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  • Coupe du Monde de difficulté à Innsbruck : Jakob Schubert et Janja Garnbret triomphent

    La deuxième Coupe du Monde de l'année en escalade de difficulté s'est déroulée à Innsbruck. Les vainqueurs sont la médaillée d'or en série, Janja Garnbret, et l'hôte de la compétition, l'Autrichien Jakob Schubert. Deux athlètes sélectionnés pour les Jeux Olympiques de Paris, qui étaient bien décidés à donner le meilleur d'eux-mêmes pour cette ultime répétition. Les finales à Innsbruck ont démarré avec les hommes. Les ouvreurs ont proposé une ligne sinueuse et variée qui nous a permis d'assister à de nombreuses performances remarquables, mais la cerise sur le gâteau a été offerte par Jakob Schubert, le grimpeur le plus titré de l'histoire de cette discipline : 24 médailles d'or, 19 d'argent et 17 de bronze. Dès les premiers mètres, il semblait que Jakob n'avait aucune chance de surpasser Alex Megos, le leader. Il était nerveux, et on avait l'impression qu'il n'adoptait pas les meilleures méthodes. Cependant, soutenu par le public local, il a réussi à dépasser ses concurrents de quelques mouvements et a ajouté une nouvelle médaille d'or à sa collection. La finale des femmes a été marquée par un mouvement sélectif. Un saut en apparence simple à mi-chemin a mis fin à la compétition pour cinq finalistes qui n'ont pas réussi à atteindre la partie supérieure de la voie. La compétition pour les médailles s'est donc jouée entre Chaehyun Seo, Ai Mori et Janja Garnbret. Seo a d'abord atteint la prise numéro 36 et a longtemps occupé la première place. Puis Ai Mori, avec une ascension incroyable et un soutien immense du public sous la pluie, a atteint le sommet quelques secondes avant la fin de son temps imparti. Le défi était donc important pour Janja Garnbret, qui avait déjà remporté l'or en bloc le jeudi précédent. La reine des compétitions a relevé le défi et, après une lutte acharnée, surtout vers la fin, a atteint le sommet. Elle a également clipé le relais au sommet de la voie trois secondes avant la fin du temps imparti ! Une égalité avec Ai Mori donc, qui sera départagée par les résultats en qualifications.

  • Qui sont les 7 athlètes qui représenteront la France aux JO d'escalade cet été ?

    Les Olympic Qualifier Series (OQS) sont terminées et nous connaissons enfin le nom des grimpeurs et grimpeuses français qui représenteront la France cet été aux Jeux Olympiques de Paris pour les différentes épreuves d'escalade. Si Oriane Bertone et Bassa Mawem avaient déjà sécurisé leurs places, il a fallu attendre les épreuves de qualification organisées à Shanghai du 16 au 19 mai, puis à Budapest du 20 au 23 juin, pour connaître les autres athlètes qualifiés. Pour participer aux OQS, les athlètes devaient figurer parmi les 32 meilleurs en vitesse ou les 48 meilleurs en combiné selon le classement mondial à la fin de 2023. Les athlètes déjà qualifiés pour les Jeux Olympiques, comme Oriane et Bassa, ne pouvaient pas prendre part aux OQS. Les athlètes français sélectionnés pour les épreuves de vitesse : Manon Lebon Capucine Viglione Bassa Mawem Les athlètes français sélectionnés pour les épreuves de combiné (bloc et difficulté) : Oriane Bertone Zélia Avezou Sam Avezou Paul Jenft On a désormais hâte d'être cet été du 5 au 10 août pour les JO d'escalade de Paris 2024 !

  • Janja Garnbret et Sohta Amagasa remportent la Coupe du Monde de Bloc à Innsbruck

