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630 éléments trouvés pour «  »

  • L’entraînement en escalade : le bilan et la fixation des objectifs

    Vous êtes surmotivé(e) et avez décidé que cette année, vous alliez vous entraîner . D’ailleurs, vous avez vu sur les réseaux sociaux tout un tas de séances et d'exercices à faire pour devenir un mutant ! Alors, si vous ne voulez pas que votre motivation s’évapore en quelques semaines, ou tout simplement si vous voulez voir des résultats, il existe une étape cruciale : le bilan et la fixation d’objectifs. Pourquoi se fixer des objectifs et faire un bilan ? Nous avons vu précédemment que l’entraînement est un agencement méthodique et harmonieux des séances en vue d’atteindre des objectifs . Si nous ne définissons pas nos objectifs, il va être compliqué de les atteindre. De plus, se fixer des objectifs permet d’accroître notre engagement , de mesurer nos progrès et donc d’améliorer nos performances ( J. Meggs & M.A. Chen, 2019 ). Dans la même logique, si nous ne faisons pas un bilan de nos points forts et faibles en escalade, l’agencement de nos séances sera hasardeux. Nous pouvons utiliser l’analogie du voyage pour saisir l’importance de ces deux éléments : si l’on ne sait pas d’où l’on part et où l’on va, il sera compliqué d’y arriver. Comment faire un bilan et que doit-il y avoir dedans ? Le bilan est donc un état des lieux, une photographie, une carte d’identité ou une évaluation de ce que vous êtes en tant que grimpeur. Évaluer, ce n’est pas seulement noter ou mesurer, c’est prélever un certain nombre d’informations sur l’individu afin de délivrer une appréciation ( S. Brau & B. David, 2002 ). C’est notamment à ce moment-là que l’entraîneur fait la différence, car il transforme les données obtenues en leur donnant de la valeur et en les contextualisant . Il est donc intéressant de tester ou d’évaluer les trois dimensions de la performance en escalade qui, selon S. Consegrua (2020) , sont la dimension physique, la dimension mentale et la dimension technique . Ces trois dimensions seront vues en détail dans d’autres articles. Évaluer les qualités physiques Cette dimension peut se diviser en deux : les qualités physiques générales ou globales et les qualités physiques spécifiques ou locales . Concernant la première, il est question de votre corps dans son ensemble. Il s’agira notamment de connaître votre niveau de force maximale au niveau des bras, votre nombre maximal de tractions, ou votre force maximale en traction. Il sera aussi question d’évaluer votre gainage ou votre capacité à pousser fort sur une jambe, par exemple. Pour l’aspect spécifique ou local, à savoir les avant-bras, on retrouvera là aussi la notion de force maximale, mais pour les fléchisseurs des doigts. Cette dernière peut être déclinée ou précisée avec notamment le « Rate of Force Development » (RFD) et le « Force Time Integral » (FTI). Évaluer la dimension mentale Il s’agira notamment d’apprécier votre capacité de combativité, de concentration, de visualisation, de relâchement, votre niveau de lecture, mais aussi la nature de votre motivation. Pour évaluer votre motivation, vous pouvez par exemple passer un questionnaire comme « l’échelle de motivation dans le sport (EMS-28) » de N.M. Brière et al. (1995) . Évaluer la dimension technique Pour cet élément, il faut s’intéresser à l’aspect qualitatif de votre escalade . Il sera notamment question du placement des pieds, de vos placements corporels, de l’optimisation de vos positions, de la vitesse et de la précision de vos actions, etc. Quoi qu’il en soit, le bilan repose sur des tests, des questionnaires et des grilles de lecture plus ou moins objectifs, possédant tous des points forts et des points faibles. Peu importe les tests que vous utiliserez, l’important est d’en connaître les limites pour pouvoir justement les exploiter pleinement. Pour rappel, un bon test doit notamment être pertinent, reproductible, valide et indépendant de l’opérateur qui fait passer le test ( D. Reiss & P. Prevost, 2013 ). On le voit assez rapidement : réaliser un bilan peut être extrêmement simple comme extrêmement complexe . On peut très rapidement se retrouver avec une quantité importante d’informations. C’est notamment à ce moment-là que l’entraîneur fera la différence. Il permettra d’une part de sélectionner les tests pertinents, mais en plus, il permettra de les contextualiser. En effet, être capable de tenir 3 secondes un blocage à un bras à 90° lorsque l’on grimpe dans le 6a ou dans le 8a n’aura pas les mêmes conséquences en termes d’entraînement. Dans le premier cas, ce ne sera pas forcément un axe de travail prioritaire. Tandis que dans la seconde configuration, il pourrait être judicieux de progresser sur ce point. Comment définir des objectifs ? En parallèle du bilan, il faut également définir des objectifs. Il est ici question d’objectifs au pluriel, car ils seront de différentes natures et sur différentes temporalités. Il existe trois types d’objectifs : l’objectif de résultat, l’objectif de performance et l’objectif de tâche ou de processus . De plus, ces objectifs doivent être contrôlables et mesurables. Contrôlables dans le sens où l’atteinte ou non de cet objectif dépend le plus possible de vos actions. Mesurables, car vous êtes en mesure de vérifier avec objectivité si, oui ou non, l’objectif est atteint et ce qu’il reste à parcourir pour y parvenir. L’objectif de résultat Exemple : gagner le championnat régional de bloc. Si dans notre exemple l’objectif est précis et mesurable, il n’est par contre pas contrôlable. Ce type d’objectif n’est donc pas idéal. L’objectif de performance Exemple : réaliser un 7a après travail. Dans cet exemple, l’objectif est plutôt mesurable et également contrôlable. Il est par contre peu précis. Pour l’améliorer, on peut notamment identifier la voie que l’on souhaite enchaîner et définir des objectifs de processus. L’objectif de processus Exemple en lien avec l’objectif de performance précédent : être capable d’enchaîner la fin de la voie depuis le dernier crux. En réalité, il sera nécessaire de formuler plusieurs objectifs de processus. L’intérêt est de découper votre objectif de performance en plusieurs étapes qui s’articulent sur le court, le moyen et le long terme. D’autres astuces existent pour formuler efficacement des objectifs. L’acronyme SMART peut vous y aider. S pour spécifique : c’est-à-dire qu’il est clairement défini. M pour mesurable : il doit donc être quantifiable. A pour action : il faut énoncer clairement les actions à réaliser pour y arriver. R pour réaliste : c’est bien d’être ambitieux, mais il faut aussi être progressif. T pour temps : il s’agit de définir un délai, une échéance. En conclusion Si vous voulez que votre motivation à progresser et à vous entraîner dure dans le temps, vous avez tout intérêt à faire un bilan et à vous fixer des objectifs. Pour cela, l’aide d’un(e) professionnel(le) peut être intéressante , notamment pour éviter d’être noyé(e) sous une tonne de données plus ou moins pertinentes, mais aussi afin de gagner en lucidité et en recul sur vos objectifs. Enfin, il est également important de garder à l’esprit que, peu importe le but, ce qui compte, c’est le chemin pour y arriver.

