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- Christophe Profit : Le gardien rebelle du Mont Blanc
Une nouvelle controverse entoure Christophe Profit, figure emblématique de l’alpinisme, alors qu’il a une fois de plus enlevé des équipements fixes sur la voie normale du Mont Blanc . Ce n’est pas la première fois que l'alpiniste agit ainsi ; déjà en 2022, Christophe avait été sanctionné pour avoir retiré des piquets en acier sur l’arête des Bosses, un passage clé vers le sommet du Mont Blanc. Malgré une amende de 600 euros, infligée par les autorités françaises , Christophe reste fidèle à ses convictions et continue de s'opposer à ce qu'il considère comme une dénaturation de la montagne. Le 27 août dernier, à la suite d’un tragique accident mortel d’un alpiniste sur la face nord du Mont Blanc, la compagnie des guides de Saint-Gervais, avec l’accord des autorités locales, avait rééquipé une portion de la voie normale. Trois pieux et une corde fixe furent installés pour sécuriser l’itinéraire à plus de 4 600 mètres d'altitude . Deux jours plus tard, Christophe Profit a retiré une partie de ces équipements, poursuivant son combat pour un alpinisme qu’il veut plus engagé et responsable. Il a notamment déclaré qu'il reviendrait enlever le reste du matériel , mais que certains pieux étaient trop profondément ancrés dans la glace pour être retirés immédiatement. Ce geste s’inscrit dans la continuité d’une démarche que Christophe qualifie de protestation contre la « commercialisation » du Mont Blanc. Selon lui, la présence d’équipements fixes facilite l’accès à des alpinistes insuffisamment expérimentés, augmentant ainsi le risque d’accidents et le surpeuplement sur cet itinéraire déjà très fréquenté. En retirant ces installations, Christophe souhaite préserver l’essence même de l’alpinisme : la confrontation directe avec les éléments, sans assistance artificielle. Il justifie son action en affirmant : « J’ai retiré ces piquets pour éviter que des alpinistes amateurs sans expérience ne prennent des risques inutiles. ». Le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex, critique vigoureusement les actions de Christophe. En 2022, il avait déjà porté plainte pour « mise en danger de la vie d'autrui » et « vol de matériel ». La réaction des autorités cette année reste encore à confirmer, mais il semble probable qu’une nouvelle procédure judiciaire soit engagée contre l'alpiniste . Christophe Profit, qui a marqué l’histoire de l’alpinisme, n’est pas un inconnu du public. En 1985, il a réalisé l’exploit de gravir en solitaire les trois faces nord mythiques des Alpes – l’Eiger, le Cervin et les Grandes Jorasses – en moins de 24 heures. Trois ans plus tard, il repoussa encore les limites en effectuant le même enchaînement, cette fois en hiver, en moins de 42 heures. Par la suite, il s’est illustré dans l’Himalaya, notamment en gravissant la redoutable arête nord-ouest du K2 en 1991. Aujourd'hui, Christophe continue de susciter des débats au sein de la communauté alpine par ses prises de position tranchées. Pour lui, le Mont Blanc ne doit pas devenir un terrain de jeu suréquipé pour des amateurs en quête de sensations fortes, une vision qui divise les alpinistes entre ceux qui soutiennent la préservation d’un alpinisme pur et ceux qui prônent des mesures de sécurité accrues.
- Mythe de l'équipement : Les goujons sont-ils toujours fiables ?
Dans le monde de l'escalade sportive, les goujons et autres ancrages fixes sont souvent perçus comme des gages de sécurité. Pourtant, cette confiance peut parfois être mise à mal. Kolin Powick (KP), responsable de la qualité chez Black Diamond , partage une expérience personnelle qui l'a poussé à reconsidérer la manière dont les grimpeuses et grimpeurs approchent la sécurité des voies déjà équipées . Une chute qui aurait pu mal tourner Lors d'une session d'escalade près de chez eux, la femme de KP, Ellen, a vécu une mésaventure qui aurait pu mal tourner. Après une petite chute habituelle, elle a crié (ce qui était inhabituel pour elle) avant de tomber plus loin que prévu. L’écrou du goujon s’était complètement dévissé, laissant tomber la plaquette et la dégaine à demeure . Heureusement, le dernier goujon a retenu sa chute avant qu’elle ne heurte une corniche. KP raconte : « Il s’est avéré que l’écrou du goujon s’est détaché alors qu’il n’y avait presque plus de filetage, et qu’une force légèrement extérieure exercée par la chute l’a fait lâché, ce qui a fait sauté la plaquette et l’ensemble de la dégaine à demeure, qui ont donc glissé le long de la corde pendant la chute et sont venus cogner son avant-bras. Heureusement, qu’elle n’a pas été heurtée au visage ! » Une fois redescendue, Ellen a admis, non sans humour : « Manifestement pas cette fois-ci ! » quand son mari lui a demandé si elle avait vérifié les points d’ancrage. Un problème plus répandu qu’on ne le croit Quelques semaines plus tard, une autre expérience similaire est survenue à Bill Ramsey, un grimpeur bien connu sur les falaises locales. « Il était accroché à un goujon et a remarqué que l’écrou était incroyablement lâche et sur le point de sauter. Avec beaucoup de précautions, il s’est frayé un chemin jusqu’au goujon suivant pour se mettre en sécurité, il a récupéré une clé et a resserré l’écrou suspect. » Cette série d’incidents soulève des questions cruciales : combien de grimpeuses et grimpeurs vérifient vraiment les points d’ancrage, et qui prend en charge leur entretien ? KP a interrogé plusieurs grimpeurs professionnels et ambassadeurs de Black Diamond pour connaître leur vision sur le sujet. Hazel Findlay : un coup d’œil suffisant ? Hazel Findlay, l'une des figures emblématiques de l'escalade, avoue qu'elle ne vérifie pas systématiquement chaque goujon . « Je vérifie au moins les premiers goujons, mais si je vois que les premiers sont neufs ou scellés, j’ai tendance à ne pas les vérifier au fur et à mesure, en particulier lors d’une ascension à vue. » Elle précise aussi qu’elle a une clé à portée de main pour resserrer les goujons si nécessaire : « Parfois, a-t-elle répondu. Nous en avons une dans le van et nous l’emmenons avec nous si nous pensons en avoir besoin. » Quant aux goujons suspectés d’être défectueux, Hazel explique : « Cela dépend de l’endroit où je me trouve et de la gravité de la situation, mais je n’ai jamais eu d’expérience explicitement mauvaise. En général, je me dis plutôt : "ces goujons mériteraient d’être remplacés, mais ils sont probablement sûrs pour l’instant." » Daila Ojeda : une habitude précieuse Pour Daila Ojeda, la vérification des goujons est une seconde nature , développée grâce à ses partenaires de grimpe. « Je vérifie les goujons parce que je fais de l’escalade et que j’ai toujours grimpé avec des personnes qui équipent les voies et resserrent les goujons d’escalade sportive et qui sont très attentives à ce sujet, alors j’ai pris l’habitude de les vérifier. » Elle confie même posséder une petite clé offerte par un ami équipeur : « Un ami qui équipe beaucoup de voies m’a offert une petite clé que je garde dans mon sac à dos. Et je dois vous dire qu’elle m’a été utile à de nombreuses reprises. Dans certaines régions, les locaux laissent une clé sur les