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  • Du Rocher à l'espoir : L'ascension de "Climbing for a Reason" en Tanzanie

    À la fin de l'année 2023, le monde découvrait l'association "Climbing for a Reason" grâce au documentaire "Sister Chacha", chaleureusement accueilli lors du festival chilien Mountain Films. Sous l'impulsion de Mateo Barrenengoa Lecannelier et Luis Birkner, cette organisation démontre brillamment comment l'escalade peut transcender le sport pour devenir un puissant outil de soutien à des communautés défavorisées. Un documentaire mis en ligne récemment, "Musoma, the climber dream", plonge au cœur de leur mission en Tanzanie. À Musoma, répondant à l'invitation d'une bénévole locale qui a reconnu le potentiel des formations rocheuses environnantes, l'équipe de "Climbing for a Reason" s'est rapprochée du Jipe Moyo Center. Fondé en 2011, ce centre vient en aide à une soixantaine d'enfants et d'adolescent(e)s, victimes de violences, d'abus, ou confrontés à la malnutrition et à la traite des êtres humains, leur offrant un havre de paix et de sécurité. L'intégration de l'escalade au sein du programme du centre a marqué une révolution dans la vie de ces jeunes. Au départ réticents, ils se sont rapidement passionnés pour cette activité, y découvrant un moyen d'expression libérateur et une source de guérison émotionnelle. L'apport de volontaires venus des quatre coins du globe a enrichi cette initiative, consolidant le réseau de soutien autour de l'orphelinat. "Climbing for a Reason" ne s'est pas contentée d'animer des ateliers et d'installer un mur d'escalade, l'association a également grandement amélioré les conditions de vie quotidienne au centre, en remplaçant le sol dur par des lits confortables, en construisant des installations sanitaires et des cuisines modernes, transformant ainsi de manière significative le cadre de vie des enfants. "Musoma, the climber dream" fait écho à ces changements et souligne l'effet bénéfique de l'escalade sur les enfants, notamment sur leur bien-être psychologique, leur joie de vivre et leur estime de soi. "Climbing for a Reason" travaille actuellement sur un projet similaire en Angola, auquel chacun peut apporter un soutien financier via la plateforme Go Get Funding.

  • Vidéo : Stefano Ghisolfi et l'épopée d'Excalibur

    Un an après son impressionnante ascension, l'exploit de Stefano Ghisolfi sur "Excalibur" continue de captiver l'imaginaire des passionnés d'escalade. Cette voie, qui se dresse fièrement avec un dévers à 40° et des prises presque invisibles, est un défi technique impressionnant. C'est d'ailleurs la plus ardue d'Italie, avec une cotation estimée à 9b+. Les deux années d'engagement intense que Stefano Ghisolfi a consacrées pour triompher de cette ligne illustrent une fois de plus combien l'échec est un précurseur essentiel au succès. Le film récemment diffusé sur la chaîne YouTube de The North Face retrace avec soin chaque étape de cette quête, de l'équipement à l'euphorie de la réussite. Grâce à une réalisation visuelle de qualité et à des récits personnels, il invite les spectateurs à vivre de près les émotions palpitantes et les défis rencontrés par Stefano Ghisolfi sur le chemin vers le sommet. Pour ceux aspirant à plonger plus profondément dans l'univers des ascensions, rendez-vous dans la section "Vidéos" de Vertige Media.