  • Les pionnières de l'escalade féminine : Le Ladies’ Scottish Climbing Club

    Et si nous vous disions que le plus ancien club d'escalade exclusivement féminin au monde date de 1908 ? En effet, le Ladies’ Scottish Climbing Club (LSCC) est le pionnier de l'escalade au féminin. Ce groupe de femmes audacieuses ne s'est d'ailleurs pas contenté de grimper entre elles, mais a également brisé les conventions sociales et vestimentaires de leur époque . Dans les années 1890, les collines et montagnes écossaises devenaient populaires, et de nombreuses femmes n'hésitèrent pas à relever ces défis. La reine Victoria elle-même gravit Lochnagar et Ben Macdui, bien que sans vêtements pratiques . Une photo du National Library of Scotland, présentant les membres du LSCC, illustre parfaitement cette époque. L'outil d'alpiniste est le seul détail permettant de distinguer un groupe partant en pique-nique de celui qui va escalader une montagne. Aujourd'hui, des athlètes comme Erin McNeice et Molly Thompson-Smith, présentes aux JO 2024 , escaladent avec un équipement de pointe, optimisé pour leurs performances. Alors imaginez l'exploit de Lucy Smith et Pauline Rankin, escaladant les Salisbury Crags en 1908 en longues jupes, chemisiers et chapeaux de paille . Un contraste saisissant qui met en lumière l'incroyable détermination de ces femmes, défiant les normes restrictives de leur temps. Les fondatrices du LSCC, Lucy Smith, Jane Ingles Clarke et sa fille Mabel Jeffrey, se sont inspirées du Ladies Alpine Club de Londres, créé l'année précédente en réponse à l'exclusion des femmes du prestigieux Alpine Club masculin . Déterminées à ne pas se laisser freiner, ces pionnières écossaises se sont lancées dans l'escalade malgré les regards désapprobateurs des hommes. Les alpinistes masculins voyaient en effet d'un très mauvais œil ces femmes qui voulaient pratiquer l'escalade. En 1929, l'ascension du Grépon par deux femmes sans assistance masculine provoqua la colère d'Etienne Bruhl , poète et grimpeur notable, qui déclara que cette ascension n'était plus digne des hommes. Pour contourner les contraintes vestimentaires de l'époque, les femmes trouvèrent des moyens ingénieux. Elizabeth Le Blond, par exemple, démarrait ses ascensions en jupe lourde, puis troquait cette tenue pour des culottes d'équitation une fois la gente masculine hors de vue. Les membres du LSCC étaient ingénieuses : certaines portaient des "knickerbockers", pantalons larges et courts serrés au-dessous du genou, sous leurs jupes, d'autres ajustaient leurs vêtements pour faciliter leurs mouvements. Malgré ces efforts, grimper en tenues victoriennes restait un défi et il faudra encore attendre de nombreuses années avant que cet uniforme soit de l'histoire ancienne. Ces femmes étaient de vraies pionnières de l'escalade au féminin, mais surtout des révolutionnaires sociales . En repoussant les limites des codes vestimentaires, elles ont forcé la société à reconnaître les accomplissements sportifs des femmes et encouragé les fabricants à créer des tenues plus adaptées. Aujourd'hui, le LSCC compte environ 120 membres, toutes bien équipées pour affronter les montagnes dans des conditions optimales. Leur héritage perdure, inspirant des initiatives contemporaines comme Girls In Bleau en France, qui encourage les femmes à pratiquer l'escalade à Fontainebleau. Ce groupe cherche à promouvoir la diversité et l'inclusion dans l'escalade, poursuivant ainsi l'esprit pionnier des fondatrices du LSCC .

  • National Geographic dévoile The Crux : une série documentaire sur l'escalade

    National Geographic, fort de sa réputation pour capturer la complexité du monde naturel et humain, nous propose cette fois une incursion inédite dans l’univers de l’escalade sportive avec sa nouvelle série documentaire intitulée The Crux . En quatre épisodes rigoureusement structurés, cette production explore les performances des élites mondiales de l’escalade, et les dynamiques internes qui sous-tendent les compétitions de l’International Federation of Sport Climbing (IFSC). L’analyse approfondie de cette série révèle un portrait fascinant, à la fois de la discipline elle-même et des individus qui la façonnent . Une plongée dans les événements phares de l’IFSC Filmé en 2023 lors de plusieurs événements clés de l’IFSC, The Crux nous emmène aux Championnats du monde à Berne, en Suisse, ainsi qu’aux différentes étapes de qualifications continentales à Laval, en France, Jakarta, en Indonésie, et Melbourne, en Australie. Ces événements ne sont pas choisis au hasard ; ils constituent des moments décisifs dans le parcours de qualification pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 . Les deux premiers épisodes de cette série mettent en lumière deux figures majeures de l'escalade internationale : Janja Garnbret de Slovénie et Toby Roberts de Grande-Bretagne, qui sont depuis devenus médaillés d'or aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Le choix de ces athlètes pour ouvrir la série prend aujourd'hui une résonance particulière. Janja Garnbret, déjà une référence dans le milieu, symbolise une constance et une maîtrise qui ont été confirmées par son second sacre olympique . The Crux analyse en détail les éléments clés qui sous-tendent son succès, au-delà des simples performances. Toby Roberts, quant à lui, incarne la montée en puissance de la nouvelle génération , avec une technique innovante qui évolue sans cesse. La série va au-delà de la simple captation de leurs exploits, en examinant de manière précise les micro-décisions cruciales qui séparent une prise réussie d'une chute. Les jeunes talents français Oriane Bertone et Mejdi Schalck sont également au centre de l’attention. Leurs parcours offrent un contraste intéressant avec celui des athlètes plus établis , permettant ainsi une analyse comparative des stratégies employées par les novices et les vétérans. Campbell Harrison d’Australie, Ievgeniia Kazbekova d’Ukraine, Jakob Schubert d’Autriche et Alannah Yip du Canada complètent ce tableau d’une élite mondiale diversifiée, chacun apportant ses propres défis et perspectives à l’art de l’escalade. L’impact de la psychologie dans l’escalade de compétition Au-delà des performances physiques, The Crux se distingue par sa volonté d’explorer la dimension psychologique de l’escalade . Les réalisateurs Nonuk Walter, Cole Sax et Phil Hessler, épaulés par les producteurs Elizabeth Chai Vasarhelyi et Jimmy Chin, lauréats d’un Oscar, offrent un accès sans précédent aux coulisses des compétitions . Cette perspective permet une analyse fine de l’impact de la pression, du stress et des rituels pré-compétitifs sur les performances des athlètes. Les séquences tournées dans les zones d’isolement, où les grimpeuses et grimpeurs se préparent mentalement avant de monter sur le mur, révèlent l’importance cruciale de la préparation psychologique. Les moments capturés après les épreuves, lorsque les athlètes confrontent leurs réussites ou leurs échecs, ajoutent une profondeur émotionnelle qui est souvent occultée dans les analyses purement techniques . Une série documentaire essentielle pour comprendre l’escalade moderne The Crux s’impose comme une ressource essentielle pour quiconque cherche à comprendre les tenants et aboutissants de l’escalade sportive moderne . En alliant des images spectaculaires à une analyse rigoureuse des performances, cette série documentaire réussit à capturer l’essence d’un sport où chaque détail compte. Pour les analystes du sport, les entraîneurs, et même les athlètes eux-mêmes, The Crux offre une mine d’informations et de perspectives qui enrichissent notre compréhension de l’escalade de compétition . La diffusion gratuite des premiers épisodes sur YouTube est une initiative qui, espérons-le, suscitera un intérêt accru pour cette discipline en pleine expansion.

