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- Wolfgang Güllich : Grimper, c'est être libre !
À la fin des années 70, un jeune allemand de 17 ans passe tous ses week-ends à grimper dans le Palatinat, un massif à l'ouest de l'Allemagne composé d'innombrables tours de grès. Membre des MON (1), ce grimpeur avec d'autres s'attèle à libérer de nombreux itinéraires, dans une démarche assez comparable à ce que faisait Jean-Claude Droyer, Christian Guyomar ou Patrick Cordier en France. Ainsi, au tournant des années 80, des voies marquantes apparaissent dans cette région de l'Allemagne : Jubiläumsriss, Superlative (2), Utopia, Batman ou Im Westen nicht Neues. Derrières ces noms, on en retrouve un autre, Wolfgang Güllich. Dès 17 ans, il a commencé à écrire des pages de l'histoire de l'escalade européenne, et ce, jusqu'à sa mort en 1992. Son palmarès demeure le plus impressionnant que l'escalade n'est jamais connu : de 8b à 9a, Güllich fut l'introducteur de toutes les difficultés (3) à l'exception du 8c+ (Huble ouvert par Ben Moon en 1990). Autant que par ces performances avant-gardistes, Güllich a marqué l'escalade par son goût insatiable des voyages (4), sa polyvalence et sa personnalité (on le disait humble et aimable). Tout cela lui confère un charisme iconique, éternel. Deux de ses fidèles amis, Tilmann Hepp et Thomas Ballenberger, lui ont consacré un second livre (5), fruit d'un travail exceptionnel. Un ouvrage passionnant qui peut à lui seul vous encourager à apprendre l'allemand ! Interview de Tilmann Hepp, co-auteur de "Wolfgang Güllich - Klettern heißt frei sein" Le monde à t'il besoin d'un nouveau livre sur Wolfgang Güllich ? Tout livre sur Wolfgang a une légitimité. Même un troisième ou un quatrième ! Évidemment la terre n'a pas besoin de l'escalade pour tourner, ni même des gens qui vont grimper, ni de ceux qui en parlent ou qui écrivent des livres sur le sujet. Mais pour beaucoup d'entre-nous, la vie sans la grimpe serait bien pauvre, et des hommes charismatiques comme Wolfgang contribuent à lui conférer un intérêt. En quoi le nouveau livre est-il différent du précédent ? Le premier ouvrage retraçait le parcours et la vie de Wolfgang, alors que le second est plutôt un récit sur la base des écrits de ce dernier. Des photos et des textes très authentiques, écrits de sa main, comme s'il nous livrait son carnet de courses ou son journal intime. Car Wolfgang a écrit énormément : ses souvenirs, des choses drôles, parfois morales ou philosophiques. C'est pour cette raison que nous avons choisi de construire cet ouvrage sur la base de ses carnets de courses et de ses notes manuscrits. La particularité du livre tient aussi au fait que 50 grimpeurs d'exception d'aujourd'hui et d'hier livrent leurs témoignages et leurs pensées à propos de cette légende de l'escalade. Ces derniers attestent une nouvelle fois de l'influence de Güllich. Qu'est-ce qui t'a poussé à écrire ce livre ? En fait je l'ai pas écrit, mais plutôt conceptualisé, mis en forme et retravaillé. Après tout, c'est Wolfgang qui l'a écrit. J'avais cette idée depuis que j'avais rédigé sa biographie, il y a 15 ans. Il restait dans mon bureau deux grosses caisses remplies de lettres, de manuscrits, de carnet de courses et de photos. En tant qu'historien, peut-être que l'on a du mal à remiser nos sources, à moins que cela soit l'âge... Mais je refusais de voir tous ces documents prendre la poussière au fond d'une cave. L'es amis de passage aimaient parcourir tous ces cartons, et je trouvais dommage de laisser traîner, tous ces trésors. C'est ainsi qu'est née l'idée du second livre. Enfin, je suis persuadé que les témoignages de Wolfgang sont toujours d'actualité, et qu'ils sont très intéressants et plaisants à lire. Combien de temps as-tu travaillé sur ce livre ? Difficile à dire. Sur les deux dernières années, j'y ai consacré environ 10 mois, peut-être même d'avantage. Et Balli (Thomas Ballenberger, le co-auteur) y a passé aussi 5 ou 6 mois intensifs. Je voulais absolument faire ce projet avec lui, et cela a pris un an afin qu'il en soit totalement convaincu. Je le voulais à mes côtés car il était l'ami de Wolfgang. Ensemble, nous avions un feeling, indispensable pour un tel projet. C'est également un très bon graphiste, et nous tenions à faire quelque chose d'original. Il y a également une autre raison pour laquelle nous nous sommes associés. Deux semaines avant le décès de Wolfgang, après son tournage avec Stallone, nous étions tous les trois ensemble au café. À cette époque, nous avions un super projet de livre, qui nous enthousiasmait beaucoup. Il y avait beaucoup de travail en perspective, mais aussi beaucoup de plaisir à partager. Quelques jours plus tard, Wolfgang disparaissait. Ce 31 août marquait pour beaucoup d'entre nous une profonde déchirure. La mort d'un proche nous renvoie tout ce qu'on aurait pu faire, et que l'on ne pourra plus. Lorsque j'ai eu l'idée du livre, j'ai eu soudain le sentiment de pouvoir terminer quelque chose qui semblait pourtant à jamais perdu. Wolfgang en avait jeté les bases, il ne restait qu'à Thomas et de moi de finaliser le projet. Cette pensée fut pour moi déterminante. Combien de personnes au total ont participé au livre ? En fait, Balli et moi essentiellement ! Mais dans ce type de projet, tous nos proches, qui apportent leurs corrections, qui partagent nos joies et nos frustrations, furent très importants. Au début, Annette, la