Grève chez Climb Up : Mediapart reprend l'affaire
- Pierre-Gaël Pasquiou

- 22 juil.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 31 août
Fin mars, Vertige Media révélait la grève inédite des salariés de Climb Up Aubervilliers. Aujourd'hui, c'est au tour de Mediapart d'enquêter sur les coulisses de cette crise sociale, révélatrice des tensions profondes qui accompagnent la croissance rapide des salles d'escalade en France.

Aujourd’hui, ce qui semblait n'être qu'une crise sociale interne à Climb Up éclate aux yeux du grand public : Mediapart, poids lourd du journalisme d'investigation français, vient de publier, ce 22 juillet, une enquête détaillée sur les coulisses de l'affaire. Non seulement le média valide les faits graves déjà mis en lumière par Vertige Media, mais il pousse son analyse un cran plus loin, en décryptant comment ces tensions s'inscrivent dans une logique de croissance effrénée du groupe, désormais à la tête d’un empire de 33 salles réparties partout en France.
Selon Mediapart, cette expansion à marche forcée aurait un prix : celui d’une pression constante sur les salariés, sommés de faire toujours plus avec toujours moins. Résultat ? Des conditions de travail dégradées, un management aux frontières de l’acceptable, et une sécurité potentiellement fragilisée pour les pratiquants. Aubervilliers, épicentre du conflit, devient ainsi le symbole révélateur de dérives jusque-là invisibles dans un secteur qui aime pourtant afficher une image jeune, sportive et décontractée.
Cette enquête marque une bascule essentielle : en relayant à grande échelle les revendications initialement mises en avant par Vertige Media, Mediapart oblige désormais le milieu de l'escalade à faire face à une question inconfortable, mais nécessaire : le boom des salles d’escalade peut-il réellement se poursuivre sans repenser profondément sa façon d’appréhender l’humain ?
Avec ce coup de projecteur national, le sujet sort du cercle fermé des initiés pour interpeller plus largement le monde sportif et économique sur la nécessité d’intégrer enfin le social dans l’équation. Car derrière les prises colorées et le cool apparent, il est temps d’assumer une autre responsabilité : celle des femmes et des hommes qui portent chaque jour cette croissance du loisir urbain contemporain.