  • Au-delà des cotations : La quête intérieure de Katie Lamb

    Katie Lamb, l'une des grimpeuses les plus talentueuses de sa génération, a récemment atteint un sommet dans le monde de l'escalade en réussissant l'ascension du bloc légendaire "Box Therapy", classé 8C+. Mais pour Katie, cet exploit n'est pas simplement une question de cotation ou de reconnaissance . "In Sequence", le documentaire produit par Patagonia, nous plonge dans sa quête intérieure, révélant u ne athlète motivée par bien plus que la difficulté technique ou la célébrité . Katie Lamb se distingue par son approche singulière de l'escalade. Plutôt que de se focaliser sur les performances ou les classements, elle recherche des blocs qui la captivent, des défis qui résonnent profondément en elle . Son ascension de "Box Therapy", un exploit qui aurait pu couronner sa carrière, est pour elle une occasion de revenir à l'essentiel : l'amour du mouvement, la quête de soi, et la passion pure de l'escalade. Ce documentaire met en lumière l'engagement total de Katie dans chaque projet. Chaque tentative, chaque échec, et chaque succès sont pour elle autant d'opportunités d'apprendre et de grandir. Keenan Takahashi, son partenaire d'escalade, témoigne de sa capacité unique à maintenir une concentration intense sur un objectif pendant des semaines entières . Cette détermination, rare même parmi les grimpeuses et grimpeurs de haut niveau, permet à Katie de se lancer dans des ascensions dont l'issue est incertaine, une attitude qui inspire non seulement ceux qui la suivent, mais également toute la communauté de l'escalade. Et ce film ne se limite justement pas à exposer des prouesses physiques. Il révèle également la personnalité complexe et créative de Katie. En dehors des parois, elle trouve du réconfort dans la couture, un art qu'elle pratique avec la même minutie et la même passion que l'escalade . Créer ses propres vêtements n'est pas seulement une activité parallèle pour elle, c'est une autre manière de s'exprimer et de rester en harmonie avec elle-même. Cette dualité entre l'escalade et la création manuelle incarne parfaitement l'équilibre qu'elle cherche à maintenir dans sa vie. "In Sequence" explore également les défis psychologiques que rencontre toute athlète de haut niveau . Katie Lamb, bien qu'introvertie, est devenue une source d'inspiration, non seulement pour ses performances impressionnantes, mais aussi pour sa capacité à rester fidèle à elle-même malgré la pression. Elle nous rappelle que l'escalade, au-delà de la compétition, est une expérience profondément personnelle, une façon de se connecter avec la nature, de se découvrir et de repousser ses propres limites. Alors que la rentrée approche, "In Sequence" offre une bouffée d'air frais et invite chacun à réfléchir à ses propres passions . Pour Katie, l'escalade est plus qu'un sport, c'est un mode de vie, une quête constante de sens et d'accomplissement personnel. Son parcours nous inspire à trouver ce qui nous motive vraiment, à poursuivre nos objectifs avec détermination, mais surtout, à rester en accord avec nous-mêmes tout au long du chemin.