femme de Wolfgang, a elle aussi joué un rôle. Dès le départ, elle était très enthousiasmée par le projet, et pendant une longue période peut-être la seule. Les "50 grimpeurs de légende d'hier et d'aujourd'hui" ont également apporté leur contribution. Certains ont peut-être écrit un commentaire pour que cesse mon harcèlement par mail à leur égard, mais qu'importe... L'essentiel est que tous ou presque ont répondu présent, ce qui nous a beaucoup fait plaisir. Le livre sera-t-il traduit dans d'autres langues ? J'ai du mal à l'envisager car sa particularité est de reposer sur les écrits originaux de Wolfgang, qui sont intraduisibles. Comment se justifie le prix relativement élevé du livre ? Dans les faits, on ne peut pas dire que 48€ soient une somme démesurée. Comme tout livre, le prix est calculé par rapport au travail effectué, aux frais de production qui ont été particulièrement élevés, au regard du tirage somme toute assez faible. Si l'on compare à la biographie, dont le prix est resté invariable depuis 15 ans, malgré l'inflation, le nouveau livre possède deux fois plus de pages, ainsi qu'un coûteuse reliure. D'un point de vue strictement commercial, il aurait été bien plus rentable de diminuer de manière conséquente la qualité, et ainsi rester sous la barre des 40 ou 35€. Mais nous voulions un livre qui aurait plu à Wolfgang, et qui nous plaise à nous aussi. Une ouvrage qui soit qualitatif et unique. Comme le disait si souvent WoGü : "Eh les gars ! On ne fait pas les choses à moitié !". Note de la rédaction : Ce livre en question est désormais très difficile à se procurer et se vend entre 800 et 1 000€. (1) Les « MON » ou « Männer ohne Nerven »: comprenez qu'il ne fallait pas être nerveux pour grimper dans leurs voies... (2) Ouvert en 1978 par la cordée Güllich/Nöltner, Superlative (avec 4 points pour quasiment 40 mètres..) est généralement considérée comme le premier 7a allemand. (3) Premier 8b avec Kanal im Rücken, premier 8b+ avec Punks in the Gym. premier 8c avec Wall Street, premier 9a (initialement côtée 8c+/9a) avec Action directe. (4) « Le risque à ne pas voyager est de devenir stupide et de grimper comme un ordinateur » (Wolfgang Güllich, interviewé par Beth Wald dans Climbing, juin 1987). (5) « Wolfgang Güllich. Leben in der Senkrechten. Eine Biographie » (Rosenheimer, 1993), Tilmann Hepp. Texte : Florent Wolff - Interview : Martin Joisten (traduction : Arno Köppel) Cet article a été initialement publié dans le magazine EscaladeMag. Après 8 ans et 60 numéros, le magazine gratuit distribué en salle a arrêté sa publication en 2013. Un grand merci à son auteur, Florent Wolff, de nous autoriser à le publier sur Vertige Media.
- Eco-Grimpe : Le topo grandes voies sans voiture depuis Grenoble
Grenoble, nichée au cœur des Alpes françaises, est un terrain de jeu naturel bien connu des grimpeuses et grimpeurs. Cette ville montagnarde a justement inspiré Léane Cantin pour promouvoir une escalade écoresponsable à travers un topo téléchargeable gratuitement, récemment mis en lumière par Grimper. L'objectif est clair : transformer notre approche des trajets vers les ascensions. Si Grenoble est un repère pour les fans d'escalade, elle est aussi une ville où le vélo est très utilisé, comparable à Strasbourg en termes de pourcentage de déplacements à vélo parmi les actifs, 17% selon l'Insee. Cette tendance, soutenue par des infrastructures adaptées et une sensibilité écologique, se reflète dans les choix politiques locaux, notamment avec Eric Piolle, maire de Grenoble depuis près d'une décennie, régulièrement cité comme celui qui a fait de Grenoble le laboratoire de l'écologie politique. Le topo de Léane propose huit grandes voies d'escalade, chacune unique en termes de personnalité et de défis, et toutes accessibles sans voiture. Le guide ne se limite à pas à lister ces sites ou voies, mais présente des options de transport alternatif, telles que les bus locaux, le vélo ou la marche à pied. Il présente également les types d'environnements qu'offrent cette forme d'approche. Les voies varient en difficulté, allant du 6a au 7a. "Brumes d'été" dans la Chartreuse, par exemple, permet une vue spectaculaire sur la vallée et présente des défis techniques notables. À l'opposé, "La Pisse Tâche" près de l'Oisans, est idéale pour les amateurs d'aventures plus sauvages, avec une cascade naturelle jalonnant le chemin pour se rafraîchir après l'effort. Les grimpeuses et grimpeurs locaux sont de plus en plus nombreux à adopter ce type de démarche, comme en témoigne Sébastien, qui a récemment quitté Paris pour Grenoble. "Je fais la majorité de mes déplacements à vélo, et les bus me permettent de sortir facilement de la ville. Marcher vers les voies change tout, me rendant plus proche de la falaise et de la nature. J'ai finalement réalisé que la voiture c'était plus des galères qu'autre chose, le temps gagné sur quelques trajets est souvent perdu dans les bouchons, à se garer ou chez le garagiste. C'est quand même plus sympa de le passer à randonner dans les montagnes." Finalement, ce topo d'escalade autour de Grenoble est aussi une invitation à la discussion sur l'écologie, à diminuer notre empreinte carbone et à renforcer notre lien avec l'environnement. Chacun de nous peut devenir acteur du changement et expérimenter comment conjuguer harmonieusement notre passion pour l'escalade et la préservation de la nature. À télécharger gratuitement ici.
