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  • Grimpe Rose à Grenoble : Escalade solidaire pour la lutte contre le cancer du sein

    Le samedi 7 octobre, Grenoble sera le théâtre d’un événement unique pour une cause noble : la lutte contre le cancer du sein. L'association « Des Sommets Pour Rebondir », fondée par Émilie Langard, en collaboration avec le parrain de l'événement et grimpeur professionnel suisse, Cédric Lachat, organise une soirée festive et une compétition d’escalade, intitulée "Grimpe Rose". L’Espace Vertical 4 ouvrira ses portes à partir de 19h pour ce challenge spécial : une escalade déguisée par binôme. L'originalité ? L’équipe d'ouvreurs préparera des voies exclusivement sur des prises roses pour se prêter à la thématique d’Octobre Rose. Pour y participer, les binômes devront s’inscrire en ligne et respecter quelques critères : être âgé d’au moins 12 ans (avec une autorisation parentale pour les mineurs), être autonome en escalade en salle et posséder son propre équipement. L'entrée est fixée à 8€ par participant. Des professionnels de l’escalade seront sur place pour garantir la sécurité de tous. De plus, le concours réserve des surprises avec de nombreux lots offerts par des partenaires tels qu'Arc'teryx, Petzl, SCARPA et bien d'autres. Un prix spécial du meilleur déguisement sera également décerné. Le dress code ? Être vêtu de rose, bien sûr ! Et ce n'est pas tout ! La soirée sera animée par la présence de grimpeurs professionnels dont Cédric Lachat qui se mesurera aux voies les plus complexes de l’Espace Vertical 4. Cette manifestation solidaire vise à sensibiliser le public à la lutte contre le cancer du sein, tout en offrant une expérience ludique et conviviale. Tous les bénéfices seront reversés à l'association « Des Sommets Pour Rebondir », pour continuer d'accompagner les femmes dans leur combat contre la maladie. L'association « Des Sommets Pour Rebondir » a pour vocation de redonner énergie, dynamisme et confiance en soi aux femmes touchées par le cancer du sein. Comment ? En proposant, une fois par mois, des activités de montagne adaptées à chaque participante et encadrées par le Bureau des Guides et Accompagnateurs de Grenoble. Qu'il s'agisse de ski de fond, de randonnée en raquettes ou d’initiation à la spéléologie, l'accent est mis sur la convivialité et le bien-être. Pour beaucoup, ces activités sont l'occasion de retrouver une confiance mise à mal par le diagnostic. Pour plus d'informations et pour vous inscrire, rendez-vous sur la page web de l'événement. À vos chaussons d'escalade et à vos déguisements !

  • Adršpach : Le paradis d'Adam Ondra

    Adršpach, situé en Tchéquie 🇨🇿, est un trésor caché pour les passionnés d'escalade. Dans sa dernière vidéo sur YouTube, Adam Ondra nous emmène dans ce paradis rocheux, composé de centaines de tours de grès. Ces formations naturelles, bien que majestueuses, ne sont pas pour les âmes sensibles. Elles offrent rarement de bonnes prises, et la plupart du temps, les grimpeurs doivent compter sur des systèmes de fissures et de cheminées pour atteindre le sommet. Ce qui rend Adršpach encore plus spécial, c'est son approche traditionnelle de l'escalade. La région est fière de son éthique stricte : l'utilisation de la magnésie et de dispositifs de coincement métalliques est interdite. Cela rend l'expérience d'escalade pure, mais aussi plus exigeante. Pour nous faire découvrir ce spot, Adam a invité Pete Whittaker des WideBoyz et William Bosi. Ensemble, ils ont relevé le défi de grimper certaines des voies classiques les plus emblématiques de cette zone magique. La vidéo est un régal pour les yeux, montrant non seulement les prouesses d'escalade, mais aussi la beauté naturelle d'Adršpach. Si vous êtes un passionné d'escalade ou simplement quelqu'un qui apprécie la beauté de la nature et les défis sportifs, cette vidéo est un must à ne pas manquer. N'oubliez pas de visiter notre section vidéo où vous découvrirez des centaines d'autres vidéos de grimpe, toutes gratuites ! Plongez dans cet univers vertigineux et laissez-vous inspirer par les exploits des meilleurs grimpeurs du monde.