    Ça en deviendrait presque un peu monotone chez les femmes. Janja Garnbret (Slovénie) semble toujours indétrônable, abonnée à la première place sur les podiums ! La « Reine » a fait son grand retour à Innsbruck et a, en effet, de nouveau remporté la victoire. Chez les hommes, plus de nouveauté puisque c'est le Japonais Sohta Amagasa qui remporte l’or. Les résultats de la Coupe du Monde de Bloc à Innsbruck pour les femmes Lors de cette Coupe du Monde, tout a démarré avec un début quelque peu compliqué pour la favorite Janja Garnbret. Ne pas réussir du premier coup les cinq blocs de qualification proposés est une situation à laquelle la Slovène ne nous a pas habitués. Mais cette cinquième place ne semble pas l'avoir impactée plus que ça puisqu'elle a brillé en demi-finale. Une épreuve particulièrement compliquée pour l'ensemble des athlètes où aucun d’entre eux n’a terminé le quatrième bloc et où elle a été la seule à réussir deux tops. C'est en finale que les choses ont vraiment commencé à devenir intéressantes. Si Fanny Gibert, seule française en finale, n'a pas démérité, ce sont deux jeunes grimpeuses - Anastasie Sanders (USA), 16 ans, et Jennifer Eucharia Buckley (Slovénie), 17 ans - qui ont offert du fil à retordre à Janja. C'est sur le dernier bloc que tout s'est joué : Janja a été la seule à réussir à le terminer. La reine a de nouveau remporté une victoire méritée. Sa coéquipière Jennifer a remporté l'argent avec trois tops lors de sa première participation en Coupe du Monde. Anastasie a gagné le bronze, sa première médaille en Coupe du Monde. Pour ces deux athlètes, cela s'est joué uniquement au nombre d'essais : bien que l'Américaine ait également réussi trois tops, elle a eu besoin de plus de tentatives que Jennifer. Janja a remporté sa 17e médaille en Coupe du Monde de bloc à Innsbruck, portant son total à 44 médailles en Coupe du Monde. Cela valait bien les quelques larmes que Janja nous a offertes après sa victoire. Il faut dire qu'elle était un peu stressée par cette étape, qu'elle voulait être une répétition pour les JO de Paris. Les résultats de la Coupe du Monde de Bloc à Innsbruck pour les hommes Côté grimpeurs, la compétition a également été particulièrement intense. Le quatrième bloc aura été décisif pour les deux favoris Toby Roberts (Royaume-Uni) et Sorato Anraku (Japon), alors même qu'ils étaient respectivement premier et deuxième après la demi-finale. Toby n'a pas réussi à atteindre la zone du dernier bloc de la finale. Sorato, lui, a réussi à l’atteindre dès sa première tentative, mais n'a pas pu tenir la dernière prise – cela lui a coûté la victoire. La finale a été largement dominée par l'équipe japonaise, quatre des six grimpeurs étaient des Japonais, ce qui a donné un podium 100 % japonais pour la troisième fois de l'histoire de la Coupe du Monde. Sorato et Toby ont réussi le troisième bloc du premier coup, Sohta a eu besoin de deux tentatives et Meichi Narasaki de trois. À ce stade, Sorato était toujours en tête, suivi de Toby, Sohta et Meichi… mais c'est là que l’imprévu s’est produit. Sorato et Toby ont montré des faiblesses inhabituelles sur le quatrième bloc. Sohta, en revanche, a réussi à atteindre le sommet de ce bloc extrêmement physique en quatre tentatives, Meichi en cinq. Tous deux avaient donc trois tops au total, mais Sohta a eu besoin de moins de tentatives que Meichi. Cela s'est traduit par l'or pour Sohta, 24 ans, sa première médaille en Coupe du Monde. L’argent est allé à Meichi, 25 ans, et le bronze à Sorato.

  • Sam Avezou et Paul Jenft décrochent leurs tickets pour les JO de Paris 2024 !

    Hier, nous apprenions la qualification de Zélia Avezou pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 lors des Olympic Qualifier Series (OQS). Aujourd'hui, c'est au tour de son frère, Sam Avezou, de décrocher son billet pour cet été ! Une excellente nouvelle à laquelle s'ajoute la confirmation que Paul Jenft sera le deuxième grimpeur français à compléter la délégation tricolore cet été. La finale de bloc a permis à Sam Avezou de creuser l'écart avec son compatriote Mejdi Schalck. Durant cette épreuve, Sam a su gérer la pression jusqu'au bout, réussissant en un seul essai le dernier bloc proposé. Grâce à cette performance, il termine en tête du classement provisoire avec 54.5 points. Les points obtenus par la suite lors de l'épreuve de difficulté lui confirment définitivement sa place pour les JO de Paris 2024. Malheureusement, pour Mejdi Schalck, l'aventure s'arrête ici. Malgré son immense talent, il n'a pas réussi à s'exprimer pleinement sur les blocs de cette finale et finit à la 6ème place. Cette contre-performance permet à Paul Jenft de remonter dans le classement global de ces OQS et de devenir le deuxième grimpeur français qualifié pour les JO. C'est évidemment une grande déception pour Mejdi, mais nous sommes convaincus qu'il continuera à nous émerveiller lors des prochaines compétitions internationales. Félicitations à Zélia, Sam, et Paul pour leurs incroyables performances et leur qualification pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 ! L'équipe qui représentera la France pendant les JO est désormais au complet : Bassa Mawem (Vitesse) Manon Lebon (Vitesse) Capucine Viglione (Vitesse) Oriane Bertone (Combiné) Zelia Avezou (Combiné) Sam Avezou (Combiné) Paul Jenft (Combiné) Pour suivre les JO en live cet été, on vous explique comment ça marche juste ici.