- Abdulrahman Alabdu, premier moniteur d'escalade certifié d'Arabie Saoudite
Abdulrahman Alabdu, originaire d'Abha dans le sud-ouest de l'Arabie Saoudite, a découvert sa passion pour l'escalade en 2014. Depuis, il a gravi des sommets aux quatre coins du monde. Longtemps convaincu que son pays natal ne pouvait rivaliser avec les falaises qu'il avait explorées à l'étranger, Abdulrahman a eu une révélation en découvrant Tanomah. Cette région, caractérisée par ses températures clémentes et ses falaises à la roche idéale, offrait un terrain vierge parfait pour l'ouverture de voies variées. Déterminé à développer l'escalade en Arabie Saoudite, il a d'abord suivi une formation intensive dans le Nevada auprès de l'American Mountain Guides Association (AMGA), devenant ainsi le premier instructeur d'escalade en extérieur certifié du royaume. Une démarche qui s'aligne avec les objectifs de la "Saudi Vision 2030" de l'Arabie Saoudite, un plan visant à diversifier l'économie au-delà de l'industrie pétrolière et à promouvoir un mode de vie actif et sain parmi les citoyens. L'objectif est clair : augmenter le nombre de Saoudiens pratiquant une activité physique régulière d'ici 2030, à travers l'organisation d'événements sportifs, de campagnes nationales et de compétitions. Cette stratégie, souvent critiquée par les médias internationaux comme un moyen de détourner l'attention du bilan en matière de droits de l'homme, a notamment été au cœur des débats lors d'une compétition organisée par l'IFSC. Bien que le football domine le paysage sportif saoudien, la diversification des disciplines est manifeste, comme en témoigne le triplement du nombre de fédérations sportives en quelques années, incluant la Fédération Saoudienne de Randonnée et d'Escalade. À ce jour, Abdulrahman Alabdu a initié plus de 300 Saoudiens à l'escalade. Si bon nombre d'entre eux s'essaient à l'activité pour la première fois, une part croissante suit régulièrement ses enseignements. En formant ces nouveaux grimpeurs, Abdulrahman s'assure également de futurs partenaires pour ses propres ascensions. Son entreprise, Granite Climbing, va au-delà des cours d'escalade et des expéditions en montagne pour touristes, offrant également son expertise au gouvernement et aux entreprises désireux d'organiser des événements d'escalade intérieurs et extérieurs. Lorsqu'il n'enseigne pas, Abdulrahman Alabdu consacre son temps libre à l'ouverture de nouvelles voies à Tanomah. En plus des 11 déjà créées, il équipe actuellement des falaises dans une petite ville du sud de Riyad, un lieu plus accessible qui pourrait permettre de favoriser la pratique de l'escalade aux habitants de la capitale.
- Astrogrimpe - L'horoscope de l'escalade pour Janvier
Alors que nous entamons une nouvelle année, nos résolutions d'escalade prennent de la hauteur, stimulées par un mélange d'ambition et un soupçon d'influence astrale. Janvier n'est pas seulement le début de 2024 ; c'est aussi l'occasion de découvrir avec le sourire ce que les constellations ont planifié pour vos aventures verticales. Que vous soyez un Taureau déterminé ou un Sagittaire aventureux, Astrogrimpe de janvier est là pour éclairer votre chemin, pimenter votre routine, et surtout, vous divertir. Chaussez vos crampons, vérifiez votre noeud de huit, et laissez-vous guider par les prédictions cosmiques pour votre signe ce mois-ci. Bélier : Janvier, Béliers, c'est comme une voie en surplomb : il faut donner de sa personne, mais vous êtes surchargés d'énergie. Mercure vous donne la confiance d'Alex Honnold, tandis que Mars boost votre ambition. Pensez stratégie, comme quand vous visualisez une voie compliquée. Et n'oubliez pas que l'esprit d'équipe c'est essentiel. Taureau : Taureaux, avec Jupiter en direct, c'est un bon mois qui se profile, comme quand vous trouvez une dégaine laissée au milieu de la voie. C'est le moment de sortir de votre zone de confort, de rentrer ce bloc qui vous fait de l'œil depuis des mois. Mars en Capricorne vous défie, donc il faut quand même s'attendre à un peu de stress. Gémeaux : Gémeaux, le retour aux entrainements après les fêtes est un peu chaotique. Mercure en Sagittaire vous aide à trouver des solutions créatives, comme un nouveau chemin sur une voie compliquée. Votre carnet d'adresses s'étend, peut-être même trouverez-vous enfin les bonnes personnes pour parer vos chutes. Cancer : Cancers, 2024 commence avec l'envie de vous affirmer, quitte à faire manger de la magnésie à celui qui veut vous expliquer, sans votre accord, comment passer le crux de votre projet. Vos idées sont aussi créatives que vos mouvements sur la paroi. C'est le moment d'oser avancer vers vos nouveaux objectifs d'escalade. Lion : Lions, janvier est idéal pour des moments chaleureux au pied des voies. Mais rassurez-vous, vous avez aussi des ambitions d'escalade à réaliser. Mars, Vénus et Mercure en Sagittaire vous donnent l'énergie, le soutien et la communication nécessaires pour briller sur les falaises. Vierge : Vierges, laissez votre créativité s'exprimer en janvier, vous allez trouver de nouvelles méthodes pour les voies difficiles. Jupiter en Taureau met en lumière vos talents, c'est le moment de négocier, peut-être pour du nouveau matos. Votre compte en banque pourrait aussi bénéficier de cette période. Balance : Balances, janvier c'est un véritable marathon de la grimpe : plein de rendez-vous et de projets. Célibataires, un flirt pourrait se transformer en partenaire de vie durable, donc de grimpe. Professionnellement ? Aucune idée, c'est un horoscope d'escalade pas Gala. Scorpion : Scorpions, janvier vous voit reprendre le contrôle, vous allez enfin passer ce palier qui vous résistait. Les planètes vous aident à organiser et à prioriser vos projets d'escalade. La fin du mois pourrait être riche en opportunités, peut-être l'occasion de signer pour une compétition ou un nouveau défi. Sagittaire : Sagittaires, les planètes s'alignent pour vous offrir un début d'année excitant. C'est le moment de vous réinventer, peut-être en essayant un nouveau style d'escalade. Les deux premières semaines sont idéales pour dire oui au changement et explorer de nouvelles voies. Ça sent les débuts de l'escalade sur glace. Capricorne : Capricornes, votre saison anniversaire est une période de transformation. Janvier est votre rampe de lancement pour de nouveaux projets d'escalade. Clarifiez vos idées, organisez-vous, et préparez-vous à atteindre vos objectifs. Ce n'est pas par hasard que Jakob Schubert est du même signe que vous. Verseau : Verseaux, comme pour le mois de décembre, janvier peut sembler compliqué. Prenez votre mal en patience. Demandez de l'aide si nécessaire, vos partenaires de grimpe pourraient avoir des conseils précieux. La fin du mois apportera enfin de l'énergie, un second souffle pour enchaîner correctement vos projets. Poisson : Poissons, janvier est plus intense que prévu, un peu comme quand les sessions s'enchaînent. Vous devez prendre des décisions importantes, trancher entre différentes voies. Profitez des moments de calme pour vous ressourcer et laisser vos poulies se reposer, et n'oubliez pas les pauses méditatives pour garder l'équilibre. En terminant ce premier chapitre astrologique de l'année, souvenez-vous que l'escalade, tout comme l'astrologie, est une danse entre le destin et la volonté. Les astres peuvent vous montrer des itinéraires, mais c'est votre détermination et votre passion qui vous porteront vers les sommets. Alors que vous planifiez vos premières ascensions de 2024, rappelez-vous que chaque prise, chaque effort, est une étape de votre propre épopée, influencée autant par votre esprit d'aventure que par les mystères des étoiles. Bonne grimpe à tous, et que les prédictions de janvier vous inspirent autant de motivation que de succès dans vos conquêtes rocheuses !