  • "Grimper Avec", le nouveau format vidéo de A BLOC

    Il y a des rencontres qui marquent et des projets qui suscitent l'enthousiasme. C'est le cas de "Grimper Avec", la nouvelle initiative d'Amaël Babonneau, grimpeur professionnel et YouTuber bien connu de la communauté des passionnés d'escalade. Si son nom (ou plus probablement sa moustache) vous est déjà familier, c'est parce qu'il alimente la chaîne YouTube "A BLOC". Pour la petite anecdote, nous avons eu la chance de croiser Amaël au printemps dernier au Viaduc des Fauvettes. Un spot proche de Paris qui offre de très belles voies pour les amateurs de couenne. Cette rencontre fortuite a renforcé notre intérêt pour son travail et ses projets à venir. "Grimper Avec", qu'est-ce que c'est ? Ce nouveau format vidéo, prévu pour janvier 2024, promet de nous offrir des récits inspirants, des défis à couper le souffle et des rencontres qui nous donneront envie de respirer le grand air. La première vidéo, sortie ce matin, est un avant-goût de ce que sera "Grimper Avec". Elle nous emmène au Grand Bornand, dans une grande voie intitulée "Manque 1 mètre". Miguel de Kayoo TV : Une passion contagieuse Miguel, plus connu sous le nom de sa chaîne YouTube Kayoo TV, est l'érudit du monde de la verticalité. Avec son humour et sa passion pour la culture grimpe, il nous fait découvrir l'actualité verticale et nous apprend énormément de choses à travers ses vidéos. C'est aussi un grimpeur talentueux avec qui nous avons eu le plaisir de partager des moments mémorables sur les falaises autour de Grenoble. Kayoo TV est une source d'information et de vulgarisation sur l'escalade que l'on vous recommande grandement. Si vous ne l'avez pas encore fait, il est grand temps de vous abonner et de plonger dans cet univers passionnant. Entre les projets d'Amaël et la passion communicative de Miguel, on peut dire que l'univers français de l'escalade sur YouTube à de la chance. Ces deux figures emblématiques illustrent à la perfection l'importance de la communauté et du partage dans cette pratique sportive.

  • La subjectivité des cotations en escalade : entre perceptions personnelles et influences

    L'escalade est un défi tant physique que mental. Au-delà des aptitudes et des stratégies employées, un élément alimente fréquemment les discussions parmi les grimpeurs : la cotation. Mais quelle est la véritable valeur d'une cotation, et peut-on réellement s'y fier ? Comprendre la cotation Dans l'univers de l'escalade, la cotation évalue la difficulté d'une voie. Sans entrer dans le détail des différents types de cotation existant à travers le monde, elle informe le grimpeur sur les défis à anticiper, qu'ils soient techniques, physiques ou d'endurance. Toutefois, cette cotation traduit souvent le ressenti de l'ouvreur plus qu'une mesure objective. La dimension subjective des cotations La subjectivité des cotations est indéniable, et sauf si nous remplaçons les ouvreurs par des robots - ce qui ne semble pas être un futur souhaitable - cela demeurera ainsi. En attribuant une cotation, l'ouvreur se base sur son expérience, sa morphologie et ses compétences. Par exemple, une voie privilégiant les grands gabarits pourrait désavantager un grimpeur de petite taille, et inversement. Similairement, une voie nécessitant une forte préhension pourrait être plus facile pour un grimpeur ayant une force de main importante. L'environnement joue également un rôle. Une voie en salle, avec des prises clairement indiquées et colorées de manière vive, contraste avec une voie en extérieur, où la variété et l'ambiguïté des prises rendent la lecture plus complexe. Des éléments psychologiques, tels que la distance entre les points d'ancrage ou l'environnement immédiat, peuvent aussi influencer la perception de la difficulté. Il est également important de souligner que le niveau personnel de l'ouvreur peut influencer sa cotation. Lorsqu'on est habitué à grimper du 8A, il n'est pas toujours aisé de distinguer clairement entre un 5A et un 5B. L'impact commercial des cotations L'enjeu économique intervient également. Certaines salles d'escalade, cherchant à satisfaire l'égo de quelques grimpeurs, pourraient choisir des cotations plus indulgentes. Si cela séduit et fidélise certains, d'autres, plus expérimentés, peuvent se sentir floués. A contrario, certaines salles souhaitant maintenir une image d'exigence optent pour des cotations plus rigoureuses, attirant ainsi une clientèle de niveau supérieur. Des approches pédagogiques Face à ces enjeux, des salles comme Climbing District à St-Lazare ou Arkose Pantin ont adopté une démarche participative. Plutôt que d'imposer une cotation, elles sollicitent les grimpeurs pour la proposer et la valider, garantissant une adéquation plus étroite avec le ressenti général. Une manière pédagogique de répondre aux commentaires sur la difficulté ou la simplicité apparente de certaines voies. Un modèle qui est d'ailleurs largement utilisé dans les salles associatives qui optent pour ce système depuis très longtemps. En conclusion, l'escalade, avec sa richesse et sa variété, considère la cotation davantage comme un guide que comme une règle stricte. Les grimpeurs devraient la percevoir comme un repère adaptable, en gardant à l'esprit que leur expérience peut différer de la cotation proposée. Après tout, chaque voie offre une aventure unique et chaque grimpeur y apporte son propre regard.

