pratique de plus en plus en salle, bénéficiant d'installations innovantes et d'un savoir-faire reconnu à l'échelle mondiale. Ces salles offrent également un éventail d'activités annexes comme le fitness, le yoga ou encore des saunas. L'ouverture régulière de nouvelles salles attire l'attention des médias et éveille la curiosité du public. Un succès qui suscite une interrogation récurrente : quelle est la clé de l'attrait pour l'escalade ? L'événement "Faites de l'Escalade" entend apporter une réponse à cette question en invitant chacun à découvrir les raisons de cette popularité. Cet événement est une invitation à tous, sans distinction d'âge ou de niveau, à explorer le monde de l'escalade. En soulignant la convivialité et l'accessibilité de cette initiative, "Faites de l'Escalade" aspire à séduire de nouveaux pratiquants tout en consolidant la communauté déjà existante. Pour retrouver toutes les salles participantes : Pour ne rater aucune date essentielle de l’escalade, consultez l’agenda de Vertige Media.