falaises pour que les gens puissent l’utiliser en cas de besoin. » Babsi Zangerl : apprendre de ses erreurs Babsi Zangerl raconte une expérience similaire à celle d’Ellen Powick. « La même chose m’est arrivée sur une voie, a déclaré Babsi. La plaquette était lâche et elle s’est détachée lors de mon passage et je suis tombée et j’ai chuuuuuuté. Avant cette expérience, je n’avais jamais vraiment vérifié de goujons. J’ai toujours considéré qu’il s’agissait d’une protection fiable acquise. Aujourd’hui, je les vérifie souvent. » Sur les longues ascensions, Babsi emporte désormais une clé pour s’assurer que les goujons sont bien fixés . Cependant, elle admet qu’en couenne, elle se contente souvent de serrer les écrous avec ses doigts. Son partenaire de grimpe, Jacopo Larcher, a lui aussi appris de ses erreurs après avoir arraché un goujon en grande voie. « En ce qui me concerne, j’ai commencé à vérifier les goujons après en avoir arraché un lors d’une escalade multi-pitch. Depuis lors, je fais plus attention et j’essaie de toujours vérifier les goujons. » Il ajoute : « J’ai aussi rencontré quelques situations où l’écrou s’est desserré à cause de la résistance de la corde (surtout dans les traversées) et où la plaquette s’est détachée. C’est quelque chose qui me fait peur et c’est pourquoi j’ai toujours une clé dans mon sac à dos ! » Seb Bouin : la confiance au bout des doigts Seb Bouin , connu pour ses ascensions sur des voies extrêmement difficiles, passe de nombreuses heures à travailler des lignes exigeantes et à solliciter régulièrement le matériel en place. « Comme j’équipe des voies, j’ai l’habitude de vérifier les goujons lorsque je grimpe, explique-t-il. Je me contente généralement de vérifier les goujons clés (c’est-à-dire ceux qui, s’ils se cassent, font que vous risquez de toucher le sol). » Pour Seb, comprendre le fonctionnement des goujons est essentiel . « Il est très difficile de vérifier un goujon si on n’en a jamais posé, ou du moins si l’on ne comprend pas son fonctionnement. Il est très difficile de connaître l’intégrité de la partie du goujon que l’on ne peut pas voir. Si le goujon a l’air détérioré vu de l’extérieur, c’est qu’il est détérioré. Mais parfois, ce qui semble bien à l’extérieur est totalement abimé à l’intérieur. » Seb recommande également l’utilisation de scellements chimiques, plus durables : « Je pense que la meilleure façon d’éviter ce genre de problème serait d’utiliser des scellements chimiques (collages). Ils ont une durée de vie plus longue et excluent le problème de desserrage de l’écrou. » La communauté au cœur de la sécurité Ces témoignages montrent qu’il est primordial de rester vigilant face à l’équipement fixe en escalade . Les grimpeuses et grimpeurs locaux jouent souvent un rôle crucial dans l’entretien des voies et la signalisation des goujons défectueux. Daila Ojeda souligne l’importance de la communication : « J’aime savoir qui a équipé la voie que j’escalade et s’il y a un problème avec cette voie, j’en parle normalement à celui qui l’a équipée ou à une association. » Le message de KP est clair : prenez toujours le temps de vérifier l’équipement autour de vous. Une vérification rapide peut vous éviter bien des déconvenues , et emporter une clé dans votre sac pourrait s’avérer judicieux. Ces articles peuvent aussi vous intéresser : Les enrouleurs automatiques au cœur des nouvelles directives de la FFME Quand faut-il se séparer de sa corde d'escalade ? Escalade : Pourquoi souscrire à une assurance ?
- VAUTOUR : Le défi ultime de Seb Berthe et Hugo Parmentier dans le Verdon
Cet été, les grimpeurs d'élite Seb Berthe et Hugo Parmentier se sont lancés un défi qui repousse les limites de l'endurance humaine. Baptisé "VAUTOUR : Verdon - Abrasif - Ultimate - TOUR", ce projet d'envergure avait pour objectif de gravir cinq des grandes voies les plus difficiles du Verdon en moins de 24 heures . Un défi titanesque, mêlant détermination, stratégie, sens de l'aventure et beaucoup de folie. Un challenge de taille Ce projet n'était pas leur premier coup d'éclat. L'année dernière, le duo avait déjà marqué les esprits avec le défi " Bleau Dans La Peau " et leur enchaînement des 100 voies en 7A à Fontainebleau. Mais "VAUTOUR" était sur une autre échelle. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 1 500 mètres d'escalade à travers cinq voies majeures, 50 longueurs, dont 9 dans le 8e degré et 25 dans le 7e . Les 6c+ ? Considérées presque comme du "repos" dans cette course contre la montre. Les cinq voies choisies représentent à elles seules des classiques redoutables du Verdon, chacune avec ses défis spécifiques. Parmi elles, El Topo (300m, 8a), Le Pornographe (350m, 8a), Jolie Fleur (250m, 8b), Dame Cookie (200m, 8a+) et Mingus (350m, 8a) sont des terrains d'aventure qui exigent une maîtrise technique, physique et mentale exceptionnelle. « Les 7b+ à L'Escales ? J'ai fait des 8a plus faciles », plaisante Esteban Daligaut, soulignant la complexité de ces voies vertigineuses. Une stratégie de fer La première étape cruciale du projet a été de déterminer l'ordre dans lequel grimper ces monstres de pierre . "L'ombre, le type d'effort et notre état physique dans les longueurs les plus dures" étaient des paramètres essentiels à prendre en compte, explique Hugo. Commencer de nuit s’est avéré une évidence pour éviter les chaleurs écrasantes du Verdon, réputé pour ses conditions abrasives, mais aussi pour gérer l'intensité de chaque voie. Leurs préparatifs minutieux, du van stationné à L'Escales servant de camp de base, à la nourriture et aux équipements optimisés pour chaque voie, témoignent d'une préparation en amont très rigoureuse, bien que courte. Un run mémorable, mais inachevé Après une semaine d'intense repérage, le jour J est enfin arrivé. Le duo commence son ascension de nuit, prêt à affronter les 24 heures de ce défi extrême. Pendant 19 heures, Seb et Hugo enchaînent les voies avec une détermination sans faille, réussissant à gravir quatre des cinq grandes voies . Cependant, à la dernière étape, la fatigue finit par avoir raison d'eux. Mingus reste inachevée. Malgré cet échec partiel, l'exploit reste colossal . En 19 heures, ils ont réalisé ce qui est peut-être l'un des plus grands défis jamais entrepris dans le Verdon, une région mythique pour les grimpeurs du monde entier. Le projet "VAUTOUR" se place désormais comme un jalon d'endurance dans l'histoire de l'escalade . Un documentaire en préparation Un exploit de cette ampleur méritait bien sûr d'être documenté. Avec l'aide de Solidream production (réalisateurs d’Alpine Trilogy Doggystyle et Captains on El Cap ), Hugo et Seb ont capturé chaque moment de cette aventure hors du commun, dans l'idée de partager cette expérience avec le monde. Le film, qui retrace cette folle tentative, promet d'offrir une immersion saisissante dans l'univers de l'escalade de haut niveau . En repoussant les limites de l'endurance et de la ténacité mentale, Seb Berthe et Hugo Parmentier montrent que l'impossible n'est souvent qu'une question de perspective . Et même si "VAUTOUR" n'a pas atteint son objectif ultime, il reste une preuve éclatante de ce que ces deux grimpeurs sont capables d'accomplir ensemble face à la montagne.
