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Arc’teryx Serratus : le pantalon pour ceux qui vivent en diagonale

Dernière mise à jour : 21 avr.

On connaît tous ce dilemme. Tu pars grimper ou marcher le matin, mais ta journée ne s'arrête pas là. Après la falaise, il y aura peut-être une terrasse ensoleillée, un rendez-vous, une virée à vélo en ville. Le choix est alors cruel : s’habiller technique et subir le regard intrigué du serveur, ou s’habiller urbain et subir l’inconfort toute la journée. Le pantalon Serratus d’Arc’teryx promet de régler cette équation délicate. Hybride et polyvalent, il navigue avec agilité entre la verticalité et l’horizontalité du quotidien. On l’a testé sans lui faire de cadeaux.


Pantalon Serratus Arc'teryx

Technique mais pas technocrate


Sur le papier, le pantalon Serratus est une bête hybride de performance. Deux matières techniques savamment orchestrées : Fortius DW 2.0 là où ça gratte, frotte, fatigue, et Aequora AirPerm aux endroits stratégiques pour refroidir la mécanique humaine quand ça chauffe. Coupe préformée, détails minimalistes et fonctionnels : le pantalon crie (en chuchotant) qu'il est taillé pour grimper.


Mais son génie discret, c’est justement de ne pas crier trop fort. Là où d'autres pantalons affichent avec ostentation leur ADN montagnard, le Serratus joue la carte de l'élégance technique sobre. Une silhouette affûtée, sobre, presque urbaine. Le genre à passer sous les radars du citadin pressé ou de l’alpiniste esthète.


En clair : c’est un pantalon conçu pour grimper, mais pensé pour vivre.


Test grandeur nature : du bloc à la vie quotidienne


On l'a trimballé partout. À Fontainebleau, il se fait oublier immédiatement. Pas de résistance au niveau des articulations, pas de tissu rebelle qui remonte quand on étend la jambe sur un pied foireux. Le Serratus épouse le mouvement avec une aisance insolente. Résultat, on grimpe plus fluide, plus concentré sur l’essentiel : la prochaine prise.


En rando active, là où les tissus trop techniques tournent parfois au sauna portatif, la ventilation est bluffante. On sent le vent passer pile là où il faut—derrière les genoux, bas du dos. Le Serratus sèche vite, résiste bien aux petits frottements du sac à dos, et reste discret même quand la fatigue s’installe.


À vélo ou au café, on oublie qu’on porte du matériel technique. Aucun bruit de sac plastique qu'on retrouve chez les pantalons trop techniques, pas de logo démesuré hurlant à la planète entière que vous êtes un montagnard fraîchement redescendu. Le Serratus conserve un profil bas : fluide, urbain, efficace.


Ce qu’on aurait aimé voir en plus (le diable est dans les détails)


Évidemment, aucun pantalon n'est parfait. Arc’teryx aurait pu pousser la logique jusqu’au bout avec quelques détails qui auraient sublimé le tout :


  • Un zip bas de jambe pour enfiler ou retirer ses grosses sans danser la Macarena en équilibre.

  • Une poche cargo discrète pour une barre, une clé, ou ce truc qu’on oublie toujours au fond du sac.

  • Un cordon de serrage aux chevilles plus affirmé. L’actuel fait le job, mais semble un peu timide face aux bourrasques alpines.

  • Une déclinaison légèrement plus chaude pour les bivouacs glacés, sur le modèle du Gamma. Mais qui, reconnaissons-le, compromettrait sans doute un peu cette fameuse polyvalence urbaine.


Mais soyons justes : ces petits manques sont les défauts des amoureux exigeants.


Verdict : Le pantalon qu’on oublie d’enlever


Le pantalon Serratus d’Arc’teryx est un hybride comme on les aime. À mi-chemin entre le matériel technique sans concession et la fringue urbaine minimaliste. Il est parfait pour les sessions d'escalade longues comme une journée de boulot, ou les journées de boulot qui ressemblent un peu trop à une session d'escalade.


Si le confort consiste vraiment à ne plus penser à ce qu’on porte, alors ce pantalon a tout compris. On l’enfile pour sortir, et on oublie qu’on devait l’enlever en rentrant. C'est peut-être ça, vivre en diagonale : faire du terrain technique son quotidien, et du quotidien un terrain technique.


Disclaimer


Disons-le quand même : Arc’teryx ne nous a pas payés pour écrire ces lignes. Ils nous ont simplement envoyé un Serratus pour qu'on le teste dans la vraie vie, loin des discours aseptisés des catalogues techniques. Alors on a grimpé, marché, pédalé, sué, pris des cafés en terrasse, parfois tout ça dans la même journée. Et franchement, on recommencerait volontiers.


Fiche technique


  • Type : Pantalon softshell hybride

  • Poids : 345g (taille 32)

  • Matières :

    • Fortius DW 2.0 (88% nylon recyclé / 12% élasthanne)

    • Aequora AirPerm™ (86% nylon / 14% élasthanne)

  • Traitement : Déperlant DWR sans PFAS (FC0)

  • Poches : 2 poches zippées compatibles harnais, 1 poche cuisse zippée

  • Ceinture : Ajustable avec boucle décentrée

  • Tailles : 28 à 38

  • Utilisation idéale : Alpinisme, grande voie, rando technique, vélo urbain

  • Prix : 240 € sur le site de la marque

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