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- À la rencontre d'un duo inspirant : Mélissa et Aristote
À l'approche des Jeux Olympiques de Paris 2024, l'attention du monde entier se tourne vers les athlètes qui ont déjà décroché leur place ainsi que vers celles et ceux qui espèrent y participer lors de la dernière épreuve de qualification. Pourtant c'est d'une grimpeuse remarquable qui, malgré son talent et sa passion, ne sera pas présente à cet événement dont nous avons souhaité vous parler dans cet article. Mélissa Cesarone, 21 ans, malvoyante de naissance, a partagé avec nous son parcours et le fonctionnement de son duo exceptionnel avec Aristote, son guide. Mélissa a commencé l'escalade très jeune, influencée par son père et ses amis. Bien qu'elle ait exploré d'autres sports et activités artistiques, c'est vers l'escalade qu'elle est revenue à l'âge de dix ans, et depuis, elle n'a jamais arrêté de grimper. Aujourd'hui, étudiante en troisième année de kinésithérapie, elle continue de se dépasser sur les parois. L'aspect le plus unique de l'escalade pour une personne malvoyante c'est la nécessité absolue d'un guide de confiance. Pour Mélissa, c'est Aristote, son guide, qui remplit ce rôle depuis quatre ans. Sa mission n'est pas juste de la sécuriser, mais de lui fournir des indications précises et rapides, adaptées à son style de grimpe. Ensemble, ils ont développé un langage unique, une symbiose qui leur permet de surmonter les défis de chaque voie. Au fil des années, Mélissa et Aristote ont créé une véritable connexion, essentielle pour la réussite de leurs ascensions. Aristote anticipe les mouvements de Mélissa, reconnait ses forces et ses faiblesses, et adapte ses instructions en conséquence. Une relation qui va bien au-delà de celle du classique duo assureur/grimpeur ; qui est le fruit de longues heures d'entraînement, de communication et d'empathie. Comme tout athlète, le rêve de Mélissa est de participer aux Jeux Olympiques. Un futur incertain encore puisque le para-escalade n'a pas encore été intégré à cet évènement, une situation qui devrait évoluer prochainement. Du moins c'est la conviction de Mélissa qui souhaite rester optimiste à ce sujet et continue de se préparer pour ça. Toutes les vidéos de Vertige Media à retrouver dans la section Vertige Studio.
- All Rise : une nouvelle ère pour l'escalade inclusive
La chaîne YouTube d'Arc'teryx a publié récemment une vidéo mettant en lumière l'histoire et les initiatives de la grimpeuse Ashima Shiraishi. Intitulée "All Rise", cette vidéo explore la passion d'Ashima pour l'escalade, ses débuts inattendus et sa vision pour rendre ce sport plus inclusif et accessible à tous. Ashima raconte son parcours unique dans le monde de l'escalade. En 2007, alors qu'elle n'avait que six ans, son père l'a emmenée dans un parc près de Rat Rock, un spot de bloc en plein air à New York. "Je me demandais ce que faisaient ces adultes avec leurs mains couvertes de craie". Fascinée par les grimpeuses et grimpeurs présents, elle a rapidement été invitée à essayer. C'est ce jour-là, qu'elle a découvert une passion qui allait entièrement transformer sa vie. "L'escalade à Rat Rock était gratuite, et sans cela, je n'aurais pas pu commencer" explique Ashima. Cette accessibilité a joué un rôle crucial dans son développement en tant que grimpeuse. "Il ne devrait pas falloir compter sur la chance pour permettre aux gens de découvrir l'escalade" insiste-t-elle. C'est ce principe qui a inspiré la création d'ALL RISE, une organisation visant à rendre l'escalade accessible à tous, indépendamment de leurs moyens financiers. ALL RISE organise des festivals d'escalade dont les bénéfices sont reversés à des organisations locales qui promeuvent un environnement sûr et inclusif pour les grimpeuses et grimpeurs. En 2023, leur premier événement a permis de collecter 65 000 $, et jusqu'à présent, ils ont levé près de 275 000 $. Ces fonds sont utilisés pour financer des murs d'escalade gratuits, des programmes de bourses et d'autres initiatives visant à abaisser les barrières financières à la pratique de l'escalade. "L'escalade est une activité merveilleuse où les gens s'entraident et se soutiennent mutuellement" explique Ashima. Elle évoque également l'importance de montrer que la nature peut être un lieu de guérison, notamment pour les personnes ayant eu des expériences négatives avec le système judiciaire. "Mon objectif est de montrer que la nature peut être un lieu de guérison" ajoute-t-elle, soulignant l'impact transformateur de l'escalade sur ces individus. L'esprit communautaire de Rat Rock se retrouve dans les initiatives d'ALL RISE. Les événements organisés par l'association sont conçus pour célébrer l'esprit de l'escalade, avec une atmosphère de fête et un sentiment de camaraderie. "Nous voulons que cet espace soit un lieu où les gens rencontrent de nouvelles idées et se rassemblent pour faire partie d'une communauté" conclut Ashima. Le cœur de "All Rise" réside dans la disruption des structures de pouvoir existantes et la démonstration de ce à quoi ressemble véritablement l'équité dans la communauté de l'escalade. "Il s'agit de montrer comment l'activisme radical peut se manifester par des connexions humaines et des efforts de soutien mutuel" explique Ashima. Le travail d'Ashima Shiraishi, au travers de "All Rise" offre une perspective rafraîchissante et inspirante sur l'escalade, mettant en avant l'importance de l'inclusivité et de l'accessibilité dans le sport.