  • Elias Iagnemma et la conquête du premier 9A au monde

    Dans le monde de l'escalade, l'Italie a toujours joué un rôle de premier plan, façonnant des talents de renommée internationale au fil des décennies. Parmi ces talents, Elias Iagnemma se distingue comme un grimpeur d'exception, dont l'ambition et la force sont à la hauteur de son illustre héritage. À seulement 27 ans, Elias a déjà marqué l'histoire de l'escalade en Italie en réussissant l'ascension de Ganesh (8C), le problème de bloc le plus difficile du pays en 2022. Mais Elias ne s'arrête pas là. Son prochain défi est encore plus ambitieux : conquérir "Burden of Dreams", le premier problème de bloc au monde coté 9A, une ascension qui, si réussie, ancrerait définitivement son nom dans l'histoire de l'escalade mondiale. Elias Iagnemma est un véritable passionné et acharné de la discipline. Commencé à l'âge de 12 ans, son parcours dans l'escalade est marqué par un amour inconditionnel pour le bloc en extérieur. Il trouve dans cette pratique un sentiment de liberté et d'intimité avec la nature, où chaque mouvement représente un défi à surmonter, une énigme à résoudre. Pour Elias, l'escalade est plus qu'un sport ; c'est une quête personnelle qui l'oblige à repousser ses limites à chaque instant. Son attrait pour les parois bien raides l'a naturellement conduit vers "Burden", un défi qui dépasse la simple ascension. L'histoire de sa relation avec ce bloc est une illustration parfaite de sa persévérance et de son dévouement. Malgré un premier voyage marqué par des conditions météorologiques défavorables et une blessure, Elias n'a jamais perdu de vue son objectif. Chaque séance d'entraînement, chaque tentative, est une étape vers la réalisation de son rêve. "Burden" représente pour lui plus qu'un simple problème de bloc ; c'est un symbole de détermination, un test ultime de précision et de stratégie. Lorsqu'il parle d'escalade c'est toute une philosophie de vie qu'il partage. Pour lui, chaque défaite est une leçon, chaque succès, un pas de plus vers la grandeur. Une force de caractère nécessaire pour les ambitions qui le portent. Alors que Elias Iagnemma continue de poursuivre "Burden", son histoire inspire déjà les grimpeurs du monde entier et la toute récente sortie de cette vidéo sur EpicTV devrait terminer de le faire connaitre au plus grand nombre. Pour découvrir encore plus de vidéos d'escalade, pensez à profiter de notre section vidéos.

  • Nos conseils pour bien utiliser une Kilter Board

    La Kilter Board représente une révolution technologique qui gagne du terrain dans l'univers de l'escalade. Cet outil d'entraînement, alliant plaisir et performance, redéfinit les séances d'escalade en salle. À la différence du MoonBoard, réputé pour ses prises exigeantes et son approche rigoureuse, la Kilter Board se distingue par sa polyvalence et son accessibilité. Dotée d'un angle ajustable et de prises conçues pour le confort, elle s'adresse à un large spectre de grimpeurs, allant des débutants aux experts. Face à cette interface LED innovante, le premier contact peut paraître intimidant, notamment face à des grimpeurs expérimentés évoluant avec aisance. Cet article vise à démystifier l'utilisation de la Kilter Board, depuis la configuration initiale jusqu'aux subtilités de ses fonctionnalités, en passant par les règles essentielles. Configuration et fonctionnalités La Kilter Board se distingue par son interactivité, offrant des prises munies de LED pour une identification aisée et un mur dont l'inclinaison est modifiable. Ainsi, les utilisateurs peuvent ajuster la difficulté en fonction de leur évolution. L'application Kilter Board, un véritable tableau de bord numérique, facilite la personnalisation de l'expérience d'escalade, permettant de sélectionner des parcours adaptés au niveau et aux préférences de chaque grimpeur. Pour commencer, dirigez-vous vers la tablette proche du mur où se trouve l'application mobile "Kilter Board", si il n'y en a pas vous devrez la télécharger sur votre téléphone. La connexion Bluetooth vous permet ensuite de contrôler les paramètres du mur. La première étape consiste à régler l'angle, généralement ajustable de 0 à 70 degrés. Vous pouvez ensuite choisir un bloc selon le niveau de difficulté désiré. L'application fournit également des informations telles que le nombre de grimpeurs ayant réussi le bloc, les commentaires laissés et un lien vers des vidéos de démonstration. En utilisant l'application sur votre téléphone, vous pouvez affiner votre expérience en spécifiant le nombre de tentatives, vos réussites et échecs, consulter l'historique de vos blocs, et même sauvegarder des blocs que vous souhaitez essayer ultérieurement. Les couleurs des prises Une question courante concerne les couleurs des prises lorsqu'elles s'illuminent : "Puis-je utiliser mes pieds et mes mains sur toutes les couleurs ?". Il y a effectivement une subtilité à connaître. Les prises vertes indiquent le départ du bloc, et si deux prises sont vertes, vous devez positionner une main sur chaque. La fin du bloc est marquée par la couleur rose, où vous devez placer vos deux mains. Les prises jaunes sont réservées aux pieds (et donc interdites aux mains), tandis que les prises bleues sont utilisables avec les mains et les pieds. C'est un principe simple, mais qui mérite révision avant de commencer. Les règles tacites Les règles générales applicables sur un mur de bloc traditionnel restent en vigueur, mais quelques spécificités existent : La Kilter Board attirant de nombreux utilisateurs, il est courant de s'accorder sur un angle qui restera le même pour plusieurs passages, afin de ne pas retarder les tours. Il est important de ne pas lancer un autre bloc via votre téléphone pendant qu'une personne grimpe. Les modifications s'appliqueraient immédiatement, empêchant le grimpeur de terminer son enchaînement. Avec ces conseils, vous devriez vous sentir plus à l'aise pour vous lancer sur une Kilter Board lors de votre prochaine session d'escalade !