- Une salle d'escalade s'installe dans une banque fédérale
Une salle d’escalade d’un genre inédit s’apprête à ouvrir ses portes à New Bedford, Massachusetts, aux États-Unis. Boulder Union, dirigée par Kaylee et Cody Grodzki, Amanda Desrosiers et Evan Hanson, est installée dans un bâtiment historique : une ancienne banque fédérale datant du milieu du XXe siècle . Avec des murs de granit, des détails architecturaux uniques, et même une ancienne cellule de prison. Une initiative audacieuse qui fait écho à une tendance qui gagne en popularité : l’ouverture de salles d'escalade dans des lieux insolites et chargés d’histoire . Une banque fédérale transformée en temple de l’escalade Le projet Boulder Union, initié par Cody Grodzki, ouvreur et passionné de compétitions d’escalade, a démarré de manière presque anecdotique. « Je voulais simplement un endroit pour m’entraîner chez moi. Ça a commencé avec une planche d'entraînement dans mon garage, puis c’est devenu un petit gymnase, puis un vrai projet de salle », raconte Cody. L'idée s'est rapidement transformée en projet concret, avec la découverte fortuite d’un ancien bâtiment de la Federal Reserve . Cette structure exceptionnelle, délaissée depuis une décennie, s’est révélée être un emplacement idéal pour leur vision. « Le bâtiment est impressionnant : deux étages, des vitraux, une cheminée en acajou… C’est le genre d’endroit où on peut vraiment créer une ambiance unique pour les grimpeurs », explique Amanda Desrosiers. Les fondateurs ont su allier l’architecture historique et les besoins d’une salle moderne , conservant certains éléments d’origine tout en y intégrant des murs d'escalade de haute qualité. Un espace pensé pour la communauté d’escalade Contrairement à de nombreuses salles mixtes proposant à la fois des parcours en bloc et de la voie, Boulder Union a fait le choix de se spécialiser dans le bloc. « Nous avons opté pour une salle de bloc car c’était plus accessible pour la communauté et plus abordable financièrement », précise Cody Grodzki. Mais loin d’être une simple salle de bloc, Boulder Union souhaite se démarquer en devenant un véritable centre communautaire. Deux étages seront consacrés à l’escalade et à l’entraînement, avec des équipements de fitness et des salles de réunion. Ce modèle n’est pas sans rappeler l’initiative française du Climbing District, qui a récemment ouvert une seconde salle d’escalade dans une ancienne église à Paris . Inaugurée cet été, cette nouvelle salle illustre cette tendance à investir des lieux emblématiques pour offrir une expérience inédite. « Il y a quelque chose de fascinant à grimper dans un lieu aussi chargé d’histoire », commente un habitué du Climbing District . « Cela ajoute une dimension presque spirituelle à l’escalade. » Quand l’histoire et l’escalade se rencontrent À New Bedford, la transformation de la banque fédérale en salle de bloc reflète également un intérêt croissant pour la reconversion de bâtiments historiques en espaces sportifs . La ville, autrefois surnommée la « capitale mondiale de la pêche à la baleine », conserve une grande partie de son patrimoine. « Ce qui est incroyable, c’est que nous sommes en plein cœur du quartier historique », explique Cody. « Autour de nous, il y a des rues pavées, des bâtiments d’époque, et un port toujours actif. » Cette fusion entre passé et présent fait de Boulder Union un projet unique. Non seulement la salle propose des voies de bloc modernes et inspirées des circuits de compétition internationaux, mais elle s’inscrit aussi dans une démarche de valorisation du patrimoine local . « Nous utilisons des prises que l’on retrouve dans les compétitions de Coupe du Monde et aux Jeux Olympiques », ajoute Cody. L’équipe espère ainsi offrir aux grimpeurs·euses un mélange de défis esthétiques et techniques, tout en respectant l’histoire du lieu. Un lieu de rassemblement pour grimpeuses et grimpeurs de tous horizons L’ouverture de Boulder Union dans les prochaines semaines suscite déjà l’enthousiasme de la communauté locale. L’espace, avec ses deux étages dédiés, proposera une diversité de parcours adaptés à tous les niveaux. Le rez-de-chaussée sera entièrement consacré au bloc, tandis que le premier étage accueillera un espace de fitness, ainsi que des salles de formation et de réunion. L’idée est de faire de Boulder Union un lieu de convergence pour les grimpeuses et grimpeuses, mais aussi pour les passionné(e)s de sport en général, avec des événements réguliers, des stages de perfectionnement, et des compétitions locales. « Nous voulons que Boulder Union devienne un véritable centre de formation, autant pour les grimpeurs débutants que pour les plus expérimentés », précise Cody Grodzki. « Nous avons l’ambition d’organiser des ateliers pour les adultes et les jeunes, ainsi que des compétitions locales et des événements communautaires. » Alors que des projets comme Climbing District à Paris ou Boulder Union à New Bedford se multiplient, il est intéressant de voir comment ces initiatives redéfinissent les standards des salles d’escalade . L’idée d’investir des lieux historiques pour y installer des salles modernes, tout en conservant l’âme du bâtiment, offre une expérience unique pour les grimpeuses et grimpeurs, tout en créant des espaces de rassemblement pour la communauté locale.