  • Reel Rock 17 revient pour une tournée dans les cinémas de France

    Du 29 septembre au 20 octobre 2023, la tournée Reel Rock Tour fait son grand retour dans les salles de cinéma françaises. Dans le cadre du Salon de l'Escalade qui se déroulait le weekend dernier à Grenoble, nous avons eu la chance de pouvoir assister à une projection en avant première. On peut donc vous dire sans le moindre doute que cette édition va vous en mettre les yeux et que c'est LE rendez-vous à ne pas rater pour les fans d'escalade. Trois productions captivantes sont au programme : une aventure au Pakistan avec Jacopo Larcher et Babsi Zangerl, un focus sur Seb Bouin et sa première ascension du 9c avec "DNA", ainsi qu'une exploration de la scène d'escalade en Israël avec "Resistance Climbing". Resistance Climbing Au programme : une quête en Cisjordanie menée par Andrew Bisharat : grimpeur, auteur et journaliste américano-palestinien spécialisé dans l'escalade. À travers ce voyage, Andrew renoue avec ses origines et tisse des liens avec une jeune communauté passionnée d'escalade. Ce documentaire offre une perspective unique sur le conflit israélo-palestinien à travers le prisme de l'escalade. Burning the flame Barbara Zangerl et Jacopo Larcher nous emmènent à 6 000 m d'altitude au Pakistan, sur la majestueuse Nameless Tower. Ils ont relevé le défi de l'Eternal Flame, une grande voie impressionnante de 600 m cotée en 7c+. Malgré une courte fenêtre météorologique, le duo a réussi cette ascension en un temps record. DNA Seb Bouin s'est imposé comme une figure incontournable de l'escalade mondiale grâce à sa première ascension de "DNA" (9c) située dans les majestueuses gorges du Verdon. Dans ce documentaire on découvre le processus de plus de 150 jours pour maîtriser cette voie. Les dates de la tournée Grenoble, le 29 septembre au Pathé Grenoble Lille, le 2 octobre à l'UGC Ciné Cité Lille Lyon, le 2 octobre à l'UGC Ciné Cité Internationale Paris, le 3 octobre à à Le Grand Rex Chambéry, le 3 octobre au Pathé Chambéry Sallanches, le 4 octobre au Ciné Mont-Blanc Rouen, le 4 octobre au Pathé Dock 76 Annecy, le 5 octobre au Pathé Annecy Rennes, le 5 octobre au Pathé Rennes Dijon, le 6 octobre au Cinéma Olympia Nantes, le 6 octobre au Pathé Atlantis Bordeaux, le 9 octobre au Cinéma CGR Bordeaux Le Français Metz, le 9 octobre au Cinéma Klub Metz Bayonne, le 10 octobre au Cinéma CGR Bayonne Strasbourg, le 10 octobre à l'UGC Ciné Cité Strasbourg Etoile Pau, le 11 octobre au Cinéma CGR Pau Université Cernay, le 11 octobre au Ciné Croisière Cernay Toulouse, le 12 octobre au Pathé Wilson Montpellier, le 13 octobre au Cinéma CGR Lattes Nice, le 16 octobre au Pathé Lingostière Valence, le 16 octobre au Pathé Valence Marseille, le 17 octobre au Cinéma Le Prado Grenoble, le 17 octobre au Pathé Grenoble Saint-Etienne, le 19 octobre au Cinéma Le Méliès Jean-Jaurès Gap 1, le 19 octobre à la Cinémathèque de Montagne Gap 2, le 20 octobre à la Cinémathèque de Montagne Clermont-Ferrand, le 20 octobre au Cinéma CGR Clermont-Ferrand Le Paris Pour réserver vos places : https://www.reelrock.fr/dates-billets/