  • Saskia, un nouveau roman de Guillaume Desmurs

    Dans les tréfonds de la vallée de Chamonix, un récit se tisse entre les pages du nouveau roman de Guillaume Desmurs, intitulé "Saskia". Connaisseur aguerri des cimes et des vallées, Guillaume nous emporte dans une odyssée alpine où l'amour et la montagne se rencontrent et s'affrontent. Au cœur de ce roman se trouve Alex, un jeune aspirant guide, animé par la passion de la montagne et un amour ardent pour Saskia. C'est dans l'immensité vertigineuse de Chamonix qu'il décide de tracer une nouvelle voie d'escalade, un cadeau pour l'élue de son cœur, baptisée "Saskia’s Way". Mais le passé, avec ses ombres et ses mystères, vient bientôt s'immiscer entre les deux amants. Les années défilent, les sentiments évoluent, et ce qui fut amour se teinte d'amertume. "Saskia" est l'histoire d'un amour contrarié; mais également d'une profonde réflexion sur le temps, l'espace et la condition humaine, où les protagonistes sont à la fois prisonniers et enfants chéris de la montagne. Guillaume Desmurs, à travers ce roman, nous rappelle que si la montagne peut peser lourd sur les destinées, elle détient aussi le pouvoir de les libérer. L'auteur, Guillaume Desmurs, est une figure emblématique du journalisme outdoor et de la montagne. Ayant débuté sa carrière à l'AFP (Agence France Presse) avant de devenir rédacteur en chef de différents magazines de ski et de montagne, Guillaume a également fondé la revue "Point de côté" dédiée au trail et collabore régulièrement avec "Les Others". Son engagement ne s'arrête pas là; il est également un acteur majeur dans les discussions sur l'avenir de la montagne, notamment à travers le Lama Project, un laboratoire d'idées élaborant une vision d'avenir pour les stations de montagne. Avec "Saskia", Guillaume Desmurs ajoute une nouvelle pierre à son édifice littéraire, après des ouvrages tels que "Une histoire du ski" et "Ne touchez pas au grisbi", explorant respectivement l'histoire du ski et l'avenir incertain des stations de ski. Dans "Saskia", il conjugue son expertise de la montagne avec sa maîtrise du récit pour offrir une histoire d'amour émouvante, ancrée dans la réalité tangible des Alpes, mais aussi dans les méandres plus intangibles du cœur humain. Disponible au format papier ici ou en version numérique ici.