  • Les bénéfices de l'escalade pour les seniors

    Lorsque l'on suit les compétitions d'escalade ou que l'on fréquente régulièrement les salles d'escalade, on pourrait facilement penser que ce sport est réservé aux jeunes. La présence des seniors est si rare que, lorsqu'on en aperçoit en train de grimper, on ne peut s'empêcher d'admirer leur forme physique et mentale, tout en espérant pouvoir en faire autant à leur âge. Pourtant, les bénéfices de l'escalade pour les personnes âgées sont nombreux et méritent d'être davantage mis en lumière . Ce manque de représentation est souvent le résultat d'une perception erronée des capacités des seniors, mais surtout d'un manque d'informations sur les adaptations possibles de cette activité pour cette tranche d'âge. Renforcement musculaire et flexibilité L'escalade est une activité qui sollicite intensément les muscles des bras, des jambes et du tronc. Pour les seniors, l'importance de maintenir une musculature forte est cruciale pour prévenir la sarcopénie , une perte de masse et de force musculaire liée à l'âge. En grimpant, les seniors peuvent non seulement maintenir, mais aussi améliorer leur force musculaire. De plus, l'escalade requiert une grande flexibilité, un aspect souvent négligé avec l'âge. Les mouvements d'étirement et d'atteinte nécessaires pour grimper aident à conserver et à améliorer la flexibilité des articulations. Amélioration de l'équilibre et de la coordination L'équilibre et la coordination sont des compétences essentielles qui tendent à décliner avec l'âge, augmentant le risque de chutes. L'escalade, avec ses mouvements précis et contrôlés, aide à renforcer ces compétences. En s'engageant régulièrement dans cette activité, les seniors peuvent améliorer leur proprioception – la perception de la position et du mouvement du corps dans l'espace – et réduire significativement les risques de chute . Stimulation cardio-respiratoire L'escalade est un excellent exercice cardio-respiratoire. Chaque session de grimpe augmente la fréquence cardiaque et la capacité pulmonaire, améliorant ainsi l'endurance générale et la santé du cœur . Les seniors peuvent bénéficier de cette stimulation accrue, ce qui contribue à une meilleure circulation sanguine et à une oxygénation optimale des tissus corporels. Une meilleure santé cardio-respiratoire est également associée à une réduction des risques de maladies chroniques telles que l'hypertension et les maladies cardiaques. Bien-être mental et émotionnel Au-delà des avantages physiques, l'escalade a des effets positifs profonds sur la santé mentale. Le défi constant de grimper et de surmonter des obstacles offre un sentiment de réalisation et de satisfaction personnelle . Pour les seniors, ce sentiment peut être particulièrement important pour lutter contre le stress, l'anxiété et la dépression. De plus, l'escalade demande une concentration intense sur les mouvements et la technique, ce qui permet de se détacher des préoccupations quotidiennes et de vivre pleinement l'instant présent, un aspect proche de la méditation active. Socialisation et esprit communautaire L'escalade est souvent pratiquée en groupe, ce qui favorise la socialisation et crée un esprit de communauté. Pour les seniors, participer à des activités de groupe peut aider à briser l'isolement social et à tisser de nouvelles relations. Dans ce contexte, le témoignage de Charles, un grimpeur de plus de 80 ans que l'on croise presque quotidiennement à la salle, est particulièrement éclairant. Charles nous explique que la salle d'escalade est son principal moyen de socialisation aujourd'hui. "Soit je suis chez moi et je me repose, soit je suis à la salle", dit-il. "Mon univers se limite à cela." Pour lui, l'escalade est une activité physique mais surtout un lien vital avec le monde extérieur et une source essentielle de contact humain . Adaptabilité et sécurité L'escalade peut être adaptée pour répondre aux besoins spécifiques des seniors. Les salles d'escalade proposent généralement des parcours de difficulté variable, permettant aux débutants comme aux grimpeurs plus expérimentés de trouver des défis adaptés à leur niveau. L'escalade de voie est souvent plus adaptée aux personnes âgées que le bloc, qui implique de tomber régulièrement avec des chocs répétés que les corps vieillissants peuvent avoir plus de mal à encaisser. En effet, les voies d'escalade permettent une montée plus contrôlée et progressive, réduisant les impacts physiques. Pratiques en falaise vs. en salle Il est vérifié que l'on croise plus souvent des seniors pratiquant l'escalade en falaise qu'en salle. Cela peut s'expliquer par le fait que ces grimpeurs de longue date continuent leur pratique en extérieur, là où ils se sentent plus à l'aise et en harmonie avec la nature. En revanche, dans les salles d'escalade, les seniors sont moins nombreux, peut-être parce que les personnes d'un certain âge n'envisagent pas vraiment l'escalade comme une option de sport à pratiquer , ou que les seniors ne se sentent pas à leur place. Cette perception erronée pourrait être corrigée par une meilleure promotion des avantages de l'escalade pour les seniors et par la création de cours adaptés pour cette tranche spécifique de la population. Au même titre que l'on propose des cours pour les enfants en bas âge, les adolescents ou les adultes. L'escalade représente une opportunité encore peu utilisée pour les personnes âgées , offrant des avantages significatifs tant pour la santé publique que pour la cohésion intergénérationnelle dans les espaces d'escalade. En renforçant les muscles, en améliorant l'équilibre, en stimulant le bien-être mental et en favorisant la socialisation, cette pratique contribue à une meilleure qualité de vie pour les seniors. De plus, avec plus de 18 millions de personnes de plus de 60 ans en France en 2021, ce segment démographique constitue un potentiel de marché non négligeable pour les salles d'escalade en pleine expansion . Ces articles peuvent aussi vous intéresser : La Belgique en avant-garde : un centre hospitalier inaugure un mur d'escalade L'escalade thérapeutique : La grimpe comme outil de guérison Statistiques des accidents dans les salles d'escalade

  • Women's Bouldering Festival : Quand l'escalade se réinvente dans la forêt de Fontainebleau

    Du 13 au 15 septembre 2024, la forêt de Fontainebleau accueillera le Women's Bouldering Festival (WBF). Un événement qui célèbre l'escalade, avec une forte dimension inclusive et engagée. Le Women's Bouldering Festival (WBF), est un lieu de rencontre, d'échange et de solidarité où plus d'une centaine de femmes, de personnes non-binaires et genderqueer se réunissent pour partager bien plus que la passion de l'escalade. Ce festival, fondé par Zofia Reych, anthropologue d'origine polonaise, s'inscrit dans une démarche profondément intersectionnelle, croisant les luttes pour les droits des femmes et des minorités de genre, la justice sociale et la protection de l'environnement. Un espace inclusif et sûr Pour beaucoup, l'escalade est encore un monde largement masculinisé. Le Women's Bouldering Festival est né de ce constat et vise à offrir un espace où toutes les femmes et les personnes non-binaires peuvent grimper en toute sérénité . « Le monde de l’escalade est encore majoritairement masculin, et ce n’est pas toujours facile de trouver sa place », nous confie une participante de l’édition précédente. C’est cette réalité que le WBF entend changer en créant un environnement où chacun peut se sentir en sécurité et soutenu. Zofia Reych, fondatrice et directrice du festival, résume parfaitement cette philosophie : « Nous croyons en les loisirs en plein air comme moyen de développer des compétences qui peuvent être appliquées à d'autres aspects de la vie. Nous promouvons la protection de la nature, les meilleures pratiques dans la forêt de Fontainebleau et une escalade durable. Toutes nos actions sont enracinées dans un cadre intersectionnel qui milite pour la justice sociale et la protection de l'environnement. » Un cadre unique à Fontainebleau La forêt de Fontainebleau , célèbre pour ses blocs légendaires, offre un cadre idéal pour cet événement. Mais le WBF ne se contente pas de célébrer l’escalade ; il s'engage activement dans la protection de cet environnement précieux. À travers des ateliers de sensibilisation, les participantes apprennent à respecter l'écosystème fragile de la forêt , en particulier le grès bleausard, tout en explorant les blocs. Le festival met un point d'honneur à intégrer des pratiques écoresponsables, comme l'organisation d'ateliers de lutte contre l'érosion en collaboration avec l'Office National des Forêts. Une communauté qui grandit Le WBF est avant tout une communauté en pleine expansion. Chaque année, de plus en plus de grimpeuses rejoignent le mouvement, attirées par l'esprit d'inclusivité et de solidarité qui règne sur le festival. Loin des compétitions classiques, souvent marquées par la rivalité, le WBF privilégie le partage, le soutien mutuel et le plaisir. Cette atmosphère unique est nourrie par des conférences variées et des sessions de mentoring qui renforcent le lien entre les participantes et favorisent une transmission d'expériences enrichissante. Rejoignez le mouvement Que vous soyez une grimpeuse expérimentée ou une débutante, le Women's Bouldering Festival vous invite à vivre une expérience unique, dans un cadre bienveillant et inspirant. Le programme, riche et diversifié, promet des moments d’échange et de découverte qui dépasseront largement le cadre de l’escalade. Toutes les informations sont à retrouver sur le site dédié à l'événement . Et si l'idée de grimper entre femmes sur les blocs légendaires de Fontainebleau vous séduit, l'association Girls in Bleau , fondée par Caroline Sinno, organise chaque mois une journée de grimpe en non-mixité . Ces sessions sont ouvertes à toutes, quel que soit le niveau, et visent à créer un environnement où l'autonomie en sport outdoor, le partage, le féminisme et l'écologie sont au cœur de l'expérience.