  • Sauver Là Ô Escalade : Une campagne de financement participatif

    Là Ô Escalade, située à Portet-sur-Garonne, Toulouse, est une salle d'escalade créée en 2016 par Marie Imbert, devenue un repère pour les passionné(e)s de grimpe de tous niveaux. Marie, une grimpeuse passionnée depuis son enfance, a conçu cet espace avec comme objectif qu'il soit accessible à tous, avec des tarifs défiant toute concurrence. La pandémie de Covid-19 a sévèrement impacté l’établissement, le mettant en grande difficulté financière. Marie s'est donc lancée dans une démarche peu commune : amorcer une campagne de financement participatif sur Ulule pour sauver sa salle. Cette initiative vise à recueillir les fonds nécessaires pour payer les loyers en retard et stabiliser la trésorerie, permettant ainsi à Là Ô Escalade de continuer ses activités. Un projet né d'une passion Marie, passionnée d'escalade depuis son enfance, a fondé Là Ô Escalade afin de proposer une alternative aux salles déjà existantes. Son objectif était de créer un accès plus abordable à la pratique, tout en proposant un service de qualité. Là Ô Escalade se distingue notamment par un renouvellement régulier des voies proposées ainsi que des zones spécialement conçues pour les enfants. La vision de Marie pour Là Ô Escalade est profondément ancrée dans l'idée de créer un lieu communautaire où chacun, quel que soit son niveau ou ses moyens, peut venir s'initier ou se perfectionner à l'escalade. Une vision qui a été mise à rude épreuve par la crise sanitaire, mais la détermination de Marie et de son équipe n'a pas faibli pour autant. Les défis financiers Comme beaucoup d'autres salles d'escalade, Là Ô Escalade a été lourdement endettée par la crise du Covid-19. Malgré les aides et un prêt garanti par l'État, les fermetures répétées et la baisse de la clientèle ont aggravé la situation financière. Les loyers et autres charges ont continué de peser sur la trésorerie. Si le bailleur était compréhensif et patient jusqu'ici, aujourd'hui il ne l'est plus. Cette campagne de financement participatif est donc essentielle pour couvrir les loyers des premiers mois de 2024 et stabiliser la trésorerie pour les périodes creuses inhérentes à cette activité. Une campagne menée sur le site Ulule qui doit permettre à Là Ô Escalade de continuer ses activités tout en maintenant des tarifs abordables. Si elle arrive à son objectif minimum de 44 000€, elle permettrait seulement à sauver un lieu physique, mais aussi de préserver un espace de vie, de partage et de transmission des valeurs de l'escalade. Un appel à la solidarité La communauté d'escalade a toujours été soudée et solidaire, et cette situation ne fait pas exception. Marie Imbert est confiante dans la capacité de cette communauté à se mobiliser pour sauver Là Ô Escalade. Elle voit dans cette campagne de financement une occasion de renforcer les liens entre les grimpeurs et de montrer la force de leur solidarité. Un soutien qui est aussi un geste symbolique pour l'avenir de l'escalade à Toulouse. En soutenant cette salle, les donateurs contribuent à la préservation d'un espace où de nouvelles générations de grimpeuses et grimpeurs peuvent découvrir ce sport merveilleux. Un investissement dans le développement personnel, l'esprit sportif et la convivialité. Pour en savoir plus et participer à la campagne de financement, visitez la page Ulule de Sauver Là Ô Escalade.

  • Vertige Media : Un an d'aventure au sommet de l'escalade

    Il y a tout juste un an, nous avons pris la décision audacieuse de changer radicalement notre quotidien pour nous consacrer entièrement à partager notre passion pour l'escalade avec le plus grand nombre, en lançant Vertige Media. Aujourd'hui, nous célébrons fièrement notre premier anniversaire, marqué par une année de défis, de croissance et de succès. Lorsque nous avons commencé cette aventure, l'avenir était incertain mais l'enthousiasme et la conviction étaient plus forts. Pour autant, nous n'aurions jamais pu imaginer à quel point Vertige Media deviendrait, en seulement un an, ce qu'il est aujourd'hui : un média reconnu entouré d'une communauté dynamique et engagée. Un quotidien excitant Du contenu En une année, nous avons publié près de 500 articles sur notre site, couvrant un large éventail de sujets liés à l'escalade. Ces articles nous ont permis de découvrir et d'apprendre énormément. À travers eux, nous avons rencontré des passionné(e)s, des guides, des créateurs de contenu, d'autres acteurs du milieu, mais aussi des grimpeuses et grimpeurs de l'ombre. Chacun nous a généreusement ouvert les portes de son univers, partageant avec nous leur expertise et leur passion, enrichissant ainsi notre compréhension de ce sport captivant. Mieux encore, nous avons commencé à solliciter d'autres passionné(e)s qui viennent régulièrement enrichir l'offre éditoriale du site avec d'autres regards. Des rencontres Ce qui enrichit notre quotidien, ce sont aussi les échanges constants avec les divers acteurs qui animent cet écosystème : les professionnels des salles d'escalade, les médias spécialisés, les créateurs de contenu, les guides expérimentés, les représentants des fédérations, ainsi que les responsables de marques et d'agences. Des interactions avec des passionné(e)s d'escalade qui contribuent à continuer à élargir notre perspective et à maintenir notre connexion avec cette belle communauté. Des projets Notre newsletter est devenue un lien privilégié pour partager nos actualités, nos événements et nos coups de cœur avec une audience avide de nouvelles perspectives sur l'escalade. Nous avons également été bluffés par votre niveau de participation à "Best Place To Climb" pour élire votre salle d'escalade préférée. Reconnaissance et gratitude En cette journée spéciale, nous tenons à remercier chaque individu qui a contribué à notre succès : des inconnu(e)s qui nous envoient leurs découvertes, aux militant(e)s dévoué(e)s qui défendent l'accès à l'escalade, en passant par nos partenaires, qui ont cru en nous depuis le début. Un merci également important à celles et ceux qui nous proposent de temps en temps leur contribution. Votre soutien inébranlable est le moteur qui nous pousse à repousser nos limites, à explorer de nouveaux sommets et à continuer à partager la beauté et la complexité de l'escalade à travers le monde. Alors que nous entamons notre deuxième année, nous sommes plus déterminés que jamais à élever Vertige Media à de nouveaux sommets. Chaque jour qui passe, nous avons encore plus de projets dans notre besace, et grâce à vous, nous avons désormais la possibilité de les partager avec de plus en plus de monde. Ensemble, continuons à gravir des montagnes, non seulement physiques mais aussi métaphoriques, en repoussant les frontières de ce que signifie être un média dédié à l'escalade. Joyeux premier anniversaire, Vertige Media !