  • Refugees Rock : L’escalade, un pont entre réfugiés et locaux

    Dans l'ambiance accueillante d'une salle d'escalade de Liverpool, un événement mensuel de bloc unit réfugiés et grimpeurs locaux, créant un espace unique d'intégration et de bien-être. Ce projet nommé "Refugees Rock", mis en lumière par une nouvelle série vidéo de l'UNHCR (Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés) et l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, démontre la puissance du sport en tant que vecteur d'inclusion sociale. Un lien unique entre escalade et intégration The Climbing Hangar à Liverpool se transforme chaque mois en un espace de rencontre où réfugiés et amateurs d'escalade se rejoignent pour partager un moment de convivialité autour de la pratique du bloc. Cette initiative, baptisée "Refugees Rock", propose des sessions gratuites, facilitant l'accès à ce sport pour les réfugiés et les demandeurs d'asile. L'objectif ? Surmonter les barrières financières souvent associées à des sports comme l'escalade. Plus qu'une activité sportive : un engagement communautaire Les participants, surnommés "Boulder Buddies", trouvent dans ces sessions bien plus qu'une activité sportive. C'est une opportunité de briser l'isolement, d'apprendre de nouvelles compétences et de se lier d'amitié avec des locaux passionnés. Amir, un demandeur d'asile arrivé au Royaume-Uni en octobre 2022 et participant régulier de Refugees Rock, exprime cela parfaitement : "Ici, peu importe d'où tu viens ou qui tu es. En escalade, on se fait juste des amis." Le programme ouvre aussi une fenêtre sur différentes cultures et expériences. Olivia et Amir, par exemple, partagent non seulement des conseils d'escalade, mais aussi leurs histoires personnelles et leurs cultures, enrichissant mutuellement leur compréhension du monde. Impact sur la santé mentale et le bien-être L'importance du bloc pour la santé mentale et le bien-être est largement reconnue. Les organisateurs mettent d'ailleurs un point d'honneur à créer un environnement où ces aspects sont aussi valorisés que l'aspect physique du sport. "C'est difficile d'imaginer à quel point ça peut être compliqué pour quelqu'un qui arrive ici, sans connaître personne." Partage Olivia, une bénévole L'ascension sociale par le sport Les sessions de Refugees Rock rapprochent les grimpeurs réguliers et les réfugiés, partageant leur passion pour l'escalade et aidant les réfugiés à devenir partie intégrante de la communauté. Helene, travaillant pour la Croix-Rouge britannique, souligne : "Tous ceux qui sont des Boulder Buddies adorent l'escalade. Le personnel et les bénévoles partagent cette passion, ce qui crée une communauté dynamique et engagée." Ces séances mensuelles offrent une adhésion gratuite aux réfugiés et demandeurs d'asile après trois participations, leur permettant ainsi de grimper de manière autonome. "The Great British Welcome" : une série emblématique Ce programme a été mis en lumière récemment dans la série "The Great British Welcome", initiée par l'UNHCR, qui a pour objectif de partager des témoignages de réfugiés, soulignant l'accueil chaleureux et le soutien qu'ils reçoivent au Royaume-Uni. Cette série illustre comment l'intégration et l'amitié aident les réfugiés à reconstruire leur vie dans un nouveau foyer, tout en apportant leurs talents, leur créativité et leurs compétences à la société qui les accueille. Refugees Rock incarne un modèle inspirant d'inclusion sociale. Il démontre qu'à travers la pratique du bloc, des barrières peuvent être franchies, des amitiés naître, et des communautés se renforcer. Un exemple éloquent de la manière dont le sport peut être un puissant vecteur d'intégration sociale, de bien-être et de compréhension mutuelle.