  • Block'Out Toulouse, meilleure salle d'escalade de la région Occitanie

    Après notre dernier article sur Climbing Mulhouse Center , on continue notre série d'articles qui nous mènent à la découverte des salles gagnantes de Best Place To Climb 2024. Aujourd'hui, c'est le tour de Block'Out Toulouse , élue meilleure salle de la région Occitanie , une salle d'escalade franchisée lancée il y a sept ans dans la ville rose. Pour ce faire, nous nous sommes entretenus avec Cloé Lehain, manager et responsable communication de cette salle. L'histoire de cette salle commence avec Vincent Patureau, qui a d'abord évolué en tant que salarié à Paris pour le réseau Block'Out. C'est en 2017 qu'il décide de se lancer en tant que franchisé et d'ouvrir sa propre salle d'escalade à Toulouse, accompagné de Guillaume Mauss qui est responsable structure. Un choix géographique qui n'est pas laissé au hasard : si cette ville est l'une des plus grandes de France, elle est surtout identifiée par Vincent comme un hub regroupant une communauté grandissante de grimpeuses et grimpeurs. Le pari est le bon puisque dès ses débuts, la salle connaît une croissance rapide. Comme c'est le cas pour toutes les salles d'escalade, Block'Out traverse une période compliquée au moment du confinement, mais elle a la chance de voir un pic de fréquentation dès la reprise de son activité. Un potentiel qui ne passe évidemment pas inaperçu auprès des autres acteurs et qui a entraîné l'ouverture de nombreuses salles dans la ville, obligeant Block'Out Toulouse à confirmer un positionnement qui lui est propre . En effet, si l'escalade reste le premier facteur d'attrait des abonnés à cette salle, Block'Out Toulouse a parié dès le départ sur le fait de créer un établissement qui combine pratique sportive et un service de restauration de qualité . Sur le volet sportif, Block'Out Toulouse a vu les choses en grand : une vraie salle de musculation complète, un sauna, et il est même possible de profiter de l'expertise d’une chiropraticienne présente sur place. Côté cuisine, plus qu'un service basique de restauration, un chef propose des plats du jour faits maison, qui attirent de nombreuses entreprises situées à proximité, permettant à cet établissement de diversifier ses revenus tout en enrichissant l'expérience de sa communauté . L'une des particularités de Block'Out Toulouse est son système de cotation. Si la plupart des salles d'escalade de bloc nous ont habitués au système de couleurs définissant la difficulté, chez Block'Out, ils ont fait le choix d'un système de cotation par niveaux (B1 à B14) . Une solution offrant plus de précision mais surtout garantissant une plus grande variété dans les blocs proposés. L'objectif étant de rendre toutes les prises accessibles à l'ensemble des usagers, indépendamment de leur couleur. La salle organise aussi des événements devenus des incontournables, comme les « Fights », des compétitions amicales avec animations et DJ sets, trois fois par an . Ces événements, très appréciés des clients et des équipes, mêlent compétition et festivités, renforçant l’esprit de communauté au sein de Block'Out. En outre, l'école d'escalade accueille des enfants dès 2-3 ans avec des ateliers d'éveil moteur parents-enfants , et un programme spécifique, la « Team Espoir », est dédié aux jeunes prometteurs qui s'entraînent intensivement pour les compétitions. En remportant le prix de la meilleure salle d'escalade en Occitanie, Block'Out Toulouse assoit son positionnement comme leader dans cette ville et plus globalement dans la région . Une reconnaissance qui témoigne de l'engagement de l'équipe et de la satisfaction de sa communauté.

  • Mei Kotake brise le silence : La vérité sur la nutrition en escalade

    En escalade sportive, la performance et la santé sont étroitement liées, mais les défis liés à la nutrition et à la gestion du poids sont souvent passés sous silence . L'année dernière, ce sujet avait fait couler beaucoup d'encre après un post Instagram de la grimpeuse slovène Janja Garnbret , qui avait pris position sur les problèmes de sous-nutrition chez les athlètes , suivi par la démission de deux médecins de la Commission Médicale de l'IFSC, estimant que ces enjeux n'étaient pas suffisamment pris au sérieux. Aujourd'hui, Mei Kotake, athlète japonaise et médaillée d'or 2024 à la Coupe du Monde d'escalade de Briançon , a décidé de briser à son tour ce tabou . À travers une interview donnée à Vertige Media, elle partage son expérience personnelle sur les difficultés liées à la nutrition dans le sport de haut niveau, et offre un éclairage précieux sur les dangers de l'obsession du poids , tout en soulignant l'importance d'une approche équilibrée pour atteindre le véritable potentiel d'un athlète. Ton récent post sur Instagram où tu abordes brièvement ton approche de l'alimentation a suscité beaucoup de réactions. Peux-tu nous dire ce qui t'a poussé à partager ton expérience avec le poids et le régime alimentaire ? Mei Kotake : C’était quelque chose que j’ai toujours voulu partager. Je pensais que c’était le bon moment pour le faire maintenant, alors que tant de gens ont appris à me connaître grâce à la compétition de la Coupe du Monde de difficulté à Briançon. Je voulais prouver qu’on peut devenir fort et gagner sans être obsédé par son poids. Tu as mentionné que même avec ta connaissance en nutrition, il était difficile de décider quoi manger. Quels ont été les principaux défis auxquels tu as fait face ? Mei Kotake : Il y en a plusieurs, mais il y a eu une période où j'avais tout simplement peur de manger quelque chose de trop lourd. Les protéines sont nécessaires pour la récupération, mais même une viande saine est lourde et peut entraîner une prise de poids temporaire. Parfois, cela me faisait vraiment peur. Au final, je n’ai pas pu récupérer complètement, je me blessais plus facilement pour des petites choses, et mes ongles devenaient mous à cause du manque de protéines. Tu as dit qu’en 2018, alors que tu réussissais bien en compétition, tu t’inquiétais pour ton poids. Comment cette période a-t-elle affecté tes performances et ta santé mentale ? Mei Kotake : Pour moi, la nourriture est l'un des plaisirs de la vie. Quand je m'inquiétais pour mon poids, j'étais stressé de ne pas manger, et je pense que je ne pouvais pas profiter à 100 % de l'escalade. Bien que mes performances se soient temporairement améliorées grâce aux restrictions alimentaires, je n'avais plus d'endurance, plus de vraie force. C’était douloureux, car même si je maintenais mon poids, je devenais de plus en plus faible. Tu as arrêté de restreindre ton alimentation et adopté une approche plus détendue envers la nutrition. Quels changements positifs as-tu remarqués dans ta vie et ta carrière depuis cette décision ? Mei Kotake : Je me sens en bonne santé, tant physiquement que mentalement, et je profite de ma vie. Je peux me concentrer sur l'entraînement sans être obsédé par la nourriture. Comme je l’ai écrit dans le post, il y a une limite au poids que je peux perdre, mais il n’y a pas de limite à l’entraînement. C’est amusant d’essayer différentes méthodes pendant l’entraînement. La question de la sous-nutrition dans le sport, en particulier en escalade, suscite de plus en plus d’attention. Que penses-tu des récentes démissions au sein de la Commission Médicale de l'IFSC et des mesures prises par la fédération ? Mei Kotake : Je ne pense pas que les mesures soient suffisantes. Tout le monde sait que ce n'est pas bien, donc la phase de sensibilisation est terminée. C’est difficile de résoudre cela tout seul, donc je pense que les adultes autour de toi, comme les parents, les entraîneurs et le personnel des salles d'escalade, devraient être là pour te soutenir et t'aider à devenir plus fort et en meilleure santé. Pour dire les choses de manière extrême, une perte de poids excessive c'est comme du dopage, dans le sens où tu échanges la santé contre la force. Comme l'escalade sportive est une compétition, les règles devraient être plus strictes. L’année dernière, Janja Garnbret a pris la parole sur les problèmes de sous-nutrition chez les athlètes en escalade. Quelle est ton opinion sur son intervention, et comment penses-tu que cela a influencé l’approche de la communauté de l’escalade en matière de nutrition et de bien-être des athlètes ? Mei Kotake : C’est très significatif qu’une grimpeuse de son niveau prenne la parole sur ce sujet. Je pense qu’à mesure que plus de grimpeurs diffusent ce message, la prise de conscience et le sentiment d’urgence chez beaucoup de gens vont changer. Comment vois-tu l'évolution de la gestion de la nutrition et de la santé mentale dans la communauté de l’escalade ? Quels conseils donnerais-tu aux jeunes grimpeurs qui pourraient se trouver dans des situations similaires ? Mei Kotake : La nutrition et la santé mentale sont étroitement liées, mais je ne pense pas que beaucoup de gens le comprennent. Je pense que ceux qui le comprennent sont ceux qui ont réellement souffert, donc je veux que plus de gens soient au courant de cela. C'est une bonne idée de trouver un régime qui te convient tout en te référant à la nutrition générale. Je veux que les gens considèrent leur régime alimentaire aussi important que l'entraînement. En tant que nutritionniste et athlète, as-tu des recommandations spécifiques pour les grimpeurs concernant leur régime alimentaire et leur approche de la nutrition ? Mei Kotake : Les régimes qui restreignent les glucides et les graisses sont populaires de nos jours, mais pour les athlètes qui s'entraînent quotidiennement, tous ces nutriments sont essentiels. Chaque nutriment fonctionne en interaction avec les autres, donc même une carence en un seul nutriment peut avoir un impact sur le corps. N’aie pas peur de manger. La vraie force vient d’un régime équilibré et d’un entraînement intense. Merci Mei ! Le témoignage de Mei Kotake résonne comme un appel à l'action pour la communauté de l'escalade et le sport en général. En mettant en lumière les conséquences néfastes des restrictions alimentaires excessives, elle incite les athlètes à adopter une approche plus saine et équilibrée de la nutrition . À travers son parcours, Mei démontre qu'il est possible de concilier performance et bien-être, et inspire une nouvelle génération de grimpeurs à se concentrer sur l'essentiel : devenir plus forts, physiquement et mentalement, sans compromettre leur santé. Son message est un rappel puissant que dans le sport comme dans la vie, la véritable force vient de l'équilibre.