  • Finales féminines des OQS d'escalade à Budapest - Les résultats

    Les finales féminines des OQS d'escalade à Budapest pour l'épreuve du combiné viennent de s'achever ! La grimpeuse américaine Brooke Raboutou s'empare de la médaille d'or, confirmant son statut d'athlète incontournable de cette saison. La Japonaise Miho Nonaka décroche la médaille d'argent, tandis que la Britannique Erin McNeice, comme lors des OQS de Shanghai il y a quelques semaines, monte sur la troisième marche du podium. L'épreuve de bloc a donné l'occasion à Miho Nonaka, spécialiste de cette discipline, de réaliser quatre tops sur les quatre blocs proposés. En difficulté, l'enjeu était élevé pour Chaehyun Seo, Mia Krampl et Laura Rogora, qui devaient rattraper leur retard accumulé lors de l'épreuve précédente. L'Italienne Laura Rogora et la Coréenne Chaehyun Seo ont offert des ascensions impressionnantes, leur permettant de remonter significativement dans le classement. Bien que le suspense ait été absent pour les athlètes déjà qualifiées aux JO de Paris 2024, nous avons pu apprécier un aperçu du potentiel des grimpeuses dans ce format de combiné. Brooke Raboutou, Miho Nonaka, Zhilu Luo et Chaehyun Seo, qui se placent dans le top 5, seront sans aucun doute des concurrentes redoutables pour notre grimpeuse tricolore Zélia Avezou aux JO. La compétition féminine est terminée, mais il reste encore les finales masculines, où l'on retrouvera Mejdi Schalck et Sam Avezou, bien décidés à décrocher leur place pour Paris 2024. Même si Paul Jenft ne participe pas à cette dernière épreuve du combiné, il conserve encore toutes ses chances de qualification. Rappel de la suite des événements Dimanche 23 juin : 15h30 : Finale combiné bloc/difficulté hommes Suivre le live en direct Pour suivre la suite la toute dernière étape en live, rendez-vous sur le site Olympics.

  • Portrait : Paul Jenft, qualifié aux JO de Paris au terme d’une bataille fratricide