- Le grimpeur Charles Barrett condamné à perpétuité pour viol
Alors que l'affaire Nims Dai vient de secouer le monde de l'alpinisme, c'est maintenant l'univers de l'escalade qui se retrouve entaché par un récent jugement. Celui de Charles Barrett, 40 ans, professionnel reconnu par ses pairs et auteur de plusieurs guides d'escalade. Ce grimpeur vient d'être condamné à la réclusion à perpétuité pour le viol d'une femme dans le parc national de Yosemite, une affaire qui met en lumière un problème systémique de harcèlement et de violences sexuelles où, malheureusement, l'escalade est loin de faire figure d'exception. En août 2016, Charles Barrett vivait et travaillait à Yosemite lorsqu’il a rencontré une femme de 19 ans venue pour un week-end de randonnée. Après l'avoir isolée dans une zone boisée, il l'a étranglée et agressée sexuellement. Le lendemain, il l'a de nouveau agressée sexuellement dans une douche pour employés. La victime a témoigné lors du procès, décrivant l’horreur de l'attaque et sa peur de mourir. C'est ce crime qui lui vaut une condamnation à perpétuité, mais Charles Barrett a utilisé son statut de grimpeur éminent pour cibler et menacer d'autres victimes. Trois autres femmes ont témoigné avoir été agressées par lui, bien que leurs cas ne puissent pas être jugés par les autorités fédérales en raison de la juridiction. Au total, ce sont neuf ordonnances de protection ou de restriction qui ont été déposées contre Charles Barrett en l'espace de 14 ans. Des victimes ayant eu le courage de dénoncer ses agissements qui ont dû subir, en plus de leurs agressions respectives, des menaces qu'il a même proférées par téléphone depuis la prison où il était incarcéré en 2022. Les avocats de l'agresseur considèrent la sentence comme "disproportionnée" et ont annoncé leur intention de faire appel. Néanmoins, la condamnation a été saluée par les responsables du parc national de Yosemite, déclarant que cela "envoie un message clair sur les conséquences de ce comportement criminel". La superintendante Cicely Muldoon a également souligné l'importance de cette décision pour la sécurité de la communauté d'escalade et des visiteurs du parc. Cette affaire, tout comme les accusations récentes portées contre Nims Dai, illustre la nécessité urgente de mesures de protection pour les femmes dans le milieu de l’escalade et plus globalement de la montagne. Une situation alertante que soulignait déjà Sophie Berthe en mars dernier en lançant l'initiative #balancetongrimpeur. Les témoignages courageux des victimes rappellent l'importance de dénoncer ces crimes et de créer des environnements plus sûrs pour toutes les grimpeuses.
- JO 2024 d'escalade : Comment suivre le live gratuitement ?
L'excitation monte alors que les Jeux Olympiques de Paris 2024 se profilent à l'horizon. Parmi les nombreuses disciplines à surveiller, l'escalade promet évidemment d'être un spectacle de premier ordre, mettant en avant des athlètes de classe mondiale qui repoussent les limites de la gravité. La bonne nouvelle ? Vous pourrez suivre les JO d'escalade gratuitement ! Pour la première fois dans l'histoire des Jeux, le groupe France Télévisions propose une couverture exhaustive et en clair des compétitions. Avec pas moins de 50 heures de direct par jour sur ses différentes chaînes, vous ne manquerez donc aucun des moments forts de cet événement sportif majeur. France Télévisions a lancé une chaîne numérique spécialement dédiée aux sports urbains, baptisée « france.tv Paris 2024 ». Accessible depuis le 8 mai, cette plateforme permettra de suivre en direct et gratuitement des disciplines comme le BMX, le break dance, le skateboard, le surf, et bien sûr, l'escalade. Assis confortablement chez vous, vivant l'adrénaline des grimpeuses et grimpeurs s'attaquant aux murs d'escalade les plus difficiles, avec les commentaires passionnés de Matthieu Dutray. france.tv Paris 2024 est disponible gratuitement sur la chaîne numérique dédiée via votre ordinateur, tablette ou smartphone. Aucune inscription coûteuse, aucun abonnement nécessaire – juste une passion pour le sport et un accès facile à l'une des compétitions les plus excitantes des Jeux Olympiques. Le lien pour regarder gratuitement les JO 2024 d'escalade.
