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- L'avenir de Vertige Media s'écrit avec vous
Si Vertige Media vous raconte chaque jour les coulisses de l’escalade , vous dévoile les enjeux sociétaux qui façonnent la discipline ou décrypte les tensions et mutations du secteur, c’est grâce à une conviction simple : une communauté informée est une communauté forte . Mais aujourd'hui, c’est nous qui avons besoin de vous entendre . En collaboration avec ThinkOut , agence experte en analyses qualitatives, qui accompagne habituellement des médias de premier plan comme L’Équipe, Arte, Radio France, M6 ou France TV , nous lançons une enquête auprès de vous, lectrices et lecteurs de Vertige Media. L’objectif ? Creuser au-delà des évidences , saisir ce qui vous interpelle vraiment chez nous, ce qui distingue profondément nos contenus des autres médias spécialisés, et surtout identifier ce que vous attendez de nous pour les prochaines années . Pourquoi maintenant ? Parce qu’après un an passé à questionner, explorer, provoquer et tenter de comprendre toutes les nuances du monde vertical, il nous semble indispensable de tendre l’oreille dans votre direction . Qu’il s’agisse de nos articles, de nos posts sur Instagram, de notre newsletter ou encore des formats éditoriaux que vous découvrez au détour de vos scrolls , nous voulons savoir précisément ce qui vous parle, ce qui vous marque, ou encore ce qui vous manque. Ce questionnaire constitue une première approche : brève mais fondamentale, elle nous permettra de saisir avec finesse la diversité de celles et ceux qui composent notre lectorat . Dans un deuxième temps, avec l’accompagnement méthodique de ThinkOut, nous organiserons des échanges plus approfondis en visioconférence . Nous y convierons des groupes restreints de lecteurs et lectrices sélectionnés sur la base de vos retours. Ce sera l’occasion d’ approfondir ensemble les raisons profondes de votre attachement à Vertige Media et d’ esquisser collectivement les grandes lignes de notre avenir éditorial . Alors, prêt·e à nous aider à porter Vertige Media toujours plus haut ? Le questionnaire vous attend dès maintenant juste ici . Merci sincèrement à toutes et à tous : si Vertige Media existe, c’est avant tout grâce à vous. L’équipe Vertige Media
- Arc’teryx Serratus : le pantalon pour ceux qui vivent en diagonale
On connaît tous ce dilemme. Tu pars grimper ou marcher le matin, mais ta journée ne s'arrête pas là. Après la falaise, il y aura peut-être une terrasse ensoleillée, un rendez-vous, une virée à vélo en ville. Le choix est alors cruel : s’habiller technique et subir le regard intrigué du serveur, ou s’habiller urbain et subir l’inconfort toute la journée. Le pantalon Serratus d’Arc’teryx promet de régler cette équation délicate. Hybride et polyvalent, il navigue avec agilité entre la verticalité et l’horizontalité du quotidien. On l’a testé sans lui faire de cadeaux. Technique mais pas technocrate Sur le papier, le pantalon Serratus est une bête hybride de performance. Deux matières techniques savamment orchestrées : Fortius DW 2.0 là où ça gratte, frotte, fatigue, et Aequora AirPerm aux endroits stratégiques pour refroidir la mécanique humaine quand ça chauffe. Coupe préformée, détails minimalistes et fonctionnels : le pantalon crie (en chuchotant) qu'il est taillé pour grimper. Mais son génie discret, c’est justement de ne pas crier trop fort. Là où d'autres pantalons affichent avec ostentation leur ADN montagnard, le Serratus joue la carte de l'élégance technique sobre. Une silhouette affûtée, sobre, presque urbaine. Le genre à passer sous les radars du citadin pressé ou de l’alpiniste esthète. En clair : c’est un pantalon conçu pour grimper, mais pensé pour vivre. Test grandeur nature : du bloc à la vie quotidienne On l'a trimballé partout. À Fontainebleau, il se fait oublier immédiatement. Pas de résistance au niveau des articulations, pas de tissu rebelle qui remonte quand on étend la jambe sur un pied foireux. Le Serratus épouse le mouvement avec une aisance insolente. Résultat, on grimpe plus fluide, plus concentré sur l’essentiel : la prochaine prise. En rando active, là où les tissus trop techniques tournent parfois au sauna portatif, la ventilation est bluffante. On sent le vent passer pile là où il faut—derrière les genoux, bas du dos. Le Serratus sèche vite, résiste bien aux petits frottements du sac à dos, et reste discret même quand la fatigue s’installe. À vélo ou au café, on oublie qu’on porte du matériel technique. Aucun bruit de sac plastique qu'on retrouve chez les pantalons trop techniques, pas de logo démesuré hurlant à la planète entière que vous êtes un montagnard fraîchement redescendu. Le Serratus conserve un profil bas : fluide, urbain, efficace. Ce qu’on aurait aimé voir en plus (le diable est dans les détails) Évidemment, aucun pantalon n'est parfait. Arc’teryx aurait pu pousser la logique jusqu’au bout avec quelques détails qui auraient sublimé le tout : Un zip bas de jambe pour enfiler ou retirer ses grosses sans danser la Macarena en équilibre. Une poche cargo discrète pour une barre, une clé, ou ce truc qu’on oublie toujours au fond du sac. Un cordon de serrage aux chevilles plus affirmé. L’actuel fait le job, mais semble un peu timide face aux bourrasques alpines. Une déclinaison légèrement plus chaude pour les bivouacs glacés, sur le modèle du Gamma. Mais qui, reconnaissons-le, compromettrait sans doute un peu cette fameuse polyvalence urbaine. Mais soyons justes : ces petits manques sont les défauts des amoureux exigeants. Verdict : Le pantalon qu’on oublie d’enlever Le pantalon Serratus d’Arc’teryx est un hybride comme on les aime. À mi-chemin entre le matériel technique sans concession et la fringue urbaine minimaliste. Il est parfait pour les sessions d'escalade longues comme une journée de boulot, ou les journées de boulot qui ressemblent un peu trop à une session d'escalade. Si le confort consiste vraiment à ne plus penser à ce qu’on porte, alors ce pantalon a tout compris. On l’enfile pour sortir, et on oublie qu’on devait l’enlever en rentrant. C'est peut-être ça, vivre en diagonale : faire du terrain technique son quotidien, et du quotidien un terrain technique. Disclaimer Disons-le quand même : Arc’teryx ne nous a pas payés pour écrire ces lignes. Ils nous ont simplement envoyé un Serratus pour qu'on le teste dans la vraie vie, loin des discours aseptisés des catalogues techniques. Alors on a grimpé, marché, pédalé, sué, pris des cafés en terrasse, parfois tout ça dans la même journée. Et franchement, on recommencerait volontiers. Fiche technique Type : Pantalon softshell hybride Poids : 345g (taille 32) Matières : Fortius DW 2.0 (88% nylon recyclé / 12% élasthanne) Aequora AirPerm™ (86% nylon / 14% élasthanne) Traitement : Déperlant DWR sans PFAS (FC0) Poches : 2 poches zippées compatibles harnais, 1 poche cuisse zippée Ceinture : Ajustable avec boucle décentrée Tailles : 28 à 38 Utilisation idéale : Alpinisme, grande voie, rando technique, vélo urbain Prix : 240 € sur le site de la marque