- Katherine Choong conquiert Zahir (8b+) en style Ecopoint, avec Eline Le Menestrel en soutien
Si Katherine Choong n’était pas encore dans vos radars, il est grand temps de la découvrir. À 32 ans, cette grimpeuse suisse vient de marquer l’histoire en devenant la première femme à répéter Zahir (8b+, 300 m), une des grandes voies les plus redoutables des Wendenstöcken, en Suisse. Ce qui rend son exploit encore plus exceptionnel, c’est le fait qu’elle ait réalisé cet exploit en style Ecopoint, se rendant au site uniquement à pied, à vélo et en transports en commun . Une démarche cohérente avec sa volonté de limiter son impact environnemental, et qui s’inscrit parfaitement dans cette aventure au long cours. Mais derrière cet exploit technique et logistique se cache une histoire de persévérance, de résilience et d’un soutien indéfectible entre partenaires de cordée. Ce 2 septembre, Katherine et Eline Le Menestrel , déjà bien connue de la communauté des grimpeurs, se sont levées à 3h50 pour une longue journée d’escalade . L'objectif : gravir une voie dont la réputation n’est plus à faire, un défi tant mental que physique. Dès le départ, Katherine se sent en confiance dans les premières longueurs : « Je me sentais fraîche dans les deux premières longueurs (6c, 8a) », raconte-t-elle sur Instagram. Mais dès la troisième longueur, cotée 8b+ et réputée être la plus difficile, les ennuis commencent. « Lors de mes deux premiers essais dans cette longueur, je suis tombée dans la section clé. Le soleil tapait déjà sur la paroi, mais je savais que cela pouvait être ma dernière chance, car notre voyage touchait à sa fin et la météo s’annonçait instable pour les jours suivants. La pression montait. » La section clé de Zahir est célèbre pour ses réglettes tranchantes et précises , et nécessite une concentration totale. Chaque mouvement compte, et chaque chute se paye cher en énergie et en peau. Lors de son troisième essai, Katherine se donne à fond : « J’ai passé la section clé, lutté comme jamais, grimpé le second crux... et suis tombée sur le tout dernier mouvement, juste en dessous du relais. » C'est une déception énorme pour la grimpeuse, surtout qu’elle souffre alors d’une coupure au doigt. Dans ce genre de situation, beaucoup abandonneraient. Mais Katherine, forte de son expérience et de ses réussites précédentes, dont une première ascension en 9a, puise dans ses ressources mentales. « Quelque chose a cliqué dans mon esprit et j’ai su que je pouvais réussir, quelles que soient les circonstances. Je me suis reposée et, à 12h30, j’ai tenté une toute dernière fois. Mon doigt saignait (pas idéal sur ces minuscules prises), je grimpais sous un soleil de plomb, mais je me sentais confiante. » Son acharnement porte ses fruits : cette fois-ci, elle réussit à franchir la longueur clé. Mais le défi n’est pas terminé pour autant. Il lui reste encore cinq longueurs à gravir (7c, 7a+, 7a+, 7b, 6c), des passages où les protections sont rares et où la fatigue devient un adversaire aussi redoutable que la difficulté technique. « Nous avons continué malgré l’épuisement, sans peau et avec peu d’énergie, mais nous avons finalement atteint le sommet à 18h », explique Katherine. Cette ascension illustre parfaitement la résilience mentale et physique requise pour ce genre de projet . L’engagement total dont fait preuve Katherine est renforcé par le soutien d’Eline Le Menestrel, une partenaire de cordée attentive et motivante. « Eline m’encourageait tellement, je sentais son énergie me porter. J’ai lutté à chaque mouvement, failli tomber de nouveau au même dernier mouvement, mais j’ai finalement tenu la prise finale et clippé la chaîne. » Le duo réussit là où tant d’autres auraient échoué. Zahir, équipée entre 1996 et 2004 par les grimpeurs suisses Iwan Wolf et Günther Habersatter, est une ligne incontournable pour les amateurs de grandes voies . La première ascension a été réalisée en 2006, et depuis, elle est restée l’un des défis majeurs des Wendenstöcken. Cotée 8b+, avec une troisième longueur particulièrement exigeante, elle demande aux grimpeuses et grimpeurs un engagement total, tant technique que psychologique. Le parcours de Katherine Choong est lui aussi exemplaire. Elle a commencé à grimper à l’âge de 8 ans, et s’est rapidement imposée dans le circuit des compétitions, remportant plusieurs médailles avec l’équipe nationale suisse. Elle est devenue vice-championne du monde junior en 2008, puis championne du monde junior en 2009. Mais en 2021, après une carrière de compétition bien remplie, elle décide de se consacrer entièrement à l’escalade en extérieur . Avec un diplôme de droit en poche, Katherine a choisi de privilégier la roche à la robe d’avocate, enchaînant depuis les projets d’envergure comme Zahir. Cette ascension en style Ecopoint, avec tout ce qu’elle implique en termes de défi physique, mental et éthique, renforce encore la stature de Katherine dans le monde de l’escalade. À la croisée de la performance sportive et de la réflexion environnementale, elle trace une voie qui inspire les générations de grimpeurs à venir.
- L’escalade, nouvel eldorado des fonds d’investissement ?