- Grimpeuses, l'événement raconté par Coralie
Quand on explique le concept derrière Grimpeuses, une question revient souvent : « Pourquoi un événement entre femmes ? ». C’est d’ailleurs la première interrogation qui m’est venue lorsqu’en 2018, Caroline Ciavaldini, athlète professionnelle, est venue me parler de son idée de créer ce rassemblement. À cette époque, je m’entraînais avec passion dans le but de grimper plus fort, aussi bien en compétition qu’en falaise. Et portée par ce désir de progression, je m’étais volontairement mise des œillères, renfermée sur moi-même pour me dédier pleinement à ma pratique. C’était égoïste, je le savais bien – et j’avais parfois un peu de mal à vivre avec ce sentiment. Je me suis longtemps questionnée sur la raison d’être d’un tel événement. Et pour être honnête, je n’y ai pas vu d’intérêt au départ. Avec du recul, je sais pourquoi : je regardais uniquement les choses à travers le prisme de mon parcours de grimpeuse. Sur ce point-là, j’ai été énormément chanceuse ! C’est bien simple, je n’ai jamais eu l’impression d’avoir de frein. Mon père m’accompagnait sur la plupart de mes compétitions, les garçons du club m’incitaient à participer à leurs concours de tractions et m’intégraient parfaitement lorsqu’en stage j’étais la seule du groupe. Rien n’est jamais parfait, bien sûr. Mais mon évolution dans le monde de l’escalade le fut presque. Elle a surtout principalement été teintée de bienveillance, exception faite de quelques remarques sur mon physique qui m’avaient incitée à perdre du poids pour « grimper plus fort ». Et puis quoi qu’il en soit, guidée par un profond désir de progression, j’investissais les pan Güllich et les dévers des salles d’escalade. Tant pis si j’étais la plus nulle. Tant pis si j’étais bien souvent la seule femme. Un événement d’escalade au féminin, à quoi bon ? J’ai décidé de m’ouvrir à l’idée de Grimpeuses parce que le projet venait de Caro. Rien de plus. Je l’avais rencontrée quelques années plus tôt. Elle me faisait en 2018 des planifications d’entraînement, m’accompagnait aussi dans mon évolution mentale de grimpeuse. De femme aussi – je ne m’en suis rendue compte que plus tard. J’ai alors décidé de tenter le coup. Passer un week-end de grimpe ensemble, chez nous, dans la forêt de La Capelle, dans le Sud de la France, ça allait forcément être chouette. J’en ai profité pour endosser la casquette de coach, une première pour moi. Sept mois séparent les premiers balbutiements de Grimpeuses du premier événement. Ce fut étrangement la période la plus difficile de ma vie. J’ai arrêté mes études, sombré dans les troubles du comportement alimentaire et perdu une confiance si durement gagnée. Si bien que mes doutes sur Grimpeuses avaient évolué, passant de « pourquoi cet événement » à « vais-je être à la hauteur pour coacher ce groupe de débutantes ? ». 15 septembre 2018. Ça y est, je suis en route pour l'événement Grimpeuses. L'idée ? Une journée de grimpe entre femmes pour se dépasser. Préférant la solitude des grands espaces aux spots de grimpe bondés, aurai-je ma place ? Et puis au milieu de ces championnes, ne vais-je pas faire un peu tâche ? Pourquoi est-ce que j'y vais ? Me suis-je déjà sentie oppressée dans ma grimpe ? Bof. Bon, en réfléchissant, peut-être. C’est arrivé dernièrement, quand on m’a dit que si j’avais « quelques kilos en moins », je serais plus performante. Mais on ose dire ça aux hommes aussi non ? Créer un environnement propice à l’épanouissement de soi, en toute bienveillance Au pied de ces blocs qui n'ont (presque) plus de secrets pour moi, je laisse les chaussons dans mon sac. Je suis là pour coacher, pas pour grimper, voilà ma décision. Très vite, la magie opère. Je dégaine de multiples conseils, me plais à encourager les filles et à observer une émulation, la même qui nous guidait avec les copains du club. Incroyable ! Pendant quelques heures, j'arrive à oublier mes doutes, à partager mon amour de l'escalade à ce groupe de débutantes qui ne demande qu’une chose : grimper. En fin de journée, une grimpeuse, jusqu’alors timorée à l'idée d'aller « là-haut », va dans un bloc engagé. Elle avance avec détermination. Nos encouragements doivent y faire beaucoup. Une fois au sommet, elle réalise, avec beaucoup d’émotion, qu'elle est forte, qu'elle sait bien grimper et que pour oser dépasser ses peurs, il lui manquait seulement un brin de confiance. Je comprends à ce moment-là qu’elle est là, la raison d’être de Grimpeuses. Créer un environnement propice à l’épanouissement de soi, en toute bienveillance. Et si dans tout ça, on peut inciter les filles qui le souhaitent à s’investir dans leur grimpe, ce n’est que du positif. La clé du succès de la dernière édition ? La dynamique des bénévoles Le pouvoir transformateur de l’escalade, je le connais. Sans la grimpe, je ne serais pas la personne que je suis aujourd’hui. Mais ce n’est qu’à l’issue de la première édition de Grimpeuses que j’ai pris le temps de le conscientiser. Je ne serais pas aussi forte physiquement, mentalement surtout. Et je n’aurais certainement jamais osé