- Sequence Pants de Black Diamond : la quadrature du style
Si l’on demandait aux grimpeuses et grimpeurs de décrire leur pantalon idéal, ils répondraient sans doute d’un haussement d’épaules désabusé : « Un pantalon confortable avec lequel on peut grimper mais aussi faire le reste ». L’histoire du Sequence Pants de Black Diamond pourrait commencer ainsi, par cette utopie du vêtement versatile qui, pour une fois, ne serait pas un oxymore vestimentaire. Le pari semble audacieux : réconcilier la falaise et la ville, sans trahir ni l’une ni l’autre. Born from the Climbing Life : la grimpe comme art de vivre Avec la collection Born from the Climbing Life , Black Diamond pose sur la table une ambition qui déborde largement du topo. L’idée ? Célébrer une grimpe qui ne s’arrête pas au relais final, mais s’immisce partout, des comptoirs urbains aux ruelles pavées. En clair, ne plus choisir entre avoir l’air perdu en ville ou ridicule sur un bloc. Une collection pensée comme un manifeste existentiel, pour qui grimper est autant un geste qu’une manière d’être au monde. Dans cette galerie textile, le Sequence Pants s’impose comme le modèle phare de ce double-jeu, discret comme un espion, subtil comme une métaphore. Il navigue avec fluidité sur cette mince frontière entre technique assumée et élégance urbaine, et avouons-le d’emblée : il le fait plutôt bien. Un pantalon taillé pour ceux qui ne tiennent pas en place Concrètement, ce Sequence Pants intrigue d'abord par sa coupe relâchée, flirtant subtilement avec l’esprit « chill » mais sans jamais sombrer dans l'effet pyjama. Sa taille élastiquée et doublée relève du génie discret : elle accueille sans juger les excès d’après grimpe, et reste impeccablement en place même après une série d'extensions acrobatiques dignes d’un danseur étoile sur réglettes. Le choix du tissu ripstop synthétique à 50% recyclé est un autre clin d’œil malin à l’époque, combinant légèreté et respirabilité. De là à dire que ce pantalon est dans l’air du temps, il n’y a qu’un pas, que l’on franchit allègrement. Du rocher au comptoir, le test grandeur nature Sur le terrain, ce Sequence Pants est rapidement devenu une évidence. En escalade, il s’est montré à la hauteur : il suit sans broncher, épouse chaque mouvement et n’entrave jamais la performance. Pas de chaleur excessive en plein soleil, pas de frustration lorsqu’il s’agit de le retirer ou le remettre rapidement entre deux douches. En ville, il réussit l'exploit encore plus rare de se fondre dans le décor, affichant un profil sobre et stylé. On apprécie ces poches intégrées à l’avant où l’on glisse sans y penser clés, téléphone ou portefeuille, toujours à portée de main sans pour autant déformer sa ligne élégante. La frontière entre le grimpeur et le citadin n’aura jamais semblé aussi poreuse. Oui, mais l’abrasion alors ? Soyons précis (c’est là où l’intellectuel reprend la main) : en toute honnêteté, lors de nos tests, aucune faiblesse particulière ne s’est révélée face à l’abrasion. Mais la finesse même de la matière incite à la vigilance : les grimpeurs qui fréquentent assidûment les calcaires acérés du sud pourraient légitimement se demander si cette légèreté ne serait pas le revers discret d’une usure accélérée. À surveiller donc, mais cela reste une réserve plus conceptuelle que vécue. Le verdict : brillant hybride textile Finalement, la plus belle réussite du Sequence Pants est d'avoir compris avant tout le monde ce qu’est véritablement le confort : c’est oublier qu’on porte quelque chose de spécifique. Il devient ce pantalon que l’on choisit spontanément le matin, et que l’on peine à quitter le soir venu, symbole d’une grimpe vécue comme une extension naturelle du quotidien. La grimpe comme philosophie du mouvement, l’élégance comme façon d'être au monde : le Sequence Pants l’a parfaitement intégré. On en vient à se demander pourquoi personne n’y avait pensé avant. Black Diamond l’a fait, et l’on en redemanderait presque. Disclaimer en toute transparence (oui, ça existe) Black Diamond ne nous a pas versé un seul euro pour écrire ces lignes. Ils nous ont simplement proposé de tester ce pantalon en conditions réelles, probablement confiants dans leur création. À raison. Fiche technique pour les maniaques du détail : Type : Pantalon d’escalade polyvalent Poids : 290 g (taille M) Matière : Ripstop synthétique extensible (50 % recyclé) Poches : 2 avant intégrées, 1 arrière à bouton-pression Taille : Élastiquée doublée Coupe : Relâchée, juste ce qu’il faut Utilisation idéale : Escalade, randonnée, lifestyle actif Prix : 94.90 € sur Snowleader
- Keqiao 2025 : Anraku plane, les Français restent à quai
Ce week-end à Keqiao , Sorato Anraku a fait exactement ce qu’on attendait de lui : dominer les débats avec une facilité presque agaçante. Derrière lui, le trio français Schalck-Avezou-Jenft confirme que le talent ne manque pas côté hexagonal, mais que transformer ce talent en podium reste une affaire de détails – et de nerfs solides. Retour en profondeur sur une étape où les absents ont eu le bon goût de ne pas trop monopoliser les discussions. © IFSC Anraku-Lee : un duel au sommet, au sens propre comme figuré Sorato Anraku a décidé d’ouvrir la saison en rappelant à tout le monde que sa médaille olympique n’était pas une anomalie statistique. En finale, il empoche 99,7 points, laissant Dohyun Lee à 0,4 point seulement. Le Japonais affiche un calme olympien (c’est le cas de le dire), tandis que Dohyun Lee peut s’en vouloir d’avoir raté quelques essais de trop. Meichi Narasaki complète un podium asiatique sans grande originalité, mais qui rappelle tout de même cette statistique implacable : depuis presque une décennie, le circuit de bloc est dominé par l’Asie. Japonais et Sud-Coréens se passent le relais avec une régularité presque méthodique. On se croirait face à une mécanique parfaitement huilée : quand un champion baisse en régime, un autre surgit aussitôt, tout aussi affûté. Il y a là quelque chose de fascinant autant qu’irritant pour le reste du monde. La recette japonaise : plus qu’une méthode, une obsession Le Japon n’a pas attendu Sorato Anraku pour écrire sa légende : Tomoa Narasaki, Yoshiyuki Ogata, et même Meichi Narasaki (le petit frère qui sort de l'ombre de son aîné en lui soufflant la médaille) sont là pour rappeler que le talent n’est rien sans travail. Le secret japonais ? Des salles d'entraînement au plafond bas mais aux exigences très hautes, où se façonnent des grimpeurs techniques, créatifs et imperturbables. Le moindre millimètre de prise y est scruté, disséqué, maitrisé. Une vraie leçon de minimalisme nippon : faire mieux avec moins – moins d’espace, moins de prises, moins d’erreurs. La Corée du Sud n’est pas en reste, portée par un Dohyun Lee impeccable à Keqiao, qui paie ici au prix fort quelques hésitations coûteuses. Lee avait pourtant dominé toutes les phases précédentes de la compétition. On serait tenté de le plaindre, mais on se doute que sa revanche se déguste déjà froide pour les prochaines étapes. © IFSC Le trio français : proches du podium, loin de l’abattement Côté