    Il a fait de la polyvalence son principal atout. Et que ce soit sur les compétitions internationales, en falaise ou dans le cadre de ses études d’ingénieur, Paul Jenft excelle. Preuve en est, il vient de se qualifier aux Jeux Olympiques de Paris 2024 ce dimanche. Un succès qu’il doit à un travail sans relâche ainsi qu’à une passion dévorante. « Difficile de profiter pleinement de ce moment après ce qu’on a vécu depuis trois ans avec Mejdi Schalck et Sam Avezou » raconte Paul Jenft quelques heures après avoir décroché son ticket pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 sur la dernière étape des Olympic Qualifier Series (OQS). « On a poussé le curseur mental plus loin que jamais sans qu’aucun de nous ne craque jusqu’à la fin ». « On méritait tous les trois d’aller aux JO. Tout cela était beaucoup plus intense que je ne le pensais » C’était écrit depuis des semaines : l’issue de cette compétition serait terrible. Puisque trois Français qui évoluent depuis des mois à un niveau équivalent, Sam Avezou, Mejdi Schalck et Paul Jenft se battaient pour seulement deux places olympiques. Terminant 9e à l’issue des demi-finales samedi, ce dernier n’avait plus son sort entre les mains : son éventuelle qualification olympique allait reposer sur les performances de ses coéquipiers sur le dernier tour des OQS le lendemain. Et au bout de plus de trois heures d’une finale irrespirable sur les murs hongrois, c’est Sam Avezou qui s'est montré le plus solide. De quoi le faire monter sur la plus haute marche du podium, synonyme de qualification olympique. Pour déterminer le deuxième qualifié français, il fallait ensuite comptabiliser les points acquis aux deux OQS (à Shanghai et à Budapest). Un scénario favorable à Paul Jenft qui a pu profiter d’une performance en demi-teinte de la part du talentueux Mejdi Schalck. À l’issue d'un tour de bloc et d’un run en deçà de son niveau habituel, le vice-champion du monde prend ainsi la 3e place française au cumulé des deux OQS. De quoi laisser échapper son rêve olympique. Un résultat cruel qui témoigne malgré tout de l’extrême densité présente au sein de l’équipe de France, puisqu’avec sa performance, Mejdi aurait pu se qualifier au sein de la plupart des autres équipes nationales. « Pour être honnête, ce n’était pas une bonne journée. C’était terrible d’attendre et de voir ce scénario se dérouler sans rien pouvoir faire » a réagi, visiblement marqué, Paul Jenft au micro de la Fédération française de la montagne et de l’escalade. « Il n’y avait pas d’issue idéale : c’est génial de partir aux Jeux mais c’est terrible d’avoir poussé Mejdi hors des quotas. On s’est préparé ensemble, on a vécu toute cette aventure l’un à côté de l’autre en refusant de penser que cette issue, pourtant possible, pouvait vraiment arriver. On méritait tous les trois d’aller aux JO. Tout cela était beaucoup plus intense que je ne le pensais ». « J’ai trouvé un équilibre » Avant d’enchaîner sur Paris 2024, dont les épreuves auront lieu du 5 au 10 août pour le combiné, la suite s’annonce plus studieuse pour Paul Jenft. Le grimpeur français tout juste qualifié aux Jeux Olympiques va devoir laisser ses chaussons d’escalade au placard, le temps de ses examens. « Je n'ai pas vraiment révisé, donc ça me déstresse un peu d'avoir une excuse si j'ai une mauvaise note » s’amusait-il peu après la compétition. Reste à savoir s’il va réussir à valider son année à Polytech Grenoble INP, une formation exigeante qu’il arrive à mener de front en parallèle de sa pratique du haut niveau. La clé ? Beaucoup d'investissement personnel, de l'organisation et le soutien de son école qui aménage ses cours et son cursus. « Suivre des études d'ingénieur a toujours été un peu évident pour moi parce que c'est le moyen d'investir des domaines que j'aime, notamment les sciences. Alors oui, à chercher l'optimisation, le fait de s'entraîner le plus possible tout en étant performant à l'école, forcément parfois c'est trop. Mais c'est un rythme qui me convient et j'ai trouvé un équilibre », assurait-il en février dernier à France Info, déterminé. Car pour le grimpeur, il a toujours été question de conserver les études. Au vu de ses résultats, il aurait pourtant été tentant de tout arrêter pour l’escalade. Car Paul a très vite performé. S’il a commencé l’escalade un peu par hasard, en suivant les traces de son père et de sa sœur, à l’âge de sept ans, il est très vite devenu accro. Porté par un insatiable désir de progression qui l’a conduit quelques années plus tard du côté de Chambéry, il a très vite performé : première sélection en équipe de France en 2017, champion d’Europe de difficulté jeunes, deux victoires en coupe d’Europe de bloc jeune, une en coupe d’Europe de difficulté jeune... Le tout en suivant un cursus scolaire traditionnel. Son acharnement paiera en 2022, lorsqu’il remporte son premier titre national de champion de France de bloc senior. Il enchaînera par la suite sur une saison de Coupe du monde marquée par de nombreuses finales, aussi bien en bloc qu’en difficulté. Un grimpeur à l’étonnante polyvalence Son équilibre, Paul le doit également à sa pratique de la grimpe en extérieur. Un lieu qui lui permet de se ressourcer, bien qu’il l’ait quelque peu un peu délaissé ces derniers mois au profit des compétitions. Et là aussi, il excelle. Et étonne. Paul, c’est un grimpeur de 9a (avec « Shortcut », à la Balme de Yenne, en Savoie), mais pas que. Le Chambérien d’adoption est aussi un grand amateur de grande voie. Il s’était notamment distingué en 2019 en enchaînant l'un des chefs-d’œuvre de Philippe Mussato, « Carnet d’Adresse » (250m, 8b+), une voie qui le faisait rêver depuis plusieurs années au Rocher du Midi, en Isère. Une vidéo retrace d’ailleurs cette superbe réalisation qui avait fait forte impression. Avec cette ascension, bien loin des standards de l’escalade moderne avec ses longueurs très à méthodes sur petites prises, Paul Jenft sortait des clous. On avait rarement vu un compétiteur se frotter à ce genre de voie ! Si ce n’est un certain Cédric Lachat, son idole, qui fut longtemps sur les podiums internationaux avant de passer à de grandes voies extrêmes. Souhaitons-lui le même parcours. Agrémenté, qui sait, d’une médaille olympique.