suivre mes aspirations les plus profondes. Cette évolution, je la dois à cette communauté de la grimpe. Je m’y sens bien. À ma place. C’est un sacré sentiment de se sentir en parfaite cohérence avec son environnement ! Voilà ce que je vis avec l’escalade – j’ai de la chance, je le sais. Six ans ont passé depuis la première édition de Grimpeuses. J’ai grandi, suis devenue adulte et en ai profité pour faire le point sur mes envies. Résultat ? J’aime autant grimper, m’épanouir dans ce sport, que transmettre l’escalade. Ces deux aspects sont complémentaires, contribuent à mon épanouissement. Je m’en suis encore rendue compte lors de l’édition à Paris, les 25 et 26 mai 2024, lorsque j’ai vu des filles aux sommets de leurs premiers blocs en extérieur. Quelle fierté de lire ce sentiment de satisfaction sur leur visage ! Savoir que l’on a contribué à leur procurer quelques instants de joie nous booste pour écrire la suite de l’aventure de Grimpeuses. Un projet initié par Caro en 2018 auquel j’ai très vite pris part. Et après quelques années à ramer toutes les deux pour faire vivre Grimpeuses, nous sommes désormais huit bénévoles à porter les deux événements annuels (le prochain arrive très bientôt, à Ailefroide, les 15-16 juin), les stages et à réfléchir à un tas d’autres moyens de transmettre notre passion pour l’escalade. Notre dynamique est incroyable. Elle fut sans aucun doute la clé de la réussite de l’édition parisienne. Je suis aujourd’hui hyper reconnaissante d’avoir la chance d’y prendre part.
- Préservation des sites naturels : Les chiffres de la FFME pour 2023
En 2023, la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade (FFME) et ses "organes déconcentrés", comprenant les comités, ligues et clubs locaux, ont consacré plus d’un million d’euros à la préservation et à l’entretien des sites naturels d’escalade à travers la France. Une initiative qui s’inscrit dans le cadre de la politique de « partage des responsabilités » de la fédération, visant à maintenir et améliorer l’accès aux sites d'escalade pour les passionné(e)s de ce sport. Des partenariats solides pour des sites sécurisés Pour mener à bien cette mission, la FFME a établi de nombreux partenariats avec divers propriétaires et gestionnaires de terrains, y compris les collectivités territoriales, établissements publics et sociétés civiles immobilières (SCI). Ces collaborations permettent non seulement l’entretien régulier des sites sportifs et de découverte, mais aussi des interventions ponctuelles pour sécuriser les terrains d’aventure. L’engagement des bénévoles et des conseillers fédéraux Une initiative dont la réussite repose largement sur l’implication des élus bénévoles et l’aide technique des conseillers fédéraux de la FFME. Leur collaboration avec les propriétaires et gestionnaires des sites naturels d’escalade a permis de maintenir la majorité des falaises accessibles et même d'en équiper de nouvelles. Un effort humain et financier considérable Les efforts de la FFME pour la préservation des sites naturels d’escalade en 2023 se traduisent par des chiffres impressionnants : 482 sites d’escalade suivis sur l’ensemble du territoire français et dans les DOM TOM. Certains comités, comme ceux de l’Isère, de l’Ardèche, des Bouches-du-Rhône, du Var et de l’Hérault, gèrent plusieurs dizaines de sites chacun. 12 000 longueurs d’escalade disponibles sur des sites variant de une à plusieurs longueurs. 1 256 jours de bénévolat consacrés à l’entretien des sites, représentant l’équivalent de plus de cinq contrats salariés à temps complet, valorisés à un minimum de 220 000 euros. À noter que toutes les structures impliquées n’ont pas déclaré leur temps bénévole. 780 000 euros de dépenses dédiées aux sites naturels réparties équitablement entre l’achat de matériel et les salaires (employés et prestations extérieures). Les contrats d’entretien signés avec les collectivités financent une partie de ces coûts. 50 000 euros attribués par la fédération nationale pour l’équipement et le rééquipement des sites. Six conseillers techniques, dont trois fédéraux et trois cadres d’État, ainsi que le service juridique de la FFME, assistent les structures fédérales et les collectivités dans la gestion des sites. L’Agence Nationale du Sport participe également au financement de cette action. Une mobilisation continue Cette mobilisation financière et humaine ne faiblit pas, tant au niveau des territoires qu’au niveau national. Les collectivités locales, conscientes de l’importance de l’activité d’escalade, prennent également leur part de responsabilité en soutenant l’ouverture et l’entretien des sites. La FFME continue de les accompagner quotidiennement, consolidant ainsi les efforts pour préserver et développer le patrimoine naturel d’escalade en France. Grâce à un investissement conséquent et à une collaboration étroite avec les acteurs locaux, la FFME souhaite démontrer son engagement durable pour la préservation des sites naturels d’escalade, garantissant ainsi la sécurité et le plaisir des grimpeuses et grimpeurs sur l’ensemble du territoire.