  • Race to the Summit débarque sur Netflix

    Netflix vient d'annoncer la sortie d'un documentaire à ne pas rater : "Race to the Summit" ou "Course au Sommet" en français, produit par Pitch Productions. Cette réalisation de 90 minutes, disponible mondialement depuis le mercredi 4 octobre, nous plonge dans l'univers vertigineux de l'alpinisme à vitesse grand V. Le film dépeint les parcours croisés de deux alpinistes suisses, Dani Arnold et Ueli Steck. Ces deux hommes ont marqué l'histoire de l'alpinisme par leurs ascensions fulgurantes des faces nord les plus dangereuses des Alpes, réalisées en moins de trois heures, sans cordes ni équipements de sécurité. Des montagnes telles que l'Eiger ou le Cervin, qui nécessitent normalement une journée entière pour un alpiniste chevronné, ont été conquises par ces deux prodiges en un temps record. "Alors que la plupart des documentaires sur l'escalade se concentrent sur la confrontation entre l'homme et la montagne, celui-ci raconte une histoire d'homme contre homme, rendant le récit bien plus riche et complexe." David Tryhorn, producteur et directeur créatif pour Pitch. Mais derrière ces exploits se cache une réalité plus sombre. La quête de vitesse et de records a eu des conséquences inattendues, poussant ces hommes à découvrir leurs propres limites. Le film nous offre des images inédites et des interviews de proches de Ueli et Dani, dont les légendaires grimpeurs Alex Honnold et Don Bowie. "Nous voulions transposer un film de course automobile sur les Alpes ; où les montagnes sont les pistes, Dani et Ueli les pilotes, et l'objectif – pour la première fois dans l'histoire de l'alpinisme – n'est pas seulement d'être le premier, mais d'être le plus rapide." Expliquent Nicholas de Taranto & Goetz Werner, les réalisateurs. Le film questionne également l'influence des médias et des réseaux sociaux sur ces athlètes. Dans une ère dominée par le cycle d'information en continu et les contrats de sponsoring, la montagne, autrefois grimpée "parce qu'elle était là", est devenue un terrain de jeu médiatisé où les enjeux dépassent parfois la simple passion. Le documentaire allemand "Race to the Summit" met en lumière la popularité croissante de l'alpinisme de vitesse, un sport extrême où le risque est omniprésent. Ueli Steck, pionnier de cette discipline, a ouvert la voie à une nouvelle génération d'alpinistes, dont Dani Arnold, souvent présenté par les médias comme son rival. Malgré leurs techniques différentes, ces deux sportifs partageaient un objectif commun : être le meilleur. La fin tragique de Ueli Steck lors de l'ascension du Nuptse dans l'Himalaya rappelle les dangers inhérents à cette discipline. Dani Arnold, quant à lui, continue de repousser les limites, tout en étant conscient des risques encourus. Un documentaire qui nous invite à réfléchir sur la nature de la compétition et sur l'influence des médias dans le monde de l'alpinisme. Après le succès de "The Alpinist", Netflix confirme son intérêt pour le monde vertigineux de la grimpe et continue d'enrichir sa collection avec des documentaires inspirants sur cette discipline.