  • Samuel Watson : Parcours d'un recordman de l'escalade de vitesse

    Le monde de l'escalade est vaste, riche en disciplines qui mettent à l'épreuve tant la force physique que la résilience mentale. Parmi elles, l'escalade de vitesse se distingue par son intensité et ses exigences élevées. Dans un récent épisode du podcast Climbing Gold animé par Alex Honnold , le grimpeur légendaire a échangé avec Samuel Watson, détenteur du record du monde en escalade de vitesse et récent médaillé aux Jeux Olympiques de Paris . Une conversation qui révèle non seulement les coulisses de la vie d'un athlète de haut niveau, mais aussi les motivations et les choix qui ont façonné son parcours. Un projet inattendu né de la pandémie Pour Samuel Watson, l'escalade de vitesse n'était pas une évidence dès le départ . C’est durant la pandémie de COVID-19 qu’il a commencé à se concentrer sérieusement sur cette discipline, profitant d'une période d'incertitude pour se fixer un nouvel objectif. "Pendant que certains faisaient du pain au levain ou se mettaient au jardinage, moi, je me suis concentré sur l’escalade de vitesse." raconte-t-il avec une pointe d’humour. Ce qui a débuté comme une manière de passer le temps est rapidement devenu un chemin vers le sommet. Cette période a permis à Samuel Watson de canaliser son énergie vers quelque chose de concret. Un bel exemple de résilience, mais aussi de la capacité à redéfinir ses priorités et à s’adapter aux circonstances. Entre passion et compétition Bien que Samuel Watson soit aujourd’hui reconnu pour ses performances en escalade de vitesse, il nourrit également une passion pour l’escalade de difficulté . "C’est ma discipline préférée." confie-t-il. Ce qu’il aime, c’est l’expérience intense de l’ascension : la peur, l’épuisement, et ce sentiment d’être entièrement plongé dans l’effort. Pour lui, ces moments contrastent avec la rigueur méthodique des compétitions de vitesse. Une dualité qui montre que pour Samuel Watson, l’escalade n’est pas qu’une question de médailles ou de records . Il y a un véritable attachement à l’art de grimper, une volonté de se mesurer à soi-même et de savourer chaque instant passé sur la paroi, que ce soit en compétition ou en dehors. Le choix stratégique de la vitesse La conversation avec Alex Honnold met également en lumière les raisons qui ont poussé Samuel Watson à se spécialiser dans l’escalade de vitesse plutôt que dans d’autres disciplines comme le bloc ou l’escalade de difficulté. Bien qu’il apprécie ces autres formes d’escalade, il a reconnu que ses compétences naturelles et son entraînement intensif l’ont orienté vers la vitesse . "C'est là que je me sens le plus compétitif." admet-il. Une réalité à laquelle font face de nombreux athlètes : la nécessité de se concentrer sur un domaine spécifique pour exceller . Pour Samuel Watson, ce domaine était l’escalade de vitesse, où il a su capitaliser sur ses forces tout en continuant à explorer d’autres aspects de l’escalade pour le plaisir. L’envie d’explorer de nouveaux terrains Un des points intéressants de l’échange entre Samuel Watson et Alex Honnold est la discussion sur l’application des compétences d’escalade de vitesse aux grandes voies , notamment celles de Yosemite. Alex Honnold, qui excelle dans ce domaine, a suggéré que la rapidité et la puissance de Samuel Watson pourraient s’avérer très efficaces sur ces parois. "Je serais vraiment curieux de voir ce que cela donnerait." a réagi Samuel Watson, manifestement intéressé par l’idée. Une réflexion qui montre une facette moins connue de Samuel Watson : son intérêt pour des défis variés et son désir d’élargir ses horizons. Que ce soit à travers des événements comme le Red Bull Dual Ascent ou en explorant des parois rocheuses emblématiques, il semble prêt à tester ses capacités dans des contextes nouveaux, au-delà des compétitions habituelles . Un avenir en pleine expansion Si Samuel Watson est aujourd’hui au sommet de l’escalade de vitesse, ses projets ne se limitent pas à cette discipline. Loin de se reposer sur ses lauriers, il envisage déjà de nouveaux défis. "L'après-olympique sera pour moi une période d'exploration." indique-t-il, laissant entendre qu’il pourrait bien se tourner vers d’autres types d’escalade dans un futur proche. Ce projet de diversification montre que Samuel Watson est un athlète en constante évolution, cherchant non seulement à maintenir son niveau d’excellence en escalade de vitesse, mais aussi à découvrir ce que d’autres formes d’escalade peuvent lui apporter . L'échange entre Alex Honnold et Samuel Watson dans Climbing Gold offre un regard approfondi sur la carrière et les aspirations d’un athlète de haut niveau . Derrière le recordman du monde et le médaillé olympique, on découvre un passionné d’escalade, curieux de repousser toujours plus loin ses limites et d’explorer de nouveaux terrains.

