Jeux Olympiques LA28 : l’escalade s’offre une vue sur l’océan à Long Beach
- Adrien Bataille
- 16 avr.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 17 avr.
Exit les salles aseptisées aux faux airs de hangars industriels. En 2028, à Los Angeles, l’escalade olympique pose ses valises à Long Beach, face au Pacifique, avec promesse de sunsets instagrammables à l’infini. De quoi donner aux athlètes une bonne raison de tomber, ne serait-ce que pour admirer la vue.

L’info, lâchée par l'IFSC avec son enthousiasme olympique habituel, confirme le spot provisoire du Convention Center Lot comme arène officielle de la grimpe. Trois disciplines olympiques — Difficulté, bloc et vitesse — auront droit à leur scène perso, le tout adossé à un décor naturel qui ressemble à s’y méprendre à une pub pour une marque de surf californienne. « Une vue spectaculaire sur l’océan », claironne l'IFSC. Traduction : les stories Instagram de juillet 2028 auront toutes la même couleur pastel, et tant pis pour ceux qui préfèrent le béton gris.
Il faut croire que le Comité olympique a définitivement basculé en mode West Coast. Après le show XXL de la clôture parisienne (souvenez-vous, Billie Eilish, les Red Hot et le grand Snoop himself en maître de cérémonie), c’est désormais l’esprit surf-skate et chill californien qui infuse jusque dans les choix sportifs. L’escalade, en quête perpétuelle de reconnaissance, s’offre ainsi une dose supplémentaire de hype en s’associant à l’image légendaire de Long Beach, berceau du gangsta rap et temple des sports nautiques.

Mais au-delà du décor, LA28 offre surtout une montée en gamme bienvenue à l’escalade. Trois épreuves distinctes (exit les combinés discutables), 76 athlètes au lieu des 68 de Paris 2024, et enfin, pour la première fois dans l’histoire des Jeux, la para-escalade officiellement invitée à la fête. De quoi renforcer encore davantage le statut d’un sport qui rêve toujours de devenir plus qu’une simple parenthèse verticale dans l’olympisme. Bref, à Los Angeles, la grimpe muscle son jeu autant qu’elle soigne sa mise en scène.
On imagine déjà Snoop Dogg, roi autoproclamé de Long Beach, venir squatter les gradins, lunettes noires vissées sur le nez, en train de commenter avec une désinvolture contagieuse la chute malheureuse d’un Adam Ondra trop distrait par la beauté du cadre. Parce qu’entre un crux délicat et le spectacle d’un dauphin passant au loin, le dilemme pourrait être cruel.
Rendez-vous donc dans trois ans pour vérifier si les embruns salés auront un effet apaisant sur les nerfs des grimpeuses et grimpeurs olympiques. Quelque chose nous dit que non, et c’est tant mieux.