  • Sister Chacha, entre rochers et résilience

    Dans les confins de Musoma, en Tanzanie, s'est écrite une magnifique histoire témoignant de la force d'une communauté unie, sous l'égide de l'initiative "Climbing for a Reason" (CFR). Leur dernière mission, capturée avec brio dans le documentaire "Sister Chacha", révèle la métamorphose d'un orphelinat et de sa communauté grâce à l'escalade. Née de la passion de Mateo Barrenengoa Lecannelier et de Luis Birkner, Climbing for a Reason est une association chilienne qui unit des grimpeurs et grimpeuses animés par la conviction que l'escalade peut être un levier d'aide pour des populations en difficulté. Les bénévoles transmettent leur connaissance de la pratique aux locaux, tout en promouvant ces destinations auprès d'autres passionnés, générant ainsi des retombées économiques et de possibles créations d'emplois. Des professionnelles de l'escalade comme Iziar Martinez (grimpeuse espagnole), Tamara Lunger (grimpeuse italienne) et Wafaa Amer (grimpeuse égyptienne), contribuent à l'impact et à la résonance de ces missions en se joignant à l'aventure pendant plusieurs jours. Le projet en Tanzanie, mené à Musoma, s'est concentré sur un orphelinat géré par l'association Jipe Moyo Center, refuge de jeunes confronté(e)s à des réalités dures telles que les mutilations, les viols, la malnutrition et la traite des êtres humains. Ce projet a vu le jour grâce à l'initiative de Benedetta Serra, une bénévole locale, qui a reconnu le potentiel des nombreux rochers environnants. L'orphelinat, situé au bord du lac Victoria et entouré de grands blocs de granit, offre un cadre idéal pour la pratique de l'escalade. Les enfants, initialement réticents, se sont rapidement pris au jeu de l'escalade, y trouvant un moyen d'expression et de libération émotionnelle. L'implication des volontaires internationaux a enrichi cette expérience, en apportant diversité et nouvelles perspectives, tout en consolidant le réseau de soutien de l'orphelinat. Outre l'escalade en plein air, un mur d'escalade artificiel a été installé au centre, permettant l'organisation d'ateliers pratiques et théoriques. Cependant, CFR a voulu aller au-delà du sport, en apportant des améliorations essentielles au quotidien des enfants : des lits confortables ont remplacé le sol dur, et des installations sanitaires et des cuisines ont été construites, transformant ainsi radicalement la vie de l'orphelinat. Le documentaire "Sister Chacha", issu de cette mission, a récemment été présenté au festival chilien Mountain Films, où il a remporté le prix du public. Cette distinction met en lumière l'impact émotionnel et la portée universelle du film, soulignant son importance dans la sensibilisation à des enjeux humanitaires et environnementaux. Le travail de CFR, comme de celui de Refugees Rock, Ça me dit de grimper ou Andrea, sont autant d'initiatives pertinentes qui poussent des communautés entières à s'approprier leur environnement et à transformer les défis en opportunités.

  • Le Teaser de Reel Rock 18 est déjà là !

    Alors que la tournée 2023 de Reel Rock 17 touche à sa fin, avec une dernière date prévue début décembre en Roumanie, les passionnés d'escalade et d'aventures en plein air peuvent déjà entrevoir ce qui les attend pour l'année prochaine. Les organisateurs viennent en effet de dévoiler un aperçu des films qui seront présentés lors de la tournée 2024 avec la sortie du teaser de Reel Rock 18. Un avant-goût qui, comme chaque année, promet de belles projections. Reel Rock c'est l'incontournable du documentaire sur l'escalade depuis presque 20 ans. La toute première plateforme mondiale pour les films d'escalade primés. Chaque année ils partagent les histoires les plus captivantes et célèbrent les réalisations humaines les plus remarquables dans cette pratique. Fondée en 2005 par Josh Lowell, Peter Mortimer et Nick Rosen, l'équipe derrière les documentaires emblématiques tels que "Valley Uprising," "The Dawn Wall" et "The Alpinist". Pour l'édition 2024, Reel Rock 18 promet de continuer à repousser les limites avec une sélection de films mettant en vedette des grimpeurs légendaires tels que Josh Wharton, Vince Anderson, Angie Scarth-Johnson, Hazel Findlay, Sachi Amma, Danyil Boldyrev, Matt Groom, Ksenia Zakharova, ainsi que des noms bien connus de la communauté de l'escalade tels que Chris Sharma, Matty Hong, Steve House, Tommy Caldwell, et bien d'autres. Maintenant il ne reste plus qu'à patienter en attendant que la tournée 2024 face escale dans les villes de France...