- Paulsen publie le manga The Big Wall
Paulsen, maison d'édition bien connue des grimpeurs pour ses récits d'aventure et d'exploration, nous annonce une nouvelle perle pour sa collection : un manga dédié à l'alpinisme. Ce dernier, intitulé The Big Wall, se présente non seulement comme un voyage épique mais aussi comme un hommage à l'art de l'alpinisme. Dans la lignée de la magistrale œuvre Le Sommet des Dieux de Jirõ Taniguchi, The Big Wall a été publié initialement au Japon en 2000 par les éditions Bunshun. Ce one-shot suit les traces de Yasushi Senju, peintre et alpiniste émérite, mandaté pour une mission touchant de près aux souvenirs d'un passé douloureux sur les pentes de l'Everest. Derrière chaque prise, chaque mouvement, chaque respiration, se cachent sept histoires sensibles mêlant vie, mort et passion pour l'escalade. Ce récit est le fruit de la collaboration de deux maîtres du manga : Kunihiko Yokomizo à la scénarisation et Yôji Kamata à l'illustration. Mais ce qui rend cette œuvre encore plus unique est l'inspiration puisée directement de la vie de Yasushi Yamanoi, l'un des plus grands alpinistes japonais contemporains, lauréat du Piolet d'or en 2021. Yamanoi a partagé ses souvenirs, ses anecdotes et son expertise technique afin de garantir une représentation la plus authentique possible de l'alpinisme. Les lecteurs ne découvriront pas seulement la haute montagne et ses défis techniques ; ils auront l'opportunité d'explorer les motivations profondes, souvent cachées, qui poussent les alpinistes à défier les cimes. La philosophie de la montagne, les valeurs de l'engagement, du renoncement, et la prise de risque sont magistralement questionnées. Pour tous les passionnés d'alpinisme, de voyages et de mangas, The Big Wall s'annonce déjà comme une œuvre incontournable ! Le manga compte 248 pages et il est prévu pour une sortie le 19 octobre au prix de 20€. Disponible à l'achat ici.
- TOP 10 des articles les plus lus en 2023
2023 a été une année riche en histoires captivantes et inspirantes. Chez Vertige Media, nous avons eu le privilège de couvrir une multitude de sujets, allant des controverses éthiques dans le sport à la célébration de la communauté et de l'inclusivité. Alors que nous nous tournons vers une nouvelle année d'aventures verticales, il est temps de jeter un regard en arrière sur les articles que vous, nos lecteurs, avez le plus appréciés. Voici un récapitulatif du top 10 des articles de Vertige Media en 2023, qui capturent l'esprit, les défis, et la joie de l'escalade. Numéro 1 - "Ceci est un torse" : Manifeste pour l'égalité et la liberté en escalade La fameuse controverse vestimentaire dans l'escalade, soulignée par l'événement Master of Fire à Bruxelles. Il aborde le débat sur l'égalité des genres, centré sur le droit des grimpeuses de grimper torse nu, symbolisé par le slogan « Ceci est un torse ». Sophie Berthe, instigatrice de cette initiative, vise à remettre en question les normes sexistes et à promouvoir une prise de conscience sur l'hypersexualisation du corps féminin. L'article met en évidence la nécessité pour les salles d'escalade d'adopter des politiques inclusives et égalitaires, reflétant un mouvement plus large dans le monde sportif pour respecter et libérer tous les genres. Cliquez ici pour lire l'article. Numéro 2 - Portrait : Bluegilles, le 9C de la vanne Gilles Puyfages, derrière le compte Instagram Bluegilles, est un créateur de mèmes humoristiques apprécié dans la communauté de l'escalade. Son parcours créatif va du collage d'images à la photographie professionnelle, influencé par sa passion pour l'escalade et la peinture figurative anglaise. Le processus artistique de Gilles mêle une réflexion profonde sur les valeurs et l'humour. Cliquez ici pour lire l'article. Numéro 3 - Statistiques des accidents dans les salles d'escalade Basé sur un rapport allemand détaillant les accidents en salle, révélant que la majorité survient en bloc, principalement lors de chutes sur les matelas. Les blessures touchent surtout les jambes et les bras, avec une prépondérance des chutes au sol en escalade de voie. Des données qui soulignent l'importance de la formation et de la vigilance pour la sécurité des pratiquants, un enjeu de plus en plus crucial avec la popularité croissante de l'escalade. Cliquez ici pour lire l'article. Numéro 4 - Débat : Faut-il imposer le port du t-shirt dans les salles d'escalade ? Encore un article qui aborde le débat sur la tenue vestimentaire en escalade, notamment le port du t-shirt en salle, reflétant des questions plus larges de santé publique, d'égalité des genres et de respect. Une pétition lancée par une grimpeuse de Besançon demande l'interdiction de grimper torse nu, ou une égalité dans la règle pour les deux sexes. Un sujet qui s'inscrit dans un débat plus large sur les tenues sportives et l'inclusivité. Cliquez ici pour lire l'article. Numéro 5 - Est-ce que l'escalade c'est de gauche ? Un article qui explore la symbolique de l'escalade, perçue comme une allégorie de la vie, et son évolution historique de sport rebelle à activité mainstream. L'escalade, autrefois promue par les mouvements de gauche et synonyme de résistance face à la société consumériste, se transforme aujourd'hui en un sport urbain et médiatisé, souvent associé à l'élite. Toutefois, malgré cette urbanisation et commercialisation, l'escalade conserve ses valeurs fondamentales de respect de la nature et de solidarité. Le sport, en pleine mutation, continue de susciter des débats importants sur l'égalité des genres et l'impact environnemental, reflétant les tensions et aspirations de notre société. Cliquez ici pour lire l'article. Numéro 6 - L’escalade, un moyen de survivre au burnout ? Un article rédigé par une invitée qui souligne les bienfaits de l'escalade pour la santé mentale, offrant une échappatoire au stress et un soutien dans la gestion du burnout. L'activité favorise la déconnexion, la concentration et offre une perspective nouvelle sur les priorités de la vie. En plus d'être une source d'endorphines, l'escalade engage le corps et l'esprit, offrant un équilibre entre défis physiques et résolution de problèmes. Elle permet aussi de créer des liens sociaux et de s'épanouir dans un environnement inclusif et bienveillant. Cet article encourage à explorer l'escalade comme une thérapie alternative et un moyen de reconnecter avec