français, on repart de cette première étape chinoise sans médaille mais avec de solides motifs d’espoir. Sam Avezou et Paul Jenft étaient aux Jeux Olympiques de Paris 2024 : autant dire qu'ils ne découvrent pas la pression internationale. Cette fois, c’est Mejdi Schalck qui mène le peloton bleu, à égalité parfaite de points avec Sam Avezou en finale. Pas mal, mais « pas mal », ça ne fait pas une Marseillaise. Paul Jenft ferme la marche de ce trio avec un courage remarqué, même s’il manque encore de cette pointe de réussite qui transforme les beaux gestes en grandes victoires. En regardant ces Français grimper ensemble, on sent quelque chose se construire : une émulation collective qui pourrait, à terme, renverser l’ordre établi. À condition bien sûr de régler quelques détails techniques, mais surtout de réussir à conjuguer au présent ce futur qu’on leur promet depuis déjà l'an dernier. Nouveau format, nouveaux visages : huit, ça suffit ou ça disperse ? La finale à huit grimpeurs (contre six auparavant) faisait sa grande première à Keqiao. Verdict ? Les athlètes valident la démarche, les spectateurs hésitent encore un peu. Deux finalistes supplémentaires, c’est davantage de suspense et de spectacle, mais c’est aussi un peu plus de confusion dans les classements intermédiaires. Mention spéciale toutefois à l’Israélien Oren Prihed, invité surprise de cette finale élargie, venu découvrir la pression mondiale avec une étonnante décontraction. On attend les prochaines étapes pour trancher définitivement sur l’intérêt sportif de cette formule élargie , mais le pari d'ouvrir les finales à de nouveaux visages semble déjà réussi. Toby Roberts, ou comment tomber de son piédestal en beauté On s’en voudrait de ne pas mentionner l’étrange contre-performance de Toby Roberts, récent champion olympique 2024 , éliminé dès les qualifications. Après avoir longuement discuté des absences féminines dans l’épreuve des femmes , reconnaissons humblement qu'être présent sur la ligne de départ ne garantit pas d'être là à l’arrivée. Toby Roberts en a fait l’amère expérience à Keqiao : être titré aux Jeux ne protège pas d’un faux pas, surtout quand la concurrence mord les prises avec autant d’envie. Même constat pour Colin Duffy, passé à côté de sa compétition, rappelant que la frontière entre exploit et échec reste particulièrement mince en escalade de compétition. Concernant Adam Ondra et Jakob Schubert, leur absence à Keqiao semble s'inscrire dans une stratégie visant plutôt les compétitions de difficulté. Le conditionnel reste de mise en attendant de connaître leur calendrier définitif, mais leur choix n'aurait rien d’étonnant, tant ces grimpeurs mythiques maîtrisent l’art subtil du dosage des efforts. Wujiang en perspective : changer de prise, changer de rythme Prochain arrêt : Wujiang, du 25 au 27 avril . Changement radical de discipline, puisque les grimpeurs s’attaqueront désormais à la difficulté et à la vitesse. Sorato Anraku devra prouver qu’il sait grimper haut aussi bien que court, Lee Dohyun aura une revanche à prendre, et les Français une médaille à chercher. Keqiao aura donc posé clairement les bases de cette saison 2025 : domination asiatique persistante, talent français frustrant mais prometteur, et un nouveau format encore en rodage. Les absents, les présents, les favoris, les outsiders : tout ce beau monde sait désormais que rien n’est jamais acquis. Un petit détail peut suffire à vous expédier hors course ou au sommet du podium. En escalade, comme souvent dans la vie, c’est sur le fil que tout se joue. À bon entendeur. Les résultats détaillés et classement de cette étape sont disponibles ici . Et pour retrouver le calendrier complet de cette coupe du monde IFSC 2025 c'est par là .
- Coupe du monde d’escalade IFSC 2025 à Wujiang : programme, horaires et streaming en direct
Après Keqiao , du 25 au 27 avril, Wujiang (Chine) accueille la deuxième étape de la Coupe du monde d’escalade IFSC 2025, avec les épreuves de difficulté et de vitesse. Voici comment suivre les compétitions en direct depuis la France, avec tous les liens et horaires utiles. © Nakajima Kazushige/IFSC Où regarder Wujiang 2025 en direct ? YouTube IFSC : gratuit mais restreint en France L’IFSC diffuse habituellement les demi-finales et finales en streaming gratuit sur sa chaîne YouTube officielle . Cependant, en France et en Europe, les finales seront bloquées pour des raisons de droits TV exclusifs détenus par Warner Bros Discovery. Discovery+ et Eurosport : diffusion officielle en France Discovery+ et Eurosport possèdent les droits de diffusion exclusifs jusqu’en 2028 pour la France et toute l’Europe. Toutes les phases clés, demi-finales et finales, seront diffusées en direct sur ces plateformes. Un abonnement payant est nécessaire. Replays gratuits sur Olympic Channel Les replays des finales seront accessibles gratuitement sur Olympic Channel dès le lendemain des épreuves. Une alternative pratique, sans abonnement ni restriction géographique. Résultats en direct sur le site IFSC Les qualifications, qui ne sont pas diffusées en vidéo, seront à suivre en temps réel sur le site officiel de l’IFSC . Scores, classements actualisés, tops et zones seront disponibles instantanément. Programme complet (heure française UTC+2) (Wujiang est à UTC+8, soit +6h par rapport à Paris) Vendredi 25 avril – Qualifications 03h00 : qualifications difficulté hommes & femmes (pas de streaming vidéo) 13h00 : qualifications vitesse hommes & femmes (pas de streaming vidéo) Résultats live sur IFSC. Samedi 26 avril – Demi-finales difficulté & Finales vitesse 09h00 : demi-finales difficulté hommes & femmes (en direct sur Discovery+, YouTube hors restrictions) 13h30 : finales vitesse hommes & femmes (en direct sur Discovery+, YouTube hors restrictions) Les cérémonies de podium auront lieu immédiatement après les finales de vitesse. Dimanche 27 avril – Finales difficulté 13h00 : finale difficulté femmes (en direct sur Discovery+, YouTube hors restrictions) 14h00 (environ) : finale difficulté hommes (en direct sur Discovery+, YouTube hors restrictions) Les cérémonies de podium suivront immédiatement après. Suivre Wujiang 2025 sur les réseaux sociaux L’IFSC partage également en direct les coulisses, photos, résultats et clips vidéo via ses réseaux sociaux officiels : Instagram IFSC Twitter/X IFSC Facebook IFSC En résumé : tout ce qu’il faut savoir pour suivre Wujiang 2025 Dates : du 25 au 27 avril 2025, à Wujiang (Chine), avec les disciplines difficulté et vitesse. Streaming officiel en France sur Discovery+ et Eurosport (abonnement nécessaire). Finales bloquées sur YouTube en France en raison des droits exclusifs détenus par Discovery+. Replays gratuits disponibles sur Olympic Channel dès le lendemain des finales. Résultats en temps réel sur ifsc-climbing.org . Le week-end du 25 avril, la Coupe du monde IFSC prend de la hauteur avec les premiers affrontements de la saison en difficulté et en vitesse. Depuis Wujiang, suivez l'élite mondiale se lancer à la conquête des podiums. Retrouvez le calendrier complet IFSC 2025 ici .