  • "Il était une fois l’escalade", la BD de Catherine Destivelle

    Catherine Destivelle, figure emblématique de l'alpinisme, lauréate du Piolet d'or en 2020, célèbre pour ses exploits remarquables des années 80, nous présente une bande dessinée qui retrace l'histoire de l'escalade, promettant de "donner le vertige" à ses lecteurs. Depuis 2013, Catherine s'est lancée dans un nouveau défi : sa propre maison d'édition, "Les Éditions du Mont-Blanc", avec laquelle elle publie cette nouvelle BD. Elle a collaboré avec David Chambre, un grimpeur passionné dont les chroniques sur l'histoire de l'escalade sont régulièrement publiées dans nos magazines de montagne et d'escalade préférés, et les "Éditions Les Arènes". "Des premières ascensions sur les massifs européens à l’escalade libre dans les Dolomites, en passant par le solo intégral d’El Capitan au Yosemite, à la maîtrise du bloc à Fontainebleau ou encore à l’utilisation du crash pad jusqu’en Finlande, ce sont 300 ans d’évolution de l’escalade que les deux auteurs racontent dans cette bande dessinée inédite, illustrée avec précision par Laurent Bidot." Les Éditions du Mont-Blanc La BD est enrichie de plusieurs annexes pour approfondir vos connaissances sur l'escalade, ainsi que d'une trentaine de QR codes renvoyant à des vidéos de grimpeurs. Disponible dès le 12 octobre, cette imposante BD de 204 pages était déjà mise en avant sur le stand des Éditions du Mont-Blanc lors du Salon de l'Escalade à Grenoble le week-end dernier. Vous pouvez la retrouver sur le site des Éditions du Mont-Blanc au tarif de 27€.

  • Portrait : Bluegilles, le 9C de la vanne

    Pour ce nouveau portrait, nous avons proposé à Gilles Puyfages, le virtuose de la vanne derrière le compte Instagram Bluegilles, de passer au confessionnal, le temps d’un verre dans la chapelle de Climbing District Saint-Lazare. Derrière son personnage digital aux airs taquins et ses commentaires cinglants, se cache un homme passionné, créatif et attachant. Il dévoile sur son compte Instagram, prisé par la communauté de grimpeurs, des mèmes qui font mouche à chaque fois. Avec une précision chirurgicale dans le choix des mots, un rythme impeccable et une structure réfléchie, Gilles concocte chaque mème avec la rigueur d'un athlète. Forcément, pour quelqu’un qui pratique l’humour avec un tel sens de la précision, on peut légitimement se dire que le nom « Bluegilles » doit avoir une signification particulière. Que c’est le fruit d’une réflexion profonde dont l’ingéniosité nous a échappé. "Bluegilles, le nom, c’est du hasard. J’avais besoin de créer un compte pour démarrer et j’ai sorti ça. Je sentais que j’avais envie de faire des mèmes et je savais que je pouvais passer trois semaines pour trouver le bon nom." Nous explique-t-il d’entrée de jeu. La trame du parcours de Gilles est limpide. De ses années de collégien où il collait des images, à la fac de cinéma, des études de montage, aux missions de photographe professionnel d’escalade, ou même à ses contrats dans la publicité pour des startups, on voit clairement que son truc à lui, ça a toujours été de façonner l’image. Pour les plus assidus des créations de Gilles, difficile de passer à côté de son goût pour l’art, en particulier de la peinture. Fan de peinture figurative anglaise des années 1800/1900, il est abonné à des dizaines de comptes qui partagent des œuvres d’art. C’est cette matière première qui alimente son imagination, parfois c’est l’image qui fait naître une idée, parfois il va à la recherche de la situation qui pourrait coller avec son idée. Évidemment, la grimpe n’est pas un sujet qu’il a choisi par hasard, son influence sur sa vie et son travail remonte à ses premières rencontres dans un club d’escalade. « J’ai commencé à grimper dans un club où j’ai été entraîné par Olivier Lebreton. À l’époque, il entraînait Jules Nicouleau Bourles et Manu Cornu. » Nous livre-t-il. Il nous explique également comment l’escalade lui a vraiment appris à faire des blagues : écrire, réécrire, faire relire, étudier ce qui marche ou pas, etc. Créer une bonne vanne, c'est tout un art. Il pense souvent avoir trouvé la perle, mais en la couchant sur papier, réalise que ce qui est drôle est ailleurs. Dans son espace de travail, des images et des graphiques l'aident à peaufiner son travail. « J'utilise des canevas pour cerner les valeurs sous-jacentes : si le mec, sa valeur, c’est la réussite, ce n’est pas la même vanne que pour le mec qui a comme valeur l’amour de l’autre. Et donc, quand je suis bloqué, je me mets devant mon bureau, et ça m’aide à avancer. » Un processus créatif que sa compagne alimente également. Intéressée par le développement personnel, coach certifiée, mais aussi dotée d'une personnalité qui donne moins de place à l’instinct que la sienne, elle est une alliée précieuse pour l’aider à comprendre les subtilités de la pensée. Parfois, il a l’impression d’avoir fait le tour de ce qu’il pouvait faire sur la grimpe. D’autres horizons l’attirent et lui donnent envie de déployer ce qu’il a appris au travers de Bluegilles. L’univers du cinéma, notamment, est une matière sur laquelle il aimerait s’essayer. On comprend mieux pourquoi il se définit comme étant "un peu le Télérama de l’humour ». Pour suivre les créations de Bluegilles sur Instagram : @bluegilles