Hier encore peu considérée, l’escalade s’impose aujourd’hui comme un secteur prisé par les investisseurs . Ce phénomène reflète une tendance plus globale qui voit les sports émergents et le bien-être devenir des secteurs clés pour les capitaux privés, à l’instar d’autres disciplines comme le rugby, le padel ou même la Formule 1. Cette convergence entre sport, santé et rentabilité attire des acteurs financiers majeurs , cherchant à capter une part de ce marché en pleine croissance. Historiquement, les fonds d’investissement ont d’abord concentré leur attention sur les sports professionnels. En témoigne l’entrée du fonds américain Arctos Sports Partners dans le capital du Paris Saint-Germain en 2023 pour plus de 530 millions d’euros . Ce type d’investissement est souvent motivé par l’énorme potentiel généré par les droits de diffusion, la commercialisation des produits dérivés ou encore l’exploitation des données des athlètes. Cependant, au-delà des sports de premier plan, les investisseurs diversifient désormais leur portefeuille vers des disciplines plus accessibles au grand public , mais en pleine expansion. C'est le cas de l’escalade, qui gagne chaque jour en popularité, a connu un véritable coup de projecteur depuis son entrée aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2021. Cet été à Paris, pour sa deuxième apparition aux JO , le succès a été impressionnant : les 6 000 places disponibles chaque jour pendant les six jours de compétition se sont vendues en quelques minutes à peine . Un attrait qui confirme l'intérêt croissant pour ce sport, mais aussi son potentiel économique. Le cas Climbing District et Arkose : quand l’escalade séduit les fonds Deux acteurs de l'escalade urbaine en France illustrent parfaitement cette tendance : Climbing District et Arkose. Ces deux entreprises ont su transformer l’escalade en un concept attractif pour les investisseurs , alliant sport, bien-être et convivialité. Climbing District a levé 10 millions d’euros pour financer son expansion internationale, notamment à Londres et Milan, avec l'objectif de s'implanter dans des marchés européens encore peu structurés. Ce réseau propose des salles d'escalade premium, offrant bien plus que des simples murs à grimper, avec des espaces de coworking, des activités culturelles et des événements sociaux pour créer une véritable communauté autour de la pratique. De son côté, Arkose a également bénéficié d'un soutien financier de taille avec une levée de fonds de 10 millions d’euros en 2018 , grâce au fonds NextStage AM. Le groupe, qui exploite actuellement 23 salles en France, en Belgique et en Espagne, mise sur une approche écoresponsable en combinant escalade, restauration bio et bien-être (yoga, pilates). Arkose a su se démarquer grâce à un positionnement fort sur l’environnement, attirant ainsi une communauté de grimpeurs urbains soucieux de leur impact écologique. L’escalade, un levier économique de taille L’attrait des investisseurs pour l’escalade repose sur plusieurs facteurs. D’une part, ce sport bénéficie d’un fort potentiel de croissance. Avec un estimation de plus de 2 millions de pratiquants en France et une démocratisation de la discipline à travers les salles d'escalade urbaines, ce marché est perçu comme une niche rentable . Les salles comme celles proposées par Climbing District et Arkose, qui allient sport et espaces de vie, répondent aux nouvelles attentes des consommateurs urbains à la recherche d’expériences immersives et communautaires. Ces modèles offrent ainsi des opportunités d’investissements dans des secteurs connexes tels que la restauration, le retail sportif, ou encore les événements culturels . En parallèle, les chiffres de l’économie du sport en général montrent une progression constante. En France, ce secteur représente déjà 71 milliards d'euros , et selon un rapport BpiFrance/EY/HEC , il devrait croître de 7 % par an d’ici 2030. À l’échelle mondiale, le marché du bien-être, qui inclut des disciplines comme l’escalade, pourrait atteindre 7 000 milliards de dollars d’ici 2025, selon l’institut Global Wellness . Cette croissance s’explique notamment par la demande croissante pour des activités physiques liées à la santé, le bien-être mental et l'épanouissement personnel . L’exemple des fonds de capital-investissement Tout comme dans d'autres disciplines sportives, les fonds d'investissement spécialisés dans le capital-risque jouent un rôle clé dans l'essor de l'escalade. À titre d'exemple, CVC Capital Partners, un fonds basé au Luxembourg, a démontré la puissance de l'investissement sportif en prenant une participation dans la société en charge du Tournoi des Six Nations et en réalisant des profits records lors de la revente de ses parts dans la Formule 1 , passant d’un milliard à près de 3 milliards de dollars en dix ans. Ces success stories incitent d’autres fonds à explorer des disciplines moins traditionnelles comme l’escalade , où les perspectives de rentabilité sont en pleine expansion. Les fonds tels que NextStage AM, qui a investi dans Arkose, se concentrent sur des entreprises qui allient rentabilité et impact environnemental ou social , créant ainsi des opportunités dans l’économie verte et l'économie de l’émotion. L’escalade s’intègre parfaitement dans cette stratégie, en tant qu’activité à la fois sportive, respectueuse de l'environnement et génératrice de liens sociaux. En conclusion, l’escalade se positionne aujourd’hui comme un secteur clé pour les investisseurs , attirés par la combinaison de rentabilité, croissance et impact positif. Des acteurs comme Arkose et Climbing District démontrent que ce sport, autrefois marginal, est devenu un véritable levier économique, avec un fort potentiel de développement en France et à l’international. Que ce soit pour répondre à des préoccupations de bien-être ou pour capter une clientèle urbaine en quête de nouvelles expériences, l’escalade représente une opportunité unique dans l’univers des sports émergents. Les fonds d’investissement l’ont bien compris et continuent de miser sur ce marché en pleine ascension.
- Comment regarder le replay de la Coupe du Monde d’escalade de Koper 2024 ?
La Coupe du Monde d’escalade de Koper 2024 a offert des moments incroyables, avec les meilleurs grimpeuses et grimpeurs du monde en compétition. Si vous avez manqué ça, que vous n'avez pu regarder le live ou souhaitez simplement revoir les performances, les replays des demi-finales et finales, tant chez les femmes que chez les hommes, sont déjà disponibles en ligne. Replay des demi-finales et finales féminines Si vous souhaitez revivre les performances de Janja Garnbret, Jessica Pilz ou encore Zélia Avezou, cliquez sur le lien ci-dessous pour regarder le replay des demi-finales et finales féminines de la Coupe du Monde de Koper 2024 : Replay des demi-finales et finales masculines Ne manquez pas la confrontation épique entre Toby Roberts, Sorato Anraku et Sam Avezou. Le lien ci-dessous vous permettra de visionner l’intégralité des demi-finales et finales masculines : Pour ceux qui n'ont pas pu suivre la Coupe du Monde d’escalade de Koper 2024 en direct, ces replays YouTube sont une excellente solution pour ne rien manquer. Les finales ont été riches en émotions et en performances exceptionnelles, avec des athlètes comme Sam Avezou et Zélia Avezou qui continuent de représenter fièrement la France. 👉 Retrouvez toutes les meilleures vidéos de grimpe sur Vertige Media : https://www.vertigemedia.fr/videos
- Résultats des finales - Coupe du Monde à Koper
Lors des finales de la Coupe du Monde d’escalade à Koper , Janja Garnbret et Toby Roberts, tous deux champions olympiques, ont encore montré l’étendue de leur talent . La soirée a également été marquée par la remarquable performance de Sam Avezou, qui décroche une nouvelle médaille. Janja Garnbret triomphe à domicile Janja Garnbret, la star de l’escalade slovène, a une nouvelle fois brillé devant son public. Forte de son incroyable parcours en qualifications et en demi-finales , elle s'est hissée sans surprise sur la plus haute marche du podium . Bien qu’elle n’ait pas atteint le sommet en finale, sa performance a largement surpassé celles de ses concurrentes. Sous les acclamations de ses fans et en présence de la présidente de la Slovénie, Nataša Pirc Musar, Janja Garnbret a une fois de plus montré pourquoi elle est considérée comme l’une des meilleures grimpeuses de l’histoire. Jessica Pilz et Annie Sanders montent sur le podium L’Autrichienne Jessica Pilz a, elle aussi, réalisé une belle performance en décrochant la médaille d’argent. Elle a prouvé une fois de plus qu’elle est une compétitrice redoutable. De son côté, l’Américaine Annie Sanders a décroché sa première médaille en Coupe du Monde , se classant troisième grâce à une solide prestation qui la place parmi les grandes promesses de l’escalade internationale. Zélia Avezou, un bel exploit malgré tout Zélia Avezou, la seule représentante française lors de cette finale, elle s’est classée cinquième, une performance qui marque un tournant dans sa carrière en Coupe du Monde. Zélia Avezou, première à s’élancer dans la voie de finale, a longtemps occupé une place dans le top 3 provisoire avant d’être dépassée par Jessica Pilz et Janja Garnbret. Les résultats de la finale pour les grimpeuses Toby Roberts l'emporte face à Sorato Anraku Chez les hommes, Toby Roberts a montré une nouvelle fois pourquoi il mérite d'être considéré comme l’un des meilleurs grimpeurs du monde. Après sa victoire aux Jeux Olympiques de Paris, le Britannique a une nouvelle fois dominé la compétition en décrochant l’or à Koper . Dans un duel palpitant face au Japonais Sorato Anraku, Toby Roberts a grimpé avec intensité, ce qui lui a permis de prendre la tête de la compétition. Sorato Anraku, qui avait pourtant bien entamé sa voie, a commis une petite erreur, ce qui l’a empêché de rivaliser jusqu’au bout avec Toby Roberts. Sam Avezou, une nouvelle médaille de bronze Sam Avezou, l’un des meilleurs grimpeurs français du moment, a décroché la médaille de bronze. Toujours aussi rapide et explosif, Sam Avezou a longtemps occupé la première place du classement provisoire avant que Toby Roberts et Sorato Anraku ne viennent s’imposer. Cette médaille vient s’ajouter aux trois autres que Sam Avezou a remportées la semaine dernière aux Championnats d’Europe à Villars. Le grimpeur français continue de prouver qu’il est l’un des principaux prétendants à chaque compétition. Les résultats de la finale pour les grimpeurs Les finales de Koper ont été marquées par des performances exceptionnelles, tant chez les femmes que chez les hommes, avec des athlètes comme Janja Garnbret et Toby Roberts qui confirment leur statut de légendes, tandis que des talents comme Sam Avezou et Zélia Avezou montrent qu'ils sont à surveiller de près dans les années à venir. Rendez-vous du 20 au 22 septembre pour l'étape tchèque de cette Coupe du Monde (bloc uniquement).