- Résultats Coupe du Monde de bloc hommes – Keqiao 2025
Les 18 et 20 avril 2025 , la Coupe du Monde masculine de bloc faisait escale à Keqiao , en Chine. Après la victoire nette d'Annie Sanders côté femmes , dont la finale s'était jouée hier, ce sont aujourd’hui les hommes qui ont clôturé le spectacle. Sorato Anraku s’impose avec une facilité déconcertante , laissant Dohyun Lee à quelques poussières de magnésie du titre, tandis que les Français Mejdi Schalck et Sam Avezou ratent le podium d’un souffle. © IFSC Finale Hommes – Bloc (Keqiao 2025) Sorato Anraku (JPN) – 99,7 points Dohyun Lee (KOR) – 99,3 points Meichi Narasaki (JPN) – 83,9 points Tomoa Narasaki (JPN) – 69,6 points Mejdi Schalck (FRA) – 69,5 points Sam Avezou (FRA) – 69,5 points Paul Jenft (FRA) – 44,6 points Oren Prihed (ISR) – 29,7 points Cette finale masculine aura livré un duel au sommet entre Sorato Anraku et Dohyun Lee , qui se sont rendus coup pour coup jusqu’au dernier bloc. Le Japonais s’offre pourtant la victoire sur le fil grâce à un nombre d'essais plus réduit, confirmant ainsi une précision chirurgicale qui ne cesse d'impressionner sur le circuit international. À noter, Meichi Narasaki complète un podium totalement asiatique, une constante devenue presque habituelle sur ces dernières saisons. Côté français, c'est à la fois solide et frustrant : Mejdi Schalck et Sam Avezou terminent à égalité de points , à seulement un dixième de Tomoa Narasaki et du podium. Paul Jenft, quant à lui, reste un cran derrière sans avoir vraiment pu rivaliser sur cette finale très relevée. Demi-finales Hommes – Bloc (Keqiao 2025) Dohyun Lee (KOR) – 99,3 points Sorato Anraku (JPN) – 84,4 points Mejdi Schalck (FRA) – 69,3 points Oren Prihed (ISR) – 69,1 points Sam Avezou (FRA) – 68,8 points Meichi Narasaki (JPN) – 68,3 points Tomoa Narasaki (JPN) – 59,4 points Paul Jenft (FRA) – 59,4 points Les demi-finales avaient pourtant placé Dohyun Lee comme le grand favori, l'unique grimpeur à réussir quatre tops sur quatre blocs avec une aisance stupéfiante. Sorato Anraku, légèrement moins performant en demi, avait alors semblé à portée. Mais le Japonais a finalement pris sa revanche au meilleur moment, affichant une sérénité troublante sur l'ensemble de la finale. Pour les Français, l'issue est teintée d'amertume malgré de solides performances en demi-finale : Mejdi Schalck, Sam Avezou et Paul Jenft étaient pourtant bien placés pour jouer les trouble-fête , mais aucun n'a réussi à convertir pleinement son potentiel en finale. © IFSC Un scénario qui donne le ton pour la suite de la saison Cette ouverture de saison à Keqiao montre déjà les tendances lourdes de l’année à venir : une domination asiatique toujours forte , une équipe de France placée mais encore en quête d'un supplément d’âme, et un circuit mondial de bloc où chaque détail comptera plus que jamais. Prochain rendez-vous à Wujiang : changement de style, changement de dynamique ? La prochaine étape aura lieu à Wujiang , en Chine, du 25 au 27 avril 2025, et proposera cette fois un format difficulté et vitesse . Autant dire que les cartes seront redistribuées, offrant une nouvelle chance aux grimpeurs français de trouver enfin la faille dans la suprématie actuelle. Pour une analyse complète des enjeux sportifs de cette étape à Keqiao, retrouvez notre article approfondi ici . Consultez le calendrier complet de la Coupe du Monde IFSC 2025 .