  • Lucien Abbet, une vie d'escalade et de liberté

    Lucien Abbet, un nom qui résonne dans le monde de l'escalade sportive avec une discrétion aussi profonde que son amour pour les montagnes du Valais. Pour Lucien, appelé affectueusement Lulu par ses proches, l'escalade n'est pas un sport, mais une communion avec la nature, un dialogue silencieux avec le rocher. Sa vie est un tissu d'anecdotes et de souvenirs gravés dans la pierre, chaque voie ouverte racontant une histoire, un fragment de son âme. L'émission suisse "Passe-moi les jumelles" du 3 novembre 2023 (disponible depuis quelques jours sur YouTube) a offert une fenêtre sur ce monde à la fois rugueux et poétique, capturant la quintessence de l'homme qu'est Lucien. À 71 ans, avec un humour pince-sans-rire, il se décrit comme diplômé d'un "Master en caillou". Ce titre, loin des honneurs académiques, souligne sa connaissance intime et profonde du relief montagneux. Un savoir forgé par des années d'exploration, jamais dans un but lucratif, mais toujours guidé par une passion inaltérable. Le documentaire, à l'atmosphère relaxante et méditative, dépeint Lucien comme un artisan de l'escalade. Son style, peu académique, se distingue par des positions uniques, fruit d'une intuition innée pour découvrir de nouvelles lignes dans le rocher. Cette sensibilité singulière est confirmée par ses proches, le décrivant comme doté d'un sixième sens pour déceler la beauté cachée des parois montagneuses. Lucien raconte la mort tragique de son cousin à 23 ans lors d'une expédition en ski, un événement qui a marqué un tournant dans sa perception des risques. Cette perte, douloureuse, lui a enseigné la fragilité de la vie et la nécessité de respecter la montagne. Fils d'agriculteur, Lucien a bravé les conventions sociales de son époque. Formé dans le commerce pour devenir comptable, il a, à 22 ans, tout abandonné pour répondre à l'appel des montagnes. Cette décision, loin d'être facile, l'a confronté à l'incompréhension et au jugement des anciens de sa région, le voyant comme un marginal, un bon à rien. Pour subvenir à ses besoins, Lucien a enchaîné les emplois difficiles, cherchant à maximiser son temps libre pour l'escalade. Son expertise en montagne lui a ouvert des portes dans l'industrie cinématographique, où il a travaillé dans la sécurité, la doublure pour les cascades, et même joué dans quelques films. Une rencontre marquante avec Catherine Destivelle, lors d'un documentaire au Mali, témoigne de l'impact de Lucien dans le monde de l'escalade. Catherine souligne son rôle crucial dans son aventure, apportant un soutien et une assurance indispensables. L'histoire personnelle de Lucien se révèle également à travers sa fille, Lucie, professeur de physique et mathématiques, qui a découvert tardivement sa filiation avec lui. Cette révélation, survenue à l'âge de 23 ans suite à un test ADN, ajoute une dimension émotionnelle et complexe à la vie déjà riche de Lucien. Musicien à ses heures, Lucien joue de l'accordéon diatonique, égrenant des mélodies nostalgiques au coin du feu. L'hiver, quand son village suisse se vide et que le froid le gagne, il prend la route dans son fourgon aménagé, cherchant des cieux plus cléments. Il rejoint alors Pascale, sa compagne rencontrée en Thaïlande, partageant avec elle un amour pour l'indépendance et la liberté. Ensemble, ils explorent le sud, Lucien assouvissant presque quotidiennement son besoin vital de grimper à ses côtés. La vie de Lucien Abbet, tissée de passion, d'authenticité et de liberté, est une ode à la simplicité et à la puissance de l'existence. Rappelant que la richesse de la vie réside souvent dans les joies simples et les liens tissés avec la nature et les êtres chers. Pour plus de vidéos gratuites sur l'escalade, pensez à consulter notre section dédiée !

  • Désescalade : vers un nouvel équilibre en haute montagne

    Notre consommation a des répercussions sur l'environnement, y compris sur les montagnes. C'est le thème central de la vidéo "Désescalade" d'Eliott Nicot et Julien Geay, récemment mise en ligne sur YouTube. Cette vidéo nous entraîne dans les massifs montagneux, et donne la parôle de manière impromptue à des professionnels et des amateur croisés lors de différentes ascensions. Au travers de cette vidéo, ils montrent que la haute montagne, autrefois un havre de paix et d'aventure, est maintenant un lieu de surconsommation et de surfréquentation. Les témoignages soulignent une affluence croissante : des groupes d'alpinistes se pressent sur les mêmes parcours et les sommets isolés deviennent des lieux de rassemblement. Mais cette vidéo n'est pas seulement une critique. Elle donne la parole à des personnes qui sont conscientes de faire partie du problème et qui cherchent des solutions. La sécurité est un thème récurrent, tout comme l'impact positif de l'escalade sur la montagne, apportant du travail et un nouveau souffle à la pratique. Selon l'un des professionnels intérrogé, la nouvelle génération d'alpinistes est de plus en plus souvent issue de l'escalade et du trail, ce qui en fait des pratiquants bien préparés physiquement mais pas toujours conscients des enjeux écologiques. La vidéo met en lumière ce manque et souligne l'importance de renouer avec les valeurs fondamentales de l'alpinisme : la préservation et le respect de la montagne. Eliott et Julien, au travers de "Désescalade", proposent une vision alternative où le plaisir et la performance s'allient au respect de l'environnement. Leur vidéo appelle à un changement de perspective, à une nouvelle ère de l'alpinisme où la performance se mesure à travers la qualité de l'expérience, et non par le nombre de sommets conquis. À favoriser des transports moins impactants, à limiter les infrastructures facilitant trop l'accès et à délaisser la course au sommet.