  • Le clan Avezou en route pour les Jeux Olympiques de Paris

    La grimpe, les Avezou ont ça dans le sang. Cécile, vice-championne du monde du combiné et aujourd’hui entraîneur de l’équipe de France, partage avec ses enfants Zélia, Sam et Léo non seulement une forte complicité familiale, mais aussi une détermination sans faille. Et ce, depuis leurs premiers pas dans leur cocon de l’ES Massy, un club aux portes de Paris. C’est donc naturellement que les deux plus jeunes, Zélia et Sam, se sont lancés ensemble dans le rêve olympique. Ils témoignent de la même polyvalence que leur mère et se sont qualifiés ce week-end pour les JO de Paris 2024 à l’issue de la 2e étape des Olympic Qualifier Series. Chez les Avezou, la compétition, c’est une histoire de famille. Alors quand l’opportunité d’aller décrocher ensemble un ticket pour les Jeux Olympiques de Paris s’est présentée, Zélia et Sam, membres de l’équipe de France, n’ont pas vraiment hésité. Tous deux ont eu la chance de compter sur le soutien de leur mère, Cécile, qui fait partie depuis 2017 de l'encadrement tricolore après une carrière de haut niveau bien remplie. Et rien n’était gagné pour cette tribu d’infatigables bosseurs, puisque les deux enfants, respectivement âgés de 20 et 23 ans, devaient pour venir à bout de leurs ambitions se classer, à l’issue des deux étapes des Olympic Qualifier Series, parmi les 10 meilleurs grimpeurs ou meilleures grimpeuses encore non qualifiés pour les JO. « Toute ma famille m'a soutenue lorsque je leur ai annoncé mon envie de refaire du haut niveau. » Aux racines de la passion du clan Avezou pour la grimpe, il y a Cécile, la mère qui a découvert la discipline dans les années 80, lors d’une initiation au collège. Et elle a très vite obtenu des résultats ! Sa plus grande force ? La polyvalence, la Française étant performante dans toutes les disciplines de l’escalade (bloc, difficulté, vitesse). Le point d’orgue de sa carrière reste son titre de vice-championne du monde de combiné, obtenu en 2012 à Bercy, alors qu’elle avait déjà 40 ans. Elle signait alors un brillant retour à la compétition après l’arrivée de ses trois enfants l’ayant conduit à brièvement mettre sa carrière entre parenthèses. « J'en faisais seulement par plaisir avec mon mari et au début je grimpais tout doucement », se rappelle Cécile. « Le déclic est survenu lorsque j'ai emmené mon aîné à une compétition d'escrime. J'ai ressenti de l'adrénaline et l'envie de revenir au plus haut niveau. Je suis une femme de défi. […] Toute ma famille m'a soutenue lorsque je leur ai annoncé mon envie de refaire du haut niveau ». Notamment son mari, Pascal Avezou, professeur de mathématiques, qui lui a confectionné un pan d’escalade à la maison. À l’époque, Cécile était bien loin d’imaginer que ses enfants allaient prendre la relève. Son mari, Pascal commençait tout de même à s’en douter. « J'espérais secrètement que l'on passe à autre chose dans quelques mois » confiait-il peu de temps après les championnats du monde de Bercy. « Mais depuis que nos trois enfants se sont mis à l'escalade, je pense que je vais suivre les compétitions pendant encore au moins 20 ans ». Il ne croyait pas si bien dire ! Zélia et Sam, la gagne au bout des doigts À l’époque du titre de vice-championne du monde de sa mère, le jeune Sam a 11 ans. Il fait ses premiers pas en compétition et rêve déjà grand. Car tout comme sa sœur, Zélia, il a hérité de la polyvalence de Cécile. Quelques années plus tard, en 2018, il décroche une historique médaille de bronze en combiné aux Jeux olympiques de la jeunesse à Buenos Aires. Se sont ajoutés à cela une médaille d’argent au championnat d’Europe de bloc seniors à Munich en 2022 ainsi qu’un podium en Coupe du monde de difficulté à Chamonix l’été dernier. Et même si sa maturité a toujours fait grande impression dans la grimpe, c’est un athlète qui ne se repose jamais sur ses acquis. Et son travail acharné, sa détermination et son mental d’acier ont payé ! Puisqu’il va maintenant représenter la France aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Une place que le Français a décrochée avec la manière, en remportant l’OQS de Budapest. Le sort a été tout aussi favorable à Zélia qui a, elle aussi, la gagne au bout des doigts. Et si la benjamine reconnaît parfois avoir ressenti une certaine pression à être la petite dernière dans cette famille de grands champions, elle s’est vite fait un nom dans le milieu de la grimpe. Et ce, dès les catégories jeunes où elle a notamment remporté un titre de championne du monde junior à Dallas, en mars 2022. Le reste de sa carrière n’était pourtant pas écrit d’avance. Puisque c’est dans l’ombre qu’elle a commencé sa première saison chez les seniors en 2023… avant de nous faire rêver à Berne, lors des Championnats du Monde, rentrant en finale et terminant au pied du podium, à une magnifique 4e place. Et avec une telle performance, le déclic fut immédiat : elle qui osait à peine rêver des Jeux Olympiques venait de prendre conscience de tout son potentiel ! Zélia a par la suite prouvé qu'elle était une grimpeuse de premier plan, capable de rivaliser avec les meilleures au monde. Elle tient désormais un précieux ticket olympique entre les mains. « Inattendu, c’est le bon mot », assume-t-elle au micro de la Fédération française de montagne et d’escalade. « C’est un sentiment étrange, je me sens libérée mais j’ai l’impression de ne pas savourer à sa juste mesure cette nouvelle. Ce n’est pas comme si j’avais su, en descendant de ma voie, que j’étais qualifiée pour les Jeux. Il a fallu des calculs, de l’attente. Je crois que je vais me reposer là et laisser tout cela infuser ». « Le fil conducteur, c'est de leur laisser vivre leur passion. » La famille peut également compter sur un autre atout de taille : le frère aîné Léo. Lui aussi a grandi chaussons d’escalade aux pieds. Et s’il n’était pas en quête d’olympisme cette année, il est tout aussi accro à l’escalade que les autres. Son truc ? L’ouverture. Il en a d’ailleurs fait son métier. Des compétences précieuses qu’il met au service de Zélia et Sam. Car il leur propose généralement, avant les compétitions, un circuit de quatre blocs inédits pour se mettre dans les conditions du jour J. « C’est aussi un bon partenaire de grimpe pour eux. Ils n’ont pas du tout les mêmes qualités. Donc quand ils s'entraînent ensemble, ça les pousse à travailler autre chose » note Cécile qui assume pleinement cette double casquette de maman et entraîneur. Des rôles assez similaires selon elle. « Il s’agit de leur apprendre l’autonomie pour qu’ils puissent se débrouiller tout seuls ensuite, qu’ils n’aient pas besoin d’aide extérieure pour être performants. Le fil conducteur, c'est de leur laisser vivre leur passion et j'ai l'impression que ça fonctionne assez bien. C’est une superbe aventure », se réjouit Cécile. « Transmettre sa passion à ses enfants, et la vivre avec eux, c’est… Je n’ai même pas les mots pour le décrire ». Elle ne les a pourtant jamais forcés à suivre sa voie. « Tout petits, il y avait toujours la crainte de les braquer, mais aussi de se dire que si ça leur plaît, tant mieux » raconte Cécile. « Comme des enfants, ils escaladaient un peu tout ce qui leur passait sous la main, de façon assez naturelle. Puis rapidement, ils ont eu envie d’en faire plus, petit à petit, à leur rythme. Ce sont eux qui étaient demandeurs ». Avoir une famille tournée vers l’escalade a été un véritable tremplin pour Zélia. « Je ne sais pas comment les autres font sans, ceux qui sont les seuls de leur famille, ou les premiers à se lancer. Ça m’impressionne » soulignait la grimpeuse. « Car se mettre dans un sport, et décider de faire partie des meilleurs, c’est le choix d’un futur plus incertain qui me paraît plus dur à prendre, si personne ne l’a fait avant ».