- Salon de l’Escalade 2026 : Paris transforme l'essai
Quand on évoquait la première édition parisienne du Salon de l’Escalade en 2025 , quelques sceptiques fronçaient les sourcils : « À Paris ? Sérieusement ? » . Parce qu’entre deux clichés sur la capitale sans âme, on imaginait mal la verticale s’inviter sous les néons blafards d’un pavillon de la Porte de Versailles . C’était oublier que la grimpe s'épanouit aussi dans les paradoxes. Et ce pari improbable, lancé en plein cœur de l’hiver, a fini par porter ses fruits, et pas qu’un peu . © Salon de l'Escalade Fini le spleen grenoblois Reprenons rapidement l’itinéraire qui a mené jusque-là. Avant Paris, le salon avait élu domicile à Grenoble , terre incontestable d'escalade, mais avec un léger détail : l’événement tombait en pleine belle saison . Résultat ? Difficile de blâmer les grimpeuses et grimpeurs d’avoir préféré caresser le rocher plutôt que la moquette industrielle du salon. Ambiance mitigée, sourires crispés, succès en demi-teinte . Alors, avec audace (ou peut-être désespoir), l’organisation décide de migrer au nord et en hiver , là où les prises naturelles se font plus rares et où l’appel des salles chauffées résonne fort. Verdict ? Une édition 2025 transformée en carton plein . Des allées bondées, des exposants aux anges , et un public avide qui ne cachait pas sa satisfaction d'avoir enfin trouvé à Paris un lieu d’échange, de débats et d’idées autour de sa passion . L'attraction fatale des conférences Soyons francs, ce succès ne tient pas seulement à l’emplacement ou à la date. La différence s’est aussi faite dans la substance . Parce qu’un salon ne peut plus simplement être une immense boutique à matos : il doit aussi incarner la communauté, ses enjeux et ses questionnements . C’est précisément là que Vertige Media a su jouer son rôle, imaginant un programme de conférences à la hauteur des attentes (et du niveau d’exigence) de la communauté. Entre débats animés, tables rondes incisives et interventions inspirantes , ces deux journées ont prouvé une chose : l’escalade, ce n’est pas seulement « serrer des arquées », c’est aussi réfléchir, débattre, confronter des idées. Bref, c’est une culture, un art de vivre, un univers à part entière. Et ça, les visiteurs comme les exposants l’ont clairement exprimé : cette dimension intellectuelle et culturelle est devenue un incontournable du Salon. Une deuxième édition parisienne qui promet Fort de ce triomphe inaugural à Paris, le Salon de l’Escalade annonce déjà son retour, prévu les 10 et 11 janvier 2026 à Paris Expo Porte de Versailles . Une nouvelle édition qui s’inscrit clairement dans la continuité : ambition renforcée, espace agrandi, et bien sûr, un programme de conférences piloté par Vertige Media encore plus étoffé, plus incisif, et toujours sans langue de bois. On y parlera autant démocratisation de la grimpe que transitions écologiques, autant éthique sportive que nouvelles technologies. Un cocktail prometteur, à consommer sans modération (et sans avoir peur du vertige intellectuel). Le salon devient alors ce qu’il aurait toujours dû être : le lieu de tous les possibles, où la verticale rencontre l’horizontale des débats . 2026 marquera donc la confirmation d’un événement qui a définitivement changé d’échelle . Paris, capitale des paradoxes et désormais capitale d’une grimpe en pleine mutation.
- Résultats Coupe du Monde de bloc femmes – Keqiao 2025
Les 18 et 19 avril 2025 , la Coupe du Monde féminine de bloc reprenait ses droits à Keqiao , en Chine. Et si la victoire finale d’Annie Sanders semble sans appel, l’étape chinoise aura surtout marqué les esprits par son scénario inattendu : Oriane Bertone, dominatrice en demi-finale, laisse filer la victoire, comme prise d’un vertige dont elle peine à sortir. © IFSC Finale Femmes – Bloc (Keqiao 2025) Annie Sanders (USA) – 54,7 points Oriane Bertone (FRA) – 44,9 points Erin McNeice (GBR) – 44,8 points Mao Nakamura (JPN) – 44,4 points Miho Nonaka (JPN) – 44,1 points Melody Sekikawa (JPN) – 29,6 points Chaehyun Seo (KOR) – 19,6 points Oceania Mackenzie (AUS) – 9,9 points En finale, la tension était évidemment palpable : Annie Sanders a su parfaitement gérer l’enjeu, remportant une victoire solide mais à la saveur particulière, en l’absence de plusieurs grandes rivales du circuit. Oriane Bertone, quant à elle, semble avoir été rattrapée par la pression , passant tout près d’un succès pourtant annoncé après des demi-finales presque parfaites. Le podium, incroyablement serré derrière Annie Sanders, s’est joué à quelques dixièmes de points seulement, confirmant la densité croissante du circuit féminin. Demi-finales Femmes – Bloc (Keqiao 2025) Oriane Bertone (FRA) – 84,7 points Oceania Mackenzie (AUS) – 69,5 points Annie Sanders (USA) – 69,3 points Melody Sekikawa (JPN) – 69,3 points Miho Nonaka (JPN) – 54,7 points Mao Nakamura (JPN) – 45 points Erin McNeice (GBR) – 44,9 points Chaehyun Seo (KOR) – 39,4 points La demi-finale avait pourtant été largement dominée par Oriane Bertone, qui semblait alors sur la voie royale pour démarrer idéalement sa saison. Mais en finale, tout s’est inversé pour la Française. Oceania Mackenzie, elle aussi très performante lors de la demi-finale, a finalement totalement raté sa finale, terminant à une surprenante huitième place. © IFSC Absences notables à Keqiao : le poids invisible des absentes Difficile enfin d’évoquer ces résultats sans rappeler que plusieurs athlètes phares du bloc mondial avaient fait l’impasse sur Keqiao : Janja Garnbret, Natalia Grossman (opérée récemment du genou) ou encore Brooke Raboutou . Ces absences stratégiques ont clairement modifié la dynamique sportive , rendant cette première étape à la fois riche en opportunités et source de frustrations pour celles qui n'ont pas su saisir pleinement leur chance. Prochain rendez-vous : Wujiang redistribue les cartes La prochaine étape aura lieu à Wujiang (Chine), du 25 au 27 avril 2025, avec un changement complet de discipline : les grimpeuses se retrouveront cette fois sur la difficulté et la vitesse. Un changement de décor radical qui pourrait rebattre totalement les cartes d’une saison décidément imprévisible. Pour une analyse complète des enjeux sportifs, stratégiques et médiatiques de Keqiao 2025, retrouvez notre article approfondi ici . Et pour consulter le calendrier complet de cette coupe du monde IFSC 2025 c'est ici .
- Keqiao 2025 : la Coupe du Monde d’escalade inaugure sa saison chinoise avec ambition et panache
Pour la deuxième année consécutive, le Keqiao Yangshan Climbing Center ouvre le bal des Coupes du Monde IFSC . Si la tradition veut que les grands rendez-vous de la grimpe mondiale oscillent entre continuité et renouvellement, Keqiao 2025 ne fait pas exception à la règle. Cette première étape marque ainsi le 404e rendez-vous de l’histoire du circuit mondial, dont la 154e épreuve de bloc, inscrivant au passage la Chine comme troisième nation la plus accueillante derrière la France et l’Italie. © Nakajima Kazushige/IFSC Absence notable, cartes rebattues L’absence de la Slovène Janja Garnbret , double championne olympique et vainqueure incontestée ici l’an passé, redistribue d’emblée les cartes. Une situation dont pourraient tirer profit l’Italienne Camilla Moroni et la Chinoise Luo Zhilu, respectivement médaillées d’argent et de bronze en 2024, désormais libérées du poids écrasant de la concurrence de Garnbret. Chez les hommes, la stabilité du podium se démarque avec un trio de choc : Narasaki Tomoa, figure tutélaire du bloc international, accompagné du prodige olympique japonais Anraku Sorato , médaillé d'argent à Paris 2024, et du tenace grimpeur belge Hannes Van Duysen, tous revenus pour en découdre. Entre poids lourds et nouvelles figures La compétition rassemble un contingent conséquent de 132 athlètes venus de 29 pays, dont les délégations japonaise (12 grimpeurs), allemande (11) et américaine (10) constituent les principaux blocs concurrentiels face à la délégation chinoise, forte de 13 représentants. Les vétérans nippons Miho Nonaka et Narasaki Tomoa attirent particulièrement l’attention : Nonaka prend part à sa 52e compétition internationale, tandis que Narasaki atteint le chiffre remarquable de 54 participations en Coupe du Monde de bloc. Les jeunes pousses à surveiller Cette édition est aussi marquée par l’entrée en scène de plusieurs athlètes débutants au niveau mondial . Chez les femmes, la Britannique Emma Edwards et l’Américaine Ella Fisher font leurs grands débuts. Côté masculin, le Canadien Dylan Smith, l’Italien Niccolò Antony Salvatore ou encore l’Israélien Oren Prihed tenteront d’imposer leur style face aux vétérans expérimentés. Confirmation ou révélation ? Face à ces nouvelles dynamiques, quelques visages familiers ambitionnent clairement la plus haute marche . Oriane Bertone (France), Miho Nonaka (Japon) et Annie Sanders (USA) côté féminin, ainsi que Mejdi Schalck (France), Toby Roberts (GBR) et les habitués japonais Anraku Sorato, Sugimoto Rei et bien sûr Narasaki Tomoa tenteront d’affirmer leur domination passée. Programme et enjeux Le lancement officiel aura lieu dès demain, vendredi 18 avril, avec les qualifications féminines dès 3h00 (pour la France), suivies par les hommes à partir de 10h00. Ce premier acte donnera très probablement le ton d’une saison où les enjeux sportifs et symboliques seront à la hauteur des attentes des passionnés d’escalade du monde entier. Pour consulter le détail du programme et comme suivre tout ça en live, rendez-vous ici . La compétition de Keqiao promet d’être un premier chapitre riche en rebondissements et en enseignements, tant physiques qu’intellectuels. Que la grimpe commence.