soi-même. Cliquez ici pour lire l'article. Numéro 7 - Le fonds de dotation Climb Up soutient l'escalade pour tous Le réseau de salles d'escalade Climb Up a annoncé le soutien de six projets sociaux et environnementaux par son fonds de dotation, avec un budget de 24 000 €. Les projets, sélectionnés pour leur cohérence avec les valeurs de Climb Up, incluent des initiatives d'intégration sociale par l'escalade pour des élèves en situation de handicap, des ateliers pour les personnes en grande précarité, et la construction d'un mur d'escalade mobile pour la réinsertion sociale. Ces projets visent également l'éducation environnementale, le renforcement de la confiance en soi, et l'utilisation de l'escalade comme outil thérapeutique. L'engagement de Climb Up reflète une vision de l'escalade comme moyen de transformation sociale et de bien-être pour tous. Cliquez ici pour lire l'article. Numéro 8 - Controverse - L'IFSC et les Neom Beach Games L'organisation par l'IFSC des Neom Beach Games en Arabie Saoudite a déclenché de nombreuses réactions dans le monde de l'escalade. Cet événement, qui a lieu dans le cadre du controversé projet urbain Neom, est critiqué pour des raisons liées aux droits de l'homme et perçu comme une tentative de "sportwashing". L'article souligne les dilemmes moraux pour les athlètes participant à l'événement et interroge sur la responsabilité des fédérations sportives dans le choix de leurs lieux d'événements. Il met en lumière la tension entre les valeurs éthiques de l'escalade et les décisions controversées de l'IFSC, notamment en période d'urgence climatique. Cliquez ici pour lire l'article. Numéro 9 - Climbing Bitches : pour une escalade bienveillante et inclusive Le compte Instagram Climbing Bitches, créé par Nathalie Rabusseau, célèbre l'escalade comme un vecteur de changement social et de bien-être. La communauté, qui a commencé comme une plateforme pour les débutants en escalade, s'est transformée en un mouvement inclusif, promouvant la mixité et la bienveillance dans le sport. Climbing Bitches s'est élargi au-delà d'Instagram, organisant des sessions d'escalade à travers la France et sensibilisant sur des enjeux comme le respect et l'inclusion en salle d'escalade. La fondatrice Nathalie, avec son équipe, vise à maintenir l'authenticité et l'esprit communautaire du groupe, tout en soulignant que la performance n'est pas leur objectif principal. Climbing Bitches est devenu un espace encourageant pour les nouveaux grimpeurs, valorisant le plaisir et la progression personnelle. Cliquez ici pour lire l'article. Numéro 10 - Red Art Chili Paper : Les grimpeuses urbaines et engagées de Emeline Emeline Faugère, enseignante en génie mécanique et artiste engagée, crée des collages urbains uniques mettant en avant des femmes grimpeuses. Utilisant du papier calligraphie et de l'encre de Chine, ses œuvres célèbrent la force et la présence des femmes dans l'escalade. Ses œuvres, réalisées sans pochoirs, sont un moyen de sensibiliser au sujet de la représentation des femmes et ajoutent une touche de couleur et d'inspiration dans les espaces urbains. Emeline combine ainsi sa passion pour l'escalade et son militantisme pour l'égalité des genres à travers son art de rue. Cliquez ici pour lire l'article. Les articles que vous avez le plus appréciés en 2023 renforcent notre engagement à continuer de partager avec vous des contenus qui illustrent la manière dont l'escalade évolue et s'adapte, reflétant ainsi les nuances de notre société. Plus qu'un sport : l'escalade est une fenêtre ouverte sur des enjeux sociaux, un reflet de nos luttes et de nos succès, et un lien qui nous unit dans notre quête commune de dépassement et de découverte. Nous sommes impatients de découvrir avec vous les nouvelles aventures que nous réserve l'année à venir. Plus que jamais, nous sommes motivés à continuer de grimper, d'explorer et de raconter les histoires qui alimentent notre passion pour l'escalade !
- Nivéales-Comalp lance Les trophées de la montagne
L'univers des sports de montagne a une nouvelle date clé à inscrire dans les agendas : Les trophées de la montagne. Cette initiative, émanant du groupe Nivéales-Comalp, plus connue sous le nom de ses huit publications dans le domaine outdoor, à savoir Grimper, Vertical, Montagnes Magazine, Snow Surf, Wider, Big Bike, Echappée Vélo, et Skieur Magazine. L'objectif des trophées de la montagne est clair et ambitieux : mettre en lumière et récompenser les performances exceptionnelles des athlètes français dans les sports de montagne. Cet événement, programmé pour le 7 mars 2024 à Grenoble, se veut être une étape significative dans la valorisation des talents nationaux, s'étendant de l'escalade à l'alpinisme, en passant par le ski de montagne. Doriane Mantez, la directrice générale de Nivéales-Comalp, insiste sur l'indépendance de cet événement. Si des partenaires influents tels que la Fédération française de la montagne et de l’escalade (FFME) et la Fédération française des clubs alpins et de montagne (FFCAM) ont déjà confirmé leur soutien, aucun sponsor commercial ne sera associé à l'événement. Ce choix stratégique vise à préserver l'intégrité et la légitimité des distinctions attribuées. Les trophées se déclineront en trois catégories principales : escalade, alpinisme et ski. Un prix du jury spécial viendra s'ajouter pour récompenser des réalisations exceptionnelles, parfois en dehors du cadre conventionnel. Pour incarner l'esprit de cette première édition, Catherine Destivelle, icône incontournable de l'escalade et figure de proue des éditions du Mont-Blanc, a été choisie comme marraine. Sa présence, gage de crédibilité et d'attrait, confère à l'événement une dimension supplémentaire. La cérémonie, prévue au sommet de la Bastille de Grenoble, promet d'être à la fois sobre et chaleureuse. Elle réunira des athlètes, des membres des fédérations, des journalistes et des partenaires institutionnels, créant un espace de rencontre et de partage privilégié. La diffusion de vidéos mettant en avant les réalisations des lauréats, ainsi qu'un cocktail dînatoire, viendront enrichir l'événement. La couverture médiatique, assurée par les magazines affiliés à Nivéales-Comalp et les canaux de communication des fédérations, devraient permettre de poser des bases solides à une tradition annuelle attendue et respectée dans l'univers des sports de montagne.