  • Triomphe français à Budapest : Capucine Viglione et Manon Lebon décrochent leurs tickets pour Paris 2024

    La série qualificative olympique 2024 de Budapest a été marquée par les performances exceptionnelles des deux athlètes françaises, Capucine Viglione et Manon Lebon, qui ont toutes deux décroché des places pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Un double triomphe qui met en lumière l'excellence des grimpeuses françaises dans le domaine de l'escalade de vitesse. Ce sont Aleksandra Kalucka et Wu Peng qui remportent la victoire lors de ces finales de la série qualificative olympique 2024. Pour la polonaise Aleksandra Kalucka, c'est une victoire doux-amer, puisque l'obtention de cette place de quota pour Paris 2024, signifie que sa sœur jumelle Natalia ne participera pas aux Jeux olympiques cet été. Avec ces finales de l'escalade de vitesse à la série qualificative olympique, ce sont cinq hommes et cinq femmes qui obtiennent leur place pour Paris 2024. En tant que pays hôte des Jeux olympiques, les grimpeuses françaises s'étant qualifiées par la voie des qualifications, le quota hôte a été réattribué. Les sept femmes qui décrochent leur places pour Paris 2024 sont : Zhou Yafei (CHN) Aleksandra Kalucka (POL) Rajiah Sallsabillah (INA) Capucine Viglione (FRA) Capucine Viglione (FRA) Leslie Romero Pérez (ESP) Beatrice Colli (ITA) Et les sept hommes qui obtiennent leur places pour Paris 2024 sont : Wu Peng (CHN) Veddriq Leonardo (INA) Amir Maimuratov (KAZ) Zachary Hammer (USA) Reza Alipour Shenazandifard (IRI) Yaroslav Tkach (UKR) Shin Euncheol (KOR) La fin du programme Dimanche 23 juin : 10h00 : Finale combiné bloc/difficulté femmes 15h30 : Finale combiné bloc/difficulté hommes Pour suivre en live les finales du combiné Pour suivre les finales du combiné, ça se passe sur le site Olympics avec un live accessible gratuitement.

  • Comment suivre la Coupe du Monde d'escalade IFSC à Innsbruck ?

    Les Olympic Qualifier Series (OQS) se terminent à peine que les passionné(e)s de grimpe ont déjà les yeux tournés vers la Coupe du Monde d'escalade IFSC qui démarre aujourd'hui en Autriche, à Innsbruck. En plus des coupes du monde de bloc et de vitesse, Innsbruck-Tyrol accueillera également une Coupe du Monde de para escalade et une Coupe d'Europe de vitesse. On vous explique comment suivre le live de ces compétitions et vous partage le programme complet. Le programme de la Coupe du Monde et de la Coupe d'Europe d'escalade à Innsbruck 2024 Lundi 24 juin : 09h00 : Coupe du Monde de para escalade, qualifications 17h00 : Coupe d'Europe de vitesse, qualifications 20h15 : Coupe d'Europe de vitesse, finales Mardi 25 juin : 18h00 : Coupe du Monde de para escalade, finales Mercredi 26 juin : 09h00 : Coupe du Monde de bloc, qualifications femmes 15h30 : Coupe du Monde de bloc, qualifications hommes Jeudi 27 juin : 13h00 : Coupe du Monde de bloc, demi-finales femmes 19h20 : Coupe du Monde de bloc, finales femmes Vendredi 28 juin : 13h00 : Coupe du Monde de bloc, demi-finales hommes 19h20 : Coupe du Monde de bloc, finales hommes Samedi 29 juin : 09h00 : Coupe du Monde de difficulté, qualifications femmes et hommes 19h25 : Coupe du Monde de difficulté, demi-finales femmes et hommes Dimanche 30 juin : 19h25 : Coupe du Monde de difficulté, finales hommes et femmes Comment suivre le live de la Coupe du Monde d'escalade à Innsbruck ? Pas de diffusion prévue pour les qualifications, mais les demi-finales et les finales seront bien diffusées en direct sur Discovery+ et Eurosport Player pour les téléspectateurs européens, et ORF pour les téléspectateurs autrichiens. Un live est également prévu sur la chaîne YouTube de l'IFSC.