- Fédérations d’escalade : un modèle à bout de souffle ?
L’info n’a pas encore filtré jusqu’aux chaussons des grimpeurs lambda, mais dans les bureaux des clubs affiliés à la FFME , c’est déjà la discussion du moment : les licences pourraient grimper de 10€ . Un courrier officiel, tombé le 18 mars dans les boîtes mail des président(e)s de clubs, annonce la couleur : une hausse soumise au vote lors de l’Assemblée Générale début avril. Pendant ce temps, la FFCAM, fraîchement pilotée par Charles Van der Elst , s’apprête à dégainer une "contribution environnementale" obligatoire pour ses licenciés . L’objectif affiché ? Financer la transition écologique et la rénovation des refuges. Deux hausses, deux visions. Mais une question qui dérange : jusqu’à quand les licenciés seront-ils la seule variable d’ajustement ? © David Pillet FFME : une augmentation qui coince, mais nécessaire Depuis plusieurs années, la FFME fait de la comptabilité acrobatique, et l’équilibre repose largement sur les licences . Quand le budget tangue, le réflexe est toujours le même : revoir les tarifs à la hausse. Cette année, l’augmentation s’explique par l’inflation, des réserves en baisse et la fin du partenariat avec Blank, qui représentait un soutien financier de poids. Pour mieux comprendre les rouages financiers de la fédération, nous avons échangé avec Alain Carrière, président de la FFME. Selon lui, 50 % des recettes de la fédération viennent des licences , un chiffre qui grimpe à 65 % si l’on inclut l’assurance, reversée à un organisme externe. Les formations et autres ressources propres comptent pour 20 %, les subventions plafonnent à 10 %, et les partenariats stagnent à 5 %, un chiffre ridiculement bas comparé à d’autres sports. « Les subventions ont certes augmenté avec l’entrée de l’escalade aux JO, mais elles restent largement inférieures à celles d’autres disciplines », explique Alain Carrière. « Elles ont été définies à une époque où l’État était moins regardant sur ces budgets, et aujourd’hui, il est difficile d’imaginer faire marche arrière. » Dans ce contexte, la hausse fait grincer des dents, mais elle semble aujourd’hui être la seule solution pour éviter que la fédération ne se retrouve en difficulté financière . Les clubs seront partagés : certains voudront défendre leurs licenciés et éviter de leur faire porter ce fardeau, tandis que d’autres reconnaîtront que sans cet ajustement, la FFME risque d’avoir encore moins de marge de manœuvre à l’avenir. L’alternative serait de repenser entièrement le modèle économique de la fédé, mais ça prend du temps. Et le temps, justement, la FFME n’en a pas. FFCAM : écologie ou cache-misère budgétaire ? De l’autre côté, la FFCAM adopte une autre approche, mais le constat de départ est le même : les finances sont tendues. Avec Charles Van der Elst aux commandes, la fédération affiche son ambition écologique et annonce une contribution environnementale obligatoire sur les licences . L’idée : financer la rénovation des refuges et des actions pour la préservation de la montagne. Sur le papier, l’intention est louable. Mais pour l’instant, rien ne dit que cet argent sera strictement fléché vers ces projets, et non absorbé dans d’autres postes budgétaires. D’autant que la FFCAM tire l’essentiel de ses revenus des refuges, mais ce sont aussi eux qui pèsent le plus lourd dans ses dépenses . Chaque rénovation coûte une fortune, malgré les recettes générées. Un équilibre fragile, où chaque chantier devient un casse-tête financier. Si cette contribution environnementale est bien utilisée, elle pourrait être un levier puissant pour inscrire l’alpinisme et l’escalade dans une dynamique plus durable. Mais si elle manque de transparence, elle risque d’être perçue comme une hausse de licence camouflée sous un vernis écolo. Grimpeurs de haut niveau : système D et appel aux dons Pendant que les fédérations tentent de boucler leur budget, les grimpeurs de haut niveau, eux, doivent toujours jongler pour financer leurs saisons. En France, la FFME ne peut pas envoyer tous ses athlètes sur chaque étape du circuit international . Certaines compétitions, notamment celles à l’autre bout du monde, restent inaccessibles faute de budget. Les grimpeurs doivent alors choisir : autofinancer leur déplacement ou faire une croix sur leur participation. Et ce problème ne concerne pas que la France. L’escalade de haut niveau manque de financements partout. L’Allemagne en est un exemple criant : Alex Megos a récemment lancé un appel aux dons pour permettre à ses compatriotes de participer aux compétitions internationales , faute de soutien suffisant de leur fédération. Une initiative qui en dit long sur la précarité du modèle économique de la discipline. Ce paradoxe est frappant : l’escalade se professionnalise, mais son financement reste du bricolage. Salles privées et marques : un angle mort du financement ? Pendant que les fédérations comptent leurs centimes, l’escalade commerciale explose. Les salles privées ouvrent à un rythme effréné, les marques élargissent leurs gammes, et les chaussons s’arrachent en magasin. À première vue, tout roule pour le business de la grimpe. Mais le lien entre cet essor et le financement du sport fédéral reste quasi inexistant. Certes, certaines salles sont affiliées à la FFME et un représentant des salles privées siège au sein de la fédération. Mais leur contribution reste marginale, loin d’être un véritable levier économique pour le haut niveau ou le développement de l’escalade compétitive. Ailleurs, le modèle est plus structuré. En ski, les stations participent au financement des équipes nationales . En athlétisme, les sponsors privés sont un pilier du budget fédéral. En escalade, on est encore loin d’une telle structuration. Mais avant de pointer du doigt les salles privées, il faut regarder leur réalité économique. Ces dernières années, elles aussi ont dû augmenter leurs tarifs pour encaisser l’inflation : coûts énergétiques en hausse, loyers qui flambent, prix du matériel qui explose. Leur équilibre est fragile, et certaines cotisent déjà à la FFME, mais sans que cela suffise à créer un véritable modèle de financement mixte. L’enjeu n’est pas de leur imposer un financement direct, mais de réfléchir à la manière dont l’essor commercial de l’escalade pourrait mieux profiter à son développement sportif . Vers un big wall budgétaire ? 