- Résultats des demi-finales - Coupe du Monde à Koper
Hier soir, les demi-finales de la Coupe du Monde d'escalade de Koper ont tenu toutes leurs promesses avec des confrontations intenses et des voies exigeantes. Trois grimpeurs français, Zélia et Sam Avezou ainsi que Max Bertone, se sont qualifiés pour les finales qui se dérouleront ce soir à partir de 20h00. Un moment fort à suivre ! Janja Garnbret, un exploit de plus au compteur Janja Garnbret, la championne olympique slovène, est toujours inarrêtable dans sa quête de gloire. Après avoir brillamment dominé les qualifications en atteignant le sommet de deux voies, elle a réitéré son exploit en demi-finale, étant la seule à enchaîner la voie complète . Depuis le début de la compétition, Janja Garnbret n'a jamais été mise en difficulté, démontrant une maîtrise et une rigueur à couper le souffle. La finale s’annonce comme un spectacle à ne pas manquer, où elle pourrait bien ajouter une nouvelle victoire à son palmarès. Derrière elle, Laura Rogora, l’Italienne tout juste couronnée championne d’Europe, a montré qu’elle ne comptait pas laisser Janja triompher sans résistance. Elle a chuté juste avant le sommet, ce qui lui permet d'occuper la deuxième place , prête à donner tout ce qu'elle a en finale. Jessica Pilz, fidèle à sa réputation, complète ce trio de tête avec une performance solide, chutant à trois prises de Laura Rogora. Zélia Avezou, seule Française en finale Bien que l’équipe de France féminine ait brillé lors des qualifications, seule Zélia Avezou s’est hissée en finale. Elle a tout de même frôlé l'élimination, mais grâce à un seul mouvement clé (37+), elle a réussi à se classer parmi les huit meilleures . Ses coéquipières, comme Manon Hily et Camille Pouget, se sont arrêtées aux portes de la finale. Ce soir, Zélia portera seule les espoirs français dans cette compétition acharnée. Les résultats de la demi-finales pour les grimpeuses Duel serré entre Sorato Anraku et Toby Roberts chez les hommes Du côté des hommes, le duel tant attendu entre le Japonais Sorato Anraku et le Britannique Toby Roberts a bien eu lieu . Après la victoire de Toby Roberts aux Jeux Olympiques de Paris , Sorato Anraku semble bien déterminé à prendre sa revanche. Avec une performance impressionnante, il a pris la tête en demi-finale, devançant Toby de justesse. La bataille finale entre ces deux jeunes talents s’annonce électrique. Sam Avezou et Max Bertone, deux Français en finale Les bonnes nouvelles ne s'arrêtent pas là pour l'équipe de France. Sam Avezou, en pleine forme après ses médailles aux Championnats d'Europe, a assuré sa place en finale en terminant cinquième de la demi-finale. Il sera accompagné de Max Bertone, le jeune grimpeur qui continue de monter en puissance après sa première finale en Coupe du Monde à Briançon . Tous deux auront l'opportunité de viser une médaille ce soir. Les résultats de la demi-finales pour les grimpeurs Ce soir : la grande finale Les finales promettent d'être riches en rebondissements. La compétition masculine débutera à 20h00, suivie par la finale féminine à 21h00. Le suspense est à son comble : qui l'emportera à Koper ?
- Résultats des qualifications - Coupe du Monde à Koper
Du 6 au 7 septembre 2024, la ville de Koper, en Slovénie, accueille l'avant-dernière étape de la Coupe du Monde d'escalade de difficulté. Après les qualifications de ce matin , les neuf grimpeurs et grimpeuses français engagés ont su se hisser jusqu'aux demi-finales , qui se dérouleront ce soir. La compétition, qui réunit les meilleurs athlètes du monde, promet un spectacle impressionnant alors que l'on s'approche de la fin de la saison. Koper, ville emblématique située sur les rives de l'Adriatique, offre un décor spectaculaire pour cette rencontre internationale. Connue pour ses falaises et ses montagnes, la Slovénie a longtemps été une place forte de l'escalade , et c'est également la terre natale de la légende vivante Janja Garnbret , qui se classe en première position à l'occasion des qualifications de ce matin. Les Français en lice pour les demi-finales Après des qualifications intenses ce matin, les athlètes français n'ont pas démérité. Les neuf grimpeurs et grimpeuses engagés sont tous qualifiés pour les demi-finales de ce soir. Voici la liste des athlètes qui représenteront la France : Classement des femmes : Zélia Avezou (ES Massy) – 9ᵉ place Camille Pouget (Chambéry escalade) – 12ᵉ place Manon Hily (7 à l’Ouest) – 13ᵉ place Hélène Janicot (Escalade Voiron Alpinisme) – 16ᵉ place Ina Plassoux Djiga (Chambéry escalade) – 21ᵉ place Classement des hommes : Sam Avezou (ES Massy) – 11ᵉ place Max Bertone (Austral Roc) – 13ᵉ place Mejdi Schalck (Chambéry escalade) – 19ᵉ place Jules Marchaland (Cagnes escalade) – 21ᵉ place Ces grimpeurs et grimpeuses devront affronter une concurrence particulièrement relevée , avec des athlètes comme les Japonais Sorato Anraku et Shion Omata, ainsi que le Britannique Toby Roberts, actuellement en tête chez les hommes. Du côté des femmes, la Slovène Janja Garnbret, l'Américaine Annie Sanders, l'Autrichienne Jessica Pilz et la Japonaise Mei Kotake sont parmi les favorites après leurs performances solides lors des qualifications. Les résultats complets : Les grimpeuses qualifiées Les grimpeurs qualifiés Programme des demi-finales et finales Le rendez-vous est donné pour ce soir avec les demi-finales hommes et femmes à partir de 20h00. Le programme complet est le suivant : Vendredi 6 septembre 20h00 - 22h30 : Demi-finales hommes et femmes Samedi 7 septembre 20h00 : Finale hommes 21h00 : Finale femmes Suivre la compétition en direct Pour celles et ceux qui souhaitent suivre la compétition depuis chez eux, les finales seront diffusées en direct sur YouTube dans certains pays, ainsi que sur Eurosport en Europe. Pour accéder au live sur YouTube depuis la France, l'utilisation d'un VPN peut être nécessaire.