- Frédéric Duhayer, trajectoires d'un artiste grimpeur
Chez Vertige Media, nous avons à coeur de mettre en lumière les artistes pour qui l'escalade est une source d'inspiration inépuisable. Dans cet article, c'est Frédéric Duhayer et son univers créatif qui sont à l'honneur. Avant de devenir professeur des écoles à Millau, Frédéric a parcouru le monde en tant que photographe. C'est lors d'un reportage poignant sur les enfants au Népal que l'art de la peinture s'est imposé à lui comme un besoin essentiel de transcrire ses émotions et ses expériences, favorisant désormais l'encre pour sa simplicité et son adaptabilité à ses projets artistiques. Frédéric, installé à Millau – une ville encadrée par les splendides Gorges du Tarn et de la Jonte – nous partage sa chance de vivre si proche d'un terrain de jeu naturel exceptionnel. C'est dans ce contexte que l'escalade s'est présentée à lui, une révélation sportive et émotionnelle offerte par des amis. "Des copains m’ont fait essayer l’escalade il y a quelques années et je suis tombé accroc ! J’ai toujours fait beaucoup de sport mais l’escalade a été tout de suite une révélation.» Pour Frédéric, l'escalade est bien plus qu'une activité physique ; c'est un vecteur d'émotions brutes, une invitation constante à revenir à l'essentiel. Ces sentiments, il a d'abord tenté de les capturer à travers la photographie et la vidéo, avant de réaliser que la peinture lui offrait un canal d'expression plus adéquat pour ses émotions, pour représenter un mode de vie où la passion du sport se mêle à l'art. Son projet actuel consiste à immortaliser les figures emblématiques de l'escalade. Parmi eux, Seb Bouin et Julia Chanourdie, des personnalités qui, selon lui, incarnent parfaitement ce mode de vie. « Selon moi ce sont les mieux placés pour représenter ce mode de vie. Ils sont connus mondialement, ont fait le choix de vivre l’escalade à 100%, mais savent rester simples et humbles. » Son oeuvre représentant Seb Bouin, est exposée à la salle Altissimo de Montpellier Odysseum. À l'instar de Freed, que nous avions présenté l'été dernier, Frédéric trouve dans le réseau Altissimo un premier tremplin pour ses créations artistiques. Les toiles de Frédéric Duhayer sont imprégnées d'expériences personnelles et d'observations minutieuses, traduisent des instants de vie et des états d'âme qui trouvent écho tant chez les amateurs d'escalade que chez les personnes moins initiées à ce sport. Une nouvelle fenêtre ouverte sur un univers où l'escalade et l'art se rencontrent.
- Les Cholitas sonnent l'alarme des conséquences du réchauffement climatique
Perchée à près de 6 000 mètres, la chaîne des Andes en Bolivie se dresse majestueusement, mais ceux qui la connaissent le mieux alertent sur les effets dévastateurs du réchauffement climatique. Parmi eux, les Cholitas, vingt femmes indigènes Aymara, facilement identifiables par leurs "polleras", des jupes colorées et multicouches. Ces vêtements, autrefois imposés par les conquistadors espagnols, sont devenus des symboles de courage et d'adaptation. Il y a huit ans, les Cholitas, traditionnellement employées comme cuisinières et porteuses dans les expéditions internationales, se sont réinventées. Elles ont troqué ces rôles pour guider elles-mêmes les touristes à travers les glaciers qui, jadis, recouvraient avec splendeur ces montagnes. Cependant, le changement climatique a dramatiquement modifié ce paysage. Le son de l'eau qui coule a désormais remplacé le craquement de la glace sous les crampons. Dans ces contrées où la nature était autrefois connue et prévisible, les Cholitas observent aujourd'hui des territoires en profonde mutation. Au Huayna Potosí, un sommet proche d'El Alto, la neige a cédé sa place à la roche et à l'eau. Edson Ramírez, glaciologue éminent de l'Université Pierre et Marie Curie (La Sorbonne), confirme cette métamorphose. Selon lui, les glaciers boliviens ont perdu 40 % de leur épaisseur en trois décennies, un constat qui a des conséquences directes sur la vie locale. L'exemple de l'ancienne station de ski de Chacaltaya, autrefois prisée et aujourd'hui dépourvue de neige, est particulièrement frappant. Pour les Cholitas, ces changements ne sont pas qu'esthétiques ; ils menacent leur existence même. Leur activité de guide touristique, autrefois prospère, pâtit du recul des glaciers. Les chiffres sont éloquents : 30 sorties en 2022, seulement 16 jusqu'à début novembre cette année 2023, avec une baisse conséquente des revenus, de 50 $ à 30 $ par sortie. Confrontées à cette crise, ces femmes font preuve de résilience. Certaines se sont tournées vers l'artisanat, utilisant la laine d'alpaga des Andes pour créer couvertures et manteaux. Cette diversification n'est pas seulement économique ; elle reflète aussi leur détermination à préserver et valoriser un héritage culturel qu'elles espèrent ne pas devoir abandonner. Les Cholitas, longtemps marginalisées socialement, se retrouvent à nouveau en première ligne d'une bataille quotidienne pour leur survie. Elles incarnent la lutte d'une communauté contre les bouleversements environnementaux, illustrant une histoire de résilience, de survie et de préservation de leur indépendance.