- Contest de OUF : Une compétition d'escalade qui fait la part belle aux femmes
Le samedi 15 juin, The Roof Rennes accueillera la deuxième édition du "Contest de OUF", une compétition d'escalade de bloc qui se distingue par une approche novatrice et engagée. Cette année, l'événement met en lumière une initiative remarquable : toutes les voies seront ouvertes par des femmes. Une démarche qui incarne un engagement fort en faveur de la visibilité et de la valorisation des femmes dans un domaine largement dominé par les hommes. Casser les codes des compétitions, c'est le leitmotiv de cette salle d'escalade. Que ce soit dans la définition de la performance, la manière de compter les points, ou la question du genre, leur objectif est de proposer à leur communauté des expériences innovantes qui encouragent à la réflexion. Pour cette édition, ce sont donc quatre femmes qui ouvriront toutes les voies de la compétition, qui accueillera 150 participant(e)s, hommes et femmes. Les photos seront également réalisées par une photographe et les récompensent proviendront en grande partie de lots offerts par des partenaires locaux et engagés, tels qu'une librairie féministe et des ressemelages réalisés par des femmes. Une cohérence poussée jusqu'au choix de la date qui coïncide avec la Marche des fiertés, soulignant une volonté d'intersectionnalité et de soutien aux diverses luttes pour l'égalité. Pour recruter ces ouvreuses, The Roof Rennes a fait appel à son réseau. En plus de Magdalena Benelbachir, leur ouvreuse habituelle, et de Marine Leveque, une ouvreuse locale régulière, l'équipe comprendra Cassandra Robbe de The Roof Pays-Basque et Maria Guggenbichler, une professionnelle venue tout spécialement de Munich. Si les organisateurs avec qui nous avons échangé se gardent bien de parler de pied de nez, il nous est tout de même inévitable de mettre cette initiative en perspective du récent constat partagé par Lena Ray. Selon les données de la Fédération Internationale d'Escalade Sportive (IFSC), les femmes sont grandement sous-représentées parmi les ouvreurs de voies en compétition. Depuis 2020, seulement 14 des 201 ouvreurs référencés étaient des femmes, soit environ 8 %. Encore plus notable, 75 % des compétitions n'incluaient pas la moindre femme parmi les ouvreurs. « Nous voulons montrer que les blocs d'escalade, qu'ils soient ouverts par des hommes ou des femmes, sont de même qualité et méritent le même respect. » explique Olivier Lhopiteau, l'un des associés de The Roof Rennes. Une démarche qui est loin d'être opportuniste et qui s'inscrit dans l'histoire de la salle, gérée par cinq associés dont deux femmes. Dès l'ouverture de la salle, ils ont intégré une femme à leur équipe d'ouvreurs, même si à l'époque ça impliquait de recruter une personne qui débutait dans le métier et qu'il fallait donc former. Cet événement fait partie d'une série d'initiatives visant à promouvoir l'inclusion, une valeur commune du réseau The Roof. Des soirées de grimpe en mixité choisie ont lieu chaque mois, offrant un espace sécurisé et inclusif pour tous. The Roof Rennes organise également des créneaux de temps calme deux fois par semaine, avec une lumière tamisée et un volume sonore réduit, pour accueillir les personnes sensibles ou en quête de tranquillité. Le "Contest de OUF" est donc un événement symbolique qui défie les normes et promeut la parité. En mettant en lumière le travail des ouvreuses, The Roof Rennes démontre qu'un changement est possible et nécessaire dans le monde de l'escalade. Pour tous les passionné(e)s de grimpe, c'est une belle occasion de célébrer l'inclusion et de soutenir une cause juste et essentielle. Toutes les informations pour participer à cet événement sont à retrouver sur leur site.