2025 s’annonce comme un tournant. Si la FFME valide sa hausse de tarifs, les grimpeurs paieront encore un peu plus. À la FFCAM, la contribution environnementale viendra alourdir la note. Individuellement, ces ajustements pourraient sembler anodins. Mais mis bout à bout, ils révèlent une fragilité structurelle . Ce n’est pas uniquement une question de manque de moyens, c’est aussi une question de gestion et d’anticipation budgétaire. Le Club Alpin Suisse (CAS) en a fait les frais : après avoir organisé les Championnats du Monde d’escalade 2023 à Berne, la fédération s’est retrouvée avec un déficit abyssal de 1,8 million d’euros . Mauvaise anticipation des coûts, ambitions mal calibrées… Résultat, le CAS a dû puiser dans ses réserves pour colmater la brèche, et l’impact financier continue de peser sur ses activités. Loin de dire que toutes les fédérations gèrent mal leur budget, cet épisode montre à quel point une gestion approximative peut avoir des conséquences lourdes sur des finances déjà fragiles . Les fédérations sont prises entre deux écueils : d’un côté, un financement structurel insuffisant, de l’autre, des prises de risque dont l’ampleur est parfois sous-estimée. Quand un sponsor se retire ou qu’un budget se resserre, la seule variable d’ajustement reste souvent les licenciés. Ce modèle tient encore, mais il ne fait que repousser l’inévitable. Tant qu’il reposera sur des financements instables et des ajustements de dernière minute, chaque turbulence deviendra une crise. Et si rien ne change, ce ne sont pas seulement les fédérations qui risquent de tomber… c’est toute la structuration du sport qui pourrait décrocher.
- Grimpeurs et « baisodromes » : Marianne en pleine sortie de route éditoriale
En qualifiant les salles d'escalade de « baisodromes » , Marianne voulait peut-être simplement attirer le clic. Résultat : une avalanche de réactions indignées chez les grimpeurs, et une question de fond qui mérite d'être posée : peut-on tout simplifier au nom du sensationnalisme médiatique ? Quand on a partagé ce fameux article dans nos stories Instagram ce week-end, on imaginait certes réveiller quelques susceptibilités, mais pas déclencher un tel déluge d’indignation. Rapidement, toute une communauté s’est insurgée, réagissant face à un média dont la subtilité reste malheureusement souvent au vestiaire. Et cette fois, c'est la grimpe qui en fait les frais. Marianne dans le vide, la colère des grimpeurs Dès sa publication, le titre de Marianne a suscité une indignation unanime et immédiate chez les grimpeurs. Sur Reddit , plateforme d’expression certes parfois piquante, mais souvent juste dans son diagnostic, une grimpeuse résume clairement la colère collective : « Associer ces lieux presque à des lieux de prostitution ou de clubs échangistes est scandaleux. Même si c’est une citation, comment peut-on en faire un titre ? Au nom de quelle éthique ? » La question, aussi brutale que pertinente, fait mal parce qu’elle touche à l’essentiel : derrière une apparente légèreté, Marianne choisit sciemment de simplifier une discipline complexe, riche, et porteuse de valeurs fortes, à une formule racoleuse. Certes, efficace. Mais profondément injuste. Plus loin, un autre utilisateur de Reddit, avec une pointe d’agacement teintée de lucidité, souligne le problème de fond : « Ce qui me choque le plus, c’est l’ignorance totale de ce qu’est l’escalade. Si c’était simplement pour parler d’amour, le titre aurait pu rester simple. Mais il fallait évidemment choquer pour attirer le clic. » Touché. Car derrière le choix de ce terme cru, presque grotesque, se dessine un problème journalistique majeur : la tentation permanente d’attirer le clic facile au détriment d’un propos juste, précis et respectueux. Une démarche initiale pourtant bienveillante Le plus troublant dans cette histoire, c’est que l’intention première semblait à mille lieues du racolage final. Quelques jours avant la sortie de son article, la journaliste de Marianne publiait sur son compte LinkedIn un appel à témoignages d’une douceur presque naïve, cherchant à mettre en lumière les rencontres amoureuses permises par le sport. On était alors loin, très loin, de l’ambiance sulfureuse du « baisodrome » final. Que s’est-il passé en trois jours pour transformer cette jolie histoire potentielle en une caricature aussi maladroite ? Probablement rien d’autre qu’une réunion éditoriale, où la nécessité d’un titre accrocheur a pris le pas sur l’éthique d’un sujet. Une histoire d’amour douce-amère entre l’audience et le respect des pratiques qu’on raconte. L’escalade, victime facile du cliché médiatique Bien sûr, personne ne nie l’évidence : les salles d’escalade, comme tous les lieux où se croisent des êtres humains, sont propices à des rencontres. Mais résumer ce sport à cette seule dimension mondaine et sentimentale, qui plus est dans un hebdomadaire d'information politique et générale largement diffusé, est une erreur d’appréciation qui révèle une méconnaissance profonde de ce milieu. Certes, nous-mêmes à Vertige Media ne sommes pas toujours exempts de ce reprochable péché mignon éditorial, notamment quand nous publions des micro-trottoirs humoristiques sur la drague en salle ou des contenus légers à l’occasion de la Saint-Valentin. Mais précisément parce que nous connaissons la tentation de ce type de raccourci, nous savons à quel point la frontière est subtile entre un clin d'œil amusé et une réduction brutale du sujet traité. Un internaute, toujours sur Reddit, pointe intelligemment ce glissement : « L’escalade, c’est avant tout une question de confiance et de respect mutuel. Réduire cela à des rencontres amoureuses, c’est passer à côté de l’essence même de cette discipline. » Voilà précisément ce qui dérange le plus profondément les grimpeurs : le manque de compréhension, d’attention au réel, de finesse dans le regard porté sur leur pratique. Comme si l’escalade ne méritait pas mieux qu’un trait d’esprit bancal et provocateur pour exister médiatiquement. Le clic à tout prix : un symptôme plus profond Évidemment, la facilité consisterait à jeter l’opprobre uniquement sur Marianne. Mais soyons honnêtes : cette tentation du raccourci facile, tous les médias la connaissent. Vertige Media inclus. Et si nous veillons à éviter ces pièges, c’est précisément parce que nous en connaissons l’existence et la séduction permanente. Il serait naïf de nier que le paysage médiatique actuel pousse chaque média à toujours plus de surenchère pour attirer l’attention du lecteur. Mais justement, cette réalité ne peut être une excuse permanente à la déformation, au raccourci blessant, à la caricature facile. Au contraire, elle exige une vigilance