  • L'escalade thérapeutique : La grimpe comme outil de guérison

    À Brugg, une petite ville pittoresque de Suisse, l'escalade prend une dimension nouvelle. Au-delà du sport et du loisir, elle devient un outil pour la récupération physique et mentale. Une clinique de physiothérapie locale, la "Physiotherapie Frank GmbH", a intégré un mur d'escalade à ses installations, offrant ainsi une approche innovante à la guérison. La clinique, fondée en 2009, cherche régulièrement à innover dans ses méthodes de traitement. Après avoir déménagé dans le cœur historique de Brugg pour bénéficier d'espaces plus grands, elle a décidé d'investir dans cette nouvelle forme de thérapie. Cette approche de l'escalade thérapeutique utilise les mouvements et les défis intrinsèques à l'activité pour aider à la récupération des patients. Une approche adaptée avec des exercices spécifiques pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, d'arthrose du genou ou de la hanche, de douleurs musculaires et également pour la prévention des chutes. Les neuf physiothérapeutes du cabinet sont formés à ces méthodes. Que ce soit pour du renforcement musculaire, améliorer la mobilité ou renforcer la confiance en soi, cette innovation semble porter ses fruits L'initiative est à saluer non seulement pour son originalité, mais aussi pour son efficacité potentielle. Plusieurs études ont déjà montré les bienfaits de l'escalade sur la santé mentale, on peut aisément imaginer les impacts potentiels pour des personnes qui souffrent de problèmes liés à un manque de mobilité. De plus, l'escalade thérapeutique offre une occasion d'aborder la récupération de manière plus intuitive, ludique et engageante. La "Physiotherapie Frank GmbH" pourrait bien ouvrir la voie à d'autres initiatives similaires à travers le monde !

  • Est-ce que l'escalade c'est de gauche ?