  • L’entraînement en escalade pourquoi et comment ? Ou 4 bonnes raisons de s’entraîner !

    Cet article s’inscrit dans une série d'articles dédiés à l’entraînement en escalade . A travers ces publications, nous visons à expliquer ce qu’est l’entraînement, clarifier certaines notions, comprendre son intérêt, se forger une opinion, donner des astuces pour prendre davantage de plaisir, et savoir quand se faire accompagner par un professionnel. Cependant, il ne s’agit pas de fournir une recette magique ni une formation accélérée sur le sujet. Entrons dans le vif du sujet et définissons la notion « d’entraînement ». Qu’est-ce que s’entraîner signifie ? Pour Stéphane Morin  «  entraîner, c’est préparer méthodiquement, harmonieusement une personne pour atteindre un objectif  ». S’entraîner nécessite donc de définir un objectif et d’organiser les séances pour l’atteindre . Ces deux points feront l’objet d’un article spécifique. En escalade cela implique d’optimiser le contenu des séances. On peut également définir l’entraînement comme la « domestication de l’ego du sportif ». Tout entraînement passe nécessairement par des variations de l’état de forme . Le grimpeur verra donc son état de forme fluctuer, ce qui peut être difficile à accepter. Qui aime voir son niveau diminuer même si cela est ponctuel ? Qui n’a jamais pesté lorsqu’il ne bougeait plus dans un bloc à la salle alors que la semaine précédente, il était « rando » dedans. A cela s’ajoute que l’organisation harmonieuse des séances nécessite également de ne pas toujours faire ce que l’on a envie . Autrement dit, s’entraîner c’est faire des choix et accepter de réaliser certains exercices ou certaines séances à des moments-clés pour progresser en toute sécurité. Par exemple, lorsque l’on est en plein cycle de force max sur les doigts, il serait imprudent d’enchaîner les séances « a muerte » dans son projet sur micro-arquée. Même lorsque l’émulation est là, que nos partenaires de grimpe nous motivent et que l’on se sent bien. C’est dans ces moments que l’entraîneur fait la différence. Il est là pour vous permettre de prendre du recul et du plaisir à chaque séance. Ce qui est probablement la clé du succès. N’oublions pas que dans la définition de S. Morin il y est aussi question d’harmonie. Il faut donc composer avec cette entité si particulière qu’est le grimpeur. Pourquoi s’entraîner ?  1. Pour progresser   Si vous faites toujours la ou les mêmes séances il y a fort à parier pour que vous arriviez à un plateau et que votre niveau stagne. Beaucoup de grimpeur suivent une routine : grimper deux soirs par semaine et une ou deux fois le week-end. Les séances sont globalement toujours les mêmes. Après un échauffement plus ou moins élaboré, on essaye les nouveaux blocs ou voies de la semaine. Ensuite on met des essais dans les projets du moment et lorsque l’on est fatigué ou qu’il est l’heure, on s’arrête. Il n’y a aucun mal à fonctionner ainsi et sur le plan motivationnel cela peut-être extrêmement judicieux. Néanmoins, le stimulus étant toujours le même, on ne progresse plus car le corps fini par s’adapter . Cette stagnation ou du moins ce sentiment de ne plus progresser peut-être source de démotivation, d’ennui ou de lassitude. Cela nous amène à la seconde bonne raison de s’entraîner. 2. S’entraîner pour s’amuser plus Cela peut surprendre et même paraître paradoxale, mais en organiser méthodiquement et harmonieusement son temps de pratiques génère de nouveaux temps forts . L’alternance de moments qualitatifs et quantitatifs permet de générer et de percevoir des progrès et des sensations nouvelles. Prendre le temps de chercher la maîtrise, l’aisance et ou le relâchement dans un passage est source de satisfaction. Il en est de même avec une séance où l’on va faire de la haute intensité et où l’on va puiser dans ses réserves. Ce sentiment d’avoir forcé et d’être vidé est également source de bien-être. Cette alternance des charges, qui est un des principes de l’entraînement, nous amène à la troisième bonne raison : grimper mieux et plus longtemps. 3. Pour réduire le risque de blessure L’organisation méthodique et harmonieuse permet à l’organisme de s’adapter. Si l’on reprend nos grimpeurs qui ont toujours la même routine, ils vont progressivement se stéréotyper dans un type d’effort . S’il vous arrive de faire ponctuellement des séances dans une autre une salle où les voies sont un peu plus longues alors vous connaissez certainement cette sensation. Celle « d’exploser » toujours à la même hauteur, correspondant à celle de votre mur favori. L’autre risque est celui de la surutilisation ou de la surcharge d’une structure . Par exemple, ne faire que des blocs en compression sollicitent énormément des épaules et augmentent les risques de blessures sur cette articulation. S’entraîner permet de s’ouvrir à d’autres styles d’escalade de manière progressive et ludique réduisant ainsi le risque de blessure. 4. Pour optimiser son temps Nous ne sommes pas athlètes de haut niveau et nous ne pouvons pas dédier la majeure partie de notre temps à notre activité favorite. En organisant méthodiquement et harmonieusement les séances et leur contenu on optimise le temps. S’entraîner, c’est aussi élaborer un cadre adapté et adaptable a notre quotidien , évitant ainsi de sortir d’une séance avec le sentiment de ne pas avoir pleinement profité. En conclusion, nous avons pu voir quatre bonnes raisons de s’entraîner : pour progresser ou performer ; pour entretenir sa motivation ; pour limiter les blessures ; pour être plus efficace. Il existe bien sûr plein d’autres raisons, certaines seront beaucoup plus personnelles et significatives. Au travers de cette série d’articles, que vous retrouverez dans la rubrique conseil de Vertige Media, nous aborderons d’autre thématiques. Cela permettra d’appréhender l’entraînement autrement. S’entraîner en escalade ne se résume pas à faire une séance de poutre, enchaîner les circuits training ou les exercices sur le pan Gullich. S’entraîner, c’est aussi une façon de prendre davantage de plaisir en escalade. C’est notamment cette vision-là de l’entraînement que nous vous présenterons. En attendant n’oublions pas que l’escalade est un jeu, alors «  enjoy  ».