- Lucien Martinez, Rédacteur en Chef de Grimper, à cœur ouvert
En tant que fans inconditionnels de Grimper, nous ne pouvions pas manquer l'occasion d'interviewer l'une des figures emblématiques du magazine . Cet été, lors des étapes françaises de la Coupe du Monde d'escalade , nous avons eu la chance de partager un trajet en voiture avec Lucien Martinez, le rédacteur en chef de Grimper. Entre deux virages et quelques anecdotes, nous avons profité de ce moment privilégié pour en savoir plus sur son parcours, sa passion pour l'escalade, et sa vision sur l'avenir de ce sport . Pour commencer, est-ce que tu revenir un peu sur ton parcours ? Lucien Martinez : En fait, je suis passionné d'escalade depuis très jeune. Petit à petit, je me suis d'abord passionné pour la salle. J'y allais tout le temps avec les copains. Ensuite, grâce à mes différents moniteurs, comme Mathieu et Hervé, j'ai découvert la falaise, et c'est là que ma passion pour ce sport s'est vraiment développée, petit à petit, presque de façon autodidacte, même si j'ai été accompagné au début. C'est une passion qui a grandi au fil du temps. Et pour ce qui est de ton parcours professionnel, comment as-tu décidé de travailler dans l'escalade ? Lucien Martinez : Longtemps, je me suis interdit de penser à bosser dans le milieu de l'escalade. J'étais passionné, mais pour moi, c'était vraiment un loisir, je ne pensais même pas à travailler dans ce domaine. J'ai suivi un cursus scolaire jusqu'au bout, en finissant une école d'ingénieur. Ce n'est qu'après ça que j'ai commencé à réfléchir à ce que je pouvais faire dans ce monde. J'ai pensé au journalisme, pas uniquement en escalade, mais aussi dans d'autres domaines comme l'agronomie. Et puis, finalement, c'est Grimper qui m'a donné ma première opportunité en freelance. J'ai pas mal bossé pour Grimper, pour Vertical, pour Montagne... C'est ensuite qu'un poste s'est libéré chez Grimper, et ils m'ont embauché. Tu as tout de suite été embauché comme rédacteur en chef ? Lucien Martinez : Non, pas exactement. J'ai d'abord travaillé sous la direction de Fred Labreveux, qui était rédacteur en chef à l'époque. J'étais sous ses ordres, je gérais un peu les magazines, et petit à petit, j'ai gagné en autonomie. Fred est parti de Grimper, il m'a passé la main, il m'a formé, et m'a aidé à devenir autonome, à savoir gérer les enjeux du magazine. Tu étais déjà un lecteur de Grimper, n'est-ce pas ? Lucien Martinez : Oui, j'étais un vrai lecteur. D'ailleurs, un des trucs qui m'ennuie un peu à être rédac' chef de Grimper, c'est que j'ai perdu le plaisir d'aller acheter le magazine en kiosque. Pour moi, c'était un vrai plaisir. J'étais en prépa, je grimpais une fois par semaine, le samedi après-midi en falaise. C'était ma bouffée d'air frais de la semaine. Le samedi, quand je prenais le train pour rentrer chez mes parents et que Grimper était en kiosque, c'était un vrai plaisir. J'étais un lecteur assidu pendant sept-huit ans, je n'ai pas loupé un seul numéro. Comment as-tu vécu le rachat de l'entreprise, qui inclut Grimper ? Ça a changé quelque chose dans ton quotidien ? Lucien Martinez : Il faut savoir que j'ai la chance de bosser en télétravail quasi à 100%. Je vais au bureau de temps en temps pour les bouclages, pour voir les collègues, pour des réunions, mais je travaille surtout de chez moi. Cela me permet de continuer mes projets personnels de haut niveau en escalade. Mes chefs m'ont accordé cette flexibilité, ce qui est vraiment cool. Donc, je suis un peu éloigné des affaires, je suis à la maison, je fais mon magazine. Comme Grimper roule bien, le rachat n'a pas changé grand-chose dans mon quotidien. Il y a quelques petites dynamiques qui ont été renforcées, comme s’assurer que les magazines sortent bien à l’heure, mais globalement, la ligne éditoriale reste la même. On bosse avec les mêmes pigistes, on a la même ambition de qualité. Honnêtement, pour moi, ça n’a pas changé grand-chose. Tu es installé à Fontainebleau depuis combien de temps, et pourquoi avoir choisi cet endroit ? Lucien Martinez : Je suis installé à Fontainebleau depuis six-sept ans, je crois. L’intérêt ici, c’est que tu peux toucher du caillou toute l’année, même sur des petits créneaux. Partout ailleurs, si tu veux grimper dehors, tu es obligé d’avoir au moins une demi-journée de libre. À Bleau, si tu as deux heures, tu peux aller t’essayer à un petit bloc, et c’est vraiment intéressant. Même si tu as une grosse journée, le soir, au lieu d’aller en salle, tu peux aller grimper dehors. Moi je suis un falaisiste, donc ce n’est pas idéal pour mes projets de haut niveau, qui sont en falaise et non en bloc. Mais à Bleau, il y a des super endroits pour s’entraîner. Je fais régulièrement des trips en falaise, des opérations commando de deux semaines à Pic Saint-Loup, à Céüse, ou vers chez mes parents à Montauban, là où j’ai mes plus gros projets. C’est assez adapté, car je peux me mettre des gros cycles d’entraînement à Bleau, compatibles avec des journées de travail. Ensuite, je pars en trip pour mes projets. Et puis, il faut être honnête, si j’habite à Bleau, c’est aussi parce que c’était le rêve de ma copine , qui est très forte en escalade, d’habiter ici. Sinon, je pense que j’habiterais plus près des falaises. Qu’est-ce que tu penses de la démocratisation de l’escalade ? C’est quelque chose de bien ou de mauvais selon toi ? Lucien Martinez : Pour être honnête, c’est un peu un fouillis dans ma tête. Si je prends l’exemple du foot ou du vélo, où la massification a eu des effets énormes, certains positifs, d’autres pervers... Je ne vais même pas parler de l’aspect économique, mais évidemment, la massification ramène des flux économiques, ce qui est plutôt sympa pour les professionnels. Mais il y a aussi des vraies menaces, comme la perte de sens. On l’a vu avec les premiers