- Mind The Drop, le festival d'escalade par The North Face
Londres s'apprête à vivre une expérience d'escalade des plus originales avec Mind The Drop, prévu pour les 12 et 13 juillet au dock sud de Canary Wharf. Cette année, ce festival d'escalade promet un spectacle de haut vol avec des compétitions de Deep Water Soloing, où les meilleurs grimpeurs du monde s'affronteront sur un mur de 16 mètres de haut avec pour tapis de réception : la Tamise. Après une première édition couronnée de succès à Chicago, The North Face Climb Festival s'exporte à l'international avec des étapes à Shanghai, New York et maintenant Londres. Cet événement se veut être une célébration de la culture de l'escalade, conçu pour réunir les amateurs et les professionnels du secteur. Au programme, des ateliers d’escalade animés par des athlètes de renom comme Caroline Ciavaldini, James Pearson et Solenne Piret. En plus des sessions d'escalade et de la compétition, les visiteurs pourront assister à différentes conférences, profiter de DJ sets pour une ambiance festive, et découvrir un espace dédié à la seconde vie de l'équipement d'escalade. Si l'entrée est gratuite, il faut tout de même prévoir un budget pour le transport et l'hébergement. Arkose propose donc un concours pour financer ce voyage pour 8 personnes. Lien pour s'inscrire gratuitement à Mind The Drop Lien pour participer au concours d'Arkose
- Draguer dans une salle d'escalade ? Une question qui divise
Derrière ce titre un brin accrocheur se cache une question qui, bien que souvent débattue, reste tout à fait d'actualité : est-il approprié de draguer dans une salle d'escalade ? Une rapide recherche sur Internet révèle de nombreuses discussions à ce sujet sur divers forums. Steve Guillou, fondateur d'Arkose, a même partagé dans un récent podcast plusieurs anecdotes de couples formés dans ses salles, indiquant que celles-ci sont devenues un lieu de rendez-vous populaire pour les utilisateurs d'applications de rencontre. Il est indéniable qu'une salle d'escalade est un lieu propice aux rencontres. Les interactions y sont fréquentes et variées, allant des échanges amicaux aux connexions plus intimes. Ces espaces, par leur nature communautaire et leur ambiance détendue, se prêtent bien à la socialisation. Les grimpeuses et grimpeurs, partageant une passion commune, se retrouvent naturellement à discuter, à s'entraider et, parfois, à nouer des relations plus profondes. Comme nous n'arrivions pas à nous forger un avis arrêté, nous avons décidé de nous rendre dans une salle d'escalade parisienne de chez Arkose pour recueillir l'avis des habitué(e)s. Le résultat ? Des réponses diamétralement opposées et qui, contrairement à ce que l'on pourrait imaginer en premier lieu, ne dépendaient absolument pas du genre des personnes interrogées. D'un côté, certains grimpeurs et grimpeuses se montrent très opposés à l'idée de draguer ou se faire draguer dans ce contexte. "J'ai arrêté de venir seule à la salle à cause de ça." "C'est un espace où les gens viennent pour faire du sport et passer du temps avec ses ami(e)s. Il y a d'autres endroits pour faire ça." Ils évoquent des raisons variées, parmi lesquelles le stress et l'anxiété que cela peut provoquer. Certains vont même jusqu'à sanctuariser le lieu, considérant que c'est un espace où l'on ne devrait jamais avoir ce type d'échanges. Pour ces personnes, la salle d'escalade est avant tout un espace dédié à la pratique sportive et à la détente, et les tentatives de séduction viennent perturber cette ambiance. Une conclusion que l'on retrouve d'ailleurs dans une étude publiée dans l'International Journal of Environmental Research and Public Health qui a examiné comment les interactions sociales influencent la performance des grimpeuses et grimpeurs de haut niveau. Les résultats montrent que les athlètes performent mieux en l'absence de tensions sociales et lorsque l'atmosphère est positive. Cela suggère donc également que les comportements de drague intrusive pourraient nuire à la performance et au bien-être des grimpeuses et grimpeurs. À l'inverse, d'autres sont tout à fait favorables à ce que des relations se tissent dans ce cadre. Ils considèrent que les salles d'escalade, en tant que lieux de socialisation, sont parfaitement adaptées à ce type d'interactions. "C'est un espace où l'on peut rencontrer des personnes avec qui on partage une passion commune, c'est un bon point de départ pour démarrer une relation." "Evidemment qu'il y a de la drague dans les salles d'escalade, au même titre que dans un bar ou un autre endroit. La salle permet même de lier plus facilement des liens avec les autres, que ce soit amical ou pour une initier une relation amoureuse." Pour eux, rencontrer quelqu'un dans ce contexte est non seulement acceptable, mais également bénéfique, car cela permet de partager une passion commune dès le départ. Certains présentent même cette démarche comme salvatrice face à la banalisation des rencontres en ligne. En fin de compte, la question de savoir si draguer dans une salle d'escalade est approprié reste et restera, selon nous, toujours ouverte. Chaque individu a sa propre perception de l'espace et de son utilisation, et ce qui convient à certains peut ne pas convenir à d'autres. Ce qui est certain, c'est que les salles d'escalade continueront d'être des lieux de rencontres, que ce soit pour de simples échanges amicaux ou pour des connexions plus profondes. Mais il nous paraît très clair que la considération des autres dans les espaces partagés peut différer et doit donc être respectée. Il est donc tout à fait essentiel de rester attentif aux sentiments et aux attentes des personnes autour de nous, afin de garantir une expérience positive pour tous. Toutes les vidéos de Vertige Media à retrouver dans la section Vertige Studio ou sur notre compte Instagram @vertigemedia.