    Il y a quelque chose de profondément symbolique dans l'acte de grimper. Se hisser vers le haut, faire fi des obstacles, et chercher constamment un point d'appui. Il y a, sans conteste, une allégorie de la vie dans cet exercice. Mais alors que l'escalade gagne en popularité en tant que sport mondial, une interrogation surgit lors des conversations légères entre grimpeurs : "L'escalade est-elle foncièrement de gauche ?" Des origines rebelles Si l'alpinisme, ancêtre de l'escalade, a d'abord été l'apanage de l'élite, évoquant une "colonisation des sommets", l'escalade a brisé ces chaînes. Offrant une expérience moins dangereuse, elle a ouvert ses portes à un public bien plus large. C'est dans cet esprit qu'après la Seconde Guerre mondiale, les mouvements de gauche, en particulier communistes, via la FSGT (Fédération sportive et gymnique du travail), ont promu l'escalade comme un sport du peuple. 1955 reste gravée comme l'année où le premier mur d'escalade artificiel a été inauguré lors de la renommée fête de l'Huma, pavant la voie à l'introduction de murs d'escalade dans diverses institutions et écoles à travers le pays. Quelques décennies plus tard, dans les années 70 et 80, l'acte de grimper prenait une nuance rebelle. Jean, un passionné d'escalade que nous avons eu le plaisir de rencontrer au pied des Alpes, évoque avec nostalgie cette époque. Pour lui et ses compagnons de cordée, l'escalade était bien plus qu'un sport : "Face à la société consumériste qui nous opprimait, l'escalade était notre refuge, notre cri de défiance." Démocratisation et universalité L'essor rapide des salles d'escalade urbaines et l'engouement pour la grimpe ont redéfini ce sport. En un clin d'œil, l'escalade est passée d'un style de vie en communion avec la nature à un moyen prisé par les citadins de garder la forme. Dans les vestiaires, on discute de "meetings Zoom", de "career path" ou de "changer de boîte"... À l'image des gérants de ces lieux, souvent diplômés de grandes écoles de commerce. Cette transformation est alimentée par une visibilité médiatique croissante des compétitions. Une quête incessante de la performance se dessine : il ne suffit plus de grimper, il faut exceller. YouTube regorge de vidéos d'athlètes d'élite à la recherche de la voie la plus compliquée, repoussant leurs limites sur des blocs vertigineux. Janja Garnbret, 8 fois championne du monde d'escalade, alertait cet été sur le silence de l'IFSC (Fédération internationale d'escalade) concernant les troubles alimentaires qui émergent, avec pour toile de fond la recherche de performances toujours plus stupéfiantes. Ce mouvement rappelle certains aspects initiaux de l'alpinisme : une recherche de l'excellence, doublée d'un repli élitiste. L'urbanisation de l'escalade, avec la multiplication des salles dans des zones de gentrification, affranchies des fédérations institutionnelles, mène à une certaine privatisation et élitisation du sport. Une forme de libéralisation dont on ne connaît que trop bien les effets. En parallèle, une mutation silencieuse s'opère. Autrefois danse avec la nature, l'escalade devient progressivement une activité d'intérieur. Les premières salles, imaginées comme refuges pour les grimpeurs les jours de pluie, sont pour certains le seul lieu de pratique. Plusieurs enseignes misent sur cette transition, proposant une expérience globale (où l'on peut manger, travailler, rencontrer) où l'escalade n'est plus la seule raison de la visite. Retour aux valeurs ? Est-ce à dire que l'escalade a abandonné ses valeurs de gauche ? Pas forcément. Bien que son image ait évolué, c'est peut-être plutôt sa crise d'adolescence. L'escalade est en pleine introspection, mais ses valeurs fondamentales - respect de la nature, solidarité, égalité des sexes - demeurent profondément ancrées. Des professionnels de la santé voient en l'escalade un outil thérapeutique, des grimpeuses engagent le débat sur l'égalité des genres, des associations militent pour une pratique plus durable. Et de nombreux créateurs de contenu se spécialisent dans le partage de connaissances : Kayoo sur l'histoire de l'escalade, A Bloc pour les techniques en extérieur, Vincent Grimpe pour l'escalade en intérieur, et d'autres encore. L'escalade, à l'image de toute activité humaine, reflète la société. Elle peut être un acte de rébellion, une forme d'expression ou un simple loisir. Mais une chose est sûre : à mesure que ce sport évolue, il continuera de refléter les tensions, aspirations et idéaux de notre époque. La vraie question n'est peut-être pas de savoir si l'escalade est "de gauche" ou "de droite", mais de reconnaître et de célébrer sa capacité à susciter des discussions pertinentes sur notre identité collective.