  • L'escalade comme refuge : Le voyage de Jonathan de la Colombie à Paris

    Il y a des rencontres qui bouleversent, qui inspirent et qui marquent. C'est exactement ce qui s'est passé lorsque nous avons rencontré Jonathan, un peu par hasard. Jonathan, 35 ans et originaire de Colombie, est arrivé en France en 2021. Sa vie à Paris a pris un tournant inattendu lorsqu'il a découvert l'escalade, une passion qui l'a aidé à surmonter les défis de l'immigration et à s'intégrer dans sa nouvelle vie. Arrivé juste avant le début du confinement, Jonathan a commencé à courir pour s'occuper. Il a ensuite tenté de rejoindre la Légion étrangère sans succès, mais cette expérience ne l'a pas découragé. De retour à Paris avec peu de ressources, il a trouvé de l'aide auprès de personnes bienveillantes et a fini par décrocher un emploi dans une poissonnerie. C'est grâce à un collègue qu'il a découvert l'escalade, une discipline qui combine effort physique et mental, et qui lui a offert une échappatoire bienvenue. L'escalade est rapidement devenue une part essentielle de sa vie, lui apportant non seulement un défi physique mais aussi un sentiment de communauté et de soutien. Cette nouvelle passion l'a aidé à supporter les exigences de son travail et à se construire malgré les difficultés et l'absence de proches. Plutôt que de raconter son histoire nous-mêmes, et risquer de dénaturer la sincérité de ses mots, nous avons décidé de retranscrire fidèlement son récit et de partager un extrait en vidéo. Voici Jonathan, avec ses propres mots : "Je suis Colombien, j'ai 35 ans et je vis à Paris. Mon arrivée en France remonte à 2021. J'étais arrivé en France suite à des problèmes que j'ai eu avec ma famille en Espagne, donc j'ai dû changer d'option comme pays pour arriver en Europe. J'avais un ami ici à Paris qui m'a proposé de venir chez lui. Peu de temps après mon arrivée, le confinement a commencé et la seule option que l'on avait pour sortir était de courir. J'ai donc commencé à courir 1 à 2 heures par jour. À la fin du confinement, j'ai essayé de rentrer dans la Légion étrangère, un processus dans lequel je suis entré pendant un mois, mais je n'ai pas été retenu. De retour à Paris, avec mon sac à dos et mon passeport, une dame m'a proposé son aide en m'hébergeant le temps que je m'organise. J'ai alors trouvé un emploi à Bordeaux. J'y suis resté trois mois avant de revenir à nouveau à Paris. De retour à Paris, j'ai rencontré quelqu'un qui m'a proposé de travailler dans une poissonnerie. C'est là qu'un collègue m'a parlé de l'escalade, en me disant que ça pourrait m'intéresser. La première salle où je suis allé était une salle parisienne équipée uniquement d'auto-enrouleurs, et j'ai bien aimé tout de suite. Sur un mur d'escalade, il y a mille possibilités. Il faut faire travailler la tête pour trouver la solution pour arriver en haut de la voie, et ça sollicite aussi physiquement. Donc, pour moi, c'était parfait de trouver ce sport qui me permet de faire travailler mon corps et ma tête tout en me divertissant en même temps. Chaque jour, je cherche à m'améliorer, je me motive à faire mieux, à travailler ma technique. On pourrait dire que mon métier de poissonnier n'a rien à voir avec l'escalade, mais en vrai ça me sert beaucoup. Mes collègues sont toujours fatigués, ils souffrent du fait d'être toujours debout. On se lève tôt, on se couche tard, mais grâce à l'escalade, moi, je suis habitué à l'effort physique. Pour moi, c'est un travail normal. Quand je suis arrivé en France, je ne connaissais personne. Je n'avais pas d'amis, pas de famille. Et dans l'escalade, j'ai trouvé un refuge qui m'a permis de ne pas me sentir seul, de ne pas déprimer. À travers l'escalade, j'ai trouvé la motivation à continuer dans tout ce processus de migration. Quand tu arrives dans un nouvel endroit et que tu ne connais personne, c'est vraiment difficile. Tu n'as pas de soutien. Quand tu rentres chez toi, il n'y a pas quelqu'un qui t'attend pour te dire "t'inquiète pas, tout va bien se passer, continue à avancer". Et c'est vrai que l'on retrouve un peu ça dans les salles d'escalade, où tu retrouves toujours quelqu'un qui te parle, qui te voit grimper et te propose des conseils pour t'améliorer, etc. Tout ça devient une petite famille, que personnellement je viens visiter tous les jours. Parce que je grimpe tous les jours, sauf le dimanche où je me repose. Tout ça me motive dans ce processus de construire ma nouvelle maison."

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