- Adam Ondra en France dans les Gorges du Loup
Le grimpeur de renommée mondiale Adam Ondra a récemment partagé une nouvelle vidéo sur sa chaîne YouTube, capturant son triomphe sur la voie mystérieuse et notoirement difficile « Inga », évaluée entre 8c+ et 9a. Cette ascension a eu lieu dans les pittoresques Gorges du Loup, dans le sud ensoleillé de la France, un lieu souvent choisi pour son climat clément. Pour l'occasion, Adam Ondra a été accueilli par une pluie battante. La voie « Inga » a été ouverte il y a près de deux décennies par la légende japonaise de l'escalade, Dai Koyamada. Ce dernier avait lui-même affronté des conditions météorologiques défavorables, ce qui l’a conduit à travailler sur cette voie intégrant un départ avec un passage bloc intense en 8a+. Pour Adam Ondra, cette voie revêt une signification particulière, car elle représente l'une de ses premières ascensions en 8c, réalisée à l'âge de 12 ans. Dans sa vidéo, il raconte avec nostalgie ses multiples visites dans ce secteur durant son adolescence, période durant laquelle il observait avec admiration les voies proposées. C’est à 15 ans, lors d’une saison automnale mémorable, qu’il réussit à toutes les enchaîner, laissant seulement ce fameux passage bloc de « Inga » derrière lui après plusieurs tentatives infructueuses. Après 16 ans d'absence, il est donc de retour sur cette voie qu'il a réussi cette fois dans son intégralité. Il décrit comment l'utilisation d'une genouillère moderne joue un rôle crucial dans son succès, permettant des mouvements plus faciles sur certaines des prises inférieures et offrant un repos bienvenu avant le crux de la voie. Grâce à cette aide technique, il suggère que la difficulté pourrait être ajustée à un dur 8c+, bien que sans genouillère, elle pourrait s'approcher du 9a. Son ascension sur « Inga » est aussi un bel exemple de l'importance de varier sa pratique entre la voie et le bloc. Malgré des années de progrès en escalade sportive, il attribue une grande partie de son succès récent à ses améliorations en bloc, un aspect de l'escalade qui est devenu essentiel pour repousser les limites des voies les plus difficiles au monde. La vidéo, ponctuée de ses réflexions personnelles et de détails techniques, ne manquera pas d'inspirer les grimpeuses et grimpeurs, prouvant que même les jours de pluie, on peut découvrir de magnifiques voies abritées.