Jeux Olympiques , où on a eu un combiné aberrant de trois disciplines, demandant aux meilleurs athlètes du monde de redevenir débutants dans une autre discipline juste pour être au JO. Il y a vraiment le spectre de la perte de sens qui nous guette. Pour l’instant, on s’en sort, mais il faut faire attention. Ensuite, que l’escalade parle à de plus en plus de monde, c’est super. C’est sympa de pouvoir partager une mythologie commune, d’avoir des figures communes. Mais je crois qu’il ne faut pas chercher à faire grossir le sport artificiellement. Si ça reste un sport de niche, ce n’est pas grave. C’est un sport de niche pour des passionnés illuminés. Si ça grossit, tant mieux, mais il ne faut pas orienter les dynamiques vers la massification. Grimper a une ligne éditoriale très orientée vers l’escalade extérieure, mais vous vous intéressez aussi à ce qui se passe en intérieur, notamment en compétition, n’est-ce pas ? Lucien Martinez : Oui, bien sûr. J’adore la compétition d’escalade, je les regarde toutes, ça me passionne, je suis supporter des Français. Mais je crois qu’en termes d’aura et d’activité sportive, la compétition d’escalade, dans l’état actuel des choses, restera un sport mineur. Il manque un souffle épique qu’on trouve dans d’autres sports comme le tennis, le foot ou le vélo, qui sont des sports populaires par excellence. Il manque quelque chose dans la compétition d’escalade pour vraiment captiver. Par contre, sur le caillou, le potentiel de fascination est beaucoup plus grand. Par exemple, " Burden of Dream " par Nalle Hukkataival, c’est complètement épique, c’était une quête presque religieuse. Ce genre d’épopées, on les trouve en falaise. Grimper s’intéresse aux deux, mais je pense que le potentiel narratif est beaucoup plus riche en extérieur, et ça a toujours été la ligne de Grimper. Quels sont tes projets pour l’avenir, tant pour Grimper que pour toi-même ? Lucien Martinez : À titre personnel, je me vois vraiment avancer dans des projets qui ont du sens, que ce soit pour Grimper ou pour moi en tant que grimpeur. Pour Grimper, je me creuse la tête pour savoir comment partager ce qui est intéressant en escalade. Il y a des grimpeurs inspirants, des voies oubliées, des blocs perdus... L’escalade est une mine d’or, et je réfléchis à comment mieux raconter ça, comment trouver de nouveaux formats pour le partager. Pour l’escalade, j’aimerais continuer à progresser, mais je m’intéresse de moins en moins à la cotation pour elle-même. Je veux trouver des voies qui ont du sens, qui ont une histoire, qui contribuent à la communauté. Par exemple, réussir un 9b pour mon carnet de croix ne m’intéresse pas autant que de libérer une voie comme le Bombé Bleu, qui a une vraie aura et une histoire à raconter. Voilà, je veux que mes projets aient cette petite étincelle en plus. Merci Lucien !
- Coupe du Monde d’escalade à Koper, toutes les informations essentielles
Du 6 au 7 septembre 2024, les meilleur·e·s grimpeur·se·s de la planète se retrouveront à Koper, en Slovénie , pour une nouvelle étape de la Coupe du Monde d’escalade de difficulté. Cette compétition, l’avant-dernière de la saison, s’annonce particulièrement attendue, se déroulant dans l'un des pays emblématiques de ce sport, terre natale de la légendaire Janja Garnbret . La Slovénie, avec ses falaises et montagnes spectaculaires, a toujours été un terreau fertile pour l’escalade. La ville de Koper, sur les rives de l'Adriatique, ne fait pas exception. Connue pour ses paysages pittoresques et ses sites d’escalade naturels , elle est prête à accueillir l'élite mondiale pour un week-end qui s'annonce intense, à la fois pour les athlètes et pour le public local. Des athlètes en quête de médailles La compétition rassemblera des figures incontournables de l’escalade mondiale. Du côté des femmes, Janja Garnbret, championne olympique et véritable icône, sera à domicile, prête à s'imposer une fois de plus . À ses côtés, d'autres grimpeuses de renommée internationale comme l'Autrichienne Jessica Pilz, l'Italienne Laura Rogora, ou encore la Coréenne Chaehyun Seo, viendront défier la Slovène sur son propre terrain. Chez les hommes, la bataille sera tout aussi rude. Toby Roberts, champion olympique , et Sam Avezou, champion d'Europe du combiné, se retrouveront pour un duel au sommet . Sans oublier d'autres grands noms comme l’Allemand Yannick Flohé, les Japonais Sorato Anraku et Yoshiyuki Ogata, et le Suisse Sascha Lehmann, chacun avec l'ambition de décrocher la victoire. La France bien représentée La délégation française sera bien présente à Koper. Chez les hommes, Sam Avezou sera accompagné de grimpeurs comme Jules Marchaland, Max Bertone et Mejdi Schalck, tandis que chez les femmes, Zélia Avezou, Manon Hily, Ina Plassoux Djiga, Camille Pouget et Hélène Janicot tenteront de porter haut les couleurs tricolores. Avec une génération talentueuse en pleine ascension, la France espère briller lors de cette avant-dernière étape de la saison. Programme de la compétition Vendredi 6 septembre 09h00 - 13h45 : Qualifications hommes et femmes 20h00 - 22h30 : Demi-finales hommes et femmes Samedi 7 septembre 20h00 : Finale hommes 21h00 : Finale femmes Suivre la Coupe du Monde d’escalade à Koper en live Les finales seront diffusées en direct sur YouTube pour les fans de certains pays, ainsi que sur Eurosport en Europe. Pour celles et ceux qui tiennent à suivre l'événement sur YouTube il faudra donc s'équiper d'un VPN. Une étape importante Alors que la saison de la Coupe du Monde touche à sa fin, cette étape de Koper revêt une importance capitale pour les grimpeuses et grimpeurs en lice. Avec les Jeux Olympiques derrière eux et les Championnats d’Europe fraîchement conclus, la compétition en Slovénie offrira l'une des dernières chances de briller avant la clôture de la saison .