- Buildering London : La nouvelle avant-garde de l'escalade urbaine à Londres
Dans le paysage urbain contrasté de Londres, où le coût de la vie surpasse celui de Paris d'environ 40% (source : Expatistan), le compte Instagram "Buildering London" émerge sur la scène de l'escalade urbaine, s'inscrivant dans la lignée de l'initiative "Paris is a Climbing Spot". Ce compte fondé par Bobby Gordon-Smith et Alexander Norden, deux grimpeurs londoniens, vise à promouvoir l'escalade urbaine comme alternative aux salles d'escalade coûteuses. Bien que Londres compte environ 20 salles d'escalade pour ses 9 millions d'habitants, Paris, avec une population d'un peu plus de 2 millions, ouvrira bientôt sa 30ème salle. Une disparité qui se reflète également dans les tarifs élevés des salles londoniennes, où les abonnements peuvent atteindre plus de 80€ par mois. Ce sont ces conditions qui ont incité Boby et Alexander à créer "Buildering London". Depuis novembre dernier, leur compte Instagram partage des vidéos courtes sur Instagram, capturant l'essence de cette discipline. Bobby et Alexander partagent le fruit de leur trouvailles sur une carte, invitant leur communauté à découvrir et partager de nouveaux spots. Le succès est fulgurant : près de 5 000 abonnés et des vidéos qui totalisent presque 4 millions de vues en quelques mois. Ce mouvement d'escalade urbaine, que l'on retrouve dans de nombreuses grandes villes comme Londres mais aussi Paris, Berne, etc. souligne une tendance croissante dans les grandes métropoles européennes. Face aux défis économiques et à la densité urbaine, ces initiatives montrent comment les grimpeuses et grimpeurs peuvent transforment les villes en terrains de jeu, offrant une nouvelle perspective sur l'escalade et la vie urbaine.
- Les liaisons dangereuses de la FFME et la Fédération des chasseurs
La récente démission de Yannick Vallençant du Conseil d'administration de la Fédération Française Montagne et Escalade (FFME) soulève une vague de questionnements et de débats au cœur de l’univers de la montagne et de l'escalade. Au centre de cette décision, une problématique majeure : l'affiliation controversée de la FFME avec l'Alliance des Sports et Loisirs de Nature (ASLN), une entité étroitement liée à la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC). Dans son courrier de démission, posée un an avant la fin de son mandat, Yannick Vallençant, Président du SIM-CFDT (l’un des syndicats les plus actifs dans l’univers des sports outdoor) et figure respectée dans le milieu, exprime un désaccord fondamental avec la FFME. Il dépeint un fossé idéologique entre les valeurs traditionnelles de l'alpinisme, représentées par des icônes comme Walter Bonatti ou Lionel Terray, et les orientations prises par la FFME en s'alliant indirectement à la FNC, incarnée par des personnalités comme Willy Schraen (président de la FNC). Cette alliance, selon lui, marque une déviation préoccupante de la FFME de ses racines et de ses engagements envers les pratiquants de la montagne. Il voit dans cette connexion une contradiction flagrante avec la mission de la FFME, censée promouvoir l'accès libre et respectueux aux espaces naturels. Ce partenariat est d’autant plus controversé que les récentes législations favorables à la chasse privée et les restrictions croissantes sur les terrains de randonnée et d'escalade alimentent un sentiment d'exclusion et de frustration au sein de la communauté des sports de nature. Une situation exacerbée par la révélation des liens commerciaux de Decathlon, sponsor de la FFME, avec la Russie*. Yannick Vallençant, activement engagé dans des actions humanitaires en Ukraine au travers de Guides Sans Frontières, explique qu'il se trouve face à un dilemme éthique renforçant son sentiment de décalage avec les orientations actuelles de la fédération. Cette démission n'est pas un simple fait divers dans le monde du sport, mais un signal d'alerte sur les tensions et les défis auxquels font face les fédérations sportives aujourd'hui. Elle met en exergue la difficulté de maintenir un équilibre entre les valeurs fondamentales d'un sport et les pressions externes, qu'elles soient commerciales ou politiques. Le départ de Yannick Vallençant pose la question de l'avenir de la FFME, de ses alliances et de ses valeurs. La réaction de la FFME face à cette démission sera déterminante pour sa capacité à se réaligner avec les attentes et les besoins de ses membres. Elle devra répondre à un impératif de réflexion profonde sur sa gouvernance et les principes qu'elle souhaite incarner. Dans un contexte où les pratiquants de sports de montagne sont de plus en plus conscients de l'impact de leurs activités sur l'environnement et la société, la FFME se trouve à un carrefour. Sa réponse à cette crise pourrait redéfinir son rôle et son image dans les années à venir, non seulement auprès de ses membres, mais aussi dans le paysage plus large des sports de nature et de l'environnement. *Edit du 22/12/2023 : Florian Kunckler - Directeur marketing et communication de la FFME - a contacté la rédaction de Vertige Media pour signifier que, malgré l'affirmation de Yannick Vallençant à ce sujet dans son courrier de démission, Decathlon n'est pas sponsor de la FFME. La liste de l'ensemble des partenaires de la FFME est disponible sur leur site.