  • Omniwal : Free solo et base jump sur la Tour Montparnasse

    La première fois que l'on a entendu parler de Nicolas, c'était en août dernier, lorsqu'une vidéo de sa performance a circulé sur les réseaux sociaux. Il venait d'escalader la tour Montparnasse en free solo et avait conclu son ascension par un saut en base jump. Intrigués, nous avons contacté ce grimpeur de l'extrême pour en savoir plus. Loin de l'image que l'on pourrait se faire d'un tel aventurier de l'extrême, Nicolas, 24 ans, plus connu sous le pseudo Instagram d'Omniwal, parle de ses expériences hors du commun avec le plus grand calme. Depuis ses 13 ans, l'escalade fait partie intégrante de sa vie, une passion qu'il a habilement fusionnée avec son art, se lançant dans des défis extrêmes comme escalader en free solo des immeubles, des grues, des ponts, des éoliennes, ou encore la Tour Eiffel. Actuellement employé chez Decathlon, aux rayons randonnée, escalade et alpinisme, il jongle entre ses responsabilités professionnelles et sa passion, aspirant à vivre pleinement de son art dans un futur proche. "J'ai toujours cherché à repousser mes limites, mélangeant l'adrénaline de l'escalade avec l'art de la photographie. Mais je ne peux pas encore en vivre. C'est un équilibre précaire entre passion et nécessité. " confie-t-il avec réalisme. Son dernier exploit en date est donc l'ascension vertigineuse de la Tour Montparnasse suivie d'un saut en base jump. Fruit d'une préparation minutieuse. "La Tour Montparnasse c'est un symbole, 200 mètres de hauteur, la plus haute de Paris intramuros. Elle exige un engagement total, sans place pour le repos. Ça demande une grosse préparation physique et mentale" explique-t-il. Déjà familiarisé avec la tour suite à une première ascension en avril 2022, la réalisation nocturne avec un parachute a été un tout autre défi, qu'il qualifie comme le plus extrême de sa vie. Pour cette performance, il a enchaîné les entraînements en salle d'escalade, avec son parachute dans le dos, et s'est exercé de nuit sur la tour avec un sac de 7,5 kilos pour simuler les conditions. "Ces entraînements nocturnes étaient essentiels pour me familiariser avec le poids et me préparer mentalement. Je devais être très prudent pour éviter d'être repéré par les vigiles, afin qu'ils ne devinent pas mon projet et décident d'augmenter leur dispositif de sécurité. Personne ne t'arrête pendant l'ascension, c'est plutôt arrivé en haut, mais moi je voulais pouvoir sauter." nous dit-il. Interpelé tout de même une fois, il réussit à faire croire au vigile que c'est par passion de l'escalade qu'il voulait grimper quelques mètres sur la Tour Montparnasse. Pour ses entraînements, il avait calculé que l'ascension comprenait 120 vitres, son objectif était donc de réussir à faire plus que ça avant de considérer être physiquement capable de cet exercice. Certaines sessions étaient dédiées à travailler l'appréhension de la hauteur, et donc à monter de plus en plus haut sur la tour. Le jour J, après une ascension nocturne périlleuse réussie, il a trouvé un endroit discret pour récupérer et attendre le lever du soleil pour sauter. "C'était vraiment super inconfortable parce que j'étais à côté du système de ventilation de la tour, dans un courant d'air et que je devais vraiment limiter au maximum de bouger pour ne pas me faire repérer par les potentielles caméras. Je devais attendre que le soleil se lève pour que l'on puisse faire les meilleures images et sauter en toute sécurité." Une équipe d'amis suivait ses instructions pour lancer le drone au bon moment et se positionner au bon endroit pour l'aider à remballer le parachute le plus rapidement possible. "Je communiquais avec eux pour être certain qu'ils sachent quand j'allais sauter. C'est un moment particulier, on entre dans une bulle de concentration. Je passais en revue l'ensemble des paramètres pour m'assurer que le saut soit parfait." se remémore-t-il. Une fois en bas, il ne s'est écoulé qu'une poignée de minutes avant qu'il disparaisse dans le métro, laissant derrière lui des témoins ébahis. Une performance qui lui a valu une vidéo sur Riding Zone, lui offrant une visibilité et crédibilité précieuses. Quand on interroge Nicolas sur l'avenir du free solo et sur la médiatisation souvent "romantique" de cette pratique pourtant mortelle, il nous dit être conscient de l'attrait grandissant de cette pratique, mais met en garde : "C'est une discipline exigeante, qui ne doit pas être prise à la légère. Ça demande une préparation minutieuse, une connaissance approfondie des techniques d'escalade. Il ne s'agit pas de poursuivre une mode ou de chercher la célébrité. C'est une pratique extrême, un pied qui glisse et c'est la mort assurée." Aujourd'hui, même s'il ne souhaite pas abandonner l'escalade urbaine, c'est la montagne qui l'attire. Installé près de Chamonix, il souhaite explorer de nouveaux horizons naturels, s'initer à de nouvelles pratiques et espère que ce changement influencera positivement le soutien potentiel de sponsors. Nicolas, suspendu entre ciel et terre, poursuit sa passion risquée et palpitante, toujours prêt pour la prochaine grande aventure. On lui souhaite d'être repéré par un sponsor et de pouvoir vivre longtemps de sa pratique !