  • Quatre kilos de cocaïne cachés dans une corde d'escalade

    C'est une histoire digne d'un film, mais c'est bien la réalité. La police française a récemment déjoué un réseau de trafic de cocaïne, avec une découverte pour le moins insolite : de la drogue cachée dans une corde d'escalade . Deux hommes, soupçonnés d'être au cœur de ce réseau international, ont été arrêtés. Cela faisait des mois que les enquêteurs du service de police judiciaire des Hauts-de-Seine surveillaient de près ce réseau de trafic de cocaïne. L'enquête a pris un tournant la semaine dernière, quand ils ont assisté à une rencontre discrète dans un hôtel parisien. Là, dans une ambiance feutrée, un sac a changé de mains entre deux hommes, sous les yeux des policiers en planque. Au premier abord, rien ne semblait suspect. Le sac contenait une simple corde d'escalade, longue de 80 mètres . Mais les policiers, flairant quelque chose d'étrange, ont décidé d'y regarder de plus près. En coupant la corde, ils ont découvert, à leur grande surprise, quatre kilos de cocaïne soigneusement dissimulés à l'intérieur. Une cachette insolite, qui témoigne de l'ingéniosité des trafiquants. Les deux hommes arrêtés n'étaient pas de simples exécutants. L'un d'eux, un Nigérian vivant en région rouennaise, est soupçonné d'être le cerveau de l'opération. L'autre, un Allemand, venait tout juste de débarquer à Paris en provenance de São Paulo, au Brésil, avec la précieuse cargaison. Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Après avoir mis la main sur les deux suspects, les enquêteurs ont mené une perquisition chez le Nigérian. Ce qu'ils ont découvert sur place a confirmé leurs soupçons : sept autres kilos de cocaïne, prêts à être écoulés. Samedi 10 août, les deux hommes ont été mis en examen et placés en détention provisoire. L'enquête continue pour démanteler entièrement ce réseau de trafic de drogue, qui s'étendait bien au-delà des frontières françaises. Ces articles pourraient aussi vous intéresser : Valley Uprising : Immersion dans le berceau de l'escalade libre « Beyond Rock Bottom » - L'escalade, une nouvelle voie de guérison face à la dépendance Addiction à l'escalade et sevrage, les révélations d'un travail de recherche

  • Avis sur les chaussons Torque de So iLL : Une révolution discrète et élégante

    Les Torque de So iLL sont un peu comme ces films qui ne font pas de bruit à leur sortie, mais qui deviennent des incontournables une fois qu’on les a découverts. Au premier regard, ils n’ont peut-être pas l’air très différents des autres chaussons d’escalade. Mais dès qu’on les enfile et qu’on les teste sur le mur, on se rend compte qu’ils ont vraiment quelque chose de spécial à offrir. Une sensibilité qui inspire confiance Ce qui frappe dès le départ avec les Torque, c’est leur capacité à offrir une sensibilité exceptionnelle tout en restant robustes là où il le faut. La tension qui part du talon jusqu’à la pointe est parfaitement équilibrée, permettant une excellente précision sur les petites prises. Et puis, il y a ce velcro innovant, placé différemment des autres modèles, qui fait bien plus que simplement fermer le chausson : il renforce la pression sur les points d’appui. Le résultat, c’est une confiance accrue, même sur les micro-prises les plus exigeantes. Confort et espace pour tous les pieds Le confort est essentiel, que vous soyez un·e grimpeur·euse occasionnel·le ou passionné·e. Sur ce point, les Torque se démarquent vraiment. Leur forme légèrement plus large que la moyenne laisse de l’espace aux orteils, un vrai soulagement pour ceux et celles qui ont l’habitude de souffrir dans des chaussons trop serrés . La tige en microfibre, d’une seule pièce, enveloppe le pied avec douceur, tout en conservant une structure solide. Même sans serrer trop fort, on a l’impression que le chausson s’ajuste naturellement à la forme du pied, un plus indéniable pour celles et ceux qui cherchent un modèle à la fois performant et confortable. Polyvalence : prêt pour tous les terrains Là où les Torque font vraiment la différence, c’est dans leur capacité à s’adapter à différents types de terrains. Leur semelle est divisée de manière ingénieuse, avec une rigidité sur les côtés et une souplesse au centre. Cela signifie qu’ils sont aussi efficaces sur de grandes surfaces nécessitant un contact complet que sur des petites prises demandant une précision chirurgicale. Que vous soyez sur un gros volume ou une minuscule réglette, ces chaussons vous donnent l’impression d’avoir toujours le bon outil au bout des pieds. Un talon bien pensé Le talon est un autre aspect qui mérite d’être mis en avant. Il est conçu pour maintenir la tension de l’avant vers l’arrière , ce qui donne une sensation de maintien et de sécurité, même dans les mouvements les plus techniques. Les détails esthétiques, gravés au laser, ne sont pas là que pour le style : ils aident à gérer la tension et à prévenir l’étirement excessif du matériau, améliorant ainsi la performance globale des chaussons. Verdict Les Torque de So iLL ne sont peut-être pas les chaussons les plus flashy du marché, mais ils se distinguent par une élégance discrète et une attention au détail qui plaira à celles et ceux qui apprécient autant le style que la performance. Ils allient confort, sensibilité et polyvalence avec une facilité déconcertante. Que vous soyez un·e grimpeur·euse expérimenté·e à la recherche de précision ou un·e amateur·e en quête de confort, les Torque pourraient bien être la paire que vous attendiez sans le savoir. Le seul défaut de ces chaussons d'escalade c'est leur prix qui se situe dans le très haut de la fourchette, presque 180€ ce n'est pas donné. Est-ce que l'on achèterait une paire maintenant que l'on eu l'occasion de les tester ? Oui clairement, le fait de pouvoir les enfiler sans douleur dès le premier jour, sans sacrifier la performance, suffirait à nous convaincre. Caractéristiques techniques : Genre : Unisexe Pointure : La même que celle des chaussures de ville Type de pratique : Intérieure et extérieure Niveau de pratique : Confirmé Asymétrie : Moyenne (28°) Poids : 215g Disponibilité : Torque - So iLL - En vente sur le site de Snowleader . Toute notre sélection de chaussons à retrouver ici .

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