- La liste par pays des participants aux prochaines qualifications pour Paris 2024
Alors que les Jeux Olympiques de Paris 2024 approchent à grands pas, le monde de l'escalade sportive se prépare pour les prochaines qualifications. À ce jour, 30 athlètes d'exception ont déjà obtenu leur ticket pour représenter cet été à Paris l'élite de ce sport exigeant. Des places décrochées lors de compétitions prestigieuses, telles que les Championnats du Monde de l'IFSC à Berne, les Jeux Panaméricains à Santiago, et lors de divers tournois qualificatifs à Laval, Rome, Jakarta, Melbourne, et Pretoria. L'histoire ne s'arrête pas encore là pour les autre puisque 38 places supplémentaires sont encore en jeu. Les qualifications restantes se dérouleront à Shanghaï du 16 au 19 mai 2024, puis à Budapest du 20 au 23 juin, où les grimpeurs auront une dernière chance de se qualifier pour les épreuves combinées de Bloc/Difficulté et de Vitesse. Côté France, ce sont 14 athlètes qui viendront tenter leur chance. Les règles de sélection sont claires : les athlètes des pays ayant déjà atteint le quota maximal par pays sont automatiquement écartés des prochaines qualifications. Cela inclut certains compétiteurs du Japon pour le combiné Bloc/Difficulté et des États-Unis pour les hommes en combiné et les femmes en vitesse. De plus, les athlètes déjà qualifiés pour les JO ne pourront participer à ces séances de qualification. Lorsque les qualifications seront achevées, un total de 60 athlètes aura été sélectionné pour les Jeux. Les dernières places seront déterminées par les quotas du pays hôte, la France, et d'universalité, assurant une représentation diverse et mondiale. La liste complète par discipline et par pays des athlètes qui, sous réserve de la confirmation des fédérations de chaque pays, participeront aux qualifications à venir : Vitesse (Femmes) : France : Capucine VIGLIONE, Lison GAUTRON, Manon LEBON, Victoire ANDRIER Pologne : Natalia KALUCKA, Aleksandra KALUCKA, Patrycja CHUDZIAK, Anna BROZEK Japon : Ai TAKEUCHI, Fumika KAWAKAMI, Karin HAYASHI, Natsumi HAYASHI Chine : Di NIU, Shaoqin ZHANG, Yafei ZHOU, Shengyan WANG Corée du Sud : Jimin JEONG, Heeju NOH, Hanareum SUNG Indonésie : Rajiah SALLSABILLAH, Nurul IQAMAH, Narda Mutia AMANDA Espagne : Leslie Adriana ROMERO PÉREZ, Carla MARTÍNEZ VIDAL Afrique du Sud : Tegwen OATES Australie : Grace CROWLEY Iran : Mahya DARABIAN Kazakhstan : Tamara ULZHABAYEVA Allemagne : Franziska RITTER Équateur : Andrea ROJAS Italie : Beatrice COLLI, Giulia RANDI Vitesse (Hommes) : Indonésie : Veddriq LEONARDO, Kiromal KATIBIN, Aspar ASPAR, Raharjati NURSAMSA Chine : Peng WU, Xinshang WANG, Liang ZHANG, Jianguo LONG États-Unis : John BROSLER, Noah BRATSCHI, Zach HAMMER Allemagne : Leander CARMANNS, Sebastian LUCKE Équateur : Carlos GRANJA, Isaac ESTEVEZ Ukraine : Yaroslav TKACH, Hryhorii ILCHYSHYN Espagne : Alessandro BOULOS, Erik NOYA CARDONA Italie : Ludovico FOSSALI, Gian Luca ZODDA Corée du Sud : Euncheol SHIN, Yongjun JUNG Japon : Jun YASUKAWA, Ryo OMASA Kazakhstan : Rishat KHAIBULLIN, Amir MAIMURATOV France : Pierre REBREYEND, Guillaume MORO Australie : Hayden BARTON Combiné Bloc/Difficulté (Femmes) : France : Hélène JANICOT, Fanny GIBERT, Zélia AVEZOU, Manon HILY États-Unis : Brooke RABOUTOU, Anastasia SANDERS, Kylie CULLEN, Kyra CONDIE Japon : Miho NONAKA, Futaba ITO, Nonoha KUME, Ryu NAKAGAWA Slovénie : Vita LUKAN, Mia KRAMPL, Sara COPAR, Lucka RAKOVEC Allemagne : Hannah MEUL, Sandra HOPFENSITZ, Roxana WIENAND, Lucia DÖRFFEL Corée du Sud : Chaehyun SEO, Jain KIM, Yejoo SEO, Sol SA Italie : Laura ROGORA, Giorgia TESIO, Camilla MORONI Royaume-Uni : Molly THOMPSON-SMITH, Erin MCNIECE République Tchèque : Michaela SMETANOVA, Alannah YIP Israël : Ayala KEREM, Noa SHIRAN Islande : Svana BJARNASON Slovaquie : Martina BURŠÍKOVÁ Australie : Maya STASIUK Bulgarie : Aleksandra TOTKOVA Autriche : Franziska STERRER Iran : Elnaz REKABI Suisse : Petra KLINGLER Pays-Bas : Lynn VAN DER MEER République Tchèque : Eliska ADAMOVSKA Ukraine : Ievgeniia KAZBEKOVA Chine : Luo ZHILU Serbie : Stasa GEJO Combiné Bloc/Difficulté (Hommes) : France : Mejdi SCHALCK, Sam AVEZOU, Paul JENFT, Mickael MAWEM Slovénie : Luka POTOCAR, Anze PEHARC, Martin BERGANT, Zan LOVENJAK SUDAR Italie : Stefano GHISOLFI, Filip SCHENK, Marcello BOMBARDI, Giorgio TOMATIS Israël : Nimrod MARCUS, Yuval SHEMLA, Geva LEVIN, Alex KHAZANOV Royaume-Uni : Maximilian MILNE, Jack MACDOUGALL, James POPE Autriche : Nicolai UZNIK, Jan-Luca POSCH, Stefan SCHERZ Allemagne : Alexander MEGOS, Yannick FLOHÉ, Yannick NAGEL Corée du Sud : Dohyun LEE, Jongwon CHON, Yunchan SONG République Tchèque : Adam ONDRA, Martin STRANIK Indonésie : Ravianto RAMADHAN, Raviandi RAMADHAN Canada : Sean MCCOLL, Oscar BAUDRAND Suisse : Sascha LEHMANN, Jonas UTELLI Hongrie : Nimród Sebestyén TUSNÁDY Australie : Dylan PARKS Afrique du Sud : Christopher COSSER Bulgarie : Nikolay RUSEV Lettonie : Edvards GRUZITIS Suède : Hannes PUMAN Avec 38 places encore à pourvoir lors des prochaines qualifications, ces deux dernières étapes avant les JO de Paris promettent d'être passionnantes.