  • Freya Houlding, autisme en altitude

    À une époque où l'escalade est de plus en plus reconnue pour ses nombreux bienfaits et largement adoptée, l'histoire de Freya Houlding se distingue. Fille de l'alpiniste et aventurier renommé Leo Houlding et de Jessica, médecin généraliste passionnée de montagne, Freya, diagnostiquée du syndrome d'Asperger, une forme d'autisme, a trouvé dans les vastes espaces extérieurs un sanctuaire et un moyen d'expression unique, s'épanouissant dans cet environnement naturel. La famille Houlding ne se distingue pas uniquement par ses exploits sportifs, mais surtout par son dévouement au bien-être de Freya. Devant la suggestion de Jessica concernant un diagnostic pour les particularités neuroatypiques de leur fille, Leo était initialement réticent. Cependant, l'acceptation et le soutien familial ont ouvert la voie à une meilleure compréhension de la condition de Freya. Aujourd'hui, elle parle ouvertement de son autisme et de son parcours, partageant ses expériences dans l'espoir d'inspirer et d'aider les autres. Le récent film « Freya », disponible sur la chaîne YouTube de Berghaus et réalisé par Natasha Brooks, offre un aperçu de la vie de cette jeune grimpeuse. Il montre comment elle utilise la nature, l'escalade et le plein air pour naviguer à travers sa neurodiversité et exploiter ses forces. Cette aventure, mise en lumière par la sortie de cette vidéo, a commencé il y a déjà quelques années. En août 2020, de nombreux médias anglo-saxons, dont la BBC, relataient l’ascension du Piz Badile, une montagne de 3 350 mètres à la frontière entre la Suisse et l'Italie, par cette famille. Freya et son frère, alors âgés de 7 et 3 ans, devenaient les plus jeunes grimpeurs à atteindre ce sommet. Leurs expériences mettent en évidence l'importance de la qualité du temps passé en famille et de l'aventure dans la nature pour le bien-être de chacun. Elles incarnent également l'esprit d’aventure et la quête de la découverte de soi, démontrant comment les défis peuvent se transformer en opportunités de croissance et d'épanouissement. Bien entendu, les aventures montagnardes de la famille Houlding soulèvent une question cruciale : celle de la sécurité. Ces expéditions, bien que fascinantes, comportent des risques inhérents, surtout dans des environnements aussi exigeants. Il est essentiel de rappeler que Leo Houlding n'est pas un amateur. En tant que grimpeur professionnel de haut niveau, il possède une expertise et une expérience qui lui permettent de naviguer avec compétence dans ces terrains périlleux. La famille aborde ces aventures avec une préparation minutieuse et une conscience aiguë des dangers.

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