accrue, une conscience aiguë des limites à ne jamais franchir. Cette polémique rappelle aussi une évidence : la responsabilité particulière d’un hebdomadaire d’Information Politique et Générale (IPG) tel que Marianne, dont la mission première est précisément de ne pas déformer ou biaiser les sujets sociaux ou sportifs dont il se fait l’écho . À ce titre, cette dérive éditoriale n’est pas seulement maladroite, elle contredit l'essence même du journalisme IPG : éclairer la complexité plutôt que céder au raccourci simpliste. Le choix des mots, entre élégance et responsabilité Si cette polémique a provoqué autant de réactions, c’est justement parce qu’elle rappelle une vérité fondamentale : en journalisme, le choix des mots est un acte de responsabilité, une prise de position éthique. Ce n’est jamais un acte anodin. Chaque formule employée dessine une vision du sujet abordé, chaque terme choisi révèle le respect – ou l’absence de respect – que l’on porte à son lecteur. À Vertige Media, cette affaire nous conforte dans une conviction forte : oui, nous aimons les titres intelligents, incisifs, qui suscitent la curiosité. Mais jamais en sacrifiant la dignité du sujet abordé. Car nous pensons qu’il est possible, et même nécessaire, de conjuguer efficacité éditoriale et exigence intellectuelle. Sans vouloir donner de leçon, Marianne aurait peut-être pu se souvenir d’une règle d’or : à force de vouloir attraper l’attention à tout prix, on finit parfois par perdre ce que l’on voulait raconter. Autrement dit, mieux vaut un titre qui ouvre une réflexion, plutôt qu’une formule qui ferme définitivement le débat.
- Boycott massif chez Touchstone : la révolte des adhérents américains
Après les grèves des ouvreurs, les bras de fer juridiques et les négociations bloquées, le conflit social chez Touchstone Climbing prend un tournant inédit. Cette fois-ci, ce ne sont plus seulement les salariés qui se mobilisent, mais les abonnés eux-mêmes, ces grimpeuses et grimpeurs réguliers qui font tourner économiquement les salles californiennes. En lançant un vaste boycott de leur propre réseau, ils viennent de transformer radicalement la dynamique du conflit. © Touchstone Workers United Un boycott inédit lancé par les membres Ces dernières semaines, des centaines d’abonnés, parmi lesquels figurent des grimpeurs historiques, ont décidé de suspendre ou de résilier leur abonnement à Touchstone Climbing. Cette mobilisation n’est pas anodine : elle frappe directement au cœur du modèle économique d’une des entreprises les plus importantes du secteur, en pleine expansion sur la côte ouest des États-Unis. « Ce n’est pas une décision facile , explique une grimpeuse fidèle. On aime nos salles, nos habitudes, et cette communauté qu’on a construite au fil du temps. Mais on ne peut plus cautionner une entreprise qui refuse d'écouter ses employés et maintient délibérément une stratégie antisyndicale . » Ce mouvement de boycott intervient après l’échec répété des tentatives de médiation entre Touchstone Workers United, le syndicat représentant les salariés, et la direction de l'entreprise. Face à ce blocage, ce sont désormais les clients qui ont choisi d'agir pour faire pression sur la direction. Les revendications claires des abonnés Les abonnés en boycott n'agissent pas seulement par solidarité symbolique. Leur action est structurée autour de revendications précises : La reprise immédiate et sincère des négociations avec Touchstone Workers United, bloquées depuis des mois. L’arrêt définitif des pratiques antisyndicales dénoncées par les salariés. Le rétablissement des avantages sociaux récemment supprimés par Touchstone. Une amélioration rapide des conditions de travail, notamment sur la sécurité, la charge de travail et la rémunération des ouvreurs. Quand la confiance se fissure Cette crise traduit surtout une rupture profonde entre Touchstone et sa communauté. Depuis plusieurs années, les salles californiennes se sont développées autour d’un discours axé sur l'éthique, la convivialité et l'esprit communautaire. Mais à mesure que les affaires grossissent, ces valeurs semblent de plus en plus éloignées de la réalité vécue par les salariés. Aujourd'hui, le boycott révèle que la confiance s’est fissurée , et que les adhérents ne sont plus disposés à fermer les yeux sur les contradictions de l'entreprise. En frappant directement au portefeuille, ils rappellent que les clients ont le pouvoir de peser sur les décisions stratégiques des réseaux de salles. Ce phénomène dépasse d’ailleurs le cas Touchstone. À travers les États-Unis et même ailleurs, comme en France récemment chez Climbing District ou Climb Up Aubervilliers , les crises internes liées aux conditions de travail dans les salles d’escalade se multiplient. L’escalade indoor devient ainsi progressivement un nouveau front dans les conflits sociaux contemporains. Touchstone face à un choix décisif Concrètement, pour Touchstone, l’enjeu est désormais stratégique. L’entreprise peut-elle continuer à ignorer les revendications combinées de ses salariés et de ses propres clients ? Pour l’instant, la direction reste silencieuse sur la question du boycott, semblant miser sur l’essoufflement rapide de la mobilisation. Mais les abonnés ne comptent pas relâcher la pression. Des initiatives en ligne se multiplient, entre pétitions, appels au don pour soutenir les travailleurs en grève, et campagnes de communication visant à sensibiliser largement sur les réseaux sociaux. Vers un modèle d’escalade indoor plus responsable ? Au-delà de ce conflit localisé, cette mobilisation soulève une question essentielle pour l'avenir de l’escalade indoor, en pleine explosion : quel modèle économique et social veut-on privilégier dans les années à venir ? L’exemple de Touchstone montre clairement que les grimpeurs, désormais sensibilisés à ces enjeux, pourraient bien être prêts à privilégier les salles qui respectent réellement leur discours éthique. Face à cette évolution, tous les grands réseaux, aux États-Unis comme en Europe, devront tôt ou tard se poser cette même question : peut-on durablement développer la grimpe indoor sans placer les conditions de travail des salariés au cœur du projet ? Le boycott massif chez Touchstone pourrait finalement devenir le point de départ d'une prise de conscience collective dans toute l'industrie. Un avertissement sérieux pour tous les acteurs qui pensaient pouvoir ignorer durablement ces enjeux sociaux, pourtant bien présents derrière chaque volume, chaque prise, chaque voie ouverte.