- Cairn, quand le monde du jeu vidéo s'intéresse à l'escalade
Lors du récent Summer Game Fest, un événement phare pour les amateurs de jeux vidéo, un titre a particulièrement capté notre attention ainsi que celle des amateurs d'escalade : Cairn, développé par le studio français The Game Bakers. Ce simulateur d’escalade propose une expérience paisible et immersive, en droite ligne avec la tendance croissante des jeux d’escalade, un genre qui semble de plus en plus apprécié. Cairn invite les joueuses et joueurs à grimper une montagne majestueuse à travers un simulateur réaliste et intuitif. On pourra explorer librement, lire les parois rocheuses et choisir sa propre voie. Pour pimenter l'expérience, il faudra composer avec des ressources limitées et maintenir une condition physique optimale en choisissant judicieusement chaque mouvement, rappelant ainsi l'essence de l'escalade en extérieur. Le récit de Cairn suit Aava, une grimpeuse intrépide déterminée à conquérir une montagne redoutable. En chemin, elle découvrira des trésors cachés et des fragments d'histoire, tout en affrontant des choix difficiles. Cette quête introspective vise à pousser les joueuses et joueurs à explorer leurs propres limites, et à refléter les défis émotionnels et physiques de l’escalade réelle. L'esthétique et l'ambiance sonore de Cairn sont présentés comme des atouts majeurs, et à raison. Pour garantir une immersion totale, The Game Bakers a collaboré avec des talents reconnus : Martin Stig Andersen (Limbo, Inside, Control) et Lukas Julian Lentz (Cocoon) pour la musique, et le talentueux artiste de bande dessinée Mathieu Bablet (Carbon & Silicon, Shangri-La) pour la direction artistique. Ensemble, ils ont cherché à créer un univers visuellement et acoustiquement captivant. Malgré le mystère entourant sa date de sortie prévue pour 2025 et les plateformes disponibles, l'enthousiasme pour Cairn est bien présent. À peine plus de six mois après la sortie de Jusant, un autre jeu développé également par un studio français, c'est encore un simulateur d'escalade qui voit le jour. Si l’attrait de l’escalade est déjà bien ancré dans le monde réel, on est curieux de savoir s'il trouvera aussi sa voie dans une version digitale. On apprécie en tout cas la proposition d’une alternative plus contemplative aux jeux d'action habituels du marché, et on salue le choix d'avoir une grimpeuse comme personnage principal.
- L'escalade aux Paralympiques de 2028 à Los Angeles
Une révolution est en marche dans le monde de l'escalade paralympique. Aujourd'hui, le comité d'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de LA28 (Los Angeles 2028) a soumis une proposition au Comité International Paralympique (IPC) : inclure l'escalade para au programme sportif paralympique de 2028. Bien que LA28 ne soit pas le premier comité à proposer des nouveaux sports pour les Jeux Olympiques et Paralympiques, cette initiative marque une avancée significative dans l'élargissement des disciplines paralympiques. Janet Evans, responsable des athlètes pour LA28, a souligné l'importance de cette proposition : "Nous tenons à remercier le Comité International Paralympique de nous donner l’opportunité d’ajouter ce sport passionnant en 2028. Nous voyons cela comme une occasion unique de permettre à plus d'athlètes de concourir sur la plus grande scène mondiale, tout en créant un programme de sport de haut niveau et inclusif qui incarne l’engagement de LA28 à élever le Mouvement Paralympique." Marco Scolaris, président de l'IFSC, a également exprimé son enthousiasme : "Nous sommes très enthousiastes à propos de l'annonce de LA28 et les remercions pour leur proposition d'ajout de l'escalade para au programme sportif paralympique : c'est une merveilleuse reconnaissance de la valeur de nos athlètes. Nous devons maintenant attendre que le Conseil d'administration du Comité International Paralympique vote sur la proposition le 26 juin. Lorsque nous avons été informés par le Comité d'organisation de Los Angeles 2028, ma première pensée a été pour nos athlètes et leur chance de montrer au monde ce qu'ils peuvent faire. Ma suivante a été pour certains de nos visionnaires fous qui ont d'abord cru en la magie de l'escalade para, avec nous. Je parle de pionniers comme les anciens présidents des fédérations italienne et française, Ariano Amici et Pierre You. Nous avons tous fait notre premier pas fou ensemble en 2011 avec les débuts de l’escalade para lors de notre championnat du monde et nous espérons que la prochaine étape sera la confirmation de l’IPC." En janvier 2023, l'IPC avait déjà validé 22 sports pour le programme paralympique de 2028. Cependant, l'organisation a également invité LA28 à envisager l'ajout d'un sport supplémentaire parmi une liste restreinte. Après une année d'évaluations rigoureuses prenant en compte la popularité mondiale, l'universalité lors des événements internationaux, ainsi que les aspects économiques et logistiques, LA28 a choisi de proposer l'escalade para. Si cette proposition est approuvée, l'escalade para rejoindra un programme riche et varié comprenant des disciplines telles que le football pour non-voyants, la boccia, le goalball, le tir à l'arc para, l'athlétisme para, le badminton para, le canoë para, le cyclisme para, l'équitation para, le judo para, l'haltérophilie para, l'aviron para, la natation para, le tennis de table para, le taekwondo para, le triathlon para, le tir sportif para, le volley-ball assis, le basket-ball en fauteuil roulant, l’escrime en fauteuil roulant, le rugby en fauteuil roulant et le tennis en fauteuil roulant. La décision finale sera prise le 26 juin 2024 lors de la réunion du Conseil d'administration de l'IPC. Si elle est acceptée, l'escalade para fera ses débuts aux Jeux Paralympiques de LA28, qui se dérouleront du 15 au 27 août 2028. Offrant ainsi aux athlètes paralympiques une nouvelle plateforme pour démontrer leur incroyable talent et leur détermination.