  • Label d'exception pour le mur d'escalade de Mulhouse

    L'histoire d'une ville s'exprime à travers son architecture, et parfois, à travers la réhabilitation d'anciennes structures. La friche industrielle DMC de Mulhouse, un témoin de l'ère industrielle, a récemment subi une transformation impressionnante. Installé "Rue des brodeuses", le Climbing Mulhouse Center (CMC) se dresse au pied d'une colossale cheminée industrielle, dernier vestige de Dollfus-Mieg et Compagnie (DMC), une entreprise de tissus fondée en 1 746 qui a autrefois employé jusqu'à 30 000 personnes. Samedi 14 octobre 2023, lors des Journées nationales de l'architecture, cette transformation a été célébrée. Le Climbing Mulhouse Center (CMC), dominé par son mur d'escalade monumental, a reçu le label national "Architecture contemporaine remarquable". La préfète de la région Grand Est a officiellement reconnu le CMC, parmi 17 autres édifices, pour son design unique. Avec son allure de shed surdimensionnés, le CMC se distingue non seulement par son architecture, mais aussi par ce qu'il représente : la renaissance d'un patrimoine industriel. La collection de bâtiments labellisés pour cette occasion met l'accent sur la réhabilitation architecturale. Elle ne célèbre pas seulement la beauté du design, mais aussi le talent et l'ingéniosité nécessaires pour donner une nouvelle vie à des édifices préexistants. Ce projet est le reflet d'un enjeu sociétal important : la nécessité de recycler et de transformer pour contrecarrer l'obsolescence des constructions. Et bien sûr, ce n'est pas un hasard si cette distinction intervient à la veille des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.

  • "The Summit Journal" : Renaissance d'une légende de l'escalade

    En 1955, deux femmes audacieuses, Jean Crenshaw et Helen Kilness, bravèrent les conventions sociales de leur époque en lançant "Summit Magazine". Dirigeant cette publication pendant 40 ans depuis leur résidence à Big Bear Lake en Californie, elles se donnèrent pour mission de couvrir l'émergence de l'escalade. Malgré son éclipse due aux fusions médiatiques et à l'essor du numérique, le magazine refait surface sous le nom "The Summit Journal". Ce renouveau, porté par Michael Levy, ancien rédacteur en chef de Rock & Ice (un magazine racheté en 2021 par Outside), a immédiatement capté notre intérêt. Dans les années 50, être une femme à la tête d'un magazine d'escalade aurait pu constituer un obstacle à son succès. C'est pourquoi elles décidèrent d'adopter des pseudonymes : Jene pour Jean et H.V.J. Kilness pour Helen. Le magazine a accueilli les plumes des plus illustres grimpeurs mondiaux, de Royal Robbins à Yvon Chouinard, en passant par Arlene Blum, Jon Krakauer, Chris Bonington et John Gill, pour ne citer qu'eux. Il était aussi réputé pour ses dessins représentant le mode de vie "dirtbag" de nombreux grimpeurs de l'époque, une expression évoquant un style de vie frugal, typique de certains grimpeurs consacrant l'essentiel de leur temps à leur passion. Face à un paysage médiatique radicalement transformé, dominé par des géants comme Outside qui ont fusionné, numérisé et standardisé de nombreuses publications emblématiques, Michael Levy ressent un vide en matière de médias indépendants sur l'escalade. Selon lui, le modèle actuel, axé sur le "piège à clics" et les critiques de matériel, ne rend pas justice à cette pratique sportive. Avec la renaissance de "Summit Magazine", rebaptisé "The Summit Journal", il vise à offrir une voix indépendante dans le monde de la presse d'escalade. La nouvelle version de Summit Journal entend rester fidèle à l'esprit irrévérencieux de l'original, tout en se lançant à la découverte de nouveaux territoires. La revue s'engage également dans une démarche inclusive, mettant en avant tant des figures emblématiques que des passionnés moins médiatisés, femmes et hommes. Présenté dans un format papier grand format (24x33 cm), le magazine, publié semestriellement, est disponible en France via l'abonnement proposé sur leur site. Son coût relativement élevé, 58€ par an, se veut le reflet de l'indépendance de cette publication et de